Prochaine parution du livre « Napoléon. La certitude et l’ambition » par Charles-Eloi Vial. En voici le résumé : « Il faut avoir un peu de courage pour oser découvrir Napoléon de près, par les yeux ou par les œuvres de ceux qui l’ont vu.
Livre « Napoléon. La certitude et l’ambition »
38 Comments
Laisser un commentaire
Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.
27 octobre 2020 @ 05:20
Après Henri IV et la Providence, Napoléon et la Fatalité.
27 octobre 2020 @ 05:47
On n’en peut plus des livres sur Napo ! Cela me fait penser à un dicton stupide que j’entendais parfois quand j’étais petite : » c’est comme chez Éléonore, quand il n’y en a plus, il y en a encore ! »
Les livres sur Napo, c’est pareil, à croire qu’ils se reproduisent entre eux !
Pour changer un peu, je suggère aux cinéphiles – et aux autres – de revoir » Some like it hot », » Certains l’aiment chaud » ( je précise pour les âmes prudes qu’il s’agit du jazz), avec Marilyn Monroe, Tony Curtis et Jack Lemmon. Ce célébrissime film, aux scènes plus drôles les unes que les autres, nous offre le magnifique discours de » Petit Poléon », au congrès des » amateurs d’opéra italien » ( la mafia) où le » capo », Petit Poléon, fait une sorte de bilan comptable de l’année…à voir, à revoir, à rire et rire encore…
Petit Poléon vaut largement un énième bouquin sur l’empereur,dont on ne cesse d’exsuder les sucs, pauvre homme !
27 octobre 2020 @ 06:55
Noël approche….les livres foisonnent….!
27 octobre 2020 @ 07:16
Charles-Eloi Vial est considéré comme le nouveau spécialiste de l’histoire impériale.
Ce livre va compléter les précédents : « Marie-Louise », « 15 août 1811: l’apogée de l’Empire », « Napoléon à Sainte-Hélène » mais aussi « Les derniers feux de la monarchie 1789-1870 »
J’ai lu « Marie-Louise »qui réhabilite cette souveraine souvent présentée comme une épouse traitresse et une mère indifférente. Le récit de Patrick Germain concernant l’Aiglon a également montré d’elle une image différente de celle couramment évoquée de femme égoïste , futile, nymphomane…
« Les derniers feux de la monarchie » balaye la vie de cour de Louis XVI à Napoléon III en passant par Louis XVIII, Charles X, Louis-Philippe et les deux empereurs, c’est intéressant de par l’écriture alerte, la découverte d’archives inédites et une riche iconographie.
Je ne sais pas si j’ai envie de lire une ènième biographie de Napoléon même si je reconnais à Vial un indéniable talent.
27 octobre 2020 @ 12:30
Chère Charlotte, ce sont à mon avis les historiens pudibonds et scrogneugneux du 19e S qui ont diabolisé Marie-Louise. Une biographe allemande dont j’ai oublié le nom a réhabilité la seconde femme de Napoléon et remis les pendules à l’heure. J’ai dû donner son nom dans les articles de Patrick Germain.
28 octobre 2020 @ 14:05
Exact Robespierre, contente de vous savoir rétabli.
Belle journée.
27 octobre 2020 @ 14:16
Chic, vous voilà de retour, chère Charlotte.
28 octobre 2020 @ 14:13
Oui, Cosmo, mon mari m’a emmenée passer quelques jours à Lamorlaye, pélerinage sentimental…
Cette fois il n’a pas mis genou à terre, mais m’a assurée que ce soir là il ne s’était pas trompé ! moi non plus !
Et je suis revenue toute rassérénée et heureuse de vous retrouver tous sans exclusive, car chacun d’entre nous a un petit quelque chose à apporter au site, même si parfois il y a plus de coups de griffe que de patte de velours…
29 octobre 2020 @ 16:50
Vous me voyez heureux, et tous vos amis avec moi, de votre retour à nouveau sereine. Et la déclaration de votre mari est bien belle.
27 octobre 2020 @ 09:25
Je suis pour les archives et les mémoires, j’en suis même féru, parce que j’aime forger mon opinion par moi-même. Je n’aime pas qu’on m’explique ce que je dois comprendre. Donc ce 437e livre sur Napoléon, non.
27 octobre 2020 @ 09:30
Qu’est-ce que c’est que ce charabia ?
