Un mois après leur départ de la Côte d’Azur, les Windsor sont de retour à Paris, au Ritz où le duc est officier de liaison auprès de la mission militaire britannique. En juin 1940, le couple part à Biarritz puis sur la Côte d’Azur, qui est déserte.
Le 10 juin, ils sont au château de la Croë quand ils apprennent que l’Italie a déclaré la guerre à la France et à l’Angleterre. Le 19 juin, ils partent pour l’Espagne puis les Caraïbes et passent le reste de la guerre aux Bahamas, où le duc assume le fonction de gouverneur.
Le Grand Hôtel ferme ses portes à la fin de la saison d’été 1939. Il est réquisitionné par les autorités locales comme hôpital militaire. Resté fermé au public pendant toute la durée de la guerre, il est rendu à la famille Sella par le gouvernement de Vichy.
D’abord sous le contrôle de la quatrième armée italienne puis allemande à partir de septembre 1943 (signature de l’armistice entre l’Italie et les Alliés), la côte d’Azur souffre aussi de conditions de vie difficiles. Irène Sella, la soeur d’André, achète une vache qui paît dans le jardin et donne du lait pour les employés restants, elle plante un champ de maïs qui est transformé en polenta, très nourrissant.
Le 16 septembre 1943, la Standortkommandantur d’Antibes exige d’André Sella qu’il mette à disposition une quarantaine de lits : l’armée allemande occupe donc l’hôtel jusqu’à l’arrivée des Américains.
Le maquis des résistants s’organise, contribuant de façon significative à la réussite du débarquement allié en Provence en août 1944. Le général de Lattre de Tassigny dit « On ne dira jamais assez combien de milliers de morts les maquis nous ont économisés lors du débarquement de Provence. Le général Eisenhower disait que la résistance avait été l’équivalent de quinze divisions ».
Débarquement en Provence – 15 août 1944 – © Collection Roger-Viollet
Des mines sont posées partout, même parmi les pins et les arbustes : les propriétaires réussissent à toutes les enlever sous les ordres des Américains après la Libération, avec l’aide d’une carte détaillée de leur emplacement trouvée à Berlin.
Dans la nuit du 20 août 1944, le pavillon de l’Eden-Roc et une partie de la façade de l’hôtel sont touchés par les bombes, et les Américains en financent ensuite la reconstruction.
En juin 1945, l’hôtel sert un diner de gala pour l’un de ses libérateurs, le général Eisenhower. Ce dernier loue la villa « Sous le vent », où il invite Churchill en septembre, constatant les importants dégâts subis dans la région.
L’armée américaine reste dans le sud de la France jusqu’en 1947, et la brochure Your Guide to the Riviera est imprimée, destinée aux militaires de tout rang. La piscine, les trois courts de tennis sont à la disposition des officiers et leurs invités.
La nouvelle clientèle de la Côte d’Azur comprend des millionnaires et des stars de cinéma. En 1949, la revue Point de vue dit qu’Eden-Roc est la « Mecque des Américains richissimes » : 90% des clients viennent des Etats-Unis. Les Kennedy y reviennent souvent.
L’hôtel est également le lieu de rencontre en 1948 du prince Ali Khan et Rita Hayworth, qui se marient le 27 mai 1949 à Vallauris.
Ali Khan et Rita Hayworth – 27 mai 1949 – ©GETTY IMAGES
Picasso y revient en septembre 1946, commençant sa collaboration avec Antibes.
Picasso dessinant sur le livre d’or de l’hôtel en 1955
Chagall y passe chaque mois d’août à partir de la seconde moitié des années 1960, dans la cabane 522. Il y passe l’essentiel de son temps à peindre, après avoir commencé sa journée avec sa boisson favorite : du jus de fraise écrasée dans un grand verre glacé.
