Parution le 17 février 2022 de cet ouvrage « Les Trois Glorieuses. La révolution de 1830 démystifiée » par Daniel de Montplaisir.
En voici le descriptif : « Depuis 1789 et après avoir vu se succéder huit régimes politiques et autant de Constitutions, la France de la Restauration croyait, depuis 1815, avoir touché au port.
Apaisé, le pays commençait à jouir d’un réel bien-être : la Charte octroyée par Louis XVIII garantissait des libertés publiques rénovées ; l’économie connaissait une phase d’expansion sans précédent ; le royaume, ayant enfin pansé les plaies des guerres de l’Empire, avait retrouvé son premier rang en Europe et son influence dans le monde.
Le nouveau roi, Charles X, monté sur le trône en 1824, alerte, généreux et séduisant, semblait promettre une ère de paix et de prospérité, que déjà la littérature romantique saluait avec enthousiasme.
Puis, peu à peu, les choses se détraquèrent. Des vents mauvais commencèrent à souffler contre un gouvernement qui, outre quelques maladresses, resta aveugle aux forces montantes décidées à l’abattre, non en vue d’améliorer le sort des Français mais simplement pour prendre le pouvoir et en faire profiter un clan depuis longtemps à l’affût.
C’est ainsi qu’instrumentalisé par celui-ci, le peuple de Paris, en trois journées d’émeute, les 26, 27 et 28 juillet 1830, renversa un trône que l’on croyait indestructible. Le nouveau régime, issu des barricades, eut à cœur de se justifier en édifiant la mythologie des « Trois glorieuses » afin de camoufler sa confiscation de la révolution.
Le présent ouvrage apporte un éclairage original et souvent inattendu sur les événements de cette période, sur leurs causes profondes et sur leurs conséquences. Il décrypte les ressorts du remplacement d’une aristocratie traditionnelle et trop solidaire de son passé par une ploutocratie opportuniste et évolutive. Il tente enfin d’expliquer la permanence d’un certain « syndrome » révolutionnaire français, dont on remarquait encore les traces en mai 1968 ou, plus récemment, avec le soulèvement des « gilets jaunes ». (Merci à Pistounette)
« Les Trois Glorieuses. La révolution de 1830 démystifiée », Daniel de Montplaisir, Perrin, 2022, 320 p.
framboiz07
4 février 2022 @ 01:08
L’Histoire revisitée …
joseph
4 février 2022 @ 10:52
D’autant que l’auteur est très partial, ce livre est loin de refléter la réalité historique.
Charlotte (de Brie)
5 février 2022 @ 23:55
Comment parler le 5 février d’un livre qui paraîtra le 17 février ? sauf à s’en référer à la quatrième de couverture, transcrite ici par Pistounette ?
A moins que vous n’ayez eu le privilège de le lire avant sa parution.
Les résumés de quatrième de couverture ( pardonnez moi je me répète ) sont oeuvres d’ éditeurs, pas de l’auteur.
Donc avant d’émettre un avis sur l’ouvrage, lisons le !
Actarus
4 février 2022 @ 03:13
Un livre à ne pas… Boudet ? ;-)
Alors, le « soulèvement des gilets jaunes », comment dire ? Ils sont autant révolutionnaires que je suis marxiste-léniniste. Lorsque #LesGens auront enfin compris que ce n’est pas en faisant la révolution à temps plus-que-partiel, RTT non compris, le samedi après-midi sur les ronds-points (car le samedi matin on fait les courses, et le dimanche, la lessive et tout ce qu’on ne peut ou ne veut pas faire le reste de la semaine), mais qu’être révolutionnaire, c’est s’impliquer 24/24 et 7/7 pour faire changer les choses, alors celles-ci pourront peut-être bouger.
Pascal🍄
4 février 2022 @ 09:37
Les premiers gilets jaunes n’étaient pas ” révolutionnaires ” ,c’est ensuite qu’ils ont été détournés et récupérés par les troupes de Melenchon, les Trotskistes et tutti.
Cela dit je ne leur ai jamais été très favorable ,mes parents m’ayant toujours enseigné que si l’on voulait vivre en dehors des villes (ce qui a toujours été mon obsession) il fallait en assumer le coût.
Et nous aurions peut-être été un peu moins envahis par des citadins qui veulent le standing qu’ils croient trouver en habitant une maison individuelle avec piscine, barbecue et Audi dans le ”jardin” mais ne veulent rien accepter de la vie à la campagne.
