En 1874, la grande-duchesse Maria Alexandrovna de Russie épouse le prince Alfred, fils de la reine Victoria. « A l’époque, son père, le tsar Alexandre II, pas du tout enthousiasmé, commande malgré tout à Bolin une parure complète, en rubis birmans en couleur rouge sang, au délicat collier de guirlande de fleurs stylisées.
Le diadème monumental reproduisant des fleurs de lotus développe des entretoises à volutes sur centimètres. De très grands rubis à facettes de différentes tailles et formes entremêlés de gros diamants, certains en forme de coussin, parsèment les motifs et les fioritures serties de diamants tailles ancienne, le tout en or et en argent.
Trois broches spectaculaires imitant des pétales de lotus, chacune sertie de rubis cabochon et de feuilles de diamants graduées à l’intérieur, avec deux bordures de diamant incisées serties de diamants, complètent l’ensemble.
« La princesse Alexandra unie au prince Ernst von Hohenlohe-Langenburg reçut cette parure de sa mère. Elle l’a transmis à son fils qui avait épousé la princesse Margarita de Grèce (sœur aînée du prince Philip, duc d’Edimbourg).Elle fut la dernière dans la lignée à porter ces imposants joyaux. »
Alexandre II fait réaliser une exceptionnelle tiare en saphir et diamants en forme de trèfles à trois feuilles, reprenant les symboles de la nouvelle patrie de sa fille, comme le chardon d’Ecosse, la rose d’Angleterre et le « shamrock irlandais » (trèfle irlandais).
La mallette à bijoux de la nouvelle duchesse d’Edimbourg, arrivée en Angleterre en mars 1874, regorge de joyaux. Des bracelets, des boucles d’oreilles, des bagues à foison (1850) font pâlir de jalousie les demoiselles de la Cour.
La splendeur et l’opulence de « la bru détestée de Victoria » fait grincer bien des dents. Son père lui a aussi transmis les saphirs que sa mère, la tsarine Maria Alexandrovna (1824-1880) lui avait laissés, une collection comprenant un collier, des boucles d’oreilles, des bracelets et des broches ayant appartenu à la tsarine Catherine II (1729-1796), et quelques-uns des plus beaux bijoux des Romanov.
Il investit une fortune de 20.000.000 de livres dans une banque en Angleterre pour l’indépendance financière de sa fille. Contrainte de vivre à Clarence House, qui n’avait rien du faste des palais dans lesquels Maria Alexandrovna avait été élevée, la jeune mariée qui possédait sans nul doute la plus belle collection de pierres de l’époque, fit aménager une chambre forte en prolongement de sa chambre à coucher.
La pièce spéciale protégeait les joyaux parmi les plus raffinés du monde, disposés sur des étagères doublées de velours, placées dans des armoires vitrées dédiées aux diverses couleurs de gemmes. « Les murs avaient des armoires en verre doublé de velours et les pièces étaient disposés par couleurs avec des rangées de rubis, d’émeraudes, de saphirs, etc.
Elles étaient surveillées jour et nuit par des gardiens avec des volets en fer chaque fois que la duchesse s’éloignait de sa chambre. »
Maria Alexandrovna se rapprochait de Garrard, très en cour, et travailla avec lui. Of course ! Aujourd’hui, Claire Scott, responsable du design chez House of Garrard, poursuit l’aventure : « Notre dernière offre est une célébration de belles pierres précieuses colorées. Elle a été inspirée par la grande-duchesse Maria Alexandrovna de Russie, qui épousa le prince Alfred, duc d’Edimbourg et entra dans la famille royale britannique en tant que duchesse d’Edimbourg en 1874 ».
« Joailliers de légende. De Chaumet à Van Cleef & Arpels », Bertrand Meyer & Laurence Catinot-Crost », Bartillat, 2020, pp.158-160
Régine ⋅ Actualité 2020, Angleterre, Joyaux, Livres, Russie 35 Comments
Bambou
5 octobre 2020 @ 05:53
Pas du tout enthousiasmé le beau-père ??? Tu m’étonnes……!!! Alfred……
Vasco2
5 octobre 2020 @ 07:58
Malgré de nombreux carats portés, on ne peut pas dire qu’ils embellissent la dame.
aubepine
5 octobre 2020 @ 08:36
Perles et diamants ne font pas bon ménage ,à mon avis !
Annie JEAN
5 octobre 2020 @ 09:04
C’est bizarre quand on ouvre « lire plus » et bien on lit moins ?
Régine
5 octobre 2020 @ 11:33
?
Annie
5 octobre 2020 @ 12:23
Il faut repousser sur le bouton more
Cosmo
5 octobre 2020 @ 09:28
Pourquoi le tsar n’était-il pas enthousiasmé par ce mariage ? On peut supposer qu’il avait été consulté et que s’il avait donné un avis négatif, il en aurait été tenu compte. Après tout le pouvoir du tsar à l’époque valait bien celui de la reine Victoria.
Manon M.
6 octobre 2020 @ 01:30
Il est dit que Victoria la détestait.
Domino
6 octobre 2020 @ 18:48
Jean- Pierre vous m’avez bien fait rire alors que la journée s’annonce pluvieuse et bien morne.
Ludovina
5 octobre 2020 @ 10:22
Le moins que l’on puisse écrire, c’est que cette « dame » était très imbue de sa personne et de ses prérogatives et surtout, de ce qu’il valait mieux ne pas révéler, la preuve, concernant la mort de son unique fils Alfred ( aîné d’une fratrie de 5 enfants) et les conséquences sur le décès de son père :
Il était absent lors des fêtes célébrées à l’occasion des noces d’argent de ses parents le 22 janvier 1899, officiellement pour cause de dépression nerveuse. En réalité le jeune officier souffrait de syphilis. Le prince se tira ce même jour une balle de revolver dans la tête.
