Parution le 9 janvier 2020 du livre « Paul Ier, la folie d’un tsar« . En voici le descriptif : « L’Histoire et les Russes se sont empressés d’oublier Paul Ier. Fils illégitime de la grande Catherine II, il fut pourtant tsar de Russie de 1796 jusqu’à sa mort, en 1801. Homme fantasque, marqué sa vie durant par les stigmates d’une enfance douloureuse, il n’accéda au pouvoir qu’au décès de sa mère, après avoir été tenu à l’écart de tout pendant quarante-deux ans.
Prenant le contrepied du règne précédent, il réforma le pays et durcit la politique à l’égard de la noblesse. Ses mesures, nombreuses et vétilleuses, mécontentèrent à la fois la cour, l’armée et le peuple. À l’extérieur, il se brouilla avec ses alliés, notamment l’Angleterre, en raison de sa marotte qui lui fit se proclamer maître de Malte.
Passé maître dans l’art de se faire des ennemis, Paul Ier fut sordidement assassiné par un groupe d’officiers de son entourage, dans la nuit du 21 mars 1801. Ce tsaricide, dû à la lassitude de la haute société russe, apparut aussi comme le résultat d’une sourde manœuvre de l’Angleterre. Se fondant sur de multiples sources, Alain Blondy ressuscite le destin shakespearien de ce tsar mal aimé dont les actes traduisirent autant son désir névrotique de revanche que son génie à tisser sa propre apocalypse. »
« Paul Ier, la folie d’un tsar », Alain Blondy, Perrin, 2020, 336 p.
Jean Pierre
25 décembre 2019 @ 11:57
Sur ce Tsar, lire les mémoires de la baronne Oberkirch qui était l’amie d’enfance de son épouse Sophie de Wurtemberg.
Robespierre
26 décembre 2019 @ 12:17
Oui, mais malheureusement la correspondance entre la baronne et Sophie a disparu. La cour de Russie avait demandé à la famille d’Oberkirch cette correspondance, en prêt, pour comprendre comment avait évolué la folie de Paul. Avoir des détails, mais surtout comprendre. Les Oberkirch prêtèrent donc les lettres de Sophie, mais on ne les restitua jamais et on ignore ce qu’elles sont devenues. Cela je crois au debut du 19e S.
Faut jamais prêter des documents super importants.
Robespierre
26 décembre 2019 @ 13:52
Le ménage de Paul et Sophie était très uni, et ils s’entendaient très bien. Ils vinrent en France voir Louis XVI et Marie Antoinette et voyagèrent sous le nom de comte et comtesse du Nord. L’entente avec les souverains français fut bonne et le couple russe plut à tout le monde. Donc c’était des gens tout à fait normaux. Que se passa-t-il par la suite ? Comme cet homme qui avait l’air d’être un mari comblé est-il devenu aussi bizarre ? c’est pour cela que la correspondance devait être intéressante, pour voir comment la situation évolua.
Pascal
25 décembre 2019 @ 12:43
Je crois que c’est l’ordre de Malte ,chassé par les Anglais et désireux de trouver un protecteur prestigieux qui lui proposa de devenir grand maître, ce qu’il accepta avec plaisir …
A cette occasion une icône très précieuse devenue un des trésors de l’Ordre fut amenée à Gatchina : l’icône de la vierge de Philerme.
Elle y resta jusqu’à la révolution de 1917 ,l’impératrice Maria Feodorovna réussit à l’emmener avec elle en exil .Ses filles la donnèrent à l’Église Orthodoxe Russe en exil puis elle fut confiée au Roi Alexandre de Yougoslavie avant d’aboutir dans le musée de la ville de Cetinje au Montenegro où elle est toujours.
Mais des reproductions restent présentes dans certaines cérémonies de l’Ordre .
Le Tsar Paul 1er et son épouse se livraient à une compétition effrénée pour avoir les plus beaux jardins, elle à Pavlosk ,lui à Gatchina .
Gérard
31 décembre 2019 @ 21:14
C’est pas les Anglais qui ont chassé les chevaliers c’est Bonaparte. Le grand-maître est alors demandé la protection de Paul Ier.
Dimitry
25 décembre 2019 @ 23:01
Fils illégitime?
Robespierre
26 décembre 2019 @ 13:49
dans le sens où Paul n’était pas le fils du mari de sa mère.
Cosmo
26 décembre 2019 @ 10:06
On se demande comment les Romanov ont pu porter ce nom de famille. Elisabeth Iere fut la dernière des Romanov. Son héritier dynastique Pierre III était un prince allemand, comme Catherine II. Le fils de cette dernière, Paul Ier, était né de père incertain. Son petit-fils, Alexandre Ier, était de façon certaine un Anhalt-Zerbst et un Wurtemberg, pas plus Romanov que son grand-père.
En clair, la seule légitimité des Romanov jusqu’à Nicolas II n’était pas le sang mais le knout doublé de la Sibérie. On ne peut que s’étonner de la passivité des grandes familles russes devant cette usurpation.
alobo
27 décembre 2019 @ 00:39
Beaucoup de dynasties gardent le nom, Grimaldi (Monaco), Orange (Pays Bas), Nassau (Luxembourg), etc et certainement bientôt, Espagne, Suède, Danemark….
Rien de bien neuf
Camille
26 décembre 2019 @ 17:44
Tiens, un nouvel auteur pour la Russie impériale (mais pas vraiment spécialisé Histoire russe). Je me demandais justement en lisant le dernier livre de Madame Carrère d’Encausse quel historien reprendrait ce domaine. La bibliographie en français est surtout dominée par 3-4 auteurs sérieux désormais âgés (ou déjà décédés), le reste est composé d’amateurs, de journalistes et autres écrivains passionnés certes mais qui ne lisent pas le russe et recopient donc ce qui a déjà été écrit. J’ai un peu d’espoir avec Alexandre Sumpf, jeune (?) historien sérieux qui s’est déjà intéressé à Raspoutine en 2016, mais ça reste peu.