Menthe
4 février 2022 @ 13:46
Très vrai Pascal !
Ah, l’Audi dans le « jardin », très importante l’Audi dans le « jardin » 🙄
Vous m’avez fait rire 😂
HRC
4 février 2022 @ 15:14
Je ne cherche absolument à polémiquer, mais les prix en ville sont plus élevés pour les appartements.
La taxe d’habitation aussi. L’impôt foncier aussi. Une famille avait une grande maison en ville du temps où ils travaillaient tous les 2 et les 4 enfants avant les études post-bac. Ils ont migré vers leurs maison de campagne, vaste après les départs d’enfants et leurs départs en retraite, mais gardé le rez de chaussée comme pied à terre, le jardin travaillé par monsieur en valait la peine, et bien ombragé. Leurs impôts locaux actuels sont plus élevés qu’avant la vente. Ville sans pression, ce n’est pas Bordeaux..
Les gilets jaunes du début n’ont ni piscine ni Audi récente. Leur budget est bien trop petit. Je suis allé les voir, je l’avoue pour estimer cette composition sociale, et d’ailleurs il y a eu vite 2 groupes distincts. Les premiers se sont mis à part quand ils furent mal à l’aise avec les râleurs plus à l’aise financièrement et les arrivées de politiques de tous bords, Mélenchonistes certes mais du bord opposé aussi, royalistes compris. Ces »politiques » se sont partiellement retrouvés chez les no-pass anti vaccin, pas les premiers.
Un ancien collègue pas tendre aurait qualifié le premier mouvement de « jacquerie moderne ».
En faire des révolutionnaires , ça c’est pour Actarus, c’est une illusion romanesque.
HRC
4 février 2022 @ 15:23
leur vaste maison de campagne.
c’est pour Actarus et bien d’autres. On lit sur Wikipedia que Charles-Emmanuel de BP qu’il signale lui-même ses déplacements sur les ronds-points, et d’autres en parlent.
faire des premiers gilets jaunes des révolutionnaires c’est une illusion, et les autres, les politiques, ils ont des idéologies ou projet national différents.
(désolée, j’ai envoyé trop vite)
Elisabeth-Louise
5 février 2022 @ 14:53
En effet, HRC, je réagis à votre commentaire, tout à fait précis et qui rétablit la vérité = les premiers gilets jaunes, les seuls véritables, ont été selon une formule que j’emploie moi aussi » une jacquerie moderne » ! hélas, elle fut sans lendemain, ainsi que les multiples « jacqueries » du passé;
Il est nécessaire de rappeler que ce mouvement absolument spontané naquit de la révolte CONTRE LE PRIX DE L’ESSENCE.
Il dura dans sa forme originelle hélas quelques semaines à peine;
Je déplore à la fois qu’il n’ait pas été entendu, à l’origine, ( c’était possible !) et ensuite déformé manipulé, pour donner lieu à des violences inqualifiables;
HRC
6 février 2022 @ 11:17
Élisabeth-Louise, je suis contente de vous lire.
Pascal🍄
5 février 2022 @ 20:40
Oui beaucoup de cas différends, difficile d’en faire des généralités.
Mais dans la périphérie de Grenoble le foncier est très cher.
Charlotte (de Brie)
6 février 2022 @ 00:14
Je me permettrai de vous signaler Pascal, que certains des Gilets Jaunes, n’ont pas rejoint les troupes Mélanchoniste, mais d’autres…
Et je ne suis absolument pas pour Mélanchon, mais soyons honnêtes, deux des leaders des Gilets Jaunes historiques sont actuellement soutiens des candidats dits d’extrême droite à l’élection présidentielle. Jacline Mourau et Benjamin Cauchy qui ont squatté les plateaux de télévision sans jamais bien évidemment dire à l’époque pour quelle cause réelle, ils roulaient… si j’ose dire.
Beque
6 février 2022 @ 22:09
Jacline Mouraud est la Bretonne courageuse à l’origine de la « jacquerie » (non politique) contre l’augmentation du prix de l’essence. Elle a été vite dépassée par l’ampleur du mouvement des Gilets Jaunes. Très vite, elle a reçu des menaces de mort. Par qui ? Et pourquoi ?
