C’est d’ailleurs lui qui a fabriqué la maquette de la ville telle qu’elle était en 1791. Il ne reste rien, tout ayant été détruit pendant la Première Guerre.
C’est à l’auberge du Grand Monarque que se trouvait le relais de poste que les fugitifs n’ont pas trouvé car il avait été placé, non à l’entrée de la ville, mais de l’autre côté de la rivière.
Quant à l’écuelle, elle passe pour avoir été utilisée par Louis XVI à Saint Ménehould.
A remarquer une reconstitution avec des poupées de la scène de l’arrestation. Hélas, je n’ai pas noté le nom de la personne qui l’a faite. De plus elle a aussi créé des scènes inspirés de tableaux représentant Marie-Antoinette.
Ce musée mériterait d’être mis en valeur car il possède des documents originaux qui restent dans les réserves.
Je ne parle pas de la partie « Grande Guerre » du musée car d’autres lieux dans la région d’Argonne évoquent cette période. »
Pascal
1 juillet 2021 @ 05:17
Intéressant.
Cet épisode m’est toujours apparu tragique et cruel comme chaque fois que des innocents qui tentent de s’échapper sont repris .
HRC
1 juillet 2021 @ 12:38
On peut dire aussi que si ils avaient accepté la constitution, donc pas fui, nous aurions eu un XIX e moins agité.
Quant à le constitution civile du clergé, le Vatican l’a accepté pour Bonaparte 10ans plus tard à peu près.
Pascal
1 juillet 2021 @ 14:48
10 ans plus tard bien des choses avaient changé pour le Vatican ,entre autres , et beaucoup de sang avait coulé.
Je me suis toujours demandé si Louis XVI avait sincèrement accepté la constitution avant de se rétracter ou si c’était une apparence dès le début.
La constitution civile du clergé était un motif sérieux pour un roi de France mais je ne sais pas si elle était le seul motif de son revirement.
Je ne connais pas assez cette période mais il semble qu’au début il ait été de bonne volonté, notamment dans les questions militaires et je pencherais plutôt pour la première hypothèse.
J’ai en effet toujours déploré que la France ne soit pas demeuré à ce moment là une monarchie constitutionnelle.
HRC
1 juillet 2021 @ 18:06
(
Le Vatican l’acceptée…)
Nous sommes nombreux à avoir regretté ou regretter encore aujourd’hui que la monarchie constitutionnelle n’ait pas duré.
La guerre n’a éclaté qu’en 92. Il n’y avait pas de question militaire en cours en 91.
L’erreur a été faite, c’est tout.
HRC
1 juillet 2021 @ 18:19
Les écoles d’officier existaient avant de part le comte de Guibert. Seul leur recrutement sur quartiers de noblesse, difficile à maintenir bien sûr après la nuit du 4 août donc l’égalité des droits.
Mais pas de guerre à l’horizon en 90…
Gérard
3 juillet 2021 @ 18:41
Bien sûr à l’époque c’était plutôt le Saint-Siège que le Vatican où les papes se sont installés après l’unité italienne.
Charlotte de L G
1 juillet 2021 @ 06:50
Une bien intéressante et originale entrée en été !
Bravo au maquettiste et merci à Nozarri
Phil de Sarthe
1 juillet 2021 @ 08:27
Emouvant!
Katellen
1 juillet 2021 @ 09:44
La première carte postale des vacances ! Vivement les autres !
Caroline
1 juillet 2021 @ 10:42
Très intéressant !
Comme je suis contre la réforme territoriale de 2015 à cause de ma fidélité envers mon Alsace ancestrale, je tiens à vous dire que cette commune se trouve en Lorraine.
Karabakh
1 juillet 2021 @ 13:31
Cette question n’est pas débattue dans cet article, et plus largement, ce débat n’a pas sa place ici. Merci.
Ciboulette
1 juillet 2021 @ 17:40
@Caroline : tout le monde le sait , et je ne vois pas ce que vient faire l’Alsace là-dedans .
Karabakh
1 juillet 2021 @ 13:33
C’est très frais et très joli. C’est le genre de musée que j’aime, fait par des passionnés pour des passionnés (en tout cas, pour les curieux) et porté à bout de bras. C’est on ne peut plus authentique. Vraiment, j’adore. Merci Nozarri!
Danielle
1 juillet 2021 @ 14:07
Très intéressant musée et quel travail !! félicitations.
Merci pour cette carte insolite.
Aristocrate
1 juillet 2021 @ 14:12
Un beau petit musée pour une bien triste histoire, ça s’est joué a pas grand chose.
HRC
1 juillet 2021 @ 18:23
Pour Louis XVI et sa famille, oui.
Pour la France, on ne peut qu’imaginer ce qui aurait pu se passer.
Guizmo
1 juillet 2021 @ 15:35
Merci pour cette première carte postale intéressante
Charlotte de L G
1 juillet 2021 @ 18:37
Si Régine et Nozzari le permettent, cet épisode de notre histoire se déroule en partie en Brie, tant à l’aller qu’au retour.
