A Amman, le roi Abdallah a pris la tête du cortège funèbre de la princesse Dina de Jordanie, première épouse de son père le roi Hussein et mère de sa demi-soeur la princesse Alia. Le prince héritier Hussein, le prince Hassan (ex-beau-frère de la défunte) et le prince Fayçal étaient également présents. (Copyright photo : Petra News Agency)
Menthe
22 août 2019 @ 10:09
Pas de femmes aux funérailles en Jordanie ?
Baboula
22 août 2019 @ 11:09
Les femmes musulmanes font obsèques séparées .
mariejeanne
22 août 2019 @ 11:20
Il me semble que seuls les hommes accompagnent les défunts dans les pays musulmans.
Leonor
22 août 2019 @ 15:27
Oui.
massi
22 août 2019 @ 16:47
J’ai souvent entendu dire que les femmes étaient séparés car au niveau des larmes elles avaient tendance à l’exagération.
Brigitte - Anne
23 août 2019 @ 12:57
Non massi je ne le crois pas. J ai déjà en Tunisie assisté à des funérailles, les pleureuses sont là, payées pour ça, pleurer bruyamment. Dans l Islam c est ainsi, les femmes à part, je modère mon commentaire. Idem pour les mariages, les femmes sont à part. Deux cultures différentes difficilement adaptables à l occident.
Corsica
24 août 2019 @ 16:08
Brigitte-Anne, si vous permettez, ce n’est pas spécifique à l’Islam.
Dans les synagogues orthodoxes, peu importe qu’elles regroupent des juifs séfarades ou ashkénazes, les femmes doivent rester à l’écart des hommes. Soit sur une galerie, soit derrière une séparation (claustra ou voile) appelée mehitza. Et durant les fêtes, mariages compris, les femmes et les hommes dansent séparément puisque la pièce est séparée par un rideau. Les femmes doivent aussi toujours avoir la tête couverte ( foulard ou perruque) comme les hommes d’ailleurs ( kippa, chapeau). Et chez les ultra-orthodoxes comme par exemple les hassidim venus d’Europe de l’Est, les femmes ont la tête rasée le jour de leur mariage. Et il en sera ainsi jusqu’à leur mort. Rien, ne doit distraire de ce qui est important : prier et rendre grâce à Dieu. Ce qui ne les empêche pas d’avoir des familles très nombreuses car c’est ce que Dieu attend d’elle.
Bref, si on doit parler de la place des femmes dans la religion, surtout dans les milieux intégristes, on trouvera toujours un homme qui sortira une sourate, un verset de la bible ou un passage de la Torah pour dire des choses qui ne vont pas dans le sens de la liberté et de l’égalité de la femme. Par contre si les personnes concernées sont d’accord cela ne me dérange pas tant qu’elles ne font pas du prosélytisme. Et celui-ci ne vient pas que des musulmans wahhabites ou salafistes mais aussi des évangélistes qui, comme les précédents ont une religion très politisée. Ils veulent tous que les lois des pays soient changées afin que tous vivent selon les lois de leur Dieu. Bizarrement un Dieu, peu importe son nom, qui va toujours opprimer les libertés individuelles, particulièrement celles des femmes et des minorités, peu importe qu’il soit non croyants. Bonne fin de week end.
Brigitte - Anne
26 août 2019 @ 14:09
Corsica , oui ! Merci pour cette précision . Bonne semaine
Corsica
26 août 2019 @ 18:25
Pardon : qu’ilS soiENT.
Nivolet
25 août 2019 @ 08:35
Oui, les femmes dans le monde arabe ont une place très secondaire, ( moi aussi je modère). Ce n’est pas » difficilement adaptables » à l’occident c’est totalement incompatible, regardez leur sort dans les pays du golfe.
Gilles de Bise
22 août 2019 @ 10:27
Etonnant, ce cortège funéraire pour une princesse, ancienne épouse du roi, qui n’est constitué que d’hommes! Bien qu’à majorité sunnite, la Jordanie est pourtant particulièrement ouverte en terme de religion. La reine Rania est d’ailleurs opposée au port obligatoire du voile et n’en porte que très rarement.