Charlotte (de Brie)
7 février 2022 @ 12:07
Bonjour Beque, le courage aurait surtout consisté à dire très clairement que son combat était politique, alors qu’elle s’en défendait arguant seulement de sa révolte (justifiée) contre l’augmentation du prix du carburant.
Madame Mouraud s’est très vite affichée auprès de leader de la droite nationale, ce qui est son droit, mais l’honnêteté aurait, je le répète, consisté à faire état de ses options politiques, cela n’aurait en rien nui à son combat. Idem pour Cauchy qui se défendait de tout combat politique mais est venu un peu plus tard, défendre une liste de la droite nationale aux élections régionales sur laquelle il figurait (là encore c’est son droit ) , disant, mais un peu tard : que ce fut toujours son combat, même au début du mouvement des Gilets Jaunes.
Quant aux menaces de mort, ce n’est certainement pas à moi qu’il faut poser la question. D’autres, élus, et de tous bords politiques en reçoivent régulièrement, avec parfois passage à l’acte.
La violence engendre la violence, c’est regrettable
Olivier AM de Tokyo
7 février 2022 @ 01:12
Merci Charlotte pour cette remise au point!
D’ailleurs, beaucoup de GJ étaient d’extrême-droite, d’où la scission assez rapide entre les groupes constitués par ce signe de ralliement qui, dans le fond, ne disait en vérité pas grand chose des attentes politiques réelles de ces gens.
Par ailleurs, il est absolument faux que ce soit les mélenchonsites qui soient allés cherché les GJ, puisque le seul point sur lequel les GJ étaient d’accord c’était justement de refuser toute allégeance politique (au moins officiellement) et toute récupération par un parti quelconque (régulièrement les politiques qui essayaient de « s’incruster » étaient expulsés s’ils tentaient de tirer la couverture à eux). Si certains ont rallié Mélenchon après le mouvement GJ, c’est parce qu’ils se retrouvaient dans le programme de L’Avenir en Commun…
Voilà l’une des manière de « tordre » l’Histoire pour lui faire dire autre chose que ce qui s’est vraiment passé : transformer des conséquences en cause (ou inversement)…
Charlotte (de Brie)
7 février 2022 @ 21:38
Voilà Olivier, merci.
J’ajoute que Jacline Mouraud n’en n’était pas à son coup d’essai.
Elle n’a pas subitement un matin décidé de faire sa video.
Par ailleurs elle a maille à partir avec la communauté médicale concernant ses pratiques pseudo scientifiques au sein de son « Centre paranormal et ectoplasmique » censé lutter contre les addictions, notamment au tabac ( pour ce qui concerne la lutte contre les addictions, je ne suis pas contre, loin de là ) mais de façon sérieuse par des personnes compétentes et non des adeptes du conspirationnisme.
Silvia 2
4 février 2022 @ 12:11
Sauf Actuarus que les gilets jaunes n ont pas droit aux RTT, ils sont pour beaucoup au SMIC, souvent des parents seuls et précaires et français. Tout le monde n a pas le choix ou les capacités de faire des études.
Et cela change tout. Alors oui revoyez l histoire, les faubourgs de Paris…saint Antoine, Charonne, la misère .
Elisabeth-Louise
5 février 2022 @ 14:54
Silvia 2, je suis tout à fait d’accord !
carmina burana
6 février 2022 @ 09:03
Oui ,j ai eu des collegues aides soignantes qui debutaient a 1300 euros.
Pas les moyens d habiter en ville,elles avaient une maison a la campagne,20 kms du lieu de travail,terrain donne par les parents.
Qd elles etaient de coupure,elles arrivaient le matin,repartaient apres les repas,et revenaient le soir pour le repas et le coucher.
Avec la hausse du prix du carburant,je n ose penser a leur budget,la precarite elles doivent la vivre,avec des conditions de travail degrades dans les ehpad,et sur le journal local,j ai vu qu elles etaient ds les manifestations des gilets jaunes.
Non elles ne pensent pas a la revolution,elles veulent etre renumere a la hauteur du travail fourni.
Ciboulette
4 février 2022 @ 18:42
Actarus , allez-vous mieux ?
Naucratis
5 février 2022 @ 08:49
L’histoire est constellée de révoltes voire de révolutions conservatrices : jacqueries, va nu pieds et autres bonnets rouges ne réclamaient pas une nouvelle société « progressiste » mais un retour en arrière pour mettre fin aux nouveautés (notamment fiscales) induites par la naissance de l’État moderne. La filiation avec les gilets jaunes n’est pas si absurde, loin s’en faut.
