Le prince Albert de Monaco a visité le chantier de restauration des « Grands Appartements » du Palais princier.
Le prince de Monaco qui porte une attention particulière à la mise en valeur patrimoniale et historique de sa résidence, a décidé, il y a près de cinq ans, d’opérer une restauration fondamentale des décors peints, extérieurs et intérieurs, du Palais mais aussi de renouveler la présentation des visites publiques, ouvertes d’avril à octobre.
La méthodologie retenue par l’équipe de restauration, qui n’emploie que des produits d’origine naturelle, se veut à la fois respectueuse de l’environnement et de l’intégrité du bâtiment.
Ce nouveau parcours des visites du Palais sera chronologique.
Il offrira, à différentes étapes, des outils de médiation (tels qu’un livret enfant ou la découverte d’un choix d’oeuvres pour malvoyant) afin de mieux appréhender l’histoire de Monaco au travers de la déambulation dans le Palais.
Situés sur les fondations d’une forteresse médiévale transformée en résidence monarchique aux XVIe et XVIIe siècles, ces cabinets, antichambres, chambres et salons étaient destinés au cérémonial princier et à l’accueil des hôtes de haut rang. Ils s’articulent autour de la salle du Trône et de la chambre royale, dite d’York.
Ces salons sont encore aujourd’hui régulièrement utilisés à l’occasion de grands événements, tels que la Fête nationale monégasque le 19 novembre, ou l’accueil de visiteurs de marque.
Au cours de ces travaux, les conservateurs-restaurateurs et les peintres en décor du patrimoine ont mis au jour un ensemble, jusqu’alors inconnu, de fresques originales en bon état de conservation, attribuées à des maîtres génois du XVIe siècle.
Afin de répondre aux interrogations soulevées par cette découverte, ces équipes de spécialistes ont immédiatement mis en place un ambitieux travail de recherche scientifique, artistique et historique.
La première étape de restructuration des visites et de restauration-rénovation des fresques s’achèvera à la fin du mois de mars ; elle permettra au public de découvrir ces merveilles de la Renaissance italienne dès le 2 avril prochain. (© Photos : G. Luci / Palais Princier)
milou
25 février 2020 @ 08:11
Une belle influence italienne!
Charlène s’y intéresse-t-elle?
Clémentine/Lola 1
25 février 2020 @ 12:53
Vous ne pouvez pas la lâcher un peu…Obsession vraiment !
Zac
27 février 2020 @ 07:44
Je ne comprends pas votre impoli et récurrent commentaire, Clémentine /Lola , beaucoup d’internautes se posent la même question pourtant !
Gérard
27 février 2020 @ 14:40
Oui mais ce n’est pas la peine de faire cette réflexion à chaque fois qu’on ne la voit pas la princesse. En l’espèce on peut imaginer qu’elle ne souhaite pas avoir l’air de se mêler du patrimoine de son époux et de sa famille d’autant plus que ses préoccupations sont plus humanitaires et sportives qu’artistiques. Ce n’est pas la princesse Grace.
milou
27 février 2020 @ 13:30
🤗 Lola.., vous me lâcherez quand?🤗
Clémentine/Lola 1
28 février 2020 @ 13:18
Et vous lâcherez Charlène quand ? toujours rabâcher…l’âge sûrement…
Iankal21
25 février 2020 @ 09:36
Tout ça parait magnifique. Bravo au Prince pour cette conscience artistique et écologique concernant les matières.
bételgeuse70
25 février 2020 @ 10:49
Les « Grands Appartements », diantre, ça sonne très versaillais. Pour le reste, les travaux d’intérieur doivent changer un peu le prince.
Gérard
26 février 2020 @ 15:03
Les grands appartements du palais princier sont en effet assez impressionnants.
Vasco2
25 février 2020 @ 10:50
Est-ce que Charlène a visité le chantier ; pour éventuellement se tenir au courant de ce qui se passe au Palais. Pour sa gouverne, le mot rénovation en français est identique à l’anglais.
aubert
25 février 2020 @ 11:28
Là, il sera justifié d’écrire: « où est Charlène « .
Caroline
25 février 2020 @ 12:02
Le prince Albert a le sens de la perfection comme son père le prince- bâtisseur ! 👍
Mayg
25 février 2020 @ 13:35
Pourquoi la chambre royale porte t-elle le nom d’York ?
Gérard
26 février 2020 @ 18:07
À la fin de l’été 1767, le prince Édouard-Auguste (Edward Augustus), duc d’York et d’Albany, comte d’Ulster, vice-admiral of the Blue (le pavillon bleu), 28 ans, frère du roi George III, et deuxième fils du feu prince de Galles, Frederick, et de la princesse Augusta de Saxe-Gotha-Altenbourg, avait été invité en Provence par Honoré-Armand, duc de Villars, gouverneur de Provence, et il visita par une très forte chaleur le port de Toulon et ses fortifications. Puis le gouverneur donna un bal en son honneur près Toulon où le prince se serait un peu trop diverti et aurait pris froid. Le prince aurait dansé jusqu’au matin dans un château à 3 ou 4 miles de Toulon, il était très fatigué et en eau, il commanda sa voiture pour rentrer à Toulon.