Marc Chagall et son épouse Vava Brodsky – septembre 1967 – Mondadori collection
En 1964, Maja et Rudolf-August Oetker font une croisière en Méditerranée et, passant au large du Cap d’Antibes, ils tombent sous son charme. Cinq ans plus tard, un fidèle client de l’hôtel les informe que l’hôtel est à vendre, soulignant ses grandes perspectives à l’homme d’affaires.
En 1969, le couple rencontre André Sella et l’affaire est conclue en octobre, les deux hommes partageant la même philosophie et les mêmes valeurs. Commence alors une nouvelle ère pour le Grand Hôtel du Cap.
Maja et Rudolf-August Oetker – novembre 1966 – Domaine public
Le prestige de l’hôtel continue de croître tout au long des années 1970 et 1980. Comme Lartigue l’a fait en son temps, le photographe Slim Aarons contribue à rehausser encore la réputation de l’hôtel. Mais David bailey, Helmut Newton et d’autres sont également attirés par sa beauté.
André Sella 1969 – photo de Slim Aarons – Getty images
Maja Oetker souhaite que, doucement, le Grand Hôtel du Cap s’adapte au 21è siècle. Elle sonde ses clients de longue date en qui elle a le plus confiance, persuadée que qualité et tradition sont les souhaits premiers de tout client, dans le monde entier.
Puis vient ce qu’il est convenu d’appeler la « Galerie des stars », surtout hollywoodiennes du Festival de Cannes, dont la première édition a lieu en 1946. Cannes est en concurrence avec Aix-les-Bains, Biarritz, Vichy et même Alger. L’Angleterre et les Etats-Unis boycottent la dernière Mostra de Venise, noyautée par les fascistes et les nazis.
Affiche du 1er Festival International du Film de Cannes – © PVDE / Bridgeman Images
Le mouvement est lancé au début des années 1950 par Bella Darvi, actrice française d’origine hongroise, qui connaît bien les lieux. Viennent à sa suite Ava Garner, Orson Welles, Elizabeth Taylor…. à grande échelle, le mouvement amorcé s’amplifie..
Elizabeth Taylor – photo de Willy Rizzo
Les stars passent le plus clair de leur jour en ce lieu effectivement proche du paradis, ne sortant pratiquement pas de cet endroit secret, sinon à la nuit tombée. De toute l’histoire du lieu, la seule levée avant le soleil est Madonna, qui va courir sur le chemin des contrebandiers serpentant le long du rivage maritime.
Lorsqu’éclatent en Europe les premiers attentats, beaucoup de stars américaines prennent peur et refusent de traverser l’Atantique pour venir au Festival. Eden Roc apparaît comme un fortin rassurant où n’entre aucun journaliste, aucun visiteur, aucun curieux.
Paris Match réserve toujours une place de choix au cinéma depuis sa naissance en 1949, et couvre le Festival de Cannes depuis 1955. Ses photographes et reporters sont souvent amis avec les stars : les contacts sont faciles pour faire photos et interviews. Des photos plus intimes sont prises, comme cette scène pleine de tendresse entre les fiancés Alain Delon et Romy Schneider, sur la terrasse du Grand Hôtel du Cap.
Alain Delon et Romy Schneider – Terrasse d’Eden Roc 1959 –
Des photos originales aussi, telle celle d’Alain Delon posant son hélicoptère dans l’allée centrale : un privilège qui lui est réservé (c’est une première) en 1990.
Alain Delon en 1990
Aujourd’hui tout a changé, les stars restent dans leurs hôtels… elles sont de plus en plus harcelées, les paparazzis sont de plus en plus nombreux, et surtout les fans armés de leurs smartphones ne prennent pas de gant. Et c’est à l’Hôtel du Cap qu’elles trouvent la tranquillité à laquelle elles aspirent.
L’hôtel vient de fêter ses 150 ans, et pourtant le temps qui passe semble s’être arrêté : même beauté incomparable et même tranquillité qu’ont connues les premiers clients. Et surtout il n’a rien perdu de sa raison d’être.
