Lettre datant de 1851, le duc d’Aumale écrit à son fils le prince Louis, prince de Condé. Le duc d’Aumale a arrondi son écriture pour qu’elle soit lisible par le jeune prince, alors âgé de 6 ans. En famille, Louis d’Orléans (1845-1866) était surnommé « Guégué ». (Source : Facebook Domaine de Chantilly)
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milou-milou
23 juin 2020 @ 08:04
Touchant !
Bambou
23 juin 2020 @ 08:27
Le tutoiement, très bien, surtout à cette époque dans la noblesse. Quant au style, trés surrané mais j’aime beaucoup.
Mary
23 juin 2020 @ 08:41
Il est mort bien jeune…
aubepine
23 juin 2020 @ 09:01
Dans le temps on prenait le temps d’écrire de bien tendres choses !
Danielle
23 juin 2020 @ 10:06
Une lettre touchante d’un père à son fils.
Pierre-Yves
23 juin 2020 @ 10:18
A cette époque, et longtemps après encore, on ne demandait pas aux enfants autre chose que d’être sages et gentils. Il n’était pas du tout question qu’ils fassent les marioles, qu’ils se montrent indisciplinés.
A présent, on apprécie bien sûr qu’ils soient bien élevés, donc à peu près respectueux, et, au moins de temps en temps, serviables. Mais on les aime aussi joyeux, imaginatifs, toniques, rigolos, et câlins. On leur donne voix au chapitre, parce qu’on veut favoriser leur développement, leur épanouissement.
Sauf que parfois, le dosage n’est pas bon. Et ça peut donner des enfants qui partent en vrille.
Robespierre
23 juin 2020 @ 10:59
Quelle tristesse de perdre un fils de 21 ans. Et aussi d’autres enfants.
Philippe Gain d'Enquin
23 juin 2020 @ 11:54
Que voici une très salutaire « explication » qui devrait clouer le bec de quiconque n’aurait pas compris que le prince n’était ni un imbécile ni un analphabète, merci à vous chère Tante Régine! Philippe.
L'Européen
23 juin 2020 @ 12:19
Aujourd’hui, un père dirait à peu près ça dans un texto. C’est une très jolie lettre et les bonnes choses se perdent.
Philibert
23 juin 2020 @ 12:20
Quelle idée d’avoir écrit cette lettre sur un carton bordé de noir, normalement réservé aux faire-part de décès !
Antoine
24 juin 2020 @ 10:16
Jusqu’aux années cinquante, il était d’usage d’utiliser du papier-deuil pour sa correspondance lorsqu’on avait perdu un proche et ce durant toute la durée du deuil. La bordure était plus large pour le grand-deuil que pour le demi-deuil. Les mouchoirs aussi étaient bordés de noir, et la tranche dorée des missels noircie. Maintenant, lorsqu’on écrit (par extraordinaire) à un enfant, on utilise du papier avec de petits canards, des lapins ou des chatons et c’est effectivement plus gai.
septentrion
23 juin 2020 @ 12:38
Je ne sais pas si le contenu et le ton de cette lettre étaient habituels en 1851 pour s’adresser à un enfant, un fils mais cette missive est très touchante.
Je comprends mieux l’arrondi de l’écriture que je trouvais assez féminine.
J’ai eu l’occasion de lire des cartes ou courriers adressés par mon grand-père à ses jeunes fils ou même par mon arrière grand-père à ses jeunes petits-fils et la teneur en était presque identique à l’exclusion de la formule d’au revoir moins démonstrativement tendre tout de même.
Est-ce Guegue qui décédera plus tard lors d’un voyage en Australie ?
Mayg
23 juin 2020 @ 13:49
Je trouve cala touchant.
ciboulette
23 juin 2020 @ 13:57
Une lettre émouvante , parce qu’elle reflète le souci des parents d’autrefois : que l’enfant soit bien sage , gentil , et qu’il travaille bien à l’école ( pas ici ) .
nini
23 juin 2020 @ 14:19
Quelle bonne idée que de nous proposer des missives anciennes !!! Merci, Régine.
COLETTE C.
23 juin 2020 @ 15:06
Il me semble qu’il avait un second fils, mort jeune lui aussi.
Bambou
23 juin 2020 @ 17:44
Bonne Maman t’embrasse aussi…s’agit’il de la reine Marie-Amélie la mère du duc d’Aumale ?
Muscate-Valeska de Lisabé
23 juin 2020 @ 18:40
Des platitudes que tous les parents sortent à leurs petits enfants.
Ça rassure.
