Le premier, l’enfant gâté rebelle de l’école de Versailles, prophète des cavalcades à travers bois, de la vitesse et du grand air, devrait-il céder sa couronne à François Baucher, fils d’un marchand de vin, théoricien des joies austères du manège et des allures rassemblées, et idole du public parisien quand il se produit au cirque ?
Aussi célèbres et acclamés que les divas de la scène et de l’opéra, les deux prétendants empliront pendant des années de leur querelle les journaux et les brochures, diviseront l’armée sur des choix essentiels à sa puissance, et mobiliseront en deux camps inconciliables et passionnés les écrivains et les artistes, les gens du monde et les dandys, les grisettes et les miséreux, enfin toute une France amoureuse des chevaux que les uns montent tandis que les autres les regardent faire.
Le Duel des centaures est d’abord l’histoire de deux hommes que tout oppose, hormis leur passion équestre, un prophète exalté et un politique ambitieux. La mort, la malchance et le bon plaisir des princes de trois dynasties trancheront cette lutte indécise.
Des décombres du premier Empire jusqu’au début du second, à travers les tumultes et les révolutions, ce livre raconte une époque passionnément équestre, et le bonheur que donnent à ceux qui les aiment les chevaux, qui sont les vrais héros de cette aventure.«
« Le duel des centaures », Bertrand-Pierre Galey, Editions du Rocher, 2022, 280 p.
Pascal Hervé 🍄
25 avril 2022 @ 05:51
’’ Le secret de ma méthode c’est que je n’ai pas de méthode ”
Ce sont les paroles d’une dame qui a beaucoup monté et dressé des chevaux, des poneys et mis à cheval beaucoup de cavaliers .
Sigismond
25 avril 2022 @ 07:06
Quel repoussoir que cette peinture !
Beque
25 avril 2022 @ 09:18
Antoine d’Aure (1799-1863) passe avec succès à 15 ans l’examen d’entrée à Saint-Cyr et entre, en 1821, à l’École de Versailles. Brillant homme du monde et brillant cavalier, il est la coqueluche de la cour de Louis XVIII puis de Charles X. En 1830, l’école de Versailles est supprimée et d’Aure crée successivement trois manèges mais avec des résultats financiers plus ou moins heureux. C’est grâce à Lord Seymour qu’il peut ouvrir un manège, rue de la chaussée d’Antin.
De cette époque date la querelle avec Baucher lorsqu’il répondit à la « Méthode d’équitation » de ce dernier par ses « Réflexions sur une nouvelle méthode d’équitation » (1842) commençant par une citation de La Fontaine sur la montagne qui accouche d’une souris…
D’Aure publie son « Traité d’équitation » en 1834, réédité neuf fois. Il souhaitait devenir Écuyer en chef à Saumur mais Soult, ministre de la Guerre, s’y opposa et il n’obtint ce poste qu’en 1847 et grâce au duc de Nemours, d’Auriste fervent (et anti-Bauchériste).
En 1848, lors de l’exil de Louis-Philippe, il présente sa démission par fidélité aux Orléans mais revient sur sa décision et reste à Saumur jusqu’en 1855, après avoir publié, en 1853, son « Cours d’équitation », ouvrage considéré comme supérieur à son traité de 1834. Nommé successivement à la direction des Écuries de Napoléon III, écuyer de l’Empereur et inspecteur général des haras, il s’éteint le 6 août 1863 au palais de Saint-Cloud.
Gérard
25 avril 2022 @ 11:02
Louis-Philippe et ses fils d’Horace Vernet ne me paraît pas être un repoussoir mais une œuvre de qualité qui rappelle tout ce que le roi fit pour Versailles.
Cependant je ne vois pas trop le lien entre le sujet du roman et cette toile.
Jean Pierre
25 avril 2022 @ 12:21
Les mâles Orleans – lorsqu’ils étaient dans les faits et sans conteste, la famille royale de France (je vous taquine) – avaient peut-être l’allure de centaures sur leurs chevaux. Je ne sais pas.
Pascal HERVE
25 avril 2022 @ 15:48
Peut-être parceque Louis-Philippe et ses fils en fringuants cavaliers illustrent bien la classe des équitants de la haute société qui (avec les miltaires ) se passionnèrent pour cette controverse?
Le duc d’Orléans et le duc de Nemours semblent d’ailleurs avoir joué un certain rôle dans leurs carrières respectives, le duc de Nemours était semble-t’il un d’Auriste fervent et un anti-Bauchériste non moins convaincu , il semble avoir quelque peu barré la carrière de Baucher.
Nicole.B
25 avril 2022 @ 13:26
Le comte d’Eu, Gaston d’Orléans, que ses petits enfants appelait familièrement grand papa, commentait ainsi ce tableau : » Voici le grand-Papa de Grand-Papa » ( Tout m’est bonheur » Isabelle , comtesse de Paris.)