C’était le 29 août. Le colonel Morrison, le colonel St John, le capitaine Wortesley et d’autres pressèrent le prince de dormir sur place ou au moins de changer de linge. Il dit qu’il n’en avait pas besoin, s’enveloppa de son manteau et s’assit dans sa voiture. Le lendemain, le 30, il fut pris de violents frissons mais il les négligea et le soir se rendit à la Comédie mais il dut partir avant la fin du spectacle. Il ressentait une grande chaleur dans tout le corps, il avait de la fièvre et une soif ardente. Il but beaucoup ce soir-là. Au matin du 31 août il se sentait mieux et voulut partir pour Monaco. Il avait hâte de revoir son ami le prince, qu’il avait rencontré au cours d’un précédent voyage en Italie. Il repartit donc pour Antibes d’où le 3 septembre il reprit la mer pour Gênes, lorsque sur son navire son état s’aggrava, et sur son ordre on le débarqua au port de Monaco afin qu’il se repose au palais du prince.
Le prince était heureux de revoir Honoré et il arriva fort gai au palais mais il eut encore quelques accès de fièvre. Il fut pris aussi d’un violent mal de tête mais il faisait très chaud encore. Le lendemain le 1er septembre il était encore plus mal mais il ne voulait pas informer de son état la famille royale, il recommanda à sa suite de ne rien faire savoir en Angleterre. Cependant la fièvre était encore contenue.
Mais quelques jours après il comprit qu’il allait mourir et demanda que l’on prévienne l’Angleterre, qu’on envoie un mot à Monsieur le Grand, le grand écuyer, et puis qu’on envoie des lettres d’abord à ses frères, puis à Leurs Majestés, puis à la princesse de Galles douairière afin qu’elle soit prévenue avec ménagement. Il dicta une lettre pour Leurs Majestés et puis une pour sa mère. Morrison lui-même ne se sentait pas bien et il pria pour lui et lui demanda de se ménager car il avait une femme et six enfants.
Il comprit qu’il ne pouvait plus faire grand-chose d’autre que prier et demanda que l’on trouve le chapelain du navire mais on ne le trouva pas alors il demanda qu’on lui lise des psaumes qu’il demandait.
Cependant il fut pris d’une terrible crise d’angoisse. Puis il se remit. Il dit alors à son entourage de prier Dieu qu’il le délivre rapidement de ses souffrances.
Au matin du dernier jour il prit congé de son premier page Monsieur Murray qu’il connaissait depuis l’enfance. Ah, lui dit-il, Murray vous allez donc perdre votre maître. Ce furent ses dernières paroles.
Enfin il s’éteignit paisiblement.
Le prince de Monaco qui était venu chaque jour prendre de ses nouvelles fit tendre le palais de noir. La princesse de Galles douairière lui écrivit une lettre pour le remercier de ses soins.
Le duc était donc mort le 17 septembre dans ce qui est donc resté la York Room. Lorsque sa sœur, la reine Caroline Mathilde de Danemark et de Norvège, apprit la nouvelle, elle tomba malade à son tour. Le corps du prince fut rapatrié à Londres à bord du HMS Montréal, sous le commandement du capitaine Phillips Cosby (le Montréal fut ensuite sous pavillon français et finit incendié dans le port de Toulon en 1793 par un navire espagnol). Le duc d’York fut inhumé le 1er novembre à l’abbaye de Westminster.
De quoi était-il décédé ? Dès qu’il était arrivé au palais de Monaco il s’était mis au lit et pendant la nuit il présenta tous les symptômes d’une violente fièvre. La fièvre redoubla le 9. Les médecins s’aperçurent qu’il avait des taches rougeâtres sur le corps. Le duc demanda pour le cas où il se trouverait plus mal qu’on lui donne les poudres du Docteur James : le 10 on lui en fit prendre et il s’en trouva un peu soulagé, mais les accès de fièvre devinrent plus violents à la fin et il mourut selon les gazettes « avec la résignation et la fermeté d’un véritable héros ». Son frère accorda des pensions aux officiers et aux domestiques du duc et nomma le duc de Cumberland veneur du parc et de la forêt de Windsor à la place d’Edward.
La poudre du docteur James qui doit son nom au médecin anglais qui la prépara d’abord est une poudre constituée de régule d’antimoine imparfaitement calciné, et elle est aussi appelée poudre de fièvre.
Le prince Honoré III de son côté partit pour Londres afin d’y présenter ses condoléances. Il y avait d’ailleurs été invité par le roi qui souhaitait le remercier des soins donnés à son frère. Le voyage se déroula en avril et en mai 1768, le prince fut reçu à la Cour, bénéficia d’un accueil des plus empressés entre revues, dîners et réceptions, et visita aussi Oxford, Cambridge, Portsmouth, Bristol, Newmarket et Bath. Le roi lui offrit des chevaux de course pour son haras normand de Torigni. Ce fut le début d’une longue tradition d’amitié entre l’Angleterre et Monaco.