Napoleone Buonaparte a tiré les marrons du feu de la Révolution, puis, sous prétexte d’apporter les « bienfaits » de cette guerre civile aux pays voisins, a mis l’Europe à feu et à sang, au prix de milliers de morts, français y compris.
Le Code civil ? Certes . Le moins qu’on puisse dire, c’est que les femmes n’ont pas à lui en être reconnaissantes.
Je sais, je sais, c’est un héros français . Un héros pour beaucoup de Français. Lesqiuels vont me sauter dessus. Ben, allez-y, sautez.
Pour moi, Napoleon est un nabot dévoré d’ambition , et un macho corse , doué d’une intelligence supérieure, qu’il a utilisée pour son bien personnel et celui de sa smala.
Je ne parviens même pas à comprendre l’adulation dont il est l’objet, sauf à se contenter d’une vision purement franco-française – et encore . Mais dès qu’on élargit l’angle d’approche à l’Europe, les choses changent . Ailleurs qu’en France, il est surnommé » l’Ogre ».
27 octobre 2020 @ 14:33
Leonor
Vous faites erreur, Napoléon est admiré partout en Europe, y compris et surtout l’Angleterre.
Macho Corse et sa smala ? Étonnant de votre part cette réduction qui frise le racisme.
Je suis déçu par votre réaction outrancière.
Cosmo
28 octobre 2020 @ 19:06
J’aime Napoléon,je sais qui il est,je sais ce qu’il a fait,le pire comme le meilleur et j’aimerai toujours Napoléon.
29 octobre 2020 @ 18:46
Le « pire », chère Musc ? Non ! Napoléon a fait la guerre , c’était son métier . La guerre ç;a fait souffrir et ç,a tue mais il fallait sauver la révolution et ses avancées libertaires, combattues par tous les potentats aux privilèges dépassés d’Europe! Napoléon était un despote c’est vrai mais un despote »éclairé » et c’est dommage qu’en fin de compte, les coalitions successives et les trahisons aient fini par le vaincre car il eut fait l’Europe avec deux siècles d’avance et nous aurait épargné les souffrances de trois autres guerres atroces avec l’Allemagne ; 1870 1914 1940. Le « pire » restait à venir avec Hitler , Muscatine !
29 octobre 2020 @ 11:32
OUI , même le peuple Anglais vous avez raison Cosmo , car Napoléon voulait le libérer du carcan des inégalités sociales imposé par l’oligarchie à cette époque-là .IL ne faut pas oublier que Hudson Lowe , le geolier de Napoléon à sainte Hélène , une fois rentré dans son pays , a été acculé au suicide , tellement il était pris à partie et injurié quotidiennement par ses compatriotes qui lui reprochaient d’avoir été un tortionnaire envers Napoléon qui s’était rendu honnêtement à l’Angleterre.
4 novembre 2020 @ 15:39
Une de mes connaissances, disait de cet homme , » j’aime Bonaparte, mais point Napoléon ». Je ne m’étends pas davantage, mes connaissances historiques ne me le permettant pas. Je laisse les pros, faire à ma place.
J’ai lu par contre, un livre sur lui : enfin sa 1ère épouse : Joséphine, l’obsession de Napoléon
Livre de Gerald Messadié
Le livre s’ouvre en fait sur le divorce de Napoléon et Joséphine en 1809. Nous suivons cette dernière, qui se remet à penser à sa Martinique natale, et l’auteur commence l’exposé de sa vie.
J’ai apprécié ce livre, roman, oui on apprend que les grands hommes ont bien des faiblesses qui ont raison d’eux.
27 octobre 2020 @ 18:35
Leonor , je suis de vote avis !
27 octobre 2020 @ 09:36
Additif.
Les guerres napoléoniennes ont causé entre 3 millions 250 000 et 6 millions 500 000 morts.
Veuillez excuser l’approximation …
Sources (entre autres) : https://fr.wikipedia.org/wiki/Pertes_humaines_lors_des_guerres_napol%C3%A9oniennes#:~:text=Alors%20que%20les%20pertes%20militaires,000%20et%206%20500%20000.
Evidemment, on peut considérer que c’est une paille, comparée à la gloriole de la légende . Bien sûr …
27 octobre 2020 @ 14:24
Chère Leonor,
Votre remarque me surprend.
Tout a commencé avec la déclaration du duc de Brunswick en 1792 et cela s’est enchaîné par le refus des monarchies de l’existence d’une France républicaine. La France impériale n’a pas été l’attaquant du début mais a continué des guerres pour la survie du pays. Ce n’est pas Napoléon qui a organisé huit coalitions contre la France.
