Dès 1815, les robes ont subi un long processus de transformation : la ligne de taille, qui était sous la poitrine, retrouve insensiblement sa place naturelle.
Simultanément, la jupe s’arrondit et se gonfle, grâce à plusieurs jupons superposés et empesés. Devenus trop incommodes, ils sont remplacés par la première ébauche de la crinoline, c’est-à-dire par un jupon renforcé de crin.
Au milieu du siècle, la crinoline s’introduit dans le vestiaire féminin. Elle se constitue de jupons en lin ou en coton, rigidifiés par une trame de crin de cheval d’où son nom. » Ce tissu rigide, dont la chaîne était en fil noir et la trame en crin (fibre de queue de cheval), avait été inventé par un fabricant nommé Oudinot, qui l’avait appliqué spécialement aux cols-cravates pour les militaires. Le Petit courrier des Dames du 30 Juin 1830 le vantait comme imperméable, souple, léger, indispensable pour l’été. »
« Le nombre des jupons devint incontrôlable, leur poids et leur maniement de plus en plus insupportable, aussi faut-il considérer qu’en 1856 l’avènement de la véritable crinoline ou sous jupe en acier, est ressentie comme une sorte de délivrance. « ( François Libron)
Le jupon est structuré par plusieurs cerceaux, cousus dans le tissu ou accrochés autour de la taille par un système de cordons. Dessus, on enfile la robe « à deux ou trois jupes », alourdie de drapés. Un jupon classique intercalé entre la crinoline et la robe permet d’atténuer la marque des cerceaux sur cette dernière. Le jupon à cerceaux ou la crinoline « cage » sont deux possibilités, et les deux furent très utilisés.
Les « jupons à cerceaux » furent sans doute plus populaires au cours des premières années de cette mode mais furent vite remplacés, jamais complètement cependant, par les « cages ». Immédiatement, dans de nombreuses publicités, les deux sont appelés d’abord « crinoline artificielle » puis bientôt seulement « crinoline ». Rapidement, l’ensemble de la robe, et plus seulement la partie à cerceaux, va être appelé une « crinoline ».
La mode de la crinoline vers 1855 apporte aux femmes un nouveau bien-être. Elles ne sont plus entravées dans leurs mouvements par d’innombrables jupons et peuvent au moins remuer les jambes librement sous leur cage.
Les tissus employés sont des moires, des taffetas, des failles dans des tons de brun puce ou dans des teintes plus violentes, avec prédominance de bleu et de vert. Les robes sont garnies par des franges de soie, des petits pompons, des galons disposés en brandebourg, des dentelles (la chantilly est très en vogue), des biais de satin…
La période voit l’apparition (et l’adoption immédiate par les élégantes) du fameux tissu écossais. Pour le jour, les femmes portent un corsage ajusté jusqu’au cou, avec des manches pagode, qui s’évasent du coude vers le poignet et qui recouvrent des manchettes de mousseline. Le corsage du soir, en pointe devant, pourvu de petites manches bouillonnées, ménage un profond décolleté qui laisse les épaules et les bras nus. Le décolleté est souligné par une berthe, pièce de tissu plissé ou de dentelle froncée.
Poursuivant sa croissance, la jupe se charge de volants, son diamètre s’élargit encore et apparaît alors la crinoline telle que l’histoire l’a fait connaître, jupon de toile renforcé de cercles en fanons de baleine.
Le règne furtif de cette jupe-cage n’aura duré qu’une quinzaine d’années, de 1856 à 1870, mais le souvenir de ce curieux accessoire de mode qui fut le marqueur du second Empire, reste encore, 150 années plus tard, une des pièces les plus célèbres de l’histoire des dessous féminins. L’Impératrice Eugénie, fervente admiratrice de Marie-Antoinette et de ses robes à paniers, a mis la crinoline à la mode.
Emblématique du vêtement féminin sous le second Empire, la crinoline est également un symbole de modernité : elle est le fruit de la révolution industrielle et des progrès réalisés dans la fabrication des étoffes, la confection et la diffusion des modes sous le règne de Napoléon III. Sous le Second Empire, période d’essor économique et d’industrialisation, la mécanisation permet de répondre à une demande croissante par une plus grande et plus rapide production.
