Cliquez ici pour prendre connaissance d’un très intéressant article consacré aux ruines du château de la Ferté Vidame en Eure-et-Loir, qui appartint au duc de Saint-Simon. (Merci à Anne)
Cliquez ici pour prendre connaissance d’un très intéressant article consacré aux ruines du château de la Ferté Vidame en Eure-et-Loir, qui appartint au duc de Saint-Simon. (Merci à Anne)
Pierre-Yves
15 mars 2019 @ 09:52
Il y a de belles ruines, des ruines pleines d’atmosphère, des ruines émouvantes, des ruines qui stimulent l’imagination, mais ce n’est pas le cas de celle-ci, je trouve.
olivier kell
15 mars 2019 @ 15:27
je partage votre point de vue ….sinistres ruines :-)
kalistéa
16 mars 2019 @ 10:02
En effet PY ;;;moche !
Caroline
15 mars 2019 @ 11:22
J’ ai profité de cet article pour me documenter sur les chauves-souris. C’ est surprenant que ces bêtes n’ abiment pas ce château, à taper ‘ Les chauves-souris: Questions/réponses-Museum Bourges ‘ !
Meci à Anne !
aubert
15 mars 2019 @ 12:14
Un peu plus un peu moins
Gérard
16 mars 2019 @ 19:57
En Europe les chauves-souris ne présentent pas souvent de dangers pour les hommes et pour les bâtiments. Ce ne sont pas des rongeurs. Mais après restauration il vaut mieux certes qu’elles recherchent un autre logis.
clement
15 mars 2019 @ 13:00
Belles ruines qui ont beaucoup de caractère mais certainement château trop coûteux à restaurer ; Jumièges en revanche mériterait d’être mieux entretenu même si cette abbaye en l’état fait rêver ! Pas très loin de là ,le Manoir de la Vigne au Mesnil -sous -Jumièges où est morte Agnès Sorel a été magnifiquement restauré et mérite la visite !
Pauline de Roby
15 mars 2019 @ 13:04
Je me suis déjà promenée plusieurs fois dans cet endroit, c’est un lieu qui devait être parfait pour un château.. Mais il ne reste plus rien de ce qui devait être une très belle bâtisse. Dommage, on ne peut qu’imaginer.
dradomir
15 mars 2019 @ 13:56
Allez ! On rase et en on parle plus !
N’en déplaise à SB « tout » n’est pas à conserver !
Muscate-Valeska de Lisabé
15 mars 2019 @ 14:23
C’est vrai que dans l’état où il est,ça ne risque rien ;’)).
Francois
15 mars 2019 @ 15:32
Sic transit gloria mundi
marianne
16 mars 2019 @ 07:24
Pauvre duc, s’ il voyait ça !
Gérard
16 mars 2019 @ 16:21
Certes le duc de Saint-Simon ne serait pas content, cependant le château tel qu’il se présentait avant sa ruine était assez différent de celui qu’il connut.
Il conservait de son temps en grande partie la structure du château médiéval édifiée par la famille de Vendôme en 1374 du temps de Catherine de Vendôme épouse de Jean de Bourbon, comte de La Marche.
Il passa par héritage à Jean II de Ferrières puis à Prejan de la Fin, et Claude de Rouvroy premier duc de Saint-Simon, favori de Louis XIII, le père du mémorialiste, acheta le château et son comté en 1635.
L’édifice conservait alors les huit grosses tours de la forteresse. Saint-Simon écrivit là la plus grande partie de ses Mémoires dans les années 1718-1719 et il fit construire les écuries qu’on appelle actuellement le petit château.
Après la mort du duc en 1755 le château passa à sa petite-fille Marie-Christine, Mlle de Ruffec, la comtesse de Valentinois, future dame d’honneur de la comtesse de Provence, et épouse de Charles-Maurice de Monaco, le chevalier de Monaco, comte de Valentinois, frère du prince Honoré III, et en 1764 celle-ci céda le château et ses 900 hectares de domaine au financier Jean-Joseph de Laborde avec le titre de vidame de Chartres qui est attaché à la seigneurie.