Chacun des souverains de l’époque, y compris Napoléon, a sa part de responsabilité.
Les deux seules guerres que l’on peut reprocher à Napoléon sont l’Espagne et la Russie, décidées par lui. Il en a payé le prix fort par la fin de l’empire.
Gloriole? Non. Gloire militaire, oui.
Cela dit, on peut mettre tous les chefs d’état dans le même panier car quel est celui qui n’a pas fait de guerre de conquête, toutes meurtrières.
Bonne semaine
Cosmo
29 octobre 2020 @ 11:01
Cosmo, cher Cosmo, cette fois, nous ne nous retrouvons pas, vous et moi, sur le sujet » Napoléon ».
Je sais que c’est un sujet passionnel pour beaucoup de gens , mais sais aussi que vous êtes, vous, habituellement disposé à discuter posément et amicalement.
Je ne doute pas que ce soit le cas ici, en dépit de notre désaccord , si … vous en êtes d’accord.
Par contre – et ce n’est vraiment pas pour me défiler, vous savez que ce n’st pas dans mes habitudes – , je n’en ai pas le temps aujourd’hui, surtout pour une discussion approfondie , en raison des dispositions de confinement annoncées hier soir. Je dois préparer une transhumance trans-France à toute vitesse, puisqu’elle ne pourra plus avoir lieu à partir de lundi, et il y a beaucoup de dispositions à prendre, y compris pour la garde et l’entretien de notre petit cheptel.
Merci de bien vouloir le comprendre.
Cher Cosmo, je vous fais signe , serait-ce en hors-sujet sous un autre article , dès que je peux y consacrer le temps nécessaire. Si vous voulez bien, bien sûr.
Je tenais à vous le dire, j’aime discuter avec vous.
29 octobre 2020 @ 16:49
Chère Leonor,
Vous en serez pas surprise si je vous dis que pour moi, corse, Napoléon est une histoire de famille. Mais je n’en suis pas du tout un inconditionnel. je sais les limites de son régime, je sais ses erreurs, voire ses crimes mais on ne peut tout nier de sa personnalité et de ce qu’il a laissé à la France. Louis XVIII l’avait d’ailleurs bien compris. Si Napoléon a laissé des cicatrices dans l’histoire des peuples, il a aussi joui, et continue à jouir, d’une grande réputation, même et surtout parmi ses égaux. Wellington a du faire pour lui cet adage : « A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire » Et c’est à Napoléon qu’il dut la sienne.
Je suis bien d’accord pour discuter du sujet calmement car toute discussion permet de mettre de l’ordre dans ses propres idées, à d »faut de convaincre l’autre. Nous en reparlerons donc si vous le souhaitez.
Occupez-vous bien de toutes vos affaires car après tout sera difficile.
Amicalement
Cosmo
28 octobre 2020 @ 10:54
Ah ! Le mot est bien mal choisi! Il ne s’agit pas de » gloriole » Léonor , mais bien de GLOIRE ! ET on peut dire d’une GLOIRE DURABLE !
27 octobre 2020 @ 10:35
On ne se lassera jamais d’écrire sur Napoléon … Le personnage fascine et qu’on en dise du bien ou du mal , on est sûr que le livre se vendra.
Pour ceux qui disent bêtement que c’était « un dictateur » , quel dictateur peut intéresser ou fasciner autant?( Il parait un livre par jour dans le monde sur lui et ceci depuis plus d’un siècle et demi !)
27 octobre 2020 @ 11:57
Encore un ouvrage à propos de l’usurpateur. Il y a des fans, ou plus précisément des fanatiques que cela va ravir ! La dernière phrase de l’article ne me paraît pas claire : si les images, les témoins et leurs archives sont prêts à parler ? Oui, mais déjà prêts à parler, les témoins de l’époque, j’en doute, les textes des archives aussi, il faut les lire et les utiliser. Mais a priori, s’il y a un livre, c’est qu’on les a utilisés ? Non !
27 octobre 2020 @ 12:30
Ce qualificatif d’usurpateur m’a toujours amusé car ne signifie rien dans le cas de Napoléon. Il n’a usurpé la place de personne. il a pris le pouvoir dans une époque de grands troubles ayant pris naissances en 1789.
Usurpateur serait plus approprié pour Louis-Philippe qui lui, a pris la place légitime de l’ainé de sa famille !