Marquée par l’essor de la bourgeoisie, et surnommée « la fête impériale », l’époque se caractérise par le triomphe du luxe et du clinquant. Paris se fait la capitale de ce nouveau luxe, avec l’apparition des grands magasins et l’implantation des industries de luxe, comme Cartier. Les progrès réalisés dans la fabrication des étoffes, la confection et la diffusion des modes sous le règne de Napoléon III sont un merveilleux support pour les robes des couturiers, dont le premier d’entre eux, Charles Frederick Worth lance alors la notion de Haute Couture.
Peu d’inventions ont eu le succès rapide et mondial de la crinoline. En moins d’un mois, elle avait franchi les frontières. Toute l’Europe voulait se mettre au diapason de la cour de l’Impératrice Eugénie, la démesure de la crinoline étant en parfaite adéquation avec le faste dispendieux du second Empire.
L’impératrice Elizabeth d’Autriche, reine de Hongrie, plus connue sous le nom de Sissi fut aussi une grande adepte de cette mode.
Les « séries », comme on appelait les fêtes organisées à Compiègne par l’Empereur et l’impératrice, étaient un rendez vous incontournable de toutes les célébrités du moment. Le monde des arts, des lettres et des sciences, les princes, les ministres et les ambassadeurs n’auraient manqué pour rien au monde ce must annuel à l’invitation de l’Empereur, et aux bons soins de l’Impératrice.
Stendahl, Mérimé, Pasteur, Delacroix, Gustave Flaubert, Alexandre Dumas, Alfred de Vigny, Verdi, Viollet-Le-Duc, « l’invité permanent de toutes les séries et l’âme de toutes les fêtes improvisées. » .Tout le monde porte des robes à crinoline, même les petites filles.
Il faut savoir que la mode de la crinoline touchait toutes les classes sociales pour la première fois dans l’Histoire, en partie grâce à sa production industrielle, à sa distribution massive et peu couteuse, et aux publicités dans les journaux. «Les servantes ont maintenant besoin d’avoir leur crinoline et elle est même devenue essentielle aux filles qui travaillent en usine» rapporte un contemporain britannique. «La crinoline a envahi même le plus petit village et il n’y a pas une fille de ferme qui ne porte sa cage au moins une fois par semaine.» (Paris 1862). Mais les baleines coûtent cher !
Quelqu’un, il s’appelait Peugeot, eut une idée. C’était un tisserand de Herimoncourt, dans les premiers contreforts du Jura. L’un de ses quatre fils avait trouvé le moyen d’obtenir par laminage des lames d’acier remarquablement fines, souples, résistantes, et commençait à se faire un nom comme fabricant de scies.
Devant la crise de baleines qui menaçait de porter un coup mortel à la crinoline, ce Peugeot eut l’idée d’adapter à la fabrication de fines lames souples de métal la technique remarquable qui lui avait si bien réussi pour les lames de scies. Conquérir les scieurs de bois, c’était déjà un succès; mais conquérir la Femme, c’était un triomphe.
Peugeot installa dans une ile du Doubs, à Beaulieu, hameau du village de Valentigney, une fabrique. La famille Peugeot fournit dans un premier temps des armatures en acier pour les corsets, se mit alors à produire d’importantes quantités de fins cerceaux d’acier, qui constituaient les armatures des crinolines. Les lames d’acier étaient si souples et solides qu’elles pouvaient être pliées (en passant les portes ou en s’asseyant par exemple) et malgré cela la jupe reprenait sa forme initiale.
Entre 1858 et 1864, les usines Peugeot produisirent 4 800 000 crinolines par an ! Et la fabrique des crinolines Peugeot devint l’immense fabrique de bicyclettes du même nom. Tel fut l’effet magique de la rencontre de la fantaisie féminine et de la raison mécanicienne
Pouvant atteindre 1,80 mètre de diamètre, jupe volumineuse réclamant près de dix mètres de tissu, elle contribue à redessiner le corps. L’armature métallique ne tarde pas à remplacer la cage en fanons de baleine, ou en osier et connaît un succès immédiat. Pour certains ce serait Auguste Person, un français, qui serait l‘inventeur de la crinoline métallique dont il déposa puis vendit un brevet en 1856. Pour d’autres il s’agirait d’un autre français, R.C. Milliet, qui déposa un brevet la même année. Enfin l’américain W.S. Thomson déposa lui aussi en 1856 un brevet pour une cage de métal aux USA, en France, et en Angleterre (son modèle était surnommé en France la jupe-cage américaine). Il est probable que ces inventeurs aient eu des idées similaires à peu près en même temps.