Elisabeth-Louise
5 février 2022 @ 14:56
Absolument Naucratis !!! vos comparaisons sont très justes !!! merci de rétablir les faits avec pertinence et exactitude;
Naucratis
8 février 2022 @ 11:57
Merci Élisabeth Louise pour votre commentaire !
Ghislaine
9 février 2022 @ 18:18
Ah bon , Naucratis je ne vous souhaite pas de vous trouver un jour devant les Bonnets Rouges (descendants de ceux qui ont fait de la Bretagne une terre d’essai à la Révolution, sous Louis XIV) résolus, unis comme les cinq doigts de la main ils ne voulaient pas que les « privilèges » obtenus par Anne de Bretagne (un comble pour des rouges mais on est en Bretagne )soient éliminés donc les portiques ont été mis à bas .
Charlotte (de Brie)
6 février 2022 @ 00:04
Si à « bouder, » sans problème.
Ce sire Boudet « de Montplaisir, » a déjà commis des ouvrages, je n’en dirai pas davantage.
Pascal🍄
4 février 2022 @ 06:51
Voilà une approche qui me semble très intéressante d’un moment de l’histoire que je ne connais pour ainsi dire pas du tout mais qui comme l’explique le résumé semble encore pouvoir rendre compte d’évènements très contemporains.
Que ”le Peuple ” soit instrumentalisé, manipulé me semble la règle plutôt que l’exception .
Le peuple véritable aspire à la vie paisible comme l’a justement dit notre dernier président sans peut-être trop savoir de quoi il est question, le peuple ne se lève pas le matin avec des envies de révolution.
N’oublions pas toutefois que ”Les Français décidément ne savent pas ce qu’ils veulent et ne consentiront à être sages ,tranquilles et heureux que quand ils l’auront obtenu ”.
Sur ce livre j’attends vos avis éclairés.
Cosmo
4 février 2022 @ 13:35
Je crois que la bêtise, plus que toute autre chose, a mis fin à la Restauration. La bourgeoisie ne voulait ni être méprisée ni être exclue du pouvoir. Charles X aurait dû lire « Le Guépard »…le duc d’Orleans l’avait bien compris en 1830 mais totalement ignoré en 1848. Le pouvoir glissait vers les classes semi populaires. Marx, Engels, Proudhon étaient déjà bien actifs. Napoléon III l’avait compris mais il a mené une politique étrangère catastrophique.
Le Louis XX de Daniel Boudet, dit de Montplaisir, était un plaidoyer pro domo. J’espère qu’il n’en est pas de même avec ce livre.
« L’été des quatre rois » traitant du même sujet était passionnant car chacun en prenait pour son grade.
Bon week-end
Olivier AM de Tokyo
7 février 2022 @ 01:16
Heu, oui, sauf que le Guépard ayant été écrit plus de 100 ans après le règne de Charles X (1958), il est fort probable qu’il ait été lui-même un inspirateur du roman… Difficile dans ces conditions de le lire afin d’en tirer « les leçons » nécessaires…
Cosmo
7 février 2022 @ 13:07
Il me semble que vous n’avez pas saisi la galéjade. Et il se trouve que le palais où a été écrit Le Guépard appartient à des amis et que j’ai souvent eu l’occasion d’y séjourner et de parler de leur cousin.
Jean Pierre
4 février 2022 @ 10:44
L’auteur veut démystifier.
Je lui souhaite bien « du plaisir » face à Delacroix ou Hugo.
La seule similitude que je vois avec Mai 68, c’est que les deux événements étaient dirigés contre des « grands Charles ».
Actarus
4 février 2022 @ 13:16
https://www.projet-voltaire.fr/regles-orthographe/mystifier-ou-mythifier-demystifier-ou-demythifier/
HRC
4 février 2022 @ 15:25
Charles de Gaulle n’est pas revenu au pays dans les fourgons de l’étranger américain en tout cas.
Olivier AM de Tokyo
7 février 2022 @ 01:17
Ah ben en 1945 un peu quand même!! :-))
HRC
7 février 2022 @ 12:15
cherchez mieux….
je n’ai pas dit anglais !
