Sautons le Frioul, le bras de mer qui sépare Lérina de Léro, la grande île voisine… et revenons 1600 ans en arrière, quand Honorat recevait des premiers disciples. Ils affluaient si nombreux que le fondateur fut bientôt obligé d’en envoyer à Léro.
Il existe de nombreuses preuves de l’occupation de Sainte-Marguerite par les premiers moines chrétiens, dont le plus célèbre fut Saint Eucher. C’est là qu’il composa son célèbre Eloge de la Solitude, qui inspira Saint Augustin, Bossuet… et marqua la spiritualité de toute une époque « Qu’il aille au désert, celui qui aime la vie ! Il y trouvera Dieu »
Il y a à ce niveau des légendes indiquant que sainte Marguerite était la soeur de saint Honorat…
Dans le Gallia Christiana, il est signalé que le nom de l’île Sainte-Marguerite viendrait d’un oratoire qu’Eucher y aurait fait bâtir, peut-être à l’emplacement du fameux temple de Léro.
Une autre… Née vers 255 à Antioche, Marguerite qui, toute jeune s’était convertie au christianisme mourut (en martyre) plongée dans une chaudière d’eau bouillante. Elle ne devint populaire en Provence qu’au 11è siècle, mais elle sera rayée du calendrier romain en 1969, « faute d’avoir pu établir avec certitude les fondements historiques de son culte »
Une dernière hypothèse ? Le nom qui figure dans les chartes est Sancta Margarita, ce qui signifie en latin : la perle sainte. En effet, l’île a toujours été considérée comme une perle par les voyageurs enthousiastes, et sainte elle le fut puisque « habitée de saints ».
Le mystère plane sur Sainte-Marguerite, jusqu’au début du 17è siècle, lorsque l’île fut définitivement rattachée par Richelieu au domaine royal
Dans les périodes prospères, elle demeura sous le contrôle de l’abbaye de Lérins… et, dans les temps de malheur (pestes et invasions) elle fut abandonnée aux ronces et aux serpents.
A l’origine un castrum romain s’éleva sur la partie élevée du rivage, à l’emplacement d’un oppidum celto-ligure. Il s’agissait d’une forte tour élevée sur les massives murailles romaines. En cas d’invasion ou de raids des « barbares »… les pêcheurs, ermites… se réfugiaient derrière l’enceinte
Traces du castrum ad Horrea
Au 13è siècle, Sainte-Marguerite est toujours propriété du monastère, ce qui est confirmé en 1259 par lettre patente du pape Alexandre IV puis en 1298 par lettre patente du comte Charles II de Provence. Voilà pour la propriété spirituelle… mais la propriété réelle ? Elle est confirmée en 1425 par Geoffroy, abbé de Lérins.
Puis elle tomba peu à peu en friches et devint « terre gaste (inculte) du lieu de Cannes »
Mais, en 1453, un abbé plus dynamique reçut l’ensemble des droits sur Sainte-Marguerite : le pâturage, le basquejar (faire du bois), l’exploitation des carrières de pierre à chaux, l’encaissement des dîmes et celles des offrandes des chapelles. Il fut contesté par les Cannois sur le caractère de « terre gaste »…
Au terme d’années de procédures, la Cour des Comptes des Provence précisa que « ledit monastère dit tenir et posséder l’isle de Saint-Marguerite… ».
En 1569, l’abbé de Lérins, qui avait besoin d’argent pour payer la cotisation imposée sur ses terres par le clergé de France, en vue de l’entretien des arées des guerres de religion, mit autoritairement aux enchères publiques le bénéfice de l’île Saint-Marguerite dans le but d’en tirer une hypothèque éventuelle.
Cette transaction historique eut lieu à Grasse : les 210 hectares furent répartis entre les nombreux propriétaires qui avaient avancé le prêt, sur la base d’un écu par ha… et chacun se mit au travail.