C’est le futur marquis de Laborde qui confia à l’architecte Antoine Matthieu Le Carpentier le soin de reconstruire entièrement le château, dont il ne conserva qu’une partie du donjon féodal qui fut noyée dans le nouveau bâtiment.
Laborde dépensa à La Ferté-Vidame la somme de 14 millions de livres et y reçut Louis XV, le futur Joseph II d’Autriche et le duc de Choiseul.
Louis XVI voulant en 1783 que le duc de Penthièvre lui cède Rambouillet, celui-ci demanda des contreparties et en particulier La Ferté-Vidame en sorte que l’année suivante Laborde fut contraint de la vendre au prince pour 5,5 millions de livres. Laborde conserva le titre de vidame de Chartres, les meubles et objets d’art et les statues du parc dont Penthièvre ne voulait point.
Après la mort du duc de Penthièvre en 1793 – mort naturelle, le duc étant très apprécié par le peuple pour ses largesses, et il avait bien souffert de la mort de son fils le prince de Lamballe et du massacre de sa belle-fille – la duchesse d’Orléans sa fille hérita du domaine et comme elle était émigrée ses biens furent confisqués et le château fut vendu en 1798 au sieur Cardot-Villers qui, fortement endetté, récupéra tous les matériaux qui pouvaient l’être, d’où l’état actuel des bâtiments, et saccagea la forêt en abattant 31 000 arbres. Ne parvenant cependant pas à payer le prix de son acquisition, il fut déchu de ses droits. Le domaine fut remis en vente en juin 1803, mais ne trouva pas preneur et resta dans le domaine de l’État.
À la Restauration, il fut restitué à la duchesse d’Orléans et à sa mort en 1826, il passa à Louis-Philippe qui le reconstitua, fit relever le mur d’enceinte, remettre en état les pièces d’eau, restaurer et agrandir le petit château, mais la révolution de 1848 signifia la fin des travaux. Le roi aurait voulu restaurer l’ensemble du château.
Les biens de la maison d’Orléans furent confisqués sous Napoléon III puis en 1872 les Domaines vendirent La Ferté-Vidame au belge Léon de Dorlodot (1837-1918), baron d’Acoz, qui s’y livra à sa passion de la chasse à courre.
Il le revendit en 1879 à un riche agent de change parisien, Charles Laurent qui s’installa au petit château, agrandit le domaine, entreprit des travaux de restauration. Son fils, Roger Laurent, entretint un équipage de vénerie sur ce domaine d’environ 6 000 hectares, dont près de 1 000 entourés de murs sur 11,5 km, et sa sœur Thérèse Laurent avait épousé le marquis de Lestrade, autre grand veneur de Bourgogne à La Grange Arthuis.
En 1913, les héritiers vendirent le château et le parc à la Société forestière de Bretagne, qui en 1921, revendit le domaine à Gaston Carpentier, industriel à Villers-Cotterêts qui le céda en 1923 à Christian Vieljeux lequel en céda la plus grande partie à la société André Citroën qui y installa son centre d’essais en 1938.
En 1945, la partie restante fut vendue au Ministère de la Justice qui le concéda au Révérend Père Gaston Courtois, O.P., fondateur de l’Œuvre Sainte-Marie-Madeleine, de réinsertion sociale des femmes détenues de droit commun. L’Œuvre cessa son activité en 1979, au décès de son fondateur. En 1991, l’État céda le château au département d’Eure-et-Loir, qui y entreprit des travaux d’accessibilité au public.
Cependant l’état actuel du petit château demeure très préoccupant comme on peut le voir sur le site de la Fondation du patrimoine de Stéphane Bern (https://soutenir.fondation-patrimoine.org/projects/petit-chateau-du-domaine-de-la-ferte-vidame-fr).
Lm
12 janvier 2021 @ 21:32
Gérard: Juste une erreur s’est glissée dans votre commentaire, il s’agit du Révérend Père Jean Courtois qui a créée l’oeuvre Sainte Marie Madeleine en 1945, et non Gaston Courtois, qui est un autre prêtre, reconnu pour d’autres oeuvres.