Cela faisait bien des années qu’il menait une vie à l’abri de la curiosité médiatique. L’aristocrate anglo-danois Claus von Bulow est décédé chez lui à Londres à l’âge de 92. Retour sur la vie de cet homme qui se retrouva au centre de tous les regards au début des années 80.
Diplômé du Trinity College, von Bulow entre au service du milliardaire Paul J.Getty pour lequel il travaille jusqu’en 1968, le conseillant surtout pour ses affaires dans le monde du pétrole.
En 1966, il épouse Martha Shrap Crawford dite Sunny. Elle est la fille d’un magnat américain et vient de divorcer du prince Alfred von Auesperg avec qui elle a eu deux enfants Annie-Laurie et Alexander. Le couple a eu une fille en commun Cosima.
Fin des années 70, une séparation est évoquée entre les époux. Sunny est tombée dans la spirale de l’alcool et des médicaments. Elle est hospitalisée une première fois en 1979 après avoir ingurgité trop de médicaments. Les médecins décèlent une hypoglycémie importante.
Le 21 décembre 1980, la famille est dans sa vaste et cossue demeure de Clarendon Court à Newport dans l’Etat de Rhode Island lorsque Sunny se sent mal. Elle est mise au lit. Des heures plus tard, elle est retrouvée inanimée sur le sol de la salle de bain. Que s’est-il passé entre temps ? Le verdict médical est sans appel : elle a des lésions cérébrales importantes et ne pourra jamais plus se réveiller.
Claus von Bulow est accusé de lui avoir administré trop d’insuline et de ne pas avoir appelé plus tôt les secours. Le procès s’ouvre en 1982 alors que Sunny est toujours dans le coma. Von Bulow est condamné à 30 ans de prison. En appel, il prend comme avocat Alan Dershowitz qui le fait acquitter. Le doute subsistera malgré tout dans les esprits dont ceux des deux premiers enfants de Sunny. Cosima, mariée depuis à un comte italien, quant à elle, a pris le parti de son père.
Sunny s’éteint en 2008 après 28 années passées dans le coma. Comble du destin, son premier époux le prince Alfred von Auesperg est quant à lui décédé en 1992 après être resté 10 ans dans le coma suite à un accident de voiture.
Un film « Le mystère von Bulow » a été porté sur les écrans avec comme protagonistes Jeremy Irons et Glenn Close. (Merci à Alberto)
Gibbs
2 juin 2019 @ 09:16
Pour info
https://www.google.com/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=5&cad=rja&uact=8&ved=2ahUKEwjKxfLrq8riAhW5DmMBHZMRD2QQFjAEegQIABAB&url=https%3A%2F%2Fwww.greffiernoir.com%2Fl-enigme-sunny-von-blow-28-ans-passes-dans-le-coma&usg=AOvVaw0kSsFWXNfWE_bRExjbFLEu
Menthe
2 juin 2019 @ 09:37
Quelle horreur pour les deux premiers enfants de Sunny ! avoir ses deux parents séparés, simultanément dans le coma pendant des années !
Muscate-Valeska de Lisabé
2 juin 2019 @ 09:52
Le film m’avait passionnée parce que ce sont deux acteurs que j’aime infiniment.
J’ai administré pendant quatre années ses deux doses quotidiennes d’insuline Umuline à ma mère grande diabétique (dépistée à…7g de glycémie !!)…Je controlais toujours avec un dextro pour mesurer sa glycémie avant chaque piqûre sous-cutanée,afin d’ajuster la dose de façon équilibrée pour ne pas risquer l’hypo…donc au « mieux »,si l’on administre une surdose,c’est une négligence,car on sait quelle dose on doit injecter grâce au résultat du lecteur de glycémie(existait-il dans les années 80,chère Corsica?) …et rien que ça,la négligence,c’est grave.Bien sûr,la malveillance,c’est pire😟.
Menthe
2 juin 2019 @ 13:45
Les lecteurs de glycémie portables pour les diabétiques de type1 sont apparus sur le marché début des années 80, plus exactement en 81, si ma mémoire ne me trahit pas.
Baboula
2 juin 2019 @ 14:30
Même si on connaît la fin ,une histoire bien racontée est toujours passionnante.
Le diabète ,une maladie sournoise et dévastatrice.
Muscate-Valeska de Lisabé
3 juin 2019 @ 16:18
Très silencieuse,cette maladie…vraiment traître.
Ma mère est devenue aveugle en trois ans,alors qu’elle aurait dû simplement accepter de faire sa prise de sang de contrôle bien avant qu’il ne soit trop tard…elle refusait de se faire suivre car « elle n’avait pas confiance dans les médecins et qu’ils lui trouveraient toujours quelque-chose » (après avoir été infirmière !😲)…elle ne connaissait pas encore son gendre🙂.
LOLA 1
2 juin 2019 @ 15:28
En intra veineux ou intra musculaire ?
Muscate-Valeska de Lisabé
3 juin 2019 @ 16:19
Sous-cutané.
Gibbs
2 juin 2019 @ 16:23
Il semble bien qu’elle n’était pas diabétique.
Pierre-Yves
2 juin 2019 @ 10:53
Jerenmy Irons avait d’ailleurs obtenu un Oscar dans le rôle de Von Bülow.
Jean Pierre
2 juin 2019 @ 10:56
Je l’avais oublié celui-là.
Le bouillon de 11 heures est toujours quelque chose de délicat à préparer.
vieillebranche
2 juin 2019 @ 11:06
Ces personnes et leur entourage ont eu la » chance » de vivre à une autre époque que celle de Monsieur V. Lambert .
Corsica
3 juin 2019 @ 08:30
Pour moi, vivre tétraplégique comme Vincent Lambert avec nécessité d’être gavé et perfusé pour continuer mon coma n’est pas une chance mais une monstruosité d’autant plus grande que ce n’était pas son souhait. Mes papiers sont bien faits et enregistrés pour que tous soient obligés de respecter ma volonté et je sais qu’ils le feront.
Gibbs
4 juin 2019 @ 08:10
Corsica,
Je pourrais recopier votre commentaire tant il ressemble à mes pensées et volontés mises noir sur blanc.
Olivier d'Abington
4 juin 2019 @ 10:40
Chère Corsica,
Tout à fait d’accord avec vous!
Et ne pas respecter la volonté de la première personne concernée, constitue une violence sans nom de la part de ceux qui ne s’y plient pas (ceci n’est pas du tout un geste d’amour, mais relève bien du pire égoïsme).
Leonor
3 juin 2019 @ 12:18
Ah non, on ne va pas commencer ce débat-là ici !
Nota : mes directives anticipées sont écrites et diffusées à qui de droit. C’est la seule chose intelligente à faire.
Sarita
5 juin 2019 @ 20:46
Quelle chance effectivement ! 🙄🙄🙄
Val
2 juin 2019 @ 13:56
Personne ne sait ce qui s’est vraiment passé , et aucune preuve de culpabilité, affaire terminée !
Corsica
2 juin 2019 @ 14:06
Avec l’insuline, le crime peut être parfait mais quand on laisse une personne 28 ans dans le coma, c’est une monstruosité sans nom. Pauvres enfants, quel calvaire !
kalistéa
2 juin 2019 @ 14:58
Prétendait descendre de Von Bulow , mari de Cosima Lizt , magnifiquement cocufié par Wagner !
Mayg
2 juin 2019 @ 16:56
J’avais vu un reportage sur cette affaire.
racyma
3 juin 2019 @ 06:55
j ai lu le livre qui ne relate pas les faits tout a de la meme maniere
Cecicela
3 juin 2019 @ 11:33
Il s’appelait Claus Borberg à sa naissance et n’a choisi que plus tard de prendre le patronyme de sa mère, Jonna (von) Bülow, elle même fille de Frits Toxwerdt von Bülow, un ancien ministre danois. Ils appartenaient à la branche dite « af Plüskov », bien distincte de celle d’Hans von Bülow (le mari de Cosima Liszt), restée allemande.
Cinq jour après la mort de Claus von Bulow, ses beaux-enfants Annie Laurie et Alexander figuraient en tête du faire-part de décès de leur tante Henriette von Auersperg , veuve d’Arndt von Bohlen und Halbach, petit-fils ainé de Gustav von Bohlen und Halbach et de Bertha Krupp et cousin germain d’Eckbert, second époux de Désirée de Hohenzollern (la fille de Birgitta de Suède).
Ce joyeux drille, homosexuel avéré, a profité de la vie et de sa rente annuelle de 2 millions de DM pour s’adonner à tous les excès, sillonnant la planète de Marrakech à Miami, pour mourir, ruiné, d’un cancer à l’âge de 48 ans. Sur les photos où l’on voit ce drôle de couple, on dirait qu’Henriette est avec son fils ou son petit frère. Certes, il était son cadet de quelques années mais avait, en plus, un physique particulièrement juvénile.
On peut se dire que le hasard fait curieusement les choses quand on rapproche ces deux annonces de décès: Svend Borberg, père de Claus von Bulow et Alfried Krupp von Bohlen und Halbach, beau-père d’Henriette von Auersperg, frayèrent tous deux avec les nazis. Le premier fut mis au ban de la plupart des institutions danoises œuvrant dans les domaines de la dramaturgie et de la littérature ; le second fut reconnu coupable de pillage et de crimes contre l’humanité, pour sa participation active au réarmement de l’Allemagne .
Olivier d'Abington
4 juin 2019 @ 10:49
Chère Cecicela,
Pas d’accord avec vous!
L’épouse de Arndt von Bohlen und Halbach ne faisait pas du tout « mère/fils » ni « grande soeur/petit frère », sur la fin (pourtant pas très âgé)… von Bohlen fait déjà très « vieux beau »… Essayant de se rajeunir avec du maquillage (ce qui, en fait, le vieillissait)…
Quant à sa femme, elle était charmante et faisait juste son âge (en accord avec celui de son mari).
Il y a toujours ce biais « physique » dans la comparaison homme/femme (qui perdure hélas) où au même âge (ou presque) il faudrait forcément que la femme fasse 10 ans de moins pour trouver grâce aux yeux de qui la regarde…
C’est pénible que ce biais continue de perdurer en 2019.
framboiz 07
4 juin 2019 @ 00:21
S’est -il – remarié ?
kalistéa
6 juin 2019 @ 10:32
merci cecicela, pour ces détails .
monica
6 juin 2019 @ 17:38
Olivier vous avez raison. Arndt faisait minet jeune mais vite flétri et maquillé à outrance il faisait vieux usé