Voici la carte postale d’Ouarzazate par Guizmo. « Ouarzazate est située au Maroc, à la confluence des vallées du Drâa et du Dadès. La ville est une étape obligée pour le Sud marocain.
Située à 1151m d’altitude, la population principale est d’origine berbère. En berbère, Ouarzazate signifie «la ville sans bruit».
Ouarzazate a fait l’objet d’une occupation humaine très ancienne. De tout temps la province de Ouarzazate servit de voie de passage aux caravanes transportant les marchandises qui arrivaient du Soudan puis de Sijilmassa (cité oasis fondée en 757 par la tribu amazighe Zénète) et qui repartaient vers le nord de l’atlas et vers Tlemcen. Ouarzazate s’est naturellement imposée comme principal comptoir commercial de la région.
La ville et ses environs est marquée par de nombreuses Kasbahs (maisons fortifiées) et de ksars (villages fortifiés). Selon la tradition orale les Almohades avaient construit ce ksar pour garantir la sûreté de ce passage qui était une route caravanière.
Taourirte surplombe l’oued Ouarzazate. Elle était un fief d’El Glaoui. Aux environs de 1860 le makhzen avait placé sous contrôle du caïd Glaoui les habitants de la région connus sous l’appellation Ahl Ouarzazate. Ce dernier eut pour mission de dompter toutes les tribus rebelles.
Les Glaoua étaient de puissants guerriers du Haouz et chefs de tribus berbères, détenant des mines de manganèse et de sel. Ils furent les protégés de la France coloniale.
Le caïd (chef) Madani El Glaoui devient Grand Vizir et son frère cadet, Thami, Pacha de Marrakech. Ces nominations furent abolies à la signature du protectorat. Mais le jeune Thami sut se faire apprécier et devenir fort utile, du statut de protégé, il devient l’un des piliers du protectorat.
Mohammed El Mahdi ben (fils) Hmmadi gère les affaires de Taourirt jusqu’à l’indépendance, où tous ses biens furent confisqués en signe de représailles pour s’être allié avec les Français.
La Kasbah de Taourirt et son ancienne médina se situent dans le centre-ville de Ouarzazate. Construite au XVIIe siècle en pisé (un mélange de terre et de paille séchées au soleil), cette belle demeure restaurée donne une idée de l’opulence du seigneur d’alors.
La kasbah de Taourirt, rachetée par la ville de Ouarzazate en 1972 et en partie rénovée est partagée en 4 parties et ne se visite que partiellement.
La partie sud-est est occupée par le centre de conservation et de réhabilitation du patrimoine architectural atlasique et sub-atlasique, en charge de l’inventaire et de la réhabilitation des ksour et kasbahs du sud du Maroc.
La partie nord-est fut restaurée en 1996, et ouverte aux visiteurs. Il y eut une nouvelle série de restaurations en 2010. On peut admirer la salle à manger et les appartements privés. La richesse des décorations intérieures contraste avec la sobriété des décors extérieurs. Le Glaoui avait transformé une partie du Ksar en magnifique Kasbah. Il y résida avec sa famille jusqu’en 1956.
Nous découvrons une vaste salle recouverte de kilims et autres tapis rouge vif au rez-de-chaussée. Il y trône au milieu, à la place de ce qui devait être autrefois une petite fontaine, un tbel : immense tambour en bois et peaux de vache.
Un dôme imposant recouvert « d’achtads », assemblage de tissus bleus transparents porté par les femmes lors de folklores locaux, domine le lieu et délivre une lumière apaisante. Tout autour s’offrent à nous de belles portes en bois massif.
Les escaliers mènent à l’étage supérieur, habité de grandes pièces malheureusement vides, puis à la terrasse de la kasbah où on a une vue panoramique sur la vallée de l’oued Ouarzazate et sur son nid de cigogne habité. Les moucharabiehs protègent toujours la fenêtre des regards extérieurs.
La partie à l’est dite « Stara » est occupée par des habitants et la partie centrale de la Kasbah en ruine est inaccessible.
La Kasbah étonne par ses proportions et la sérénité qui s’en dégage. Un canon est toujours posté dans l’angle.
On peut encore voir l’ingénieux système de ventilation pour « climatiser » l’habitation : de simples ouvertures dans le sol qui permettent à l’air frais de pénétrer et de chasser l’air chaud… Efficace et écologique avant l’heure !
La Kasbah de Taourirte, le tombeau du Marabout Sidi Abderrahmane, une tour en pisé vestige du ksar Tameghzazt en ruine et le marabout Sidi Daoud étaient les seules bâtisses existantes à Ouarzazate avant la construction de la nouvelle ville.
La Kasbah de Taourirte, classée au patrimoine mondial de l’Unesco, est entourée des ruelles d’un village anciennement fortifié dans lequel il est agréable de déambuler avant d’aller faire du shopping dans les souks, juste en face.
On y trouve, entre autres, les terres cuites du village de Tamegroute, uniques au Maroc. Ce village se trouve à quelques heures de route de Ouarzazate et perpétue un art millénaire. Les poteries de Tamegroute, rustiques, sont uniques notamment grâce à l’alliage de manganèse, d’oxyde de cuivre et de farine d’orge que les artisans appliquent sur la terre cuite, lui donnant ces belles couleurs vertes.
Autre spécialité de la région à acheter dans les souks: l’eau de rose que les femmes des villages autour de Ouarzazate distillent à partir de la rose de Damas.
Au lendemain du protectorat, les autorités françaises ont fait de Ouarzazat un point important pour leurs opérations militaires dans le sud-est du Maroc. Ce qui a précipité la mise en place d’un ensemble de services militaires et civils. Le territoire est complètement refaçonné. Les collines ont été nivelées.
Des habitations surgissent. Des routes ont été goudronnées. Un jardin public a été dessiné. Sur l’avenue principale et les voies d’accès, des arbres d’alignement ont été plantés. A partir de 1947, d’autres équipements sont mis en place. : le Service Hydraulique, les Travaux Publics, le Centre de Météorologie et d’autres. A partir de cette époque, les maisons nouvellement construites revêtent un style architectural européen.
Bâtie au début des années 1930 pour les familles de militaires français établies dans la région, la petite église Sainte Thérèse, dont l’architecture comme toutes les autres églises du pays s’est adaptée au style local, tenue jusqu’alors par 4 sœurs Franciscaines de Marie, a refermé sa porte en bois vendredi 17 juillet 2020.
Sœur Angela a quitté la ville accompagnée de ses deux collègues, Sœur Marie Josèphe et Sœur Rosy, après quarante-huit années de présence de leur congrégation religieuse.
La petite église se blottira un peu plus dans sa discrétion. Alors qu’il n’y a pas si longtemps sa croix en pierre pouvait se distinguer depuis l’avenue centrale de la ville, signifiant ainsi sa présence aux visiteurs de passage, un immeuble imposant est venu récemment la camoufler un peu plus.
Les studios de cinéma se sont développés à Ouarzazate dans les années 1960. Les premiers réalisateurs hollywoodiens sont venus profiter