La princesse Khetevane Bagration de Moukhrani est à nouveau ambassadrice de Géorgie auprès du Saint-Siège. Elle avait déjà occupé le poste de 2005 à 2014. La princesse est née en 1953 à Talence en France. Elle est la fille du prince Constantin Bagration et de Monique Pauillac qui l ‘accompagnait lors de l’audience auprès du pape François. La princesse Khetevane a épousé en 1978 le prince Raimondo Orsini avec qui elle a eu quatre enfants. (merci à Alberto)
Roxane
24 décembre 2019 @ 08:58
Je n’avais jamais entendu parler de cette princesse… Elle semble sympathique.
Je pense qu’il faut dire qu’elle est « ambassadeur ». « Ambassadrice » désigne l’épouse de l’ambassadeur, et non une dame qui occupe la fonction.
Où était-elle en poste depuis 2014 ?
Laure-Marie Sabre
24 décembre 2019 @ 17:32
Non : dans le Protocole français, une femme est ambassadrice. Et ce, depuis pas mal d’années. Il y a fort longtemps qu’on ne désigne plus la femme d’un ambassadeur comme « l’ambassadrice ».
Hadrien-Marie
24 décembre 2019 @ 17:39
Oui, mais je connais des femmes ambassadeurs souhaitant être appelée Madame l’ambassadrice! À y perdre son latin! Et son meilleur talent de diplomate.
Auberi
24 décembre 2019 @ 09:14
Je regarde -Les deux papes- en ce moment inspiré de faits réels entre Benoit XVI et le futur pape François. Le profil du cardinal argentin, progressiste et ouvert aux réformes de l’Église devant un Benoît XVI incapable de le comprendre, est très intéressant.
L’un sent bien qu’il n’est pas un bon pape, l’autre tient à rester à Buenos Aires et vient demander sa ’démission’ à Benoit XVI qui refuse de la prendre. On sent bien la peur de l’argentin devant ce qu’il pressent, et la charge écrasante que de diriger plus d’1 milliard de fidèles (à l’époque) qui se profile. C’est magnifiquement interprété par Anthony Hopkins et Jonathan Pryce
Gérard
24 décembre 2019 @ 12:33
Le film est intéressant et somptueux mais malgré le jeu des acteurs la caricature de Benoît XVI est grossière. Et Benoît n’a pas été candidat.
Antoine
25 décembre 2019 @ 11:57
L’histoire rendra justice à Benoit XVI beaucoup plus que vous ne le faites. Il a eu le courage de s’attaquer à toutes les réformes laissées en plan par son médiatique prédécesseur. Benoît XVI n’était pas un bon pape, c’était un pape exceptionnel, un intellectuel d’élite et un vrai pasteur. L’actuel se désintéresse complètement de l’Europe, sans doute pour alléger sa « charge écrasante » (qui ne l’était pas moins pour le pape Benoît).
Bernadette
26 décembre 2019 @ 18:37
J’ignorais complètement l’existence de ce flm … Je vous remercie Auberi d’en avoir parlé… Je suppose qu’il est sorti récemment en dvd ?
Annmaule
24 décembre 2019 @ 10:01
Comme cette rencontre est belle…les sourires sont francs ,les mains acceuillantes..Jolie rencontre !!
Artagnan
24 décembre 2019 @ 10:03
La défunt mère de Maria Vladimirovna Romanova était un Bagration:
Maria Vladimirovna Romanova, grande-princesse de Russie (1953)
PARENTS
Vladimir Kirillovitch Romanov, grand-prince de Russie (1938-1992)
La princesse Léonida Guéorgievna Bagration-Moukhranskaïa (1914-2010)
Gérard
24 décembre 2019 @ 12:34
Le film est intéressant et somptueux mais malgré le jeu des acteurs la caricature de Benoît XVI est grossière. Et Benoît n’a pas été candidat.
dradomir
24 décembre 2019 @ 13:18
Un pape prisonnier de la Curie, d’un protocole des plus désuet …
Rien ne change… sinon en « pire »…………………………………..
Gérard
25 décembre 2019 @ 13:10
L’Église n’a pas à rechercher le changement pour le changement, il y a effectivement des changements qui s’opèrent et d’autres qui le seront mais on ne doit pas transformer le changement en gadget. La réception des ambassadeurs obéit elle à un protocole
classique.
beji
24 décembre 2019 @ 13:42
Elle est à nouveau ambassadeur.
Mayg
24 décembre 2019 @ 14:11
Inconnue au bataillon.