« Son inventeur Français parait avoir été un certain Auguste Person, originaire des environs de Chalon sur Marne. Il en aurait eu l’idée lorsqu’il n’était encore qu’un commis de magasin et aurait revendu le brevet à Tavernier en 1857, le créateur Parisien de la sous jupe d’acier. (Aux Etats-Unis, on trouve la trace d’un brevet d’une jupe cage métallique dès 1846, au nom de David Hough sous le numéro 4584, mais sans aucune commercialisation.) « ( François Libron)
Accessoire indispensable de la femme à la mode, la crinoline contribue, avec le corset, à modeler une silhouette conforme aux canons esthétiques et sociaux du moment. Elle est le support d’une garde-robe riche et variée, adaptée au mode de vie de la bourgeoisie. La crinoline témoigne du rôle de la femme à cette époque du XIXe : c’est un joli accessoire décoratif qui doit se contenter d’être belle et surtout laisser les hommes prendre les décisions à sa place. La femme reste cachée sous ses jupons, corsets et corsages (bien sages, justement). Pour les tenues de soirée, les décolletés sont par contre plus profonds, et laissent voir la naissance des seins et le haut des épaules.
Mais, à l’usage, la crinoline se révèle porteuse d’autres menaces et critiquée par certaines modistes qui la jugent peu pratique (essayez un peu de vous asseoir avec classe en portant une crinoline). Certains directeurs d’usine, de magasin, de blanchisserie, interdirent le port de la crinoline à leurs employées pour des raisons de sécurité. En effet, les crinolines étaient connues pour faire trébucher les passants, renverser les pièces de mobilier, coincer celles qui les portaient dans des encadrements de porte, et pouvaient s’emmêler dans les barreaux des roues de voitures ou dans les machines des usines. Cette cage métallique est certes plus légère mais elle ne protège pas de la chute, comme en témoigne Le Courrier des Vosges du 29 décembre 1864 qui raconte l’histoire d’une jeune fiancée qui tomba à cause du cerceau de sa crinoline, dans lequel elle avait mis son pied. Mais le pire était leur capacité à prendre feu, vu qu’elles étaient en général couvertes de mousseline et soie inflammables. On estime qu’environ 300 femmes ont été brûlées de cette façon chaque année, et certaines en sont même mortes, dont les deux demi-soeurs d’Oscar Wilde.
Des individus entreprenants utilisaient également la crinoline pour passer des marchandises en contrebande. Brian May cite un rapport des douanes françaises précisant que, parmi les choses saisies aux péages français, ils avaient trouvé 12 perdrix, un lièvre et trois lapins, 14 kg de tabac, 13 kg de poudre à canon, et à une occasion 4 gourdes contenant environ 22 litres d’alcool !
Elle devient alors un sujet d’étude pour les caricaturistes. Les caricatures de Cham, de Bertall, de Daumier, transforment les robes « trop » larges en autant de fardeaux : robes qui heurtent les passants, brûlent au contact des cheminées, se prennent sous les roues des véhicules…
Symbole des fastes du Second Empire, elle s’effondrera avec lui. La République, elle, ne jure que par le fameux « cul de Paris », accessoire appelé aussi « tournure », qui consiste en un rembourrage porté sous la robe au bas du dos.
Petite vidéo humoristique de la ville de Calais, cliquez ici. Pour plus de précisions concernant le sujet : Libron/ H. Clouzot – Le Corset dans l’art et les moeurs du XIIIe au XXe siècle. (merci à Guizmo)
luigi
4 mai 2021 @ 00:29
Merci Guizmo pour ce magnifique article, très complet.
Baboula
4 mai 2021 @ 01:08
Révérence Guizmo ! Et avec une crinoline cela a plus d’allure .
Ciboulette
4 mai 2021 @ 14:09
Comme l’indique plus bas Elisabeth-Louise , porter une crinoline » à cage » était très élégant et confortable . J’en ai porté une , une fois dans ma vie , c’était fort agréable !