Voici ce que dit Michel Babin de Lignac, chef portier au pavillon Eden-Roc, depuis 44 ans au service de l’hôtel « Ce qui m’intéresse, c’est que le client qui vient ici se rappelle de son séjour. Que ce ne soit pas comme un hotel ordinaire où tu prends la chambre, tu t’en vas et terminé, c’est fini. Dans cette maison, c’est autre chose, l’âme, l’esprit de la maison est unique. J’ai vu que la direction était en adéquation avec cet esprit, qu’ils fidélisent leur clientèle en la choyant de plus en plus et c’est une très bonne chose. Tant qu’on appliquera cette politique, on sera sûr du succès de l’Hôtel du Cap-Eden-Roc. »
La gentillesse et la considération du personnel sont essentielles : tout le reste – le champagne, les fleurs dans les chambres, la nourriture – est jugé important, mais accessoire.
Gentillesse et considération sont manifestes dans le parrainage de nombreux évènements de bienfaisance, dont l’amfAR (American Foundation for AIDS Research) créé en 1985 par Elizabeth Taylor et présidé aujourd’hui par Sharon Stone. Le gala de l’amfAR de 2021 a recueilli 9,3 millions d’euros.
Gala de l’amfAR 2021 – photo amfAR
Pour terminer… et peut-être faire un peu rêver, deux images de l’hôtel aujourd’hui.
Pour info, tout de même, la chambre « tradition » la moins chère est « à partir de » 800 € la nuit début mai ! La suite la plus chère est « à partir de » 5.400 € la nuit… et elle est déjà réservée jusqu’à… fin septembre ! (Merci à Pistounette – Source : Livre Hôtel du Cap Eden Roc par Alexandra Campbell – Fin)
Régine ⋅ Actualité 2022, France, Hôtels de légende 33 Comments
Pistounette
22 avril 2022 @ 01:36
Et, comme la cerise sur le gâteau… (merci Régine)
https://www.vogue.fr/lifestyle/article/pourquoi-lhotel-du-cap-eden-roc-dantibes-nous-fascine-toujours-autant
Gatienne
23 avril 2022 @ 11:48
…Et merci Pistounette ! 😘
JAusten
22 avril 2022 @ 06:25
Encore une fois très bien ! Merci
Dom
22 avril 2022 @ 06:59
Même si cet hôtel n est pas accessible à tous cpte tenu du prix merci pour nous avoir raconté cette histoire qui était des plus captivantes illustrée de photos.
Charlotte (de Brie)
22 avril 2022 @ 07:48
Toute cette période juste pré Deuxième Guerre Mondiale jusqu’à nos jours m’était davantage connue que les précédentes, ce fut donc un plaisir de découvrir ces dernières, merci donc à Pistounette.
Je savais en revanche que l’hôtel du Cap Eden Roc avait abrité les amours en 1939 de Marlène Dietrich et Eric Maria Remarque, que au lendemain de la guerre les soldats américains stationnés à Antibes avaient grâce au plan effectivement trouvé à Berlin, déminé l’hôtel avec des aides locales mais sans rapport de subordination. Le Général Eisenhower y vint exprimer personnellement sa gratitude et aux propriétaires de l’hôtel, aux maquisards et à la population, si vous le permettez, Pistounette, le pavillon Eden Roc a été reconstruit aux frais des Alliés, pas seulement des Américains.
En 1955, Picasso conçoit la nouvelle carte de l’hôtel, je crois qu’elle figure encore dans les archives.
En 2020 pour le 150ème anniversaire de l’établissement Eric Fréchon chef triplement étoilé élabore de nouveaux menus.
Alors comme Pistounette nous l’apprend nous n’avons aucune chance de pouvoir obtenir une suite avant septembre…. mais il est possible de déguster un cocktail « la Vie en rose » créé en l’honneur d’Edith Piaf (framboise écrasée, liqueur de framboise et champagne) avant de nous attabler devant un « Tourteau de casier en émietté dans l’idée d’une charlotte de tomates au pain mouillé d’eau de végétation au vinaigre de Xérès », arrosé d’un Condrieu 2015.