Tous ces problèmes passaient au second plan dès que la voile triangulaire d’un chébec sarrasin pointait à l’horizon.
Par ailleurs, la rivalité entre François Ier et Charles-Quint fit de la Méditerranée un lieu stratégique où s’affrontèrent les premières flottes de guerre : les rades du Golfe Juan et de Cannes n’avaient pas échappé aux belligérants, avec pour clé l’archipel de Lérins.
Andrea Doria, général des galères de Charles-Quint, y débarqua puis François Ier qui aurait fait construire la tour ronde du Batéguier (de batega, frissonner).
En 1567, la commende de Lérins échut au cardinal de Bourbon, malgré l’opposition des moines. Pour se débarrasser de cette charge, le chapitre, rappelant le débarquement d’Andrea Doria, offrit au roi de construire une véritable citadelle, monastère fortifié similaire à celui de Saint-Honorat, qui serait occupée par 50 religieux et une garnison…. proposition refusée.
Dès lors, l’île n’étant pas tenue, les agriculteurs cannois renoncèrent à l’exploiter et Sainte-Marguerite abandonnée retomba en friches.
Un texte précis existe, le rapport rédigé par Mgr de Camelin, évêque de Fréjus, à la suite de sa visite (27 novembre 1615) aux îles : c’est le plus ancien document topographique détaillé possédé sur Sainte-Marguerite.
« Après avoir marché et visité, nous avons vu force masures… pour la plupart démolies et rasées… le terroir de l’étendue de ladite île nous paraît tout infructueux et infertile, nullement labouré ni cultivé, rempli d’épines, ronces et buissons qui l’occupent… En l’état qu’il est, ledit terroir nous apparaît pouvoir en rien servir que pour quelque petit pâturage, et encore… Encore avons reconnu, en divers côtés de ladite île, les Turcs et pirates et larrons se pouvoir commodément cacher et mettre à couvert pour surprendre les passants… »
Ce rapport avait été réclamé par le nonce apostoloqie en cour de France à la suite de la demande du chapitre de Lérins, en vue de céder l’île de Sainte-Marguerite
L’abbé commendataire, nommé par Louis XIII en 1614, était le puissant Charles de Lorraine, duc de Guise et fils du Balabré. Ecoeuré par le mauvais accueil que les moines avaient réservé à son procureur venu prendre possession du siège abbatial de Lérins, et par l’intermédiaire de son frère Claude de Lorraine, il reçut en dédommagement l’île Sainte-Marguerite.
Cette opération compliquée, réclamée par le roi et appuyée par le pape, apparaît logique si l’on souligne que le nouveau seigneur de Sainte-Marguerite, gouverneur royal en Provence, avait pour préoccupation principale la défense des côtes.
Le duc de Guise la céda à un homme-lige, Jean de Bellon, que l’acte du 6 juin 1618 qualifie de « domestique » du duc, c’est-à-dire appartenant à sa maison, « à la charge que ledit Bellon payera la dîme réservée aux religieux de Saint-Honorat, qu’il sera tenu de rembourser la commune de Cannes des deniers pour lesquels ladite île a été engagée par le chapitre et les moines de Saint-Honorat ».
Ce texte très élaboré, revu et corrigé par les notaires de la couronne, contenait une phrase décisive. Le duc de Guise déclarait pouvoir racheter l’île « pour lui, ses descendants et successeurs« . Cette dernière clause permettra dans quelques années au roi de France, par le biais du successeur de Guise au gouvernement de Provence, de s’emparer de l’île après la déchéance du duc.
Dès 1633, Richelieu fit lever des plans et ordonna à Vitry d’armer les côtes… mais le maréchal négligea l’archipel de Lérins.
C’est dans ces conditions plutôt précaires qu’au printemps 1635 la guerre commença, la France attaquant la première dans le Milanais. Offensive prématurée !