Ciboulette
4 février 2022 @ 18:47
J’ai le plus détestable souvenir de mai 68 et de ce qui s’ensuivit .Ce n’était pas une révolution , mais le désir de » se marrer en f…le b… » . A part Cohn-Bendit , les meneurs de cette chienlit étaient des fils de famille fortunés .
Jean Pierre
5 février 2022 @ 11:17
En France la révolution a toujours été un concept bourgeois et 1830 en est le meilleur exemple.
Olivier AM de Tokyo
7 février 2022 @ 01:18
1789 aussi, lorsqu’on regarde dans le détail de ce qu’il s’est passé une fois que le « peuple » a été écarté de toute fonction politique et du droit de vote (éligibilité et droit vote liés au montant des revenus).
Beque
4 février 2022 @ 11:32
Voici, raconté par Camille Pascal, dans « L’Eté des quatre rois », le sac de l’archevêché de Paris, le 29 juillet 1830 : « Le palais de l’archevêque était vide. Monseigneur de Quelen profitait pour quelques heures encore des délices de sa maison de Conflans. Les chanoines marmonnaient l’office (…) et n’entendaient pas la rumeur montant depuis le pont au Double. Une bande d’émeutiers en guenilles exigeait l’ouverture des grilles (…) Plusieurs coups de feu partirent brisant des vitres (…) Le peuple voulait de la poudre et des fusils. Il descendit alors à la cave chercher du vin avant d’en remonter, titubant (…) Les hommes pris de furie arrachaient les boiseries à l’aide de pince-monseigneurs (…) Les femmes vêtues de surplis et de précieuses chapes par-dessus leurs chemises ouvertes sur des seins nus, dansaient comme au cabaret (…) Les parchemins anciens se tordaient lentement sous la flamme (…) Les appartements de l’archevêque crochetés puis envahis se retrouvèrent livrés au pillage et à la dévastation (…) Les envahisseurs s’acharnèrent particulièrement sur les crucifix et les image pieuses (…) A l’intérieur de l’évêché le pillage continuait, la sacristie fut atteinte, les vases sacrés dont l’un, de pur cristal, contenait le cœur d’un enfant royal (…) Quelques instants plus tard, les vitraux de l’abside volaient en éclat (…) Tous crurent à la contre-offensive des troupes royales et prirent aussitôt la fuite.
Beque
4 février 2022 @ 19:15
Autre extrait de « L’Eté des quatre rois » : « Madame rentrait de Vichy où elle était allée rendre les eaux, et une partie de ses effets la précédait (…) Des hommes des faubourgs vêtus à la diable et armés de fusils se présentèrent (…) et prirent aussitôt possession du fourgon, propriété du peuple (…) La petite foule se rua sur le fourgon, fit sauter le verrou des portières arrière et se saisit des caisses et des malles énormes qu’il contenait (…) Un homme en frac élimé (…) s’improvisa alors commissaire-priseur et commença à vendre à la criée (…) le linge de la princesse. »
Aramis
5 février 2022 @ 13:53
Eh oui … mais pourquoi cette réaction ? N’est ce pas parce que les choses telles qu’elles étaient portaient en elles mêmes violence ? Ou n’étaient en tout cas pas tolérables et devaient évoluer ? Faute de choisir intelligemment de faire évoluer les choses, on se crispe sur la réaction ou le conservatisme et on récolte la révolte voire la révolution
HRC
6 février 2022 @ 11:23
Évoluer….
Laurent
4 février 2022 @ 11:47
Comme toujours le peuple est manipulé
Ce sont les nantis qui entament les révoltes qui finissent en révolutions
La révolution de 1789 n’a jamais été le fait du peuple mais celui de la noblesse de robe et de la bourgeoisie qui voulait les privilèges de l’ aristocratie et du clergé et se fichait du peuple .
Comme dans toute révolution on massacre pour imposer ses idées .
La France a donné l’exemple des futures révolutions sanglantes et a abriter tous les monstres comme Lénine Pol Pot etc
Cela finit évidemment en boucherie d’abord les aristocrates et le clergé puis les gens du peuple .
Quand on lâche la foule elle devient monstrueuse .
