La France de la Restauration découvre, fascinée, des accents jusqu’ici inconnus, des harmonies enchanteresses, des émotions palpitantes. Elle tient son barde et ne va plus le lâcher de longtemps.
Pendant près d’un demi-siècle, la plume alerte et jamais en repos d’Alphonse de Lamartine (1790-1869) scande la vie littéraire puis politique de son temps. Tout en demeurant attaché à son Mâconnais natal, le poète devenu diplomate, député, chef du gouvernement provisoire de la république – un cas unique dans l’histoire de France – a inlassablement, du haut d’un exceptionnel talent oratoire, milité contre la peine de mort, plaidé pour l’abolition de l’esclavage, défendu la liberté de la presse, préconisé le suffrage universel, favorisé la concorde européenne, œuvré pour la protection des travailleurs les plus modestes et incité à une réduction des inégalités de fortune.
Mais les soubresauts de la révolution de 1848 puis le coup d’État du futur Napoléon III l’évincent de la vie publique. Il doit affronter des difficultés financières croissantes, des deuils en grand nombre – notamment celui de sa fille adorée Julia – et la désaffection du public.
Passé de mode, il tombe dans l’oubli, puis son œuvre refait surface, enseignée aux lycéens, décortiquée par les chercheurs, méditée par les hommes politiques. Chantre du désespoir nourrissant une vision poétique de la politique et une conception politique de la poésie, Alphonse de Lamartine n’a jamais cessé de se porter au secours de ses semblables. »
« Alphonse de Lamartine. Un poète en politique », Daniel de Montplaisir, Tallandier, 2020, 494 p.
framboiz07
28 octobre 2020 @ 07:27
il est un peu oublié , dommage , car il n’a pas profité de sa carrière politique, pour s’enrichir ,lui !
aubepine
28 octobre 2020 @ 09:45
Il fut pour quelques jours le chef de l’Etat et par son oeuvre,un grand humaniste et un grand romantique !
Leonor
28 octobre 2020 @ 10:05
Je reconnais volontiers que je ne connais pas bien, voire presque pas, le personnage. A vous lire, et avec un peu d’Internet pour commencer, ça va être l’occasion de le découvrir un peu.
Apparemment, il n’ a pas fait que sangloter au bord du lac.
framboiz07
28 octobre 2020 @ 17:40
Lors des révoltes ,il disait « les Français savent ce qu’ils ne veulent pas , mais ne savent pas ce qu’ils veulent ! » Y-a -t-il vraiment du changement à ce sujet ?
Robespierre
28 octobre 2020 @ 11:09
Contrairement à d’autres poètes ou écrivains, comme Verlaine, Rimbaud, je ne peux trouver un hiatus entre l’homme et le personnage. Lamartine était un homme bien, et n’a jamais rien fait de méprisable. C’était un gentilhomme dans toute l’acception du terme. On se souvient de lui pour sa droiture et sa générosité, mais comme écrivain, faut voir les choses en face, qui lit encore Les Méditations ? A son époque,on lisait les poèmes et le roman était un art mineur. Qui lit encore les vers de Victor Hugo, à mon avis, plus puissants ? J’ai lu dans mon adolescence, après avoir feuilleté « Les Méditations » le petit roman de Lamartine « Graziella » , qui se passe sur l’Ile de Procida que d’aucuns connaissent par le film italien « Le facteur ».
Je ne vais pas faire le résumé de ce petit roman, mais ça finit mal, la jeune héroïne meurt de chagrin quand le beau jeune homme retourne dans son pays. C’était romantique, quoi !
J’aime bien le texte de présentation ci-dessus, est-ce un 4e de couverture ?
Mary
29 octobre 2020 @ 01:28
J’ai lu aussi « Graziella » et c’est là que j’ai compris que le romantisme des écrivains mâles consistait à faire claquer la jeune héroïne !!! Mais eux, jamais ! Ils pleurnichent, rentrent chez eux, écrivent des poèmes ou des romans et …en aiment d’autres !