« Il n’y a en Provence ni poudres, ni salpêtre » s’indignait le bailli de Forbin, lieutenant général des galères. A toutes les frontières, les maréchaux indisciplinés gouvernaient « à la française, c’est-à dire dans une entière négligence« , avouait Richelieu.
En mai la flotte espagnole (six beaux galions ventrus hérissés de canons et 17 galères rapides) apparut au large de la Provence : par bonheur le mistral se mit à souffler furieusement et onze galères allèrent se fracasser sur les rochers du Cap Corse, le reste passant au large de Saint-Honorat. Cet avertissement servit-il au moins de leçon ? Pas du tout. Le prieur de Lérins, dom Honoré d’Ubraye, lui, avait compris et envoya les vieux moines et les reliques du monastère au prieuré de Vallauris
Le 13 septembre 1635, la flotte espagnole, reconstituée, doubla le Cap Saint-Hospice, bannières déployées. Dans son nid d’aigle de Châteauneuf de Grasse, Saint-Marc de Chasteuil les avait vus… et il galopa à bride abattue vers Cannes, bientôt en effervescence… les remparts se peuplant de soldats en armes
Mais, conduite par des traîtres, la flotte espagnole mouilla vers 9h du matin sur la pointe est de l’île. Quelques heures plus tard, le gouverneur de Provence, près d’Aix, était averti !
Comble de malchance, les balles données aux soldats de Sainte-Marguerite ne correspondaient pas à leurs mousquets !
Vitry, arrivé au château de Cannes, tenta de couvrir sa responsabilité derrière le manque (évident) de crédits…. et il prétendit avoir donné des ordres qui n’avaient pas été suivis ! Comme il avait toujours la faveur royale, Richelieu n’osa le déposer en plein combat, alors que la Provence était menacée.
Nicolas de L’Hospital, duc de Vitry
Les Espagnols s’occupèrent alors des Îles de Lérins : 800 hommes à Sainte-Marguerite et 300 à Saint-Honorat. Ils creusèrent des puits, édifièrent une véritable forteresse, ajoutèrent des kilomètres de tranchées. Le caractère mobile de l’organisation espagnole pouvait faire se porter immédiatement leur puissante cavalerie en tout point menacé.
Le 15 décembre 1635, le marquis de Santa-Cruz passa le commandement à don Elio Brancas, qui renonca à débarquer : ceci doit être mis au crédit de Vitry qui avait refusé de dégarnir les forts terrestes. En quittant les îles, le chef espagnol eut ce mot « Il nous a fallu trois ans pour prendre Ostende, il en faudra 10 aux Français pour reprendre Lérins »
Que se passait-il côté français ? Richelieu dut se rendre à l’évidence : médiocrité des chefs, esprit de rébellion, absence de patriotisme, divisions scandaleuses de la famille royale… décourageaient les meilleurs ! A cela s’ajoutait le problème du financement.
Passée la grande peur provoquée par la crainte du débarquement puis la colère devant l’occupation… toutes les catégories de personnes réagirent : les seigneurs mirent en sourdine leurs querelles, un mouvement enthousiaste souleva le population et… 1200000 livres-or furent tirées des bas de laine et des lourds coffres de bois. Mais ce vaste mouvement populaire s’avérait inutile tant que le roi de France ne serait pas maître des mers… c’est alors que le génie de Richelieu se déploya
En juin 1636, Louis XIII nomma Henri d’Escloubleau de Sourdis (alors chef des escadres du Ponant) chef des conseils du roi en matière navale, et Sourdis disposait de 38 vaisseaux montés par 4650 marins, armés de 700 canons et de 6 brûlots, 12 flûtes et 11 galères, répartis en trois escadres de Bretagne, Normandie et Guyenne. Cette flotte passa à Gibraltar le 14 juillet et effectua la jonction avec l’armée navale du Levant aux îles d’Hyères.