Ce sera peut-être un peu long, mais zappez si…
Il y a 230 ans la Famille royale fuyait Paris pour rejoindre Monmédy où les attendait le marquis de Bouillé, en passant par la Brie.
Le 20 juin 1791, Louis XVI et sa famille quittent les Tuileries en berlines légères.
Mardi 21 juin à 1h50 du matin ils atteignent la fameuse berline peinte en vert avec des jantes jaunes, commandée plusieurs mois auparavant par le roi au carrossier Jean Louis, belle berline, qui ne peut passer inaperçue et qui finira après avoir été mise au service des diligences entre Paris et Dijon, détruite dans l’incendie d’un relais de poste en 1795, elle n’était vraiment pas chanceuse…
1er relais à Bondy à 2h30, plus tard la grosse berline sera vue à Meaux, Trilport, La Ferté sous Jouarre à 8 heures du matin, Bussières, Viels-Maisons où l’on s’arrête pour boire de l’eau fraîche à la fontaine sur la place du marché, puis pique-niquer tout en bavardant avec les gens du lieu qui se montraient accueillants et bien souvent très aimants de leur roi ! ( l’avaient-ils reconnu ? )
Depuis une heure à Paris on s’est aperçu de la disparition de la famille royale et l’alerte a été donnée par La Fayette.
Pendant ce temps, à 10 heures, 60 hussards sont arrivés à Varennes pour assurer la protection du roi, mais on n’est pas encore à Varennes.
A 11h la berline arrive à Montmirail, le harnais cède devant l’Hôtel du Cheval Blanc ( qui existe encore)
3 heures de perdues.
16h arrivée à Châlons après de multiples arrêts à Fromentières, Etoges, Bergère et Chaintrix
A 20 h Arrêt à Sainte-Menehould où dit-on Jean-Baptiste Drouet, le maître de poste, ancien Dragon de Condé, aurait reconnu le roi, mais n’aurait rien dit.
20h10, on espère atteindre Clermont-en-Argonne où le Colonel Damas et ses dragons attendent pour protéger le roi.
Mais Drouet s’est ravisé et a donné l’alerte.
La Garde Nationale et la population désarment les dragons et les hussards.
C’est fini, le roi et sa famille sont retenus chez l’épicier de Varennes, Jean-Baptiste Sauce où ils se restaurent et passent la nuit;
Mercredi 22 juin à 7h45 les officiers de la Garde Nationale venus de Paris ordonnent le retour dans la capitale.
Le retour : Châlons en direction d’Epernay, Vauciennes, Château-Thierry, La Ferté sous Jouarre (encore) St Jean les Deux Jumeaux, Trilport, Meaux, Claye Souilly, Vaujours, Bondy et… Paris
Plus on avance sur la capitale, plus une foule furieuse menace le roi et la reine, dernières étapes avant leur destin.
Merci à Denis Sarrazin Charpentier, historien de la Brie, à qui je n’ai pas demandé l’autorisation de me servir de ses notes.
Charlotte de L G
1 juillet 2021 @ 18:55
Je précise au cas où ma dernière phrase serait mal interprétée, que Denis Sarrazin Charpentier publie régulièrement dans « le Pays Briard » a écrit de nombreux ouvrages dont » La Révolution dans Coulommiers et sa région « et que je plaisantais quant à l’autorisation…
Menthe
2 juillet 2021 @ 15:32
Merci Charlotte, pour cette chronologie de l’évasion ratée de la Famille royale.
Si Drouet n’avait pas parlé….?
Et merci à Nozzari pour cette intéressante première carte postale de l’été.
HRC
2 juillet 2021 @ 20:17
Si Drouet n’avait pas parlé, il arrivait .
et c’était à Paris l’émeute immédiate, qui est arrivée seulement le 14 juillet 91. Et en plus grave.
La Fayette
HRC
2 juillet 2021 @ 20:27
je stoppe parce qu’on ne peut pas supposer, sauf le conflit à l’assemblée et la bagarre dans la rue. On ne peut même pas supposer la conduite de la Garde Nationale ni d’ailleurs le maintien de La Fayette à sa tête.
Le seul content aurait été Marat qui annonçait tous les jours que le Roi partirait. Et qui a pris d’ailleurs de l’importance à ce moment-là.
Corsica
1 juillet 2021 @ 21:39
Nozzati, merci pour cette carte postale qui illustre parfaitement ce que des passionnés arrivent à créer. Chapeau bas, plumes au plancher pour ce minutieux travail.
HRC
2 juillet 2021 @ 12:11
C’est le point de rupture entre Louis XVI et la constitution.
Le 14 juillet soit 2 semaines plus tard, on devait fêter l’anniversaire du serment du Roi. C’est après Varennes que Robespierre le vrai commence à penser à une république comme d’autres aux Jacobins.
Et La Fayette, les Noailles, les amis de Mirabeau, Talleyrand… tous les nobles investis dans la monarchie constitutionnelle sont désespérés.
Je n’ ai jamais joué à « que ce serait il passé si le Roi avait rejoint Metz », car la seule certitude c’est l’éclatement de troubles à Paris, et après ?? Personne ne peut le dire.
Fersen pensait sauver la Reine, le Roi a fait le mauvais choix.