Le numéro 12 des Annales monégasques, revue d’histoire de Monaco, en 1988 avait longuement évoqué la mort du duc d’York, sa vie et ses funérailles et la visite du prince Honoré III en Angleterre.
Gérard
27 février 2020 @ 17:27
Dans la chambre du duc d’York le plafond a été peint par le peintre génois Gregorio de Ferrari (1647-1726) et il a pour sujet Les Quatre Saisons.
Nour
25 février 2020 @ 14:04
C est vraiment le genre de choses plaisantes à entreprendre à deux non??
Gérard
27 février 2020 @ 14:42
J’imagine que le prince vérifie surtout que le travail des restaurateurs s’effectue dans de bonnes conditions comme il a été fait pour les fresques extérieures. Je pense qu’on ne fera pas de modifications dans les grands appartements.
Gérard
27 février 2020 @ 17:26
Cependant il est vrai qu’on a trouvé des éléments de fresques inconnues non seulement à l’extérieur, dans la galerie d’Hercule où les fresques connues se sont révélées beaucoup plus anciennes que l’on pensait, mais également on a trouvé des fresques du XVIe siècle à l’intérieur du palais et en particulier dans l’alcôve d’une chambre où l’on a découvert en janvier 2019 une belle jeune femme aux seins nus et à la bouche gourmande portant sur la tête une généreuse corbeille de pommes rouges mais cette belle a des jambes de bouc et c’est donc une satyresse, de surcroît accompagnée de satyres goguenards qui tentent de lui voler son panier qu’ils tirent par un ruban, et avec lequel sans doute ils espèrent soudoyer les nymphes.
Annie Vandemalle, l’architecte en chef, a vu que les retombées de la voûte dans cette pièce étaient asymétriques et qu’il y avait des décalages de corniche et en conséquence que le plafond n’était pas le plafond originel. Elle a creusé un petit trou et cette scène est apparue ainsi que beaucoup de personnages étranges aux membres feuillagés, caprins ou serpentiformes, et puis des anges joufflus et toutes sortes de monstres pour lesquels il fallait l’avis de spécialistes de la Renaissance tardive et c’est ainsi qu’il a été constitué une équipe de 23 personnes dirigée par Claude Palmero, le président de la Commission consultative des objets d’art de Son Altesse Sérénissime, et Gilles Bandoli le régisseur du palais. Dans le salon Matignon on a trouvé également une tête de bœuf décharnée, des satyres, des guirlandes de feuillage et au centre l’enlèvement d’Europe le tout sous un décor XIXe siècle ; dans le salon Louis XIII un casque, une aile, un cheval et Bellérophon gravissant l’Olympe pour se rapprocher des dieux avant d’être désarçonné par Zeus, et c’est là également qu’on a déniché la satyresse et ses compères.
La plupart des œuvres sont en excellent état de conservation.
Les premières analyses laissent penser que ces fresques sont de la seconde moitié du XVIe siècle mais un seul document a été trouvé par Thomas Fouilleron, le directeur des Archives et de la bibliothèque du palais, dans les archives princières, une quittance de 1547 attestant de la remise d’une gratification à un peintre de cour et fresquiste génois Nicolosio Granello par le seigneur de Monaco pour un travail
« de grande qualité ». Le seigneur de Monaco était alors Étienne Grimaldi de Gênes dit le Gubernant qui exerçait la régence pour le prince Honoré Ier mineur.
C’est pour dissimuler une immense citerne de 1700 m² au centre de la forteresse qu’Étienne fit creuser, que son architecte milanais Domenico Gallo di San Felice édifia les galeries bordées d’arcades.
Dans le salon Matignon on a retrouvé trois touches différentes et donc un certain nombre d’investigations sont à poursuivre à Gênes notamment.
Les recherches se poursuivent donc dans des palais génois de la même époque, à l’Université et dans les archives d’État.
Muscate-Valeska de Lisabé
25 février 2020 @ 16:03
J’aime bien les découvertes inconnues du Passé.
Danielle
25 février 2020 @ 16:38
Très bonne idée du prince, les fresques de la dernière photo sont jolies.
Espérons que Charlène s’intéresse à cette restauration.
ciboulette
25 février 2020 @ 18:51
Ah ! Comme j’aurais besoin des conseils éclairés du prince !
Vitabel
26 février 2020 @ 16:03
Les fresques mises à jour ainsi que le travail de recherche et la mise en valeur de tout ce patrimoine sont plus intéressants que la présence de Charlène.
giha
27 février 2020 @ 12:11
je ne pense pas que Charlène choisisse le papier peint, d’ailleurs est elle toujours à Monaco, notamment au palais ???????