Le maître d’hôtel a une Rolex en or et la préposée à « l’assortiment de petits gâteaux maison » appartient à la noblesse, qui fut autrefois dorée.
Ah j’allais oublier, si aujourd’hui les animaux familiers n’ont plus accès à l’établissement, il n’en fut pas de même autrefois où les clients « fidèles » venaient avec leurs animaux « fidèles » et comme il arrivait que Chouchou ou Minouche passe de vie à trépas durant les séjours de leurs maîtres, un cimetière pour animaux a été créé et si l’on en juge par la taille des tombes, les petits compagnons ne devaient pas dépasser la taille d’un chien de canapé ou de manchon.
Merci de m’avoir laissée m’incruster, Pistounette et bien évidemment Régine
Bonne fin de semaine à tous
Charlotte (de Brie)
22 avril 2022 @ 07:54
J’ai oublié et il me paraît important de citer mes sources : « Hôtel du Cap Eden Roc Cap d’Antibes » de Christiane de Livry et François Simon ( chroniqueurs au Figaro) préfacé par Maja Oetker, aux éditions Assouline »
Baboula
23 avril 2022 @ 09:32
Dommage que personne ne nous raconte de souvenirs personnels ,piocher dans des livres c’est bien mais le vécu c’est mieux , ne serait-ce qu’un menu .
Pistounette
25 avril 2022 @ 10:12
Baboula, au cas où vous ne l’auriez pas remarqué… on ne vient pas à Eden-Roc comme on rentre dans un moulin.
Mais si vous voulez un « souvenir personnel », vous pouvez venir interviewer Sharon Stone : elle présidera le Gala de l’amfAR le 26 mai… pour peu qu’on vous laisse entrer !
Baboula
25 avril 2022 @ 16:11
Moquez vous de moi ! Vous avez très bien compris que je regrette que tout ceci soit une copie impersonnelle du livre d’un auteur qui a pris le soin de regrouper des reportages .
Charlotte (de Brie)
25 avril 2022 @ 23:06
Vous êtes inutilement caustique, Pistounette.
Voyez-vous tout reportage sur un évènement, un site est bien évidemment appuyé sur des documents et bien évidemment impersonnel.
Toutefois, l’agrémenter, sinon d’une touche personnelle, vécue, de petits détails qui nous les approprient en quelque sorte, nous les font vivre !
Pour ma part, rêver d’un cocktail « la vie en rose » ou autre, déguster dans l’imaginaire, un plat proposé sur la carte, sachant que je ne rencontrerai jamais Sharon Stone et je m’en remettrai très bien, contribue à apprécier le documentaire que vous nous avez livré cette semaine et je comprends mal que vous ne le compreniez pas. Et encore moins que vous fustigiez Baboula.
Mais peut-être vous même ne pourriez vous pas y entrer au gala, alors pourquoi ?
Moi, « le moulin » qui est interdit au commun des mortels, vous m’avez permis d’y entrer à travers votre « reportage » et je vous en remercie, même si c’était à travers un écrit qui ne vous appartenait pas.
Annie
22 avril 2022 @ 08:04
Merci beaucoup pour l’histoire de cet hôtel mythique ! J’ai beaucoup aimé, c’était très intéressant et brillamment illustré.
Louise.k
22 avril 2022 @ 08:33
Je me verrais bien assise près d’une baie vitrée du salon de la dernière photo, sirotant leur fameux cocktail…
Merci Pistounette de m’avoir fait rêver.
Jean Pierre
22 avril 2022 @ 08:38
A Baden Baden où les Oetker possèdent un autre hôtel de grand prestige, les affaires ne sont pas florissantes du tout avec la disparition de la clientèle russe.
Qu’en est-il au Cap ?