Ghislaine
5 février 2022 @ 10:53
Laurent , si vous me permettez – Il y a eu en France, sous Louis XIV, par ailleurs en Bretagne , une révolte qui avait tout de la révolution . Un timbre , un simple timbre a mis cette Bretagne à feu et à sang . Un timbre a apposer sur les baux . Les bretons dans leur majorité n’ont pas accepté ce timbre fiscal qui a fait déborder le vase de leur indignation. S’en est suivie une révolte , appelée révolte des Bonnets Rouges, célèbre dans l’Ouest . Dans le petit village de mes aieux maternels la moitié de la population a été enfermée dans l’église avec les révoltés qui voulaient y mettre le feu et il s’en est fallu d’un rien pour que la moitié de la population disparaisse dans les flammes. C’est un nobliau du coin qui arrêtera le massacre.
Mais les graines de révolte étaient semées !
Jean Pierre
5 février 2022 @ 11:22
« En temps de révolution, prenez garde à la première tête qui tombe. Elle met le peuple en appétit. » (Victor Hugo)
carmina burana
6 février 2022 @ 08:38
Non pour cette revolution,le peuple n a pas ete manipule.
Mes souvenirs de cette revolution,est que ce roi etait stupide,raison pour laquelle il a ete ejecte.
Je suis allee voir wikipedia,et oui,ce roi etait stupide.
Il avait mis chef de son gvt le prince de Polignac,un incompetent notoire,dont le seul merite etait d etre le fils de la meilleure amie de M.Antoinette.
Ce roi avait fait vote des lois non approuvees par l assemblee,il l a dissoute et fait revoter.
Ce vote ne lui convenant pas,il a tout fait annuler,et interdit de droit de vote les commercants et industriels,ce faisant,il ne restait que les aristocrates tout acquis au roi.
Il est dit aussi que ce gvt jetait l argent par les fenetres et n avait que faire du peuple.
Ce livre ressemble a une falsification de l histoire,pas plus.
Autant pour la revolution francaise le peuple a ete manipule,ce ne fut le cas pour celle de 1830.
Marie-Saintonge
4 février 2022 @ 13:39
Livre à lire où l’on pourra constater les différents prismes de l’histoire officielle et des récits mythiques. Mais je n’ai pas beaucoup de sympathie pour les deux frères de Louis XVI, arcboutés sur l’ancien régime, n’ayant pas vraiment compris les changements amorcés par la révolution et l’Empire.
Patrick JACQUES
4 février 2022 @ 13:51
Fable historique.
Olivier AM de Tokyo
7 février 2022 @ 01:32
Merci Patrick pour ce « résumé » qui dit tout!
Incroyable que Perrin se prête à une telle manipulation…
Sigismond
4 février 2022 @ 15:44
Charles X n’était pas l’homme de la situation, son abdication contre toute logique et contre tout bon sens et sens du sacré, résume tout. Si on ajoute qu’il se défiait (là aussi contre tout bon sens) de son fils, et que celui-ci ne savait pas s’opposer à son père, on a tout compris de la désastreuse journée du 2 août, au cours de laquelle le roi et le dauphin vont tour à tour détruire la monarchie d’un trait de plume. Du reste, Charles X s’était déjà ridiculisé dès la veille, en avalisant la trahison du duc d’Orléans, qui s’était fait remettre les pleins pouvoirs par les députés et avait dans la foulée imposé le drapeau tricolore !
Heureusement que la branche aînée suivante saura relever le drapeau blanc avec le comte de Montizon en 1883 et le duc de Madrid en 1887.
Cosmo
5 février 2022 @ 13:57
Et pour en faire quoi de ce fameux drapeau blanc ? Une serviette pour duchesse ?
Stigers
4 février 2022 @ 16:03
« rendre le pouvoir et en faire profiter un clan depuis longtemps à l’affût » De qui il parle ?
Stigers
4 février 2022 @ 16:04
« non en vue d’améliorer le sort des Français mais simplement pour prendre le pouvoir et en faire profiter un clan depuis longtemps à l’affût. » Une pique contre les Orléans ?
Charlotte (de Brie)
6 février 2022 @ 00:29
Daniel Boudet …de Montplaisir, enfin ? bon… est un spécialiste des Bourbon et du mouvement légitimiste. Son livre Louis XX en témoigne, c’est son droit.
Je ne suis pas particulièrement fan des Orléans, mais bien que n’ayant pas lu le livre qu’il commet, il n’est pas encore sorti en librairie, j’ai eu l’occasion de lire « Quand le lys terrassait la rose » hum !!! 700 ans de victoire re!!! faut quand même pas pousser, Azincourt !
Ce monsieur, bien que super diplômé et conseiller de nombreux hommes politiques, a tendance à revoir l’histoire au prisme de ses fantasmes.
