C’est ce à quoi le présent ouvrage s’efforce de répondre. Né en 121 dans une des grandes familles de l’Empire romain, le jeune Marc fut appelé à un destin plus grand encore par la volonté de l’empereur Hadrien, alors qu’il se passionnait pour la philosophie.
Désigné comme héritier de l’empire, formé auprès des meilleurs maîtres, il fut le témoin, tout au long du règne d’Antonin le Pieux, de l’apogée de Rome.
Son propre règne, entamé en 161, fut difficile, marqué tant par les guerres, qui l’ont entraîné de longues années aux frontières de son empire, que par les épidémies. Associant d’abord son frère adoptif Lucius Vérus au pouvoir, il régna seul après 169, menant une lutte inexpiable contre les peuples germaniques, s’investissant dans son métier de souverain – sans jamais abandonner son grand œuvre, ses Écrits pour lui-même. Après sa mort suspecte en 180, il devint un modèle d’empereur et de philosophe.
En mobilisant les ressources d’une documentation particulièrement riche et les dernières avancées de la recherche, Benoît Rossignol raconte avec maestria la vie de Marc Aurèle dans une époque de grande transformation de l’Empire romain et dégage la figure méconnue de l’homme derrière la légende du souverain. »
« Marc Aurèle », Benoît Rossignol, Perrin, 2020, 680 p.
Claude
6 septembre 2020 @ 06:34
À lire et à méditer absolument : ses Mémoires pour moi-même.
Un très grand empereur , assurément.
particule
6 septembre 2020 @ 08:41
« Pensées pour moi même … et le manuel d’Epictete … » Un petit recueil précieux qui a pris place à chaque voyage de mon existence. Une aide précieuse qui n’a aucune frontière puisqu’elle apporte le bonheur d’être soi même.
Robespierre
6 septembre 2020 @ 09:52
Sa mort suspecte …. Quelqu’un peut-il développer ? Je le connaissais comme tout le monde sans le connaître, mais ignorais qu’il n’avait régné que 19 ans. Il a dû faire de grandes choses pour que son règne continue à être admiré à travers les siècles.
Zeugma
6 septembre 2020 @ 09:54
Les « Pensées pour moi-même » ont façonné ma conception de l’existence. Le principe primordial du stoïcisme de Marc-Aurèle réside – à mon avis – dans l idée – facile à exprimer mais difficile à mettre en œuvre – qu’il y a des choses qui dépendent de nous et d’autres qui ne dépendent pas de nous. Évidemment, je vais me procurer cet ouvrage car j’admire l’auteur et son sujet mais pour moi Marc-Aurèle est un penseur – un philosophe – plus que l’empereur qu’il fut à une époque où Rome était à son apogée.
Muscate-Valeska de Lisabé
6 septembre 2020 @ 10:14
L’homme privé me passionnera toujours bien davantage que l’homme public,préférant en tout le fond à la forme.
Cosmo
6 septembre 2020 @ 10:22
Les Pensées de Marc-Aurèle sont une œuvre philosophique majeure, l’aboutissement du stoïcisme. Il fut probablement le plus grand des empereurs romains.
Mary
6 septembre 2020 @ 20:26
Il n’aurait pas dû rompre le cercle vertueux des empereurs Antonins en nommant pour successeur son horrible fils biologique Commode…
Cosmo
8 septembre 2020 @ 12:26
Bien d’accord avec vous. N’est-ce pas Commode qui a fait de son cheval un sénateur?
Mary
9 septembre 2020 @ 20:22
C’ était Caligula, je crois…
DEB
6 septembre 2020 @ 10:23
La « peste » antonine est connue grâce à Galien, qui a relaté les symptômes et la propagation de la maladie, qui revint en plusieurs vagues.
Il ne faut pas se laisser abuser par le terme de peste car on pense qu’il pouvait s’agir d’une variole ( d’après les descriptions), qui a quand même tué 20 à 30% de la population de l’empire romain.
tristan
6 septembre 2020 @ 10:46
Les biographies publiées chez Perrin sont souvent excellentes. Vous donnez envie de plonger dans la Rome impériale. Merci.
Charlotte (de Brie)
6 septembre 2020 @ 11:32
Voilà un ouvrage qui me tente, Benoit Rossignol est Maître de conférence en histoire romaine à l’Université Panthéon Sorbonne et intervient également sur France Culture.
J’ai lu : « Comment l’Empire romain s’est effondré » de Kyle Harper que Benoit Rossignol a préfacé et qui introduit les notions de maladies (la peste bubonique) de changement climatique ayant conduit à cet effondrement dont la date de 476 est d’ailleurs controversée par différents auteurs.
Marc Aurèle est un philosophe stoïcien qui connut un règne mouvementé : guerres incessantes contre les barbares, épidémie de peste, inondations du Tibre, tremblement de terre, rébellion du gouverneur de la partie orientale de l’empire…
Il fut protecteur des philosophes, mais sans pitié pour les chrétiens qu’il considérait comme des fanatiques, fauteurs de trouble.
Son fils Commode, le mal nommé, lui succéda on le soupçonne d’avoir empoisonné son père, et fut l’un des pires empereurs romains.