Pistounette
25 avril 2022 @ 10:26
Je ne sais pas, Jean-Pierre… il vient juste de rouvrir. Dans quelques jours il y a le Festival de Cannes, donc il sera bien rempli… et je crois qu’il ne faut pas trop se faire de souci pour cet été dans la mesure où la suite la plus chère est déjà réservée jusqu’à fin septembre !
Auberi
22 avril 2022 @ 08:41
Je viens de lire du premier post à ce dernier, très beau travail Pistounette ! les photos sont très bien choisies et illustrent parfaitement le texte, j’ai bien aimé l’air malicieux de Liz Taylor en bikini qui clôture cette dernière page sur le Cap Eden Roc, mille mercis 👏🤗
Aldona
22 avril 2022 @ 08:50
Merci Pistounette de m’avoir fait rêver, les 2 dernières photos sont magnifiques !
Savez vous pourquoi André Sella a voulu vendre cet hôtel, il était peut-être sans héritier !
Ghislaine
22 avril 2022 @ 09:11
Un petit mot pour souligner que la gentillesse du personnel dans les hôtels réputés de la côte d’azur n’est pas un vain mot .
Sujet intéressant – Merci
Léger bémol , j’ai eu quelques difficultés à dissocier Antibes de Juan les Pins et pour l’épisode de la guerre 39-45 je suis surprise par ce paragraphe « Le Grand Hôtel ferme ses portes à la fin de la saison d’été 1939. Il est réquisitionné par les autorités locales comme hôpital militaire. Resté fermé au public pendant toute la durée de la guerre, il est rendu à la famille Sella par le gouvernement de Vichy. »
Si l’hôtel a été fermé au public pendant toute la durée de la guerre, le gouvernement de Vichy n’était plus en place à la Libération, enfin il me semble.
Gatienne
22 avril 2022 @ 13:07
C’est fin Août 1944 que l’hôtel est transformé en hôpital militaire pour les troupes alliées, après le débarquement de Provence et la libération des cités du bassin antibois (24 Août 1944.)
À ce moment-là, toute la clique du gouvernement de Vichy est en fuite direction Sigmaringen.
Peu de chance, donc, qu’il y ait eu une quelconque « rétrocession » des clés de l’hôtel de la part d’autorités françaises.
D’autant plus que ces clés ont toujours été en possession de la famille Sella qui fut forcée d’héberger des officiers allemands durant la courte période d’occupation (1943-44.)
À l’armistice, le général américain Eisenhower vient y exprimer personnellement sa gratitude.
Au lendemain de la guerre, des soldats américains sont alors stationnés à Antibes pour aider à redonner au Grand Hôtel du Cap ses lettres de noblesse: l’hôtel sera donc restauré au frais des alliés et ceci pendant deux années.
Pistounette
22 avril 2022 @ 15:17
Aucune raison d’émettre un bémol, Ghislaine, il suffit de bien lire :
1° Antibes, Juan-les-Pins et le Cap d’Antibes sont une seule et même ville avec un seul maire… simplement trois quartiers : regarder une carte sur wiki
2° La guerre 39/45
-> l’hôtel ferme à la fin de l’été : la guerre commence le 3 septembre pour la France
-> sert d’hôpital militaire pendant la « drôle de guerre » jusqu’à l’armistice, le 22 juin : Vichy rend l’hôtel aux Sella, mais la zone dite « libre »‘ reste sous le commandement de Vichy
-> cependant… l’armistice franco-italien signé le 24 juin 1940 stipule que les italiens se maintiennent en territoire français sur toute la partie frontalière qui a été conquise au moment de cet armistice, donc les Alpes Maritimes.
-> septembre 1943 : armistice Italie avec les Alliés. Donc occupation allemande et réquisition de l’hôtel par la Standortkommandantur d’Antibes le 16/9/1943.
Mais NOUS SOMMES TOUJOURS SOUS LE REGIME DE VICHY QUI PREND FIN LE 9 AOUT 1944.