Pffff… Vilains messieurs qui vous jouez de notre cœur …
Leonor
30 octobre 2020 @ 18:47
J’adore votre commentaire, Mary : » j’ai compris que le romantisme des écrivains mâles consistait à faire claquer la jeune héroïne ! »
Ma foi, il faut bien dire que c’est à peu près ça !
Allez hop, on va en faire la preuve en musique :
https://www.youtube.com/watch?v=5d1HIyyTLvg&ab_channel=ReinholdG%C3%B6bel
Addio dell passato ( adieu au passé), Traviata, Verdi. Maria Callas.
Mary
2 novembre 2020 @ 21:18
J’aime… Merci Léonor !
Framacesar
28 octobre 2020 @ 11:19
Lamartine fut également député de la très belle ville de Bergues. C’est sa sœur qui habitée la ville de Honschoote ( très jolie aussi) qui l’avait encouragé à le faire
Artistocrate
28 octobre 2020 @ 11:24
Dommage qu’il se soit mis en retrait de la vie politique, j’aurais bien voté pour lui.
Gatienne
28 octobre 2020 @ 12:21
Il vous reste la possibilité de « La Marine » mais aucune comparaison possible…🥴
Artistocrate
28 octobre 2020 @ 15:29
Je n’ai compris votre blague 😂qu’après avoir posté mon premier message plus bas 🙄 Bravo en tout cas, c’est bien trouvé!
Cosmo
28 octobre 2020 @ 17:07
Mais non Gatienne, la « Marine » ne faisant pas de politique, il n’est pas possible de votre pour elle…juste lui toucher le pompon.
ciboulette
28 octobre 2020 @ 19:01
De mon livre de littérature du XIXème siècle ( Lagarde et Michard , pour ceux qui ont connu ) , je retiens surtout les Méditations poétiques . Le poète mériterait sans doute d’être réhabilité , mais la pensée de l’homme politique est tout à fait d’actualité ! Pour l’époque , c’était faire preuve d’une admirable audace .
A côté de Victor Hugo , LE poète , qui domine le siècle de tous ses talents .Lui aussi fut un ardent défenseur des pauvres . Il n’est pas oublié , rassurez-vous !
Artistocrate
28 octobre 2020 @ 12:59
Effectivement, un nouveau choix entre la Marine et le Marquis se profile à l’horizon. Ce n’est guère mieux aux États-Unis. Des choix par défaut plus que par adhésion.
Artistocrate
28 octobre 2020 @ 13:00
Oups. Réponse à Gatienne.
Jean Pierre
28 octobre 2020 @ 14:53
Lamartine qui a proclamé la République…..j’aime de plus en plus N&R.
L’auteur s’appelle Montplaisir, quel programme !
Robespierre
29 octobre 2020 @ 16:58
il a un nom nettement plus plébéien que j’ai oublié. Montplaisir est un nom de guerre, ou de plume si on veut.
aubepine
28 octobre 2020 @ 16:24
Il a éprouvé un amour infini pour la belle et fragile « Elvire »rencontrée à Aix les bains ; ce fut un grand voyageur qui eut la douleur de perdre son fils en bas âge et sa fillette au cours d’un périple en famille au Moyen-Orient…….c’était un homme très bon ,aimant autant les hommes que ses levrettes ;il repose à St Point dans son cher Mâconnais et a par une de ses soeurs une descendance , la famille de Noblet d’Anglure .
Muscate-Valeska de Lisabé
28 octobre 2020 @ 18:46
Il a vécu presque un an au Liban,à Beyrouth puis tout près de chez moi.Il en était enchanté. À l’époque,le pays du Cèdre n’était qu’orangeraies à perte de vue qui embaumaient.
Le lycée français de Kfarkayel porte aujourd’hui son nom.
Les petits enfants de mon mari y sont scolarisés.
Teresa2424
28 octobre 2020 @ 23:58
Lo leí de niña ,siempre me gustó , y como persona le tengo un profundo respeto