Cosmo , un petit tour de valse avec moi ?
Merci , Guizmo !
Cosmo
4 mai 2021 @ 17:03
Avec grand plaisir, chère Ciboulette ! Mon habit n’a pas servi depuis bien longtemps.
Leonor
4 mai 2021 @ 18:11
OK, OK, Ciboulette. L’orchestre arrive ! Prêt, Cosmo ? Parce que ça va dépoter !
https://www.youtube.com/watch?v=ovPwUihaVdE&ab_channel=JacquesBrelVEVO
La valse à mille temps
Pistounette
4 mai 2021 @ 01:28
Reportage très original et très intéressant… je l’ai survolé et je le « dégusterai » un peu plus tard au petit déjeuner
Merci pour tout ce travail, Guizmo…
Benoite
4 mai 2021 @ 06:14
Merci Guizmo, pour cet historique très sérieux sur la naissance de la mode Crinoline. Il est fort intéressant. Une crinoline qui me reste en mémoire, celle portée par la princesse Grace, à Monaco, pour le bal « Empire », où la princesse porte également une coiffure blonde, à longues Anglaises tombant sur les épaules, et où le prince Rainier porte moustaches. Il y avait il me semble Sofia Loren en invitée, elle aussi.
Mais ceci dit, je laisse cette mode Crinoline, qui a sû rallier tous les niveaux de populations à sa cause, de côté. Les femmes étaient vraiment pas trop à leur aise, et il y avait des dangers certains à porter ces vêtements là.
Et merci à Coco Chanel, qui mit à la mode, les pantalons pour femmes , bien plus tard, évidemment.
celia72
4 mai 2021 @ 06:36
Grand merci Guizmo et Dame Régine pour cet article sur la mode des crinolines,
CatherineA
4 mai 2021 @ 06:48
Grand merci Guizmo , je me suis régalée , c’est amusant et comme toujours avec vous très intéressant.👍
Galetoun
4 mai 2021 @ 07:02
Super! Merci Guizmo!!
Charlotte (de Brie)
4 mai 2021 @ 07:04
Quelle histoire ! Qui soupçonnait l’importance de cet accessoire féminin dans l’essor de la bicyclette…
Les crinolines sont somptueuses, indissociables du Second Empire mais je me demande vraiment si dans les campagnes on en portait d’aussi volumineuses.
En porter une fois dans sa vie est un souvenir inoubliable surtout comme dit Guizmo lorsqu’il faut s’asseoir ou passer une porte et il faut avouer que l’on est bien contente de retrouver les habits du XXIè siècle.
Merci Guizmo pour ce voyage dans le temps et toutes ces anecdotes et images.
Ghislaine LPB
4 mai 2021 @ 08:03
Très joli sujet Guizmo – Merci
pour avoir supporté, toute une journée , un jupon en crin sous ma robe de mariée , j’imagine le calvaire et les irritations des jambes en fin de soirée de ces dames.
Jual
4 mai 2021 @ 08:35
Pour moi la crinoline est pour toujours associée à Scarlett O’Hara – la robe blanche du bal du début, la robe de deuil quand elle dansait avec Rhett ou l’inoubliable robe verte confectionnée avec les rideaux de la salle à manger!
Jean Pierre
4 mai 2021 @ 08:53
Eugénie, Sissi, certes, mais il manque Victoria et surtout Scarlett.
Cosmo
4 mai 2021 @ 10:23
En décrochant les rideaux, la princesse Ann devrait faire comme Scarlett, de belles robes à volants au lieu de ses tristes uniques à fleurs.
Alix-Emérente
4 mai 2021 @ 09:09
Merci Guizmo pour cet exposé très complet et très intéressant ! En effet, avec une crinoline et un éventail, on avait là, les accessoires dignes du respect des gestes barrières !!!