Quant aux fanatiques de Napoléon, ils ne sont pas légions ! Mais si on s’intéresse à l’Histoire on ne peut nier que Napoléon a eu un rôle majeur dans l’évolution de la France et de l’Europe. C’est ainsi. Et cela n’empêche nullement d’avoir un regard critique sur son « héritage ».
Enfin je note que si nos rois (Louis VI, Charles X et Louis-Philippe), ont été déchus par le peuple de France, ce n’est pas le cas des Napoléon. En effet Napoléon 1er et Napoléon III n’ont perdu leur trône que sous les coups de forces armées étrangères.
27 octobre 2020 @ 14:28
Usurpateur de qui et de quoi ? D’une monarchie abolie en 1792? Du Directoire qui s’est effondré de lui-même ?
Napoléon n’a pas provoqué les situations qui l’ont porté au pouvoir. Il a su les utiliser pour instaurer un régime dont les instituions nous régissent encore. Pour un usurpateur, ce n’est pas si mal.
29 octobre 2020 @ 11:16
Bravo Cosmo : Je ne saurais mieux dire !
27 octobre 2020 @ 12:15
Une personnalité complexe est toujours intéressante et si on ajoute le personnage historique et son passage météorique dans l’Histoire de l’Europe, on ne s’étonne pas du tout de l’intérêt soutenu depuis si longtemps. L’utilisation des archives a ceci de caractéristique, c’est que leur témoignage qui, à première vue, semble immuable, se modifie au cours des ans par le regard et l’ouverture d’esprit des lecteurs qui soulignent un aspect jusque là négligé. Un plaisir pour le lecteur à l’esprit ouvert !
27 octobre 2020 @ 17:45
Je pense comme vous , Tristan . Que l’on retienne sa » légende rose » ou sa « légende noire » , deux faits sont indiscutables : il a fait couler beaucoup trop de sang , français et autres .Et le second : il a ouvert toutes les carrières uniquement dévolues aux riches et nobles , lui les a ouvertes à tous . C’est ce qu’on appelle la méritocratie , que la III ème république reprendra largement , et c’est pour cela qu’il est encore aimé en France . La fin tragique du héros , dont la chute fut aussi violente que l’ascension avait été éblouissante , le fit entrer dans la légende .
28 octobre 2020 @ 19:00
Bel éloge funèbre .
27 octobre 2020 @ 16:52
Les meilleurs livres sur Napoléon que j’ai lus sont de Jean Tulard, spécialiste incontestable du sujet
29 octobre 2020 @ 11:22
Vous avez de bonnes lecturesPistounette . Jean Tulard est un des grands historiens de Napoléon et si on a envie d’intervenir sur le sujet mieux vaudrait , en effet , lire avant, les ouvrages de celui-ci . ET avez vous assisté à ses conférences? Un enchantement! Jean Tulard , maintenant âgé mais peut-être toujours actif , est le meilleur conférencier de Paris.
30 octobre 2020 @ 08:04
Reconnaître que Jean Tulard est l’incontournable référence quand on parle de Napoléon n’exclut pas d’apprendre à connaître Charles-Eloi Vial !
Le sujet ici étant ce dernier, mais puisque vous parlez et avez lu Jean Tulard qui depuis 40 ans est le « Napoléonologue » auquel on fait appel lorsque l’on veut un papier ou une conférence sur Napoléon, savez vous qu’il est tout saur un dévot de l’Empereur ? cf » Napoléon ou le mythe d’un sauveur » ou « L’anti-Napoléon l a légende noire de l’empereur »
Son mémoire de maîtrise » La Création et les Débuts de la Préfecture de Police 1800-1815″ c’est près de sa mère, conservatrice des archives et du Musée de la Préfecture de Police à Paris qu’il en a trouvé le sujet, d’où son premier contact avec l’empereur dont jusqu’alors » il n’en connaissait pas plus que l’épicier du coin » dit-il…et sa passion pour l’histoire de l’administration, mais il n’en n’a pas conçu pour autant de passion pour l’Empereur, ses seules vraies passions sont le cinéma et les romans policiers, et aussi « les Pieds Nickelés » et le football sans oublier la gastronomie qu’il pratique avec ses amis tel Bernard Pivot. Il faut l’avoir entendu disserter sur le « poulet Marengo »… on en revient à Napoléon.
Source : « Régine Pernoud Jean Tulard Jeanne d’Arc Napoléon : le paradoxe du biographe de Jérôme Pernoud Editions du Rocher 1997
27 octobre 2020 @ 21:14
comme vous le ditesTristan ; Il faut avoir « l’esprit ouvert » . Pour moi ; les gens qui haissent Napoléon c’est tout simplement qu’ils ne le connaissent pas !