Pendant trois jours, Alfred de Saxe-Cobourg-Gotha fut soigné au château de Friedenstein, sa mère craignant le scandale et contre l’avis des médecins, le fit transporter grièvement blessé au sanatorium Martinnsbrünn à Merano dans le Tyrol autrichien (aujourd’hui en Italie). Alfred de Saxe-Cobourg-Gotha décéda le 6 février 1899 à l’âge de vingt-quatre ans.
Alfred, duc d’Edimbourg et duc de Saxe-Cobourg-Gotha accusa son épouse de l’avoir séparé de son fils, pire, il lui fit endosser la responsabilité de sa mort et noya son chagrin dans l’alcool. Il mourut l’année suivante.
Debora12345
5 octobre 2020 @ 13:07
@Ludovina, je me disais bien qu’elle me faisait penser à quelqu’un ! Sa fille, la reine Marie de Roumanie bien sûr ! Merci pour ce rappel, très triste au demeurant.
Isa C
5 octobre 2020 @ 14:07
Vous avez bien recopié le texte de Wikipedia !!!
Ludovina
6 octobre 2020 @ 13:05
J’ai simplement omis, une fois n’est pas coutume et contrairement à mon habitude, d’insérer des guillemets.
Au demeurant, il y a des personnes qui n’ont pas le temps d’effectuer des recherches, peut-être me savent-elles gré de ne pas avoir à le faire.
La prochaine fois, faites comme je le fais régulièrement, des commentaires généalogiques personnels en passant du temps pour qu’ils aboutissent à un résultat qui, s’il n’est pas parfait, a au moins le mérite d’intéresser ceux qui y sont sensibles.
La critique est aisée, l’art est difficile.
Baboula
9 octobre 2020 @ 17:58
Merci Ludovina ,certains ont la science infuse,ne cherchent pas plus loin que le bout de leurs lunettes et après lecture reproche qu’on leur donne des explications .Pensez à ceux qui apprécient,sans le dire ,vos recherches . Merci encore .
ciboulette
10 octobre 2020 @ 17:40
Oui, Ludovina , merci . Nous sommes nombreux ici à apprécier vos recherches !
Pierre-Yves
5 octobre 2020 @ 10:48
Qu’est-ce que ça aurait été s’il avait été enchanté !!!
Mary
5 octobre 2020 @ 10:54
On ne voit pas le collier assorti à la parure? Que sont devenus ces beaux bijoux ?
ciboulette
5 octobre 2020 @ 11:22
Le regard de cette princesse reflète la froideur de son caractère . Ici , je vois un collier de diamants . Où se cachent les rubis ? La perle qui complète le collier est-elle la Pèlegrine ?
Iankal21
5 octobre 2020 @ 12:20
@Mary
Pour visionner la parure cherchez Hohenloe-Langenburg. La princesse Margarita, sœur (je crois) du Duc d’Edimbourg l’a porté aux noces du Roi Constantin de Grèce en 1964.
Il paraît un la parure etai vendu en Allemagne en 1989.
Baboula
5 octobre 2020 @ 12:33
Cette perle a deux petites boursouflures qui l’empêchent d’être parfaite .La Peregrina n’est jamais passée en Russie maid à Hollywood chez Élisabeth Taylor .La Pelegrina a appartenu à Zénaïda Youssoupof ,non aux Roumanoff,elle est entre des mains discrètes .
ciboulette
6 octobre 2020 @ 16:55
Merci pour toutes ces précisions , Dame Baboula . Je ne m’y connais pas en perles et j’ai dû , en plus , mal écrire le nom de celle dont je voulais parler .
Kaiserin
5 octobre 2020 @ 12:43
Et pendant ce temps-là là les serfs mourraient sous le knout
Laurent F
5 octobre 2020 @ 13:15
Elle mourut en 1920 après avoir (dit-on) reçu une lettre adressée à Frau Coburg (Mme Cobourg)
maman monique
5 octobre 2020 @ 14:11
un ovale du visage parfait
somptueux bijoux
j aime les boucles d oreilles sur la prsmière photo
Baboula
6 octobre 2020 @ 12:30
Je suis contente de ne pas avoir la même perfection . MAM ,Pensez vous vraiment ce que vous écrivez ou est-ce de la provocation ?
JAY
5 octobre 2020 @ 14:32
Tous les bijoux ont été vendu aux enchères dans les années 80
COLETTE C.
5 octobre 2020 @ 15:17
Une extraordinaire collection de bijoux, on comprend qu’ils étaient surveillés !
remy
5 octobre 2020 @ 16:08
J’ai l’impression que la légende ne correspond pas aux bijoux de la photo ?
Jean Pierre
5 octobre 2020 @ 17:06
C’est Martine Aubry couronnée.
Menthe
6 octobre 2020 @ 16:19
Ah mais, bien vu Jean-Pierre! Le bas du visage, c’est tout à fait ça.
Muscate-Valeska de Lisabé
6 octobre 2020 @ 17:20
😁
Robespierre
6 octobre 2020 @ 19:05
Mais c’est vrai ça !
Muscate-Valeska de Lisabé
5 octobre 2020 @ 18:00
Une fifille à son pôpa.
Léa 33
5 octobre 2020 @ 18:42
Bonjour
Que sont devenus ces fabuleux bijoux ? Passée des palais impériaux à Clarence House méritait bien quelques petites compensations !
Teresa2424
5 octobre 2020 @ 23:18
Creo su mirada refleja seguridad en mi misma, no es muy común: en su época la mujer dependía de su cónyuge