Antoine
4 mai 2021 @ 09:32
Très intéressant et fort bien illustré. Le lien est aussi à voir. Merci. Dans mon village vellave, les sabots étaient portés mais pas la crinoline… La mémoire collective raconte qu’un jour la femme du notaire avait voulu s’en affubler pour aller à la messe. Elle avait eu le plus grand mal à gagner sa chaise entre deux rangs de paysannes ébahies qui riaient à gorge déployée. Durant le service, chacun voulait voir de plus près et circulait en s’esclaffant. Lorsqu’il fallait s’asseoir, l’assistance grimpait sur les chaises et jusque dans la chaire pour voir l’effet produit débordant de partout et se tenait les côtes en voyant le résultat. Et le curé avait interdit à la dame de revenir dans cet accoutrement. Il ne semble pas qu’on en ait vu d’autres par la suite.
Elisabeth-Louise
4 mai 2021 @ 15:58
Merci Antoine pour le fou-rire !!! je ne peux m’empêcher de voir le curé sous les traits de Don Camillo…..
Lunaforever
4 mai 2021 @ 09:35
Intéressant .
Criliguria
4 mai 2021 @ 09:37
Merci beaucoup pour cet article. Je ne connaissais pas tous ces détails….
Vitabel
4 mai 2021 @ 10:03
Merci Guizmo. Quel bonheur de pouvoir enfiler un jeans sans se poser de question..
DEB
4 mai 2021 @ 10:25
Merci, Guizmo.
Moi, j’imagine un coup de vent dans la crinoline 💨… c’est peut être parce que des rafales de vent balaient le jardin, en ce moment .
Elisabeth-Louise
4 mai 2021 @ 10:57
C’est passionnant, merci Guizmo !
En y réfléchissant ( et il me semble que des gens fort sérieux se sont penchés sur la question) il est étrange que le costume masculin ait été aussi riche, travaillé et orné que le costume féminin, jusqu’au XVIII ème siècle environ; c’est ensuite que les messieurs vont se vêtir de façon sobre et beaucoup plus stricte; pourquoi donc ? ne pas invoquer la Révolution – Française- puisqu’il en est de même partout, en Europe au moins……
Et ensuite, pour éclairer comment opéraient ces gracieuses créatures au quotidien, voici =
https://www.youtube.com/watch?v=LRZr4UiqH3M&ab_channel=priorattire
DEB
4 mai 2021 @ 12:38
Sans doute à cause de la révolution industrielle qui impliquait de se rendre au bureau, de circuler parfois dans des ateliers .
Pour les professions libérales, le costume sombre faisait plus sérieux.
Indéniablement aussi, l’influence de l’Angleterre ( 1ère puissance commerciale à l’époque) .
Elisabeth-Louise
4 mai 2021 @ 15:56
Merci, Deb, je pense, oui, qu’il faut chercher de ce côté !
Ciboulette
4 mai 2021 @ 14:25
Ah ! Quel article agréable ! Quelle élégance ! Et le magicien fut . . .Worth !
Ensuite , parut la robe » à tournure » , ou faux cul . . .moins poétique , moins belle , à mon avis .
Il s’est dit que les corsets très serrés avaient favorisé l’extension de la tuberculose .
Sur le tableau de Winterhalter , la dame d’honneur en jaune , à droite , est la maman des » petites filles modèles » Camille et Madeleine , de la comtesse de Ségur .
Beque
4 mai 2021 @ 16:19
Oui, merci à Guizmo pour cette superbe rétrospective.
Ciboulette, il me semble que la fille de la comtesse de Ségur s’appelait la baronne de Malaret ? A côté d’elle se trouve (mais je ne sais pas si c’est à droite ou à gauche) la marquise de Las Marismas.
Connaissez-vous l’association « Carnet de Bal », qui est la première association de danse historique en France. Ses objectifs : reconstituer, perpétuer, promouvoir et enseigner la danse historique, soit du Premier Empire, soit du Second Empire. Les membres de l’association se produisent dans des lieux historiques, tels le château de Breteuil. Les participantes des bals Second Empire sont vêtues de crinolines, confectionnées par elles-mêmes si elles sont couturières sinon par des professionnelles ou, peut-être achetées ? Ce genre de bal est magnifique à regarder.
Elisabeth-Louise
5 mai 2021 @ 09:48
Oui, Beque, c’est tout à fait exact ! voici =
https://actu.fr/occitanie/toulouse_31555/patrimoine-pres-de-toulouse-camille-et-madeleine-de-malaret-les-vraies-petites-filles-modeles_36003534.html
Un titre de gloire pour notre province d’Occitanie……
Beque
6 mai 2021 @ 22:12
Merci, Elisabeth-Louise, pour ce lien. Vous n’auriez pas un lien pour identifier les Dames d’honneur d’Eugénie sur ce célèbre et ravissant tableau ?
