Emilie de Beauharnais, fille de François, marquis de Beauharnais (1756-1846), et de Marie-Anne de Beauharnais (1757-1822) fut recueillie très tôt par sa tante la future Impératrice.
En 1798, Napoléon Bonaparte organise le mariage d’Emilie avec Antoine-Marie Chamans (1769-1830) futur comte de Lavalette. Sous l’Empire, Émilie a été nommée suivante puis dame d’atours de sa tante l’impératrice Joséphine.
Sous la Restauration, la comtesse de Lavalette a organisé l’évasion de son époux avant de nouer une liaison avec son médecin le baron Guillaume Dupuytren. (Merci à Charles –Photo étude Aguttes)
Robespierre
4 juin 2021 @ 06:44
C’est une histoire bien connue. L’émission « L’Histoire remonte le temps » en parla. Lavallette qui dirigeait les Postes avait repris ses fonctions sous Louis XVIII lorsque Napoleon partit pour l’ile d’Elbe. Mais quand celui-ci revint d’exil, Lavallette se rallia à Napoléon et resta à son poste pendant les Cent Jours. Après Waterloo, le régime de Louis XVIII le condamna à mort, et ce ne fut pas tant le roi que sa nièce la duchesse d’ Angloulême qui voulait sa tête. Lors d’une derniere visite au condamné à mort à la Conciergerie, Emilie prit la place de son mari qui endossa ses vêtements et repartit la face voilée et comme en pleurs. Il alla se réfugier chez Eugène de Beauharnais en Allemagne. Emilie fut libérée mais pas tout de suite et on dit qu’elle perdit la raison. Mais pas tellement puisqu’elle eut une liaison avec le fameux docteur Dupuytren. J’ai lu le livre de l’ancien docteur Gilbert Schlogel sur les tribulations d’Emilie, il y a longtemps et je ne me rappelle pas si c’est pendant l’exil de son mari qui dura des années ou après sa mort qu’elle eut sa liaison. Elle maria sa fille à 15 ans, avec l’accord de son mari absent, un peu pour se débarrasser de cette responsabilité.
Je recommande la lecture de ce livre car il est intéressant. Schlogel, c’est aussi l’auteur des Princes du Sang, qui raconte deux siècles d’avancées de la médecine.
Phil de Sarthe
4 juin 2021 @ 12:51
Je crois qu’elle a survécu bien longtemps à son époux!😉
Robespierre
5 juin 2021 @ 08:03
En fait l’émission, conservée par l’INA, c est « La Camera remonte le temps », désolé.
Mayg
4 juin 2021 @ 17:18
C’était quand même un peu risqué de prendre la place de son mari à la prison, pour peu qu’on lui demande aussi de prendre sa place sur l’échafaud…
La question est de savoir si c’est elle qui avait été condamnée à mort, est ce que son époux aurait pris sa place à la conciergerie… ? J’en doute.
Phil de Sarthe
5 juin 2021 @ 07:38
Vous les avez bien connus sans doute?
Mayg
5 juin 2021 @ 12:20
Non et c’est bien pour cela que j’ai fait mon commentaire sous la forme interrogative. J’ai quand même le droit de poser des questions et de donner mon avis, non ?
Ludovina
4 juin 2021 @ 08:04
Emilie et son époux ont eu une fille, Joséphine (1802-1886) qui s’est marié avec Alexandre de Forget (1787-1836), baron de l’ Empire, le couple a eu 3 fils :
– Auguste Eugène de Forget (1819-1935), baron de Forget.
– Claude Emilien de Forget (1822-1857)
– Armand Edmond de Forget (1827-1836), noyé avec son père.
Joséphine a eu une fille naturelle, Marie Caumont née en 1933, avec Alfred Auguste Cuvillier-Fleury (1802-1887), critique littéraire, précepteur du duc d’Aumale.
Joséphine fut également la maîtresse du peintre Eugène Delacroix (1798-1863).
Ludovina
4 juin 2021 @ 08:05
qui s’est mariée …
Ciboulette
4 juin 2021 @ 13:56
Quel tempérament !
Robespierre
5 juin 2021 @ 08:05
Je comprends que sa mère l’ait mariée tôt, pour ne plus avoir de responsabilité. Joséphine a été mère à 17 ans et mariée entre 15 et 16 ans.
Robespierre
5 juin 2021 @ 08:09
Je comprends que sa mère l’ait mariée tôt, pour ne plus avoir de responsabilité. Joséphine a été mère à 17 ans et mariée entre 15 et 16 ans.
Cosmo qui retrouverait une aiguille dans une botte de foin, je lui demanderais de nous trouver une photo de Lavalette, pour trancher .