Le 18 août 1636, la flotte française arriva enfin en vue de Lérins, mais ne put aborder, le calme plat régnant dans la rade. Elle mouilla quatre jours plus tard au Golfe Juan mais, malheureussement Vitry, Sourdis et le comte d’Harcourt (Henri de Lorraine- surnommé Cadet la Perle ) se heurtèrent… et il n’y eut pas d’unité de commandement. Les instructions de Louis XIII étaient imprécises, voire contradictoires. On s’achemina donc vers une crise du commandement.
Richelieu décida alors : « Tous les vaisseaux et galères seront commandés par le général d’Harcourt. S’il est tué au combat, c’est Sourdis qui le remplacera… pas Vitry« . Mais Vitry était l’homme de Louis XIII : c’est lui qui avait tué Concini ! Il le nomma maréchal en récompense.
Et les mois passaient… et cela coûtait cher… et le roi, perdant patience, se sentait ridicule devant l’Europe entière. qui suivait avec curiosité la mobilisation de tout un royaume, face à une poignée de soldats accrochés à un minuscule archipel.
Finalement un ultime conseil de guerre se tint le 8 décembre 1636 au château de Cannes : uniquement les trois chefs, M. du Bernet président du parlement d’Aix et trois gardes du corps de Vitry, qui ne s’en séparait jamais. Cette entrevue fut très animée. les « mesures » décidées menèrent au fiasco… et c’est alors que la colère de Richelieu se déchaîna…
L’hiver se passa sans autre combat.
Dans les îles, le Sarde don Miguel Perez de Egea avait pris le commandement, et les Hispano-Génois parachevaient leurs fortifications… cependant que Louis XIII mûrissait sa vengeance !
Enfin le grand jour arriva. Le 24 mars 1637 à l’aube, une armée de 2000 hommes s’alignait en ordre sur une plage du Golfe Juan. Avant d’embarquer sur les fameuses « plates », ils assistèrent avec ferveur à une messe solennelle célébrée sur la plage par le père Pelprat, aumônier de l’armée.
La bataille des îles de Lérins, mars 1637
Flotte immense de plus de 400 bateaux couvrant toute la rade, fête incroyable du panache et de la mort, avec bannières et musiques militaires. En tête Harcourt gagna sur sa chaloupe pavoisée le bateau amiral Dumé
A 18h, un grondement énorme monta des îles : la flotte s’est mise à bombarder les ouvrages du Levant, où devait s’opérer le débarquement : les forts de Sainte-Marguerite répondaient mollement, pour économiser leurs munitions… vers minuit, un orage s’abattit sur la flotte, le mistral se leva aussitôt… Harcourt tomba à l’eau en armure, échappant de justesse à la noyade !
C’était le fiasco, fiasco d’autant plus ridicule que pas un soldat n’avait pu mettre le pied sur l’île… et dans l’archipel, le jubilation gonfla le coeur des Espagnols ! Le lendemain, Sourdis s’alita, malade de chagrin et un énorme éclat de rire secoua Vitry.
Pendant trois jours la tempête souffla, empêchant toute nouvelle tentative.
Le 28 mars l’attaque recommençait au même endroit. Pendant 5 heures, les vaisseaux écrasèrent de boulets les deux forts et les tranchées et les Espagnols répliquèrent. Curieusement il n’y eut de victime que le chat du bord, un énorme matou noir.
Au début de l’après-midi, Harcourt ordonna enfin le débarquement… chez les Espagnols ce fut la stupeur provoquée par le tir prolongé des vaisseaux. Le tir de leur artillerie fut imprécis parce que les canonniers craignirent de se mettre à découvert, c’est pourquoi les Français qui avaient prévu 400 morts au cours du débarquement, ne déplorèrent que 8 morts et 20 blessés. Lorsque la nuit tomba, le débarquement avait réussi.
Pas question de se battre le lendemain matin, un dimanche, consacré aux offices religieux et à l’inhumation des morts.