Beque
6 février 2022 @ 14:33
Charlotte, je n’ai aucune raison de critiquer Daniel de Montplaisir mais je vous recommande vivement les livres de Camille Pascal, agrégé d’histoire, membre de plusieurs cabinets ministériels, conseiller et « plume » de Sarko. J’ai recopié quelques extraits de son livre « L’Eté des quatre rois » auquel Cosmo avait fait allusion (comme vous le savez, nous ne pouvons pas deviner ce que vont écrire, le même jour que nous, les autres internautes) : c’est un régal. Il allie la finesse à une grande culture, sans prendre parti. J’ai lu aussi de lui « La chambre des dupes » sur les amours de Louis XV et des soeurs Mailly-Nesle : pas triste ! Il faudrait que je lise ses autres ouvrages.
Beque
6 février 2022 @ 14:42
J’ajoute que, pour avoir côtoyé le monde de l’édition, tout le monde n’a pas la chance d’être publié par Perrin. Et comment se faire une idée d’un livre qui n’est pas encore sorti en librairie ? C’est le cas, en fait, de tous (ou presque ?) les livres qui sont annoncés sur le site.
Charlotte (de Brie)
6 février 2022 @ 20:00
Beque, je ne comprends pas bien le sens de votre réponse. J’ai bien précisé ne pas avoir pu le livre puisqu’il n’est pas encore sorti.
Je me suis contentée de lire le résumé qui en était fait et qui n’est qu’un résumé.
Par conséquent je n’émets pas d’idée sur le livre, des doutes, oui, en revanche sur ce qu’il a précédemment écrit, je me reconnais le droit d’en parler.
« Quand le lys terrassait la rose » par exemple ou encore Louis XX, après chacun a je crois le droit d’émettre son avis, non ? Cosmo d’ailleurs, puisque vous le citez, je vais me permettre, trouve aussi ce Louis XX disons…je vous laisse le relire.
En ce qui concerne Camille Pascal, je suis d’accord avec vous, mais je ne vois pas bien ce qu’il vient faire ici, je ne pense pas avoir émis un quelconque avis sur l’extrait que vous nous avez proposé.
Ne faisant de procès d’intention à personne, je pense avoir droit au même traitement.
Si je suis en désaccord, je le dis clairement, tout en ne personnifiant pas, on peut parfaitement être en phase avec un commentaire, ou comme je l’ai dit en désaccord, sans que cela provoque un recul lorsque l’on lit un pseudo, comme vous je pense. Ce n’est malheureusement pas le cas pour chacun d’entre nous.
Bonne semaine
Beque
7 février 2022 @ 11:39
Charlotte, j’élargissais seulement le sujet (comme je le fais souvent) en parlant de Camille Pascal. Je ne vous reproche rien, n’ayant lu aucun livre de Daniel de Montplaisir. Et j’ajoutais, ce que vous aviez écrit au début : qu’on ne peut pas avoir une idée sur un livre si on ne l’a pas lu. Autrement dit, aucune critique envers vous, bien sûr.
Hervé J. VOLTO
4 février 2022 @ 20:20
Et en 1848, il y aura les trois piteuses !
Leonor
4 février 2022 @ 21:29
Encore un quidam qui se fait dire historien, et qui ne l’est pas.
Quand je vois qu’il a par ailleurs commis un » Quand le lys terrassait la rose – Sept cents ans de victoires françaises sur l’Angleterre « , j’ai envie de lui raconter Azincourt.
Charlotte (de Brie)
6 février 2022 @ 00:31
Désolée Leonor, je n’avais pas lu votre commentaire avant de rédiger le mien. Mais je vois que nous nous rejoignons.
Olivier AM de Tokyo
7 février 2022 @ 01:37
Chère Léonor,
En parlant d’Azincourt, je ne sais pas si vous avez vu que Jean Teulé vient d’en publié une version pas piquée des hanetons pour les Français : Azincourt par temps de pluie.
Le livre a l’air particulièrement drôle (si on n’est pas trop chauvin…) :-))
Naucratis
8 février 2022 @ 11:59
Jean Teulé est un très bon conteur et dispose d’une plume très agréable à lire. Toutefois il n’est pas historien. Je m’en suis rendu compte à l’occasion de son livre sur François Villon qui accumulait les poncifs sur le Moyen Âge.