-> 15 août 1944 : débarquement en Provence menant avec celui de Normandie le 6 juin à la Libération totale de la France
L’hôtel, une fois remis de ses « blessures » dues aux bombes, peut à nouveau recevoir des invités
J’espère que c’est un peu plus clair pour vous, Ghislaine
Ghislaine
23 avril 2022 @ 10:06
merci pour la réponse
Ghislaine
23 avril 2022 @ 10:08
je reviens pour préciser que certains français résidant hélas sur le littoral ouest dans ce qui a été appelé « poches » ne seront libérés qu’en 1945 .
Charlotte (de Brie)
23 avril 2022 @ 20:20
Il est un peu dommage d’en venir à des avalanches de dates alors que l’on parle d’un lieu enchanteur.
Toutefois, il est inutile de s’énerver, reprendre calmement le cours des évènements et chacun y trouvera son compte.
Le 9 août 1944 n’est pas la fin du régime de Vichy, mais la proclamation d’une ordonnance relative au rétablissement de la légalité républicaine sur le territoire continental au fur et à mesure de sa libération. Faite à Alger le 9 août 1944 au nom du GPRF et du Général De Gaulle ainsi que du Commissaire à la Justice : François de Menthon.
Le 17 août 1944, Laval préside encore un Conseil des Ministres à Vichy.
Et c’est le 20 août 1944 que prend fin le régime de Vichy lorsque les Allemands quittent le sol français « invitant » Pétain et son gouvernement à les suivre. Via Belfort, terminus : Sigmaringen.
Mais la famille Sella a toujours été en possession des clés et par voie de conséquence de l’hôtel, même si celui-ci fut réquisitionné à divers moments et par diverses autorités.
MlleGiuliana
24 avril 2022 @ 13:56
Merci Gatienne et Pistounette, c’est toujours un plaisir de vous lire, et surtout quand vous remettez l’église au centre du village. ❤️
Pierre-Yves
22 avril 2022 @ 10:16
Merci Pistounette sur cette belle série sur l’Hotel du Cap, devant l’entrée duquel je suis souvent passé lors de promenades autour du cap d’Antilles,
Ciboulette
22 avril 2022 @ 18:16
Merci , Pistounette , pour ce récit qui ressemble à une légende !Et merci également à Charlotte pour les précisions apportées !
Guizmo
22 avril 2022 @ 12:28
Merci beaucoup pistounette pour ce récit passionnant et intéressant et pour tout le travail que cela représente.
danielle 6883
22 avril 2022 @ 14:42
Merci Régine pour cet intéressant reportage sur l’Hôtel du Cap Éden Roc, ainsi que les jolies photos, j’aime beaucoup.
Danielle
22 avril 2022 @ 19:12
Merci Pistounette et aussi Régine pour la découverte de ce bel hôtel.
Les deux dernières photos sont superbes.
framboiz07
22 avril 2022 @ 23:11
Merci, Pistounette ,G lu tout en une fois,sinon, entre deux lectures ,j’aurais été frustrée par l’attente ! G vu sur Arte ,un document ,sur cet hôtel, c’était passionnant !
Je me demande si leur clientèle est très russe ou moins …
Juliette d
23 avril 2022 @ 02:40
Merci Pistounette pour ce document si intéressant qui m’a fait mieux connaitre ce palace, j’ai tout lu avec intérêt.
DEB
23 avril 2022 @ 10:19
Moi, je ne connaissais que Jean-Claude Irondelle, le directeur de l’hôtel, car on le voyait souvent dans des documentaires.
Donc, j’ai beaucoup appris, grâce à vous, Pistounette.
miloumilou
23 avril 2022 @ 13:14
Merci beaucoup Pistounette!!!
Quelle excellent récit et même des découvertes!
✨
Michele Lobre
23 avril 2022 @ 22:06
Depuis la terrasse du restaurant une vue époustouflante depuis l’Esterel sur la droite jusqu’a la pointe de Bordighiera vers San Remo de même en haut du cap à La Chapelle de la Garoupe.