Iankal21
24 décembre 2019 @ 15:14
@Auberi: J’ai trouvé ce film magnifique et émouvant d’humanité
Albane
24 décembre 2019 @ 16:25
Je ne connaissais pas cette princesse, ni la famille. Très intéressant.
Laure-Marie Sabre
24 décembre 2019 @ 17:39
Leur fille aînée est décédée en 2005, il me semble qu’elle s’est suicidée. Elle semblait très fragile psychologiquement, très solitaire, contrairement à sa très mondaine famille, notamment sa sœur cadette, Luisa, qui avait fêté ses 18 ans avec beaucoup d’éclat.
kalistéa
24 décembre 2019 @ 18:01
ressemble à la future grand duchesse de Luxembourg .
Elsi
24 décembre 2019 @ 18:54
Oups…au tout premier abord je croyai voir notre Stephanie….
Gérard
24 décembre 2019 @ 19:10
La princesse a épousé Raymond 2e prince Orsini d’Aragona, grand collier de l’Ordre d’Albert l’Ours d’Anhalt, fils de Lelio Nicolo premier prince Orsini d’Aragona (1877-1952) époux de Luisa Rignon, fille du major-général Edoardo Rignon, 3e comte Rignon, qui est notamment de la famille de la grand-mère de la reine Paola de Belgique.
Le prince Raimondo est donc le cousin germain de Virginio Orsini, 20e duc de Gravina et 11e prince de Solofra dont le petit-fils Domenico est actuellement le chef de cette famille.
Le beau-père de la princesse, Lelio, avait été brigadier-général de la Garde noble du pape. C’est lui qui avait été créé dans cette famille princière prince par arrêté royal du 24 juin 1929 selon diplôme du 20 novembre 1930 et reconnu prince du Saint-Empire par arrêté ministériel du 9 septembre 1937.
La princesse née à Talence est donc fille du prince Constantin Bagration (1915-1992) et de Monique Pauliac de Faunbellaire qui est née en 1925 à Mussidan (Dordogne), fille de Jean-Louis Pauliac, industriel, et de Marie Gerbeaud.
La princesse a eu quatre enfants Georgiana Maria (1979-2005), Lelio Nicolò (né en 1981), Luisa Eleonora (née en 1986), et Dorothea (née en 1990).
Lelio s’est beaucoup investi en Géorgie mais a toujours précisé qu’il n’était pas prétendant au trône de Géorgie. Il est commandeur d’Albert l’Ours d’Anhalt.
Les enfants sont patriciens romains, conscrits et nobles de Rome, patriciens de Naples, de Venise, de Gênes, d’Ancône, nobles de Corneto et nobles honoraires de Forlì.
Le premier enfant du couple, la princesse et noble dame Georgiana Maria Orsini est décédée prématurément à Rome. Elle a été retrouvée morte le 26 août 2005 par sa grand-mère, elle était allongée par terre dans sa chambre au dernier étage du palais familial romain à l’angle de la via Emilia et de la via Liguria dans lequel est également abrité l’hôtel Cipriani. Elle venait d’avoir 26 ans le 15 août, la mort remontait à la veille, elle avait pris congé de sa grand-mère le jeudi soir vers 22h30, elle avait allumé la télévision de sa chambre et elle était encore habillée. On a trouvé également des comprimés d’aspirine et des bouteilles de Coca-Cola vides. La famille et le chapelain familial ont exclu toute possibilité de suicide. Ce jour là elle devait aller faire du shopping avec sa grand-mère. Ses parents étaient en vacances à Forte dei Marmi sur la mer de Ligurie.
Elle n’était pas malade, elle était seulement très timide, très introvertie et le procureur avait ordonné une autopsie. 
Elle a été inhumée à Rome dans la chapelle Orsini de l’archibasilique du Latran.
Son altesse royale la princesse Khétévane Bagration de Moukhrani a donc remis ses lettres de créance au pape François le 12 décembre. Elle est diplômée en philologie et en russe de l’Université de Bordeaux, elle a complété ses études dans les universités Lermonosov de Moscou et d’État de Tbilissi. Elle est fondatrice et a été présidente de l’association italo-géorgienne Scudo di San Giorgio, elle a collaboré avec des organisations humanitaires en Géorgie comme la Caritas et la Croix-Rouge italienne, elle a coordonné les visites du président géorgien à Rome et de Jean-Paul II à Tbilissi en 1997 et en 1999 respectivement et elle a été nommée ambassadeur près de Saint-Siège en 2005, ambassadeur près l’Ordre de Malte en 2010 et prit congé de Rome en 2014. Elle parle l’italien, le français, l’anglais, le russe et le géorgien. Elle a la double nationalité française et depuis 2004 géorgienne. Elle avait été en 1995 le premier citoyen d’honneur de la Géorgie. Elle est grand-croix de l’Ordre pontifical de Pie IX et grand-croix de l’Ordre d’Albert Ier l’Ours du duché d’Anhalt et titulaire de décorations géorgiennes et de l’Église orthodoxe de Géorgie.