Robespierre
6 septembre 2020 @ 17:20
merci Charlotte pour ce résumé.
Caroline43
6 septembre 2020 @ 13:35
Je viens de lire ses Ecrits, splendide ! Philosophe stoïcien, il est un modèle de sagesse et de sobriété.
ciboulette
6 septembre 2020 @ 15:46
Je sais tout cela , mais pour ceux et celles qui ignoreraient tout de lui , le début du film » Gladiator » présente bien cette période de troubles , le fils qui tue son père ( par le poison ) et qui gouverne Rome de façon complètement anarchique ( dans le film , Commode est interprété par Joaquin Phoenix , et le général fidèle à Marc-Aurèle par Russell Crowe ) .
aubepine
7 septembre 2020 @ 09:21
Ses pensées sont à méditer , il suffit d’en lire une par jour ! j’en ai fait l’expérience……c’est une aide précieuse, des conseils de sagesse valables encore de nos jours !
Kalistéa
7 septembre 2020 @ 10:01
Si Marc Aurèle est connu et généralement encensé ne serait-ce pas aussi parceque dans ses « pensées » on sent comme un ferment de christianisme ?Les « frères » enseignants l’ont toujours préféré aux autres empereurs si « paiens »…
Zeugma
7 septembre 2020 @ 11:53
Kalistea, Contrairement à votre affirmation je pense qu’il n’y a aucun « ferment de christianisme » dans le stoïcisme de Marc-Aurèle, l’empereur considérait d’ailleurs que les chrétiens constituaient une secte nuisible. Il n’y a par exemple aucune attente de résurrection et de vie éternelle ; rien sur la création du monde et sur la création de l’être humain à l’image de Dieu lui-même par dieu dans ses « pensées. Il faut attendre Constantin – qui attend l’heure de sa mort pour se convertir afin ne pas subir l’influence des évêques pendant son règne – et bien sûr Thédose qui fera du christianisme la religion officielle de l’empire.
Kalistéa
11 septembre 2020 @ 10:52
Marc Aurèle , Constantin , Théodose … Quel amalgame ! je dis « un ferment » je ne dis pas « une conversion « .
Zeugma
7 septembre 2020 @ 13:25
Une phrase de Sénèque (né un bon siècle avant Marc-Aurèle) lue à la fin d’un article du Figaro titré « Quand Boris Johnson met les Britanniques au régime » : « Tant que vous vivez, continuez à apprendre à vivre ». Je me demande si on continue à apprendre au paradis ou si on vit l’éternité sur son acquis. La question ne se posait évidemment pas pour Sénèque (ni pour Marc-Aurèle).
Mary
7 septembre 2020 @ 17:31
C’est aussi à Marc-Aurèle que s’adresse Hadrien, sous la plume de Marguerite Yourcenar, dans les » Mémoires… » Ce testament politique est en fait une longue lettre qui commence simplement par » Mon cher Marc, »
Marguerite Yourcenar raconte avoir commencé le roman avant guerre, puis la guerre arrive, elle met un tas d’affaires dans une malle, qu’elle abandonne. Elle part aux USA rejoindre Grace Frick et elle travaille comme professeur de littérature française dans une université américaine (il faut bien vivre) et quelques mois ( ou années ?) après la guerre…arrive la malle !
Marguerite range, et tombe sur une lettre » Mon cher Marc, »…
Qui est-ce? Elle a oublié ce projet et se creuse la mémoire, qui est ce Marc ?
Et puis… Tout lui revient et elle s’attèle à cette œuvre qui va lui apporter une reconnaissance mondiale…
J’ai rencontré sur le mur d’Hadrien, un touriste italien . On bavarde, je mentionne ma chère Marguerite, il m’interrompt, et ,la voix pleine d’admiration, il me dit : » Ah…Memorie di Adriano »…
Lui aussi visitait les vestiges du mur, imbibé de l’œuvre de Marguerite…
Zeugma
9 septembre 2020 @ 09:37
Comme les « Pensées pour moi-même », les « Mémoires d’Hadrien » ont marqué mon existence.
J’ajoute deux œuvres de Marguerite Yourcenar que j’ai aimé énormément : « Souvenirs pieux » et « Archives du Nord » qui sont l’histoire de sa famille, les Cleenewerck de Crayencour.
Mary
9 septembre 2020 @ 20:32
Zeugma,
J’aime tant Marguerite, la plus grand écrivaine française du XX ème siècle pour moi, que j’ai tout lu ! J’aime tout !
Sa plus grande » création » est ,pour moi, » L ‘œuvre au noir », qui sort entièrement de son cerveau, si je puis dire. Je garde une tendresse particulière pour » Le coup de grâce « , le premier livre que j’ai lu d’elle, puis pour » Les mémoires d’ Hadrien « , que j’ai adorées…
Je le reprends souvent… Mais j’aime tout en fait. !
Mary
9 septembre 2020 @ 20:34
J’en profite pour demander des nouvelles de Naucratis…
Je ne l’ai pas croisé sur le site depuis longtemps…
Cher Naucratis,
J’espère que tout va bien ?