LPJ
4 juin 2021 @ 08:44
Pour rappel, la Comtesse sauva son époux de la peine de mort à laquelle il avait été condamné, par un subterfuge. Elle fut autorisée à le visiter en prison, ils échangèrent leurs vêtements et il put ainsi sortir de la prison déguisé en femme éplorée. Tout avait été organisé afin qu’il puisse se réfugier à l’étranger.
La Comtesse ne fut pas libérée aussitôt et sa santé mentale s’en ressentit grandement.
Le Comte, fidèle à Napoléon, fut directeur des postes. Dès le retour de Napoléon de l’ile d’Elbe, il repris son poste. Au retour des Bourbons il fut condamné à mort.
Ciboulette
7 juin 2021 @ 18:21
Je connaissais l’histoire , mais je ne voyais plus qui en était l’héroïne .
Denis
4 juin 2021 @ 09:32
Quel destin funeste que celui de cette femme courageuse qui a sombré dans la folie après avoir appris les infidélités de son mari pour lequel elle s’était dangereusement impliquée..!
COLETTE C.
4 juin 2021 @ 10:09
Heureuse de faire sa connaissance !
Robespierre
4 juin 2021 @ 11:20
ajout à mon post
« Emilie de la Valette, une légende blessée « , de Gilbert Schlogel chez Fayard
Beque
6 juin 2021 @ 14:56
Gilbert Schlogel écrit à propos d’Emilie : « tandis que cet exploit (avoir sauvé la vie de son mari) soulevait l’enthousiasme populaire, l’épouse héroïque refusa, contre toute attente de rejoindre le « bien-aimé » en exil. Pourquoi ? En détruisant des archives qu’elle voulait soustraire à la police, elle découvrit la preuve des aventures extra-conjugales de son conjoint. Déçue, blessée, diminuée par un grave problème de santé, elle tomba dans les bras de celui qui la soignait alors : Guillaume Dupuytren ».
Elle mourra en 1855, son mari en 1830.
alix
4 juin 2021 @ 13:34
je suis admirative de la technique pour peindre la transparence de la dentelle,on voit la difference entre le coton et le plumetis de la coiffe et derriere le côté sombre du tableau c’est magique…foulard madras ou pas?
Charles
5 juin 2021 @ 12:52
La peinture n’est pas signée, on ignore son auteur, on sait seulement que le portrait a été réalisé en 1816 puisqu’il est daté.
Ciboulette
7 juin 2021 @ 18:23
Je partage l’avis d’Alix , pour le foulard aussi , on dirait une photo qui vient d’être prise tellement il paraît réel et proche .
Mayg
4 juin 2021 @ 17:30
Existe -il encore une descendance directe de la famille de Beauharnais ?
Kalistéa
4 juin 2021 @ 20:16
Louis Bonaparte , frère cadet de l’Empereur tomba amoureux d’Emilie et voulait l’épouser plutôt qu’Hortense qu’il n’aimait pas d’amour et qui , de son côté aimait le grand maréchal du palais: Duroc . C’était contrarier tous les projets matrimoniaux de Napoléon et Joséphine et bon gré , mal gré, Louis et Hortense durent s’unir.Duroc ami sincère et fidèle de Napoléon et qui aurait bien aimé entrer dans sa famille s’inclina et Emilie se maria en pleurant au comte de Lavalette qui était un homme beau , intelligent et aimable et elle l’aima au point de risquer sa vie pour le sauver… ce portrait est fort beau : Dommage que nous n’ayons point le nom du peintre . Voyez ce foulard :il est très actuel , on pourrait le porter sans problème , je trouve qu’il est particulièrement bien rendu .
Robespierre
5 juin 2021 @ 08:08
Je ne crois pas que Lavalette fût beau. Il était très petit, et la preuve, il put se faire passer passer pour sa femme à la Conciergerie. Intelligent et aimable sûrement. J’ai vu son portrait, il n’étais pas beau et Emilie se maria en pleurant, effectivement.
Kalistéa
7 juin 2021 @ 09:29
La « beauté » est subjective. On est rarement d’accord à ce sujet.Et à cette époque où on était bien plus petit que de nos jours la taille n’avait pas une aussi grande importance.
Kalistéa
7 juin 2021 @ 18:55
Le comte de la valette qui réorganisa la poste pour Napoléon et à qui à ce titre , la poste doit beaucoup (même si l’avion n’existait pas encore pour acheminer le courrier), a eu les honneurs de son portrait sur un timbre à l’occasion d’un bicentenaire . On y voit un homme à la belle prestance et au beau profil .
Dom
29 août 2021 @ 21:06
Mes recherches me conduisent vers Émilie DE BEAUHARNAIS. Je recherche des écrits de voyage d’Emilie vers l’Algerie à partir des années 1848. Savez-vous où je pourrais trouver ce genre d’information ? Merci