Menu d’un déjeuner offert le 2 août 1914 au roi Albert I et à la reine Elisabeth en l’Hôtel du gouvernement provincial à Namur. (Source : Archives du Palais royal de Bruxelles)
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Anitra
3 juin 2021 @ 02:04
Ah ! Voilà des légumes officiellement annoncés, et de saison. L’entrée devait être un pâté de porc. L’élevage des truites saumonées devait être local, c’est toujours d’actualité. Même le homard pouvait sans aucun problème venir de la Côte belge. L’agneau provincial, les malheureux canetons aussi ; menu alléchant et sans doute plus économique qu’il n’y paraît, en ces temps où les bruits de bottes résonnaient déjà.
Juliette d
3 juin 2021 @ 03:45
Le homard n’est jamais meilleur que nature avec une petite mayonnaise en accompagnement.
Plus on recule dans le temps, plus les plats sont nombreux.
Charlotte de L G
3 juin 2021 @ 07:14
Ca commence très mal pour moi : les attereaux !
Ce sera donc: truite, haricots nouveaux, coeurs de laitue et ananas, j’aurais bien goûté aux homards, mais les aurais remontés en pôle position.
Enfin la question ne se pose pas, je n’étais pas conviée.
Zorro
3 juin 2021 @ 08:06
Les souverains belges n’avaient sans doute pas grand appétit lorsqu’ils se sont rendus à Namur…
En effet, l’ultimatum allemand contre la Belgique fut lancé par l’Empire allemand à son voisin belge ce même jour, à savoir le 2 août 1914 à 19 heures !
Cet ultimatum demandait au gouvernement belge de bien vouloir laisser passer l’armée allemande sur son territoire afin de pouvoir combattre la France. L’Allemagne laissait 12 heures à la Belgique pour qu’elle accepte le libre passage de ses troupes.
Le 3 août à 7 heures du matin, le Roi Albert I fait savoir que l’ultimatum est repoussé au nom de la neutralité perpétuelle de la Belgique. Albert I ordonne la destruction des ponts et des tunnels à la frontière allemande et prend la tête de l’armée. À 18 h 45, le baron de Schoen, ambassadeur d’Allemagne en France, déclare la guerre à la France. À Bruxelles, le peuple acclame les Français et chante La Marseillaise.
Le 4 août, alors qu’Albert Ier est ovationné, les armées du Kaiser, qui avaient déjà envahi le Luxembourg, pénètre en Belgique, violant sa neutralité, pour forcer le passage.
Le 20 août, les forces armées impériales (107.000 hommes) arrivèrent à Namur (défendue par 35 000 soldats). Après une résistance de 4 jours, la ville se rendit le 24 août. Le siège de Namur coûta la vie à 15 000 soldat belges contre 300 soldats allemands
Philibert
4 juin 2021 @ 10:23
Zorro,
tout ce que vous dîtes est exact, sauf une : les souverains belges n’avaient pas de raison de manquer d’appétit pour ce déjeuner, puisque l’ultimatum allemand n’est arrivé qu’à 19 heures.
Le roi a alors réuni le soir même à 22 heures le Conseil de la Couronne et celui-ci, dans sa quasi-unanimité, a rejeté l’ultimatum allemand, tout en sachant que les dégâts en seraient incommensurables.
Zorro
4 juin 2021 @ 12:41
Le 2 août, l’armée allemande a, sans préavis, envahi le grand-duché de Luxembourg, pays neutre comme la Belgique.
Par ailleurs, il était impossible de ne pas constater que, parmi le million et demi de soldats allemands massés aux frontières, entre Aix-la-Chapelle et Mulhouse, la majorité – 800.000 – se trouvait le long des frontières belges. L’invasion du 4 août 1914 n’était donc plus une surprise.
Jean Pierre
3 juin 2021 @ 08:16
Le jour même de ce banquet l’Allemagne transmettait un ultimatum à la « neutre » Belgique et le lendemain elle était envahie, mais l’appétit était toujours là.
Tatami
3 juin 2021 @ 08:48
Sans doute le dernier déjeuner royal avant longtemps, à l’avant-veille de la déclaration de guerre et l’envahissement de la Belgique par l’Allemagne.
L’abondance des mets me laisse rêveuse, mais pas envieuse !
Vitabel
3 juin 2021 @ 13:53
Et revoilà ces pauvres canetons…
maman monique
3 juin 2021 @ 19:41
menu trop riche à vous donner une crise de goutte