Houda
23 août 2019 @ 09:45
Bonsoir,
Il n y a que les hommes qui accompagnent les défunts dans la religion musulmane. A aucun moment il ne s agit d ouverture d esprit mais tout simplement du respect des coutumes musulmanes .
Menthe
23 août 2019 @ 14:05
Merci pour les réponses ! j’ignorais cette pratique.
milou
24 août 2019 @ 07:28
Houda, les catholiques qui pratiquaient ce même genre de discrimination se sont eux ouverts à l’évolution de la société !
Il est trop facile de se cacher derrière les traditions ou coutumes… elles restent encore trop souvent dangereuses et extrémistes !
Leonor
24 août 2019 @ 10:31
Pour une fois, on est d’accord.
Nivolet
30 août 2019 @ 09:28
Et oui Milou, c’est tellement facile ce genre d’arguties! Nous, nous avions la Question et autres affreux Torquemada , il y a a des siècles, eux ont toujours la charia, la lapidation etc… Dans certains pays, les pères, maris ou frères ont le droit de vie ou de mort sur les femmes, belle tradition et quelle évolution!!
Martine
22 août 2019 @ 11:14
C est tout à fait normal dans les funérailles musulmanes, il y a encore quelques décennies c était ainsi en France dans certaines régions et dans les églises catholiques
HRC
22 août 2019 @ 11:30
je confirme ! chez moi ce fut jusqu’au Concile.
Coté disctinct dans la nef, et cortège au cimetière, hommes d’abord, femmes ensuite. Et ce n’était pas en Sicile (Dominique Fernandez a écrit à ce sujet ), mais en coeur de province au centre de la France.
Gérard
23 août 2019 @ 19:57
Souvent les femmes allaient seules à l’église et les hommes seuls suivaient le cortège funèbre jusqu’à l’église.
Mais aujourd’hui il n’y a plus très souvent de cortèges d’autant plus que la plupart des corps sont à l’hôpital.
Galetoun
22 août 2019 @ 13:16
Alors là Martine, première nouvelle ! Cela n’a jamais eu cours en France que je sache, si vous avez plus d’informations je suis preneuse !
Baboula
23 août 2019 @ 14:04
Mais il en était de même dans toutes les églises ,femmes à gauche,le côté sinistre ,hommes à droite,le bon côté que ce soit pour les offices ou les célébrations et cortéges séparés pour les obsèques .Cette séparation était inscrite dans le droit canonique et n’est tombé en désuétude que pendant les années 60 suivant Vatican 2. Il y a encore des synagogues orthodoxes où la séparation persiste .
Je vous dis ce que j’en sais et un avis plus éclairé serait bienvenu .
Martine
24 août 2019 @ 10:21
Si
Je me souviens d obsèques dans le Béarn où les femmes derrière à l église sont toutes sorties avant les hommes qui sont seuls allés au cimetière, les femmes préparant le repas post obsèques. C était il y a environ 40 ans dans la vallée d ossau
Leonor
22 août 2019 @ 15:30
Ah ?
Je n’ai pas connu cela, je ne suis pourtant pas toute jeune.
Que , dans les églises et temples catholiques et protestants, hommes et femmes se soient longtemps, à l’intérieur, répartis entre bancs d’un côté et de l’autre, oui. Mais les femmes interdites de participer aux funérailles chrétiennes , jamais vu et jamais entendu pour ma part.
mariejeanne
23 août 2019 @ 13:02
Moi non plus et effectivement il y a une quarantaine d’années les femmes et les hommes étaient séparés par l’allée centrale, lors des funérailles catholiques.
HélèneA
22 août 2019 @ 16:12
Lors des obsèques de mon grand-père, fin décembre 1964 en région parisienne, les hommes étaient devant, et les femmes après. dans l’église les hommes d’un côté, les femmes de l’autre.
J’avais 16 ans à l’époque et j’avais trouvé cela triste et surprenant.Mon grand-père étant décédé au réveillon du 24, d’une crise cardiaque, j’étais encore sous le choc.
Brigitte - Anne
22 août 2019 @ 17:22
Martine , pouvez vous nous dire où et quand en France les femmes n’assistaient pas aux funérailles ?. L’église catholique n’a jamais eu de telles pratiques . La seule que je connaisse de mon enfance à 71 ans est celle où les femmes et les hommes faisaient » travée » séparée !