Ciboulette
5 mai 2021 @ 13:36
Non , Beque , je ne connais pas . . .
Ciboulette
6 mai 2021 @ 19:31
Merci à BEQUE et à Elizabeth-Louise pour leurs précisions sur Camille , Madeleine et leur maman , madame de Malaret .
Cosmo
4 mai 2021 @ 17:06
Cela ma fait penser à la crinoline de Madame Fichini, si raide qu’elle en tombe parterre en voulant s’assoir avant d’administrer les verges à cette pauvre Sophie.
Aristocrate
4 mai 2021 @ 12:24
Un beau sujet. Merci Guizmo!
Claude MARON
4 mai 2021 @ 12:42
Et voilà, encore une contre-vérité que l’on propage… Le tissu de crin n’était pas fait de crin de… cheval mais de fibres d’agave. Ce tissu était particulièrement raide et donnait de l’ampleur aux jupes portées sous Louis-Philippe et au début du Second Empire. Le tissu a, par analogie, donné son nom à l’objet qu’il constituait, à savoir une crinoline. Donc, une ‘crinoline » est un jupon de tissu (comme la crinoline de tulle de la robe de mariée de Diana) auquel, plus tard, on a ajouté un ou plusieurs cercles métalliques dans le bas. Par la suite, ce jupon en tissu a été remplacé par une « cage » entièrement constituée de cerceaux métalliques qui viendrait des USA (la cage américaine Thompson) mais le nom crinoline lui est resté.
Claude MARON
4 mai 2021 @ 12:46
Par contre, il existe bien un tissu en crin de cheval, d’une largeur donc assez réduite et qui, très résistant, sert à recouvrir des sièges,etc.
COLETTE C.
4 mai 2021 @ 13:42
Tout un art !
Danielle
4 mai 2021 @ 14:46
Article très intéressant, merci Guizmo.
Quelle surprise avec les usines Peugeot, je suis certaine que peu de personnes le savent !!
Jeanne-Marie
4 mai 2021 @ 16:44
C’est un article que j’ai eu plaisir à lire, merci. J’ai toujours eu l’impression que les femmes ressemblaient à des fleurs. Côté pratique, par contre…
Avel
4 mai 2021 @ 16:57
Merci Guizmo. J’ai appris plein de choses!
Nana
4 mai 2021 @ 17:50
Article passionnant, merci Régine et Guizmo. Que d’images évoquées : Scarlett O’Hara, Sissi…
Leonor
4 mai 2021 @ 18:12
Mais quelle bonne idée que cet article, Guizmo !
Baboula
4 mai 2021 @ 18:52
Extraordinaire de pouvoir profiter d’un tel reportage d’une époque révolue . J’ai parfois eu le regret d’avoir vécu trop tard,et bien non , rien ne dit que j’aurais été dans la classe sociale qui portait des crinolines et les jupes courtes et les pantalons me vont mieux. .
Caroline
4 mai 2021 @ 21:51
Bravissimo à Guizmo pour son article détaillé sur la crinoline, unique en son genre !!! Il fallait penser à la largeur des portes pour le passage de ces femmes avec leur robe à crinoline ! 😂
Pour la petite histoire, une de mes belles- soeurs avait voulu porter une robe de mariée digne de Scarlett O’ Hara, l’ héroïne de ‘ Autant en emporte le vent ‘, il y a plus de 35 ans. Elle avait donc loué une crinoline dans un théâtre.
Claude MARON
5 mai 2021 @ 12:15
Cher Guizmo,
Malgré ma remarque sur le crin de cheval, votre article est très intéressant, notamment sur l’usine Peugeot ! J’ai toujours été intéressé par les vertugadins, tontillos, crinolines et autres tournures… Le musée Galliera devrait faire un livre sur le sujet.
Noëlle et Gaël
5 mai 2021 @ 19:01
Comment faisaient ces dames pour utiliser les toilettes ? Ou passer dans un couloir étroit ?