Gatienne
24 juin 2020 @ 10:45
C’était le ton des lettres de parents aimants à une certaine époque. Époque qui a perduré longtemps. Ce n’est plus le cas actuellement, les textos pleins de 💕 et de 😍🥰 ont remplacé les missives d’antan.
C’est un peu le style de lettres que je recevais de mon père, lorsque, petite fille, je passais une partie de l’été chez mes grands-parents.
Je n’en étais pas plus rassurée pour autant: pour tout vous dire, je pleurais parce que tout simplement il me manquait…
Elvira
24 juin 2020 @ 11:40
platitudes ?
Hélène F
24 juin 2020 @ 06:28
Ah ! les pleins et les déliés à la plume ! Et cette signature !… un régal …
aubepine
24 juin 2020 @ 13:01
Le duc d’Aumale écrit une très tendre lettre à son fils et comme celui-ci doit être bien jeune ,il se met à la portée de l’enfant ; il n’allait pas lui soumettre un traité sur la métempsychose ou sur la critique de la raison pure ! …. c’est là qu’il aurait été ridicule !
Anastasia A
24 juin 2020 @ 19:37
Vraiment touchant
Gérard
24 juin 2020 @ 20:38
En 1851 le duc d’Aumale et sa famille étaient en deuil et c’est la raison pour laquelle même dans un courrier très privé on utilisait selon la mode du temps du papier de deuil, en effet c’est à peu près aussi l’époque où en 1851 Victor Mottez (1809-1897) a peint la duchesse d’Aumale (Maman c’est bien elle) et son fils c’est-à-dire précisément le prince Louis d’Orléans prince de Condé, qu’on appelait pour des raisons que j’ignore Guegué. Sur ce portrait qui est à Chantilly et qui est très émouvant la duchesse et son fils sont en grand deuil noir et c’est que le père de la duchesse d’Aumale venait de mourir, Leopoldo de Bourbon prince des Deux-Siciles, prince de Salerne était mort à Naples à l’âge de 60 ans le 10 mars 1851.
Le duc d’Aumale écrivait à son fidèle Cuvillier-Fleury en 1856 : « Merci de ce que vous me dites au sujet de Guegué ; c’est bien vrai ; cet enfant a d’heureuses dispositions et il a besoin d’être ménagé. »
Gérard
24 juin 2020 @ 22:56
Et effectivement Bonne Maman c’est la reine Marie-Amélie.
Et c’est la mort de cette bonne reine qui hâta celle de son petit-fils Condé à Sydney lorsqu’il l’apprit.
Gérard
24 juin 2020 @ 20:47
Aumale eut sept enfants.
La duchesse avec le prince de
Condé :
 https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Fichier:1851_portrait_of_the_Duchess_of_Aumale_(Princess_Maria_Carolina_Augusta_of_Bourbon-Two_Sicilies)_with_her_son_(Prince_Louis_of_Orléans,_Prince_of_Condé)_by_Victor_Mottez.jpg
ZOE
24 juin 2020 @ 23:06
Quel rabat joie vous êtes
Vous ne pouvez pas vous réjouir de cette lettre émouvante surtout lorsque l’on sait que cet enfant va mourir jeune
Gérard
25 juin 2020 @ 10:00
Henri, duc d’Aumale, fut appelé Mimi, son épouse, la princesse Marie-Auguste-Caroline de Salerne, fut surnommée Lina. Leur fils aîné du couple, Louis, prince de Condé, fut donc Guégué. François, duc de Guise, son cadet appelait son père Pips.
Gérard
25 juin 2020 @ 11:38
La reine des Belges écrit ainsi par exemple le 25 juillet 1848 de Laeken à son frère Aumale qui est à Claremont en Angleterre et elle évoque la situation française en se servant dit-elle de l’énergique expression de Michelet, craignant que « la France ne s’enfonce comme une Atlantide ».
Elle termine ainsi sa missive :
« Adieu, mon bon ami ; je ne sais pas encore quand nous pourrons nous revoir ; mais, si vous mettez à exécution votre projet de Majorque, je tacherai de venir au moins vous embrasser avant cette nouvelle séparation. En tout cas, peut-être trouverons-nous un jour dans le courant de l’automne. Je ne sais pas ce que je donnerais pour pouvoir vous revoir tous et vous parler, ne fût-ce que pendant un jour. Embrasse de ma part Lina et Guégué ; mon Roi me charge de ses plus tendres amitiés pour toi et notre cœur est toujours au milieu de vous tous.Tâche que Joinville se soigne et mette son courage à savoir attendre. Dieu sait si cette attente sera longue ! »