Le 12 avril arrivèrent 12 galères génoises de Michel Doria chargées de 700 soldats milanais.
Enfin, Louis XIII, cédant aux instances de Richelieu démit Vitry qu’il remplaça par le prince de Condé (Henri II de Bourbon).
Le 24 avril le parlement d’Aix promulgua un arrêt unique « tous les gentilhommes qui n’avaient pas encore rallié Lérins étaient invités à le faire sans délai, sous peine d’être déclarés déserteurs et de se voir exclus de leur droit de noblesse » : les hommes affluèrent, l’argent aussi.
Le 5 mai, Miguel Perez demanda une trêve de 5 jours… qu’Harcourt accepta… et finalement le 12 mai les Espagnols capitulèrent.
Pour remercier Harcourt de sa générosité, Perez fit graver en espagnol sur une pierre que l’on scella à l’entrée du fort : « La valeur sans égale et la prudence du comte d’Harcourt ont été favorisées par Dieu à l’occasion de la reprise des îles, le 12 mai 1637. Pourquoi vous effrayer ? »
Il ne restait plus qu’à reprendre l’île de Saint-Honorat, ce qui fut fait le 16 mai… et la paix retomba sur Lérins.
Sous la direction d’un gouverneur royal, M. de Guitaut, qui agrandit le château lui donnant l’aspect que nous voyons aujourd’hui, on renforça la citadelle en rasant tous les autres ouvrages, ne conservant que la Tour du Grand Jardin comme résidence privée du gouverneur. A Saint-Honorat, le monastère fortifié fut restauré et le roi y imposa une petite garnison.
Dans les décennies qui suivirent, le fort Royal de Sainte-Marguerite prouva son utilité, notamment pendant la guerre de Succession d’Espagne dans la première moitié du 18è siècle. (merci à Pistounette – Source : « Les grandes heures des Îles de Lérins » de Jean-Jacques Antier.)
🇨🇦 Mer Limpide 🌊
29 septembre 2021 @ 00:59
Comme ma, Mer Méditerranée 🌊
Me manque .🥺
On s’aperçoit combien sa terre natale, est belle !🌞
Que lorsque on la quittée .😢
Pistounette
29 septembre 2021 @ 08:12
Danielle,
En ce qui concerne votre visite à l’île Sainte-Marguerite, je suis tout à fait d’accord avec Gatienne, il faut éviter la pleine saison… par contre je pense que Jean-Pierre a joué de malchance en se faisant caillasser (je ne sais pourquoi… c’est la 1ère fois que j’entends cela !) : j’y suis allée un bon nombre de fois, et je n’ai jamais eu aucun souci ! Ne soyez pas effrayée et venez donc voir les deux îles de Lérins😊
elles sont tellement belles !
Danielle
29 septembre 2021 @ 14:57
Merci Pistounette, mes excursions dans le sud ne se font qu’hors période estivale.
J’ai été un peu refroidie par la mésaventure de Jean Pierre, vous me réconfortez.
Beque
29 septembre 2021 @ 09:41
Pistounette, merci pour ce travail considérable !
Ce sont les voix de Sainte Marguerite d’Antioche et de Saint Catherine d’Alexandrie qu’entendit Jeanne d’Arc, qu’on le veuille ou non !
En France, son culte se développa après la première croisade et fut particulièrement important en Bourgogne. En Angleterre, plus de 250 églises lui sont consacrées, dont St Margaret’s – l’église paroissiale de la Chambre des Communes – qui se trouve dans l’enceinte de l’abbaye de Westminster.
Beque
29 septembre 2021 @ 10:07
Henri d’Escloubeau de Sourdis, tout en étant président du Conseil de Marine de Louis XIII, était – comme écrit sous son portrait – archevêque de Bordeaux et commendataire de Royaumont après avoir été évêque de Maillezais. Sa mère était la tante de Gabrielle d’Estrées. Il est inhumé à l’église de Jouy en Josas.