Jean Pierre
25 décembre 2019 @ 12:13
Gérard, quel lien de parenté existe-t-il entre ce Raimundo Orsini et le prince Orsini au même prénom qui fût fiancé à Soraya. Merci.
Gérard
25 décembre 2019 @ 19:52
Il s’agit de la même personne. On avait parlé de l’accord qui avait été donné par le shah d’Iran, on avait dit que la princesse pourrait se convertir au catholicisme et qu’à défaut elle devrait signer un document comme quoi les enfants seraient élevés dans la religion catholique. Mais finalement il n’y eut pas de mariage.
Jean Pierre
26 décembre 2019 @ 13:11
Gérard, je savais pouvoir compter sur vos connaissances encyclopédiques.
Merci et bonnes fêtes de fin d’année.
Gérard
27 décembre 2019 @ 13:46
Merci Jean Pierre et bonnes fêtes !
Caroline
24 décembre 2019 @ 19:26
Jamais entendu parler de cette charmante princesse ! Est- elle en famille avec un prince géorgien ayant divorcé de sa cousine?
Gérard
25 décembre 2019 @ 20:50
La princesse Kéthévane née en 1954 est fille du prince Constantin (1915-1992) lui-même fils du prince Georges (1886-1922) qui était fils du prince Alexandre (1856-1935) qui lui-même était cousin germain d’un autre prince Alexandre, lequel dans l’ordre généalogique était son aîné et vécut de 1853 à 1918.
Cet aîné Alexandre fut père de Georges (1884-1957) et lui-même fut père d’Irakly (1909-1977) qui fut père de Georges (1944-2008) qui est le père de David né en 1976 et qui est divorcé d’Anna Bagration-Grouzinsky.
Ces Grouzinsky sont de la branche du dernier roi de Géorgie et elle est séparée des autres branches depuis le XVIIe siècle. Mais elle n’a plus qu’un seul représentant mâle aujourd’hui, Nugzar, le père de la princesse Anna et la loi salique régit toujours la succession dynastique en Géorgie.
Giorgi son fils est l’héritier des deux branches royales.
Monica
24 décembre 2019 @ 20:02
Cette princesse a perdu une fille morte vers 20ans d overdose.
Teresa2424
24 décembre 2019 @ 20:49
Auberi no temas al papá argentino;sólo trata de vivir el concilio vaticanoII;y vio mucha pobreza en América,y los países europeos menos desarrollados que ha visitado; *la pobreza duele*
Pascal
26 décembre 2019 @ 07:38
Gérard
Rappelons qu’au temps du concile Vatican II Ratzinger passait lui aussi pour un progressiste (mot vide ou trop riche de sens mais dont l’emploi caractérise bien certains types de personnes) et même davantage.
Nous autres occidentaux gagnerions à adopter une vision circulaire du temps au moins pour parler des faits historiques et sociologiques plutôt qu’une vision strictement linéaire.
Merci pour vos precisions , je ne savais pas qu’on pouvait encore être créé prince du Saint Empire en 1937 et à vrai dire je me demande un peu par qui ?
Gérard
26 décembre 2019 @ 19:00
Ce n’est pas une création c’est un décret ministériel du royaume d’Italie de reconnaissance que le prince a le droit de porter ce titre en Italie. On se souvient par exemple de la reconnaissance française par de Gaulle du titre espagnol de duc de San Fernando Luis pour le duc de Lévis-Mirepoix.
Albane
27 décembre 2019 @ 15:43
J’ai une question : du fait de ses origines, cette princesse est-elle catholique ou orthodoxe ?
Gérard
28 décembre 2019 @ 17:03
Je ne sais pas si la princesse est catholique romaine ou de religion orthodoxe. Son père était orthodoxe. Sa mère est catholique, son mari est catholique, ses enfants sont catholiques.
Comme ambassadeur et en collaboration avec le ministère de la Culture géorgien elle a collaboré avec les autorités du Saint-Siège pour l’étude des missions catholiques en Géorgie.
Son fils Lelio connait très bien la Géorgie et il y a même accompli un voyage d’étude avec le prince Félix de Luxembourg qui est un ami de collège.
Albane
6 janvier 2020 @ 15:55
Merci Gérard, pour ces informations. Je vous souhaite une très belle année.
Albane