30 octobre 2020 @ 12:03
Bonjour à tous,
nouveau venu sur le forum, professeur d’histoire et membre du Souvenir Napoléonien, je viens non pas « tomber dessus » sur Leonor, mais tout simplement apporter quelques éléments d’historiographie (sans aucune prétention de ma part) concernant le débat sur Napoléon.
Loin de toute volonté d’hagiographie, je n’entends nullement passer sous silence le fait que durant les conflits qui se passèrent durant le Ier Empire il y ait eu des morts, des violences perpétrées par les soldats (de tous les camps d’ailleurs : les Anglais se comportèrent de manière parfois violente vis-à-vis de leurs alliés espagnols). C’est une évidence en lien avec le climat de violence des guerres de l’époque. Par ailleurs Napoléon a des responsabilités dans les conflits qui ont déchiré l’Europe au début du XIXème siècle, en lien avec la politique du blocus continental et la volonté de privilégier les intérêts politiques et économiques de la France ont provoqué de nombreuses réactions d’hostilités au sein des populations européennes.
Mais il convient tout d’abord de s’interroger sur les responsabilités de ces guerres. Jusqu’en 1807 ce sont les monarchies continentales stipendiées par l’Angleterre qui ont déclaré la guerre à la France comme l’a rappelé Cosmo dans la continuation des coalitions débutées sous la Révolution. En 1815, Napoléon après avoir reconquis la France sans effusion de sang, il offrit la » paix au monde » Loin de moi l’idée d’écarter Napoléon de toute responsabilité dans les conflits qui ont déchiré l’Europe au début du XIXème siècle. La politique du blocus continental et la volonté de privilégier les intérêts politiques et économiques de la France ont provoqué de nombreuses réactions d’hostilités au sein des populations européennes. Toutefois il convient aussi de prendre en compte le rôle joué par les autres puissances européennes. Jean Bérenger et Jean Meyer dans leur ouvrage La France dans le monde au XVIIIème siècle évoquent les enjeux économiques opposant les bourgeoisies françaises et anglaises entre 1689 et 1815 au cours de ce qu’ils ont appelé » la seconde guerre de cent ans ». De plus n’oublions qu’aux yeux des souverains étrangers Napoléon restait un parvenu incarnant » l’hydre révolutionnaire » qu’il convenait d’abattre grâce au soutien apporté par l’or britannique ( la fameuse « cavalerie de Saint Georges ! » ).
Si comme Thierry Lentz je souscris à l’idée que la domination napoléonienne en Europe tenait en grande partie à la force, je veux aussi mettre en avant sur l’idée selon laquelle la présence française était aussi à mettre en relation avec la diffusion des idées de la Révolution. Ainsi que l’a affirmé Jean Tulard dans son ouvrage « Le Grand Empire » , « toute une Europe de l’intelligence avait salué en Napoléon, un rénovateur du vieux monde ». Les écrits des afrancesadores en Espagne , ceux de Monti en Italie ou encore de Goethe ou Hegel en Allemagne témoignent de la fascination qu’exerçaient Napoléon sur les élites européennes . Certes des désillusions eurent lieu mais comme le note Jean Tulard en conclusion du colloque sur Napoléon et l’Europe de 2004, « Oui Napoléon malgré les guerres nationales d’Espagne et d’Allemagne, a bien été par le fer et le droit (administrations, codes de lois, routes, ordre de la Réunion…), l’un des précurseurs de l’Europe ».
Donc s’il vous plaît attention à des raccourcis ô combien préjudiciables à la compréhension de notre passé.
Pour terminer faisons observer qu’à la remarque de Leonor « Ailleurs qu’en France, il est surnommé ” l’Ogre”. un sondage paru dans les Collections de l’Histoire numéro 20 en juillet -septembre 2003, place « Napoléon à la 5ème place dans le coeur des Européens ».
Je vous remercie d’avoir pris le temps de lire mes propos
30 octobre 2020 @ 14:23
Merci pour votre mise au point.
Bon weekend
Cosmo
31 octobre 2020 @ 10:28
Un grand merci Le Pic pour ces éclaircissements , qui hélas , devront être répétés , bien d’autres fois !
31 octobre 2020 @ 15:16
Merci Le Pic,je vais réviser mes idées préfabriquées.