L’empereur Naruhito, l’impératrice Masako et la princesse Aiko du Japon en plein travail de sériculture au Palais impérial de Tokyo.
L’empereur Naruhito, l’impératrice Masako et la princesse Aiko du Japon en plein travail de sériculture au Palais impérial de Tokyo.
Pascal HERVE
16 juillet 2022 @ 10:32
Soit ils se mettent à l’économie circulaire ou c’est un de ces rites propitiatoires comme repiquer du riz au printemps dans la rizière sacrée ?
JE
16 juillet 2022 @ 15:21
Exactement, cela fait partie des rites séculaires pour s’attirer les bonnes grâces des dieux.
Bambou
16 juillet 2022 @ 17:26
Vous ne savez pas ce qu’est la sériculture, Pascal ?
FILOSIN
17 juillet 2022 @ 07:48
Et la sericiculture vous connaissez?
Pascal Hervé 🍄
17 juillet 2022 @ 11:20
Rassurez-vous je sais en gros ce qu’est la sériciculture et aussi que c’était semble-t-il un gros travail dans les régions où on la pratiquait de récolter de quoi nourrir les vers à soie. Au moins par chez nous où c’était une activité d’appoint et où le mûrier blanc a sans doute du mal à se maintenir.
Pierre Lieutaghi en parle dans son ” Livre des arbres .arbustes et arbrisseaux” .
Selon lui la légende rapporte que vers 550 deux moines de l’Athos envoyés par Justinien ramenèrent de Boukharie dans des cannes de bambou (😉)les semences de l’arbre (chinois à l’origine) et la ”graine” du ver (légende en partie sans doute car il fallut sans doute beaucoup de temps pour obtenir des arbres capables de nourrir ne serait-ce que quelques centaines de chenilles de Bombyx) . La culture du mûrier blanc (Morus alba) se répandit beaucoup en Grèce et le Peloponèse où on en trouvait beaucoup pris le nom de ”Morée” ,pays des mûriers (çà je l’ai appris grâce à vouset d’ailleurs je situais le Royaume de Morée plus à l’Ouest ).
C’est Olivier de Serre qui aurait favorisé le développement de la sériciculture en France avec l’appui d’Henri IV . On transforma même l’orangerie des Tuileries en magnanerie et en filature mais cela ne dura pas ,même si le mûrier blanc peut pousser dans le Nord de la France il semblerait qu’il y tolère beaucoup moins bien la cueillette de ses feuilles que dans le Midi où malgré tout il semble devenu très rare (je parle du mûrier blanc et non du mûrier noir dont les fruits sont comestibles).
Tout cela est tiré du livre de Pierre Lieutaghi que j’ai cité.
J’en ai vu des Bombyx et leurs chenilles car mon oncle et ma tante qui étaient instituteurs en firent un moment élever par leurs élèves en guise de travaux dirigés.
Bambou
16 juillet 2022 @ 10:37
Cocons de vers à soie mais que font ils exactement ?
Menthe
16 juillet 2022 @ 10:46
Le Palais impérial produit donc de la soie ?
Elise
16 juillet 2022 @ 12:21
Que de souvenirs dans ma jeunesse ,la sériciculture qui est l’élevage du ver à soie.
Dans les années 60 j’avais intégré une école de couture ,et le premier cour fut sur le bombyx du murier, puisque les œufs de ce papillon après de multiples phases ,deviendra du fil de soie grège, soie sauvage etc .
Beaucoup de magnaneries se trouvaient en Provence , car les muriers, pitance des vers à soie sont légion là bas .
Camille
16 juillet 2022 @ 18:15
L’empereur et sa famille se livrent à une des activités traditionnelles millénaires du Japon, la sériciculture.
Elise, vous devez avoir 1001 anecdotes à raconter au sujet de votre formation. ça a l’air passionnant.
Francesca
16 juillet 2022 @ 13:57
Le symbole de Villeneuve Loubet (Alpes Maritimes) est un cocon de ver à soie. C’était un centre de sériculture. Le drapeau avec le cocon noir sur fond jaune est visible en divers points de la commune.
Leonor
16 juillet 2022 @ 14:07
Il faut ébouillanter les cocons – et donc les vers – , pour pouvoir ensuite récupérer puis dévider le fil de soie du cocon en une seule longueur.
Charlotte (de Brie)
16 juillet 2022 @ 19:40
Elise, je devais avoir une quinzaine d’années, nos parents avaient des amis qui avaient acheté un mas au dessus de Saint Jean du Gard, un ancien mas protestant, qui avait appartenu à la même famille depuis les guerres de religion. Cette famille produisait les fameux vases d’Anduze. Les dernières propriétaires étaient d’ailleurs enterrées dans la propriété comme leurs aïeux.
Ce mas était au bout de nulle part. Invisible de la route, accessible par un chemin caillouteux mais quand on y accédait on s’apercevait qu’il y en avait plein d’autres autour seulement visibles quand on y était. Durant les guerres de religion et les fameuses « dragonnades » ils correspondaient à la voix ou par des signaux pour signaler l’arrivée des troupes royales. D’ailleurs il y avait encore dans les murs les caches qu’on appelait des « hommes debout » dissimulées derrière des portes en bois.
Bref, sur le domaine il y avait aussi une « clède » à châtaignes et une pièce à vers à soie, avec quatre cheminées aux quatre coins pour chauffer, je crois les bombyx avant qu’ils ne produisent le fil de soie.
Ce soir là un maçon qui devait faire des travaux était venu prendre l’apéritif, apéritif qui se prolongeait…. et il entreprit de nous expliquer tout le processus pour passer du bombyx à la soie et ça durait, ça durait. Ce devait être très intéressant, mais j’avoue que je n’avais qu’une envie que les bouteilles soient vidées et que je puisse avec ma soeur et mes frères descendre à Saint Jean car il y avait la fête.
Moralité, je n’ai pas retenu le processus, je me souviens seulement qu’il fallait chauffer et nourrir avec des feuilles de murier les ouvriers de la soie;
Leonor
17 juillet 2022 @ 13:14
Merci pour ce récit, Charlotte (de Brie). Tout ce qui concerne le textile m’intéresse .
En Ardèche aussi – pas si loin du Gard, donc – oeuvraient nombre de » moulinages » .
Le travail de la soie est évidemment très différent du travail d’autres fibres animales ( laines) ou végétales ( chanvre, lin, coton).
http://www.moulinages.fr/
https://www.musee-soie.com/le-musee/etapes-transformation-soie-sericiculture-filature-moulinage-tissage
Anne-Cécile
16 juillet 2022 @ 20:23
La précédente Impératrice participait à chaque étape de la sériculture.
Y compris le nourrissage des vers puis en les plaçant dans les casiers pour qu’ils développent leur cocon.
La nouvelle impératrice vient en famille.
Claude patricia
16 juillet 2022 @ 21:01
Je viens de regarder une émission inspirante sur l economie circulaire qui me donne une idée de création d entreprise. Mais comme il faut tout rentabiliser, je ne sais pas si je devrais en parler vu que je suis en situation de handicap.
De toute façon je ne peux plus me stresser au travail. D ailleurs plus du tout.