M
22 août 2019 @ 18:04
Pour être plus précis, les femmes et les hommes avaient chacun leur côté dans la même nef, dans l’église. On ne faisait pas salles séparées…la séparation c’est pour éviter les distractions…
Sarah
23 août 2019 @ 09:06
Exactement Martine. Dans la religion musulmane seul les hommes font le cortège funéraire et assistent à l’enterrement.
Marnie
23 août 2019 @ 12:42
« Dans certaines régions et certaines églises catholiques il y a quelques décennies » : déjà j’aimerais avoir des exemples précis, géographiques et historiques de cet apartheid de l’enterrement catholique en France s’il vous plaît… Ensuite, quand bien même cela aurait existé, c’était, vous le dites vous-mêmes, « il y a quelques décennies » (j’ai 45 ans, jamais connu ça et pas mes parents non plus, ça remonte quand même assez loin), est-ce qu’il ne serait pas temps que l’Islam se modernise un peu ??? pour ceci et bien d’autres choses.
Incroyable de considérer cette discrimination comme « normale »…
Esquiline
23 août 2019 @ 14:12
Lors de mon enfance dans mon canton archicatholique les veuves ou les mères ne participaient pas aux funérailles de leurs époux ou de leurs enfants, les autres femmes oui, bien séparées pour éviter les « distractions » comme il a été joliment dit.
Je peux l’affirmer car je me souviens clairement d’avoir tenu compagnie à la maman d’un de mes jeunes voisins restée à la maison, je ne crois pas par choix personnel.
milou
24 août 2019 @ 07:33
C’ est très exact, Esquiline, aussi dans mon canton suisse hyper-catho!
Anacharsis
23 août 2019 @ 15:06
Ça remonte à très loin, mais la question a été évoquée dans l’Intermédiaire des Chercheurs et curieux, au XIX° siècle, au détour d’échanges sur l’omission du nom des femmes dans les billets d’enterrement.
Colonne 477, 30 décembre 1893 :
À Paris, les hommes seuls allant à l’enterrement, ce ne sont que les représentants masculins qui ont qualité pour y convoquer. On conçoit que l’aristocratie locale use de la formule parisienne plutôt que de la formule locale. (La Coussière)
Cette habitude vient de ce qu’autrefois, dans la haute société, il était d’usage que les femmes n’assistassent pas au enterrements (LCD LH)
Colonne 428, 30 avril 1894 :
Cette coutume [omission du nom des femmes dans les billets d’enterrement] existe partout en France, dans la haute société : de même, autrefois, les femmes ne paraissaient jamais aux enterrements ; cet usage, supprimé en France, subsiste toujours en Belgique, où l’on serait fort étonné de voir, à un enterrement, une femme même étrangère à la famille du défunt. (JW)
À Paris, dans la plupart des grandes villes et dans un bon nombre de moindres, Montpellier, par exemple, l’usage est que les femmes ne suivent point le convoi funèbre […] (Cz)
Iankal21
22 août 2019 @ 12:06
Apparemment les deux jeunes hommes visibles sur cette photo doivent être ses petits fils, puis qu’ils ont le pas sur le Prince héritier.
Même aux obsèques Royales en Grèce, les femmes bien sûr sont présentes dans l’église, mais les processions funèbres, sont suivies par les hommes à pied et les femmes en voiture et ce depuis 1913 aux obsèques de Georges 1er. Les premières obsèques suivies par les femmes aussi étaient celles de Paul 1er en 1964.
Doudou
22 août 2019 @ 13:24
Dans les églises catholiques , les femmes étaient séparées des hommes ( les hommes à droite , les femmes à gauche ) , mais elles étaient bien présentes .
Cette coutume a pratiquement disparu .
milou
22 août 2019 @ 13:53
C’ est bien vrai, Martine… il y a peu encore dans nos églises catholiques et lors des funérailles les hommes et femmes étaient totalement séparés… dans les cafés aussi ou tout simplement les femmes étaient bien mal vues … il y a 50 de cela chez nous, c’ est peu …et c’ est bien honteux !
Espérons que les femmes musulmanes se libèrent de ces coutumes ancestrales …
Bernadette
23 août 2019 @ 14:17
Où cela Milou ? J’ai assisté à des obsèques il y a plus de 50 ans et je peux vous dire que hommes et femmes y assistaient ensemble ! A la limite séparés par la travée mais c’est tout..et cette « mode » s’est terminée rapidement !
milou
24 août 2019 @ 07:36
Dans mon canton catholique suisse, Bernadette !
Heureusement que ma génération a fait bouger les choses !
gene
22 août 2019 @ 14:25
A mille ans de la manière de vivre des occidentaux ! Y’a du boulot, ll y’ a des décennies que ce n’est plus comme ça en France et heureusement !!!
caroline-mathilda
23 août 2019 @ 14:20
GENE
Pourquoi voulez vous qu’ils vivent COMME DES OCCIDENTAUX?????
Vous n’avez pas remarqué qu’ils sont au proche orient?
si ils sont à « mille ans de » pourquoi parle t’on de il y a 50 ou 60 ans il y avait séparation dans les Églises?
50 ans pas mille ans .!!
Pourquoi « du boulot »
Ca vous dérange que tout le monde ne pense pas et ne vive pas de la même manière ?
je ne parle que de simples us et coutumes (pas envie de m’embarquer dans autre chose )
Ils sont chez vous là?
NON ,ils sont chez EUX !!!!
Vous pensez que la France est le modèle à suivre ,le phare du monde???
Vraiment???
Leonor
24 août 2019 @ 10:30
Bon.
1.
Ils font ce qu’ils veulent parce qu’ils sont chez eux, d’accord.
Jusque là, votre raisonnement se tient.
Encore que d’une manière générale, l’Islam pourrait et devrait évoluer. Non pour aller forcément vers les coutumes occidentales, mais pour sortir d’une pseudo-observance de textes écrits il y a des siècles, dans une civilisation sémitique pastorale machiste. Observance littérale qui respecte la lettre, mais ignore l’esprit. Et qui refuse d’évoluer au travers des siècles.
2.
Ils font ce qu’ils veulent parce qu’ils sont chez eux, d’accord.
Mais alors, quand ils sont chez nous, qu’ils fassent comme on fait chez nous.
Je ne vois pas pourquoi nous devrions admettre l’importation de comportements obscurantistes, qui n’ont pas évolué depuis 632 ap.J.-Ch. ( an 1 de l’Hégire). Ce sous prétexte de » respect des coutumes », et par abus de nos lois de tolérance à nous.
Jordania
23 août 2019 @ 09:23
En islam ,seuls les hommes accompagnent les défunts à la terre.
C’est tout à fait normal,il en a toujours été ainsi.
Jordania
Marnie
23 août 2019 @ 12:35
Ah bon, et vous trouvez ça normal ??? moi pas. Il y a des traditions qui méritent d’être abolies vous savez…
milou
24 août 2019 @ 07:38
Exact Marnie👏!
Baboula
24 août 2019 @ 10:55
Ce n’est pas la plus dérangeante à mes yeux ,il y a une multitude d’autres contraintes plus sérieuses .
Robespierre
23 août 2019 @ 12:49
Eh bien je trouve très délicat de la part du roi de Jordanie de conduire ces funerailles d’une, somme toute, inconnue. Quelle classe ! Mais de la part de cet homme cela ne m’étonne pas. Je suis un fan.
Leonor
24 août 2019 @ 10:33
Moi aussi. Cet homme a hérité de l’intelligence politique et de l’intelligence humaine de son père. Sans compter qu’il a eu le nez de tomber amoureux d’une femme dotée des mêmes qualités, en plus de sa beauté.
Bernadette
24 août 2019 @ 14:14
Moi aussi….je n’ai pas oublié les premiers temps de son règne où il se deguisait (fausse barbe) pour voir comment ça se passait dans les administrations (comme dans les contes des 1001 nuits…)
Criliguria
23 août 2019 @ 14:24
J’habite un petit village Italien sur les hauteurs de SanRemo/Vintimille….
Lors des messes ‘lambda’ , les hommes et les femmes sont séparées (les hommes devant et les femmes derrière)
Lors de funérailles, le cercueil étant disposé au centre de l’église, il y a plusieurs bancs qui sont « réservés » aux intimes/proches et ensuite c’est la même répartition… Lors de funérailles, les hommes (intimes/proches) se placent sur les bancs réservés (qui se trouvent dans la deuxième partie de d’église, mais qui restent près du cercueil).
Pour aller au cimetière (sur les hauteurs du village), ce sont les hommes qui se relaient pour porter le cercueil, suivi de la famille proche et ensuite du cortège….
Parfois, aux côtés des hommes, on peut trouver des femmes portant la mantille et qui récitent sans fin le rosaire…
Corsica
24 août 2019 @ 16:43
Criliguria, en Corse, dans mon village, lors des messes et notamment celles de funérailles, les femmes se mettent à gauche et les hommes à droite mais avec mon mari nous passons outre cette règle tacite et nous assoyons ensemble. Par contre, il y a trois ans lorsque nous avons ramené mon père, sur le parvis, les hommes et les femmes du clan nous ont séparé et je n’ai pas eu l’énergie de discuter ce qui fait que lorsque le Salve Regina a retenti, j’ai éclaté en sanglots et mon cher et tendre, malheureux de ne pouvoir me consoler, a rongé son frein car nous ne pouvions qu’échanger des regards muets. Et je peux vous assurer d’une chose : pour la messe de ma mère, si nous sommes toujours vivants, cela ne sera reproduira pas. Clan ou pas, nous serons ensemble.
Criliguria
23 août 2019 @ 14:27
Pour compléter, je n’ose vous dire qu’après des funérailles, tous les proches et le village se retrouvent sur la place (hommes et femmes) pour se souvenir de tous les bons moments et des joyeuses annecdotes passés auprès de la personne défunte !
Leonor
24 août 2019 @ 10:49
Mais si, dites, dites.
Cette coutume-là , sauf décès dramatique ( enfant, jeune, » trop » jeune adulte par ex.) est universelle, et excellente. Genre repas de funérailles ou similaire .
Mes frères et moi avions organisé le repas de funérailles de ma mère, avec tous ses cousins-cousines encore en vie et autres membres de la familia.
Au menu, ses plats préférés. ( Au fait, l’un de mes chiens s’était tapé une indigestion carabinée, pour s’être bafré ni vu ni connu d’un excellent gâteau à sa portée …).
Au menu aussi, la reconstitution de la généalogie familiale, la narration de moult anecdotes, etc.
C’était très joyeux.
Ces rites non seulement ne sont pas insultants pour le défunt, mais lui rendent joliment hommage, à travers l’histoire de sa vie et la présence ensemble de ceux qui l’ont aimé.
Mais aussi : ces rites sont très importants pour les vivants, car ils soulignent , par cette fête collective, que la vie continue .
Cela permet l’entrée dans la période de deuil, qui est certes fait du chagrin de la séparation,mais qui est en me^me temps un temps destiné à faire retourner à la vie, chacun à son rythme.
Sauf , comme dit plus haut, décès générateur de souffrance extrême. Et encore. Un moment convivial après les obsèques peut aussi être un début, tout début, de très léger baume.
Baboula
24 août 2019 @ 10:59
Chez les italiens émigrés en France les tablées d’après les funérailles étaient très gaies . Il y avait aussi la joie de revoir ceux qui étaient venus « même du sud de l’Italie- pour la Mama «
Bouchard
23 août 2019 @ 14:52
Qu importe qu il n y est que des hommes .le principal est que nos morts soient accompagnés lors de leur dernier voyage .il ne faut pas oublier que bien des gens partent seuls et ceci en France comme ailleurs
milou
24 août 2019 @ 07:41
Alors là Bouchard……?!?!?!
Et que faites-vous des femmes proches de cette défunte !?!?!
Gérard
23 août 2019 @ 20:04
Ce n’était pas un inconnue. C’était la seule femme de son père qui appartenait à une famille royale, les Hachémites comme lui, c’était sa première belle-mère en somme et la mère de sa sœur aînée. Elle avait par ailleurs un très beau sourire, elle était belle et élégante, c’était un temps où les princesses musulmanes s’habillaient à l’occidentale volontiers.
Gérard
24 août 2019 @ 20:02
Comme son futur mari la princesse Dina (Dina Abdel Hamid) appartenait à la dynastie hachémite mais à la branche des grands chérifs et émirs de la Mecque descendants du Prophète. La chérifa était la fille de son altesse le chérif Abdul Hamid bin Muhammad (1898-1963), qui était lui-même petit-fils du grand chérif Aun ar-Rafiq Pacha, et sa mère était une circassienne, Fakhria Brav, qui devait mourir au Caire en 1982 et qui était apparentée à la grande famille égyptienne des Chirine.
Son père fut impliqué dans une conspiration avec ses frères contre le régime saoudien en 1940, les Hachémites ayant été remplacés on s’en souvient par les Al Saoud. Il fut condamné à mort mais la sentence fut commuée en emprisonnement puis en exil. Il était capitaine honoraire de la Légion arabe. Cette branche de la famille s’était fixée en exil en Égypte.
La princesse Dina fit de solides études, ce qui était rare à l’époque pour les princesses musulmanes, d’abord au Collège Saint Clare au Caire puis à l’Institut du Caire puis au Collège Girton à Cambridge et à l’Université de Londres. Elle fut lectrice en littérature anglaise à l’Université du Caire après son diplôme.
À compter de son mariage avec le roi Hussein Dina eut le titre de reine et le prédicat de majesté le 19 avril 1955 qui se transformèrent le 24 juin 1957 en titre de princesse et prédicat d’altesse royale.
Elle était belle, très bien éduquée, sophistiquée, émancipée, elle était très aimée par tout son entourage.
C’est en 1952 qu’elle rencontra pour la première fois son lointain cousin Hussein à Londres où ils avaient tous les deux été invités par un parent commun irakien, elle était au demeurant cousine au troisième degré du père du roi, le roi Talal ; c’était l’époque où le prince héritier était également étudiant à Harrow tandis qu’elle était à Cambridge. Après son diplôme elle rentra donc en Égypte et Hussein alla lui rendre visite. En 1954 deux ans après l’accession au trône d’Hussein la mère de celui-ci la reine mère Zein qui était très influente au début du règne de son fils annonça les fiançailles. Tout le monde s’en réjouit y compris le futur président Nasser d’Égypte et ils se marièrent le 19 avril 1955. La mariée avait 26 ans et le marié seulement 19. Hussein semblait très amoureux.
Cependant rapidement ceux qui rencontrèrent le jeune couple constataient que le roi ne souhaitait pas donner à sa femme un rôle politique et que celle-ci avait une forte personnalité, que la reine mère entendait de son côté être écoutée par sa belle-fille. On s’aperçut qu’ils n’avaient pas beaucoup de points communs et lorsque naquit leur seul enfant le 13 février 1956, le premier enfant du roi, la princesse Alia, il était déjà semble-t-il tard pour sauver le mariage royal.
Au cours de cette même année alors que la reine était en vacances en Égypte le roi lui fit connaître qu’il avait l’intention de divorcer, sans doute sous l’influence de la reine Zein et le divorce intervint le 24 juin 1957 durant une période difficile dans les relations entre la Jordanie et l’Égypte. Pendant les premiers temps après le divorce la princesse ne fut pas autorisée à voir sa fille.
Le 7 octobre 1970 la princesse se remaria avec le lieutenant- colonel Assad Soulayman Abd al-Qadir connu sous le nom de Salah Ta’amari, qu’il a adopté, un ancien chef de guérilla palestinien né en 1942 qui avait obtenu un rang important dans l’Organisation de Libération de la Palestine et qui fut emprisonné par les Israéliens le 19 juin 1982 au sud du Liban. Il dût subir quatre mois de confinement complet. Une année après la princesse Dina négocia avec Israël pour le plus large échange de prisonniers de l’histoire, au moins locale, qui permit la libération de son mari et de 8000 prisonniers. Le mari fut ministre des Sports et de la Jeunesse en 2003 en Palestine.
La princesse a évoqué cette affaire libanaise dans Duet for Freedom en 1988 avec une préface de John Le Carré (Quartet Books, Londres).
La princesse joua un rôle également dans l’histoire de l’Algérie actuelle.
Le roi Hussein lui avait offert en cadeau de mariage un yacht et il fut utilisé pour le premier convoyage d’armes venues d’Égypte aider la révolution algérienne en mars 1955. Le nom du bateau était Fackhr el Bihar (je suis dubitatif à ce sujet car c’était là le nom du yacht royal de Farouk d’Égypte) mais les rebelles algériens le rebaptisèrent Dina.
Parmi ceux qui participèrent au convoyage était Houari Boumediene le futur président algérien mais l’homme clé de l’opération était Nadir Bouzar avec le soudanais Brahim Niyal. Cette opération devait durer huit jours mais elle en dura 30 et le terme de yacht n’était peut-être pas très approprié. C’était une sorte de canot de sauvetage réaménagé, de 11 m de long avec deux moteurs à mazout mais pas de radio et une cale dont l’ouverture donnait sur le pont arrière et l’on ne pouvait guère y loger que deux ou trois hommes. 17 hommes aurait pris place à bord.
On voulut charger le canot de 21 tonnes d’armes automatiques et individuelles, de grenades et de munitions mais il fallut en abandonner sept tonnes sur le rivage égyptien pour disposer d’un peu de place. Le navire fit naufrage le 29 mars 1955 près de Nador sur la côte nord du Maroc espagnol pas très loin de l’Algérie, mais la cargaison fut récupérée et l’équipage aussi.
Une poignée de moudjahidines vint de Ghazaouet d’où l’équipage était originaire. Le Dina était parti de la rade d’Alexandrie le 28 février 1955.
Les sauveteurs étaient exténués, La mer était déchaînée, les hommes plongeaient pour récupérer les caisses, et ils y parvinrent, et évitant les embuscades, ils firent entrer les armes en Algérie et les livrèrent au lieu prévu à Nemours.
La fille de la princesse Dina la princesse Alia a fait ses études d’abord à Amann puis à la Sibton Park School de Lyminge en Angleterre puis à celle de Benenden toutes deux dans le Kent et à la Millfield School dans le Somerset. Elle a obtenu un diplôme en langues pour l’arabe, l’anglais et le français et en 1977 le degré de bachelier en littérature anglaise de l’Université de Jordanie. C’est cette année là qu’elle s’est mariée avec le lieutenant-colonel Nasser Wasfi Mirza au palais de Raghadan. Elle en a eu un fils Hussein Mirza le 12 février 1981. Celui-ci a le titre de prince et d’altesse et c’est un grand sportif. Il est marié.
Alia et Mirza divorcèrent en 1988 ou 1983 et elle se remaria le 30 juillet 1988 avec le Sayyid Mohamed Anwar Farid Al-Saleh à Amann et ils ont eu deux fils, Talal né le 12 septembre 1989 qui est marié, et Abdul Hamid né le 15 novembre 1992. La princesse Alia est passionnée par l’art mais aussi pour la préservation des chevaux arabes pour laquelle elle a créé un festival en 1988 et qui est organisé chaque année ; elle est également à l’origine d’une Fondation Alia pour le développement social en Jordanie. Elle est donc particulièrement liée à sa sœur Haya.
Le premier mari de la princesse fut étudiant aux États-Unis et secrétaire de l’ex-prince héritier Hassan, il est fils d’un ancien ministre, Wasfi Pasha Mirza.
Le deuxième mari travaille dans le pétrole.
Iankal21
26 août 2019 @ 13:23
Gérard, je reste bouche bée, devant la multitude et l’étendue des informations de votre post. Le nom du yacht Royal du Roi Farouk il me semble etait Mahroussa.
Corsica, merci pour votre analyse fournie, ainsi que de votre témoignage personnel, que j’ai trouvé émouvant.
Un autre témoignage personnel quand j’étais enfant à Alexandrie, Égypte. C’était une humble procession Musulmane funèbre. Les hommes portaient le défunt en silence, visage fermé, expression aucune, le pas rapide. À 4 ou 5 mètres suivait un mince cortège de femmes aux cheveux défaits depassant le voile, avec des cris et des larmes, contrast émouvant et humain. Pour nous Grecs, si habitués à la tragédie et ses expressions, c’étaient les femmes qui tenaient le deuil dignement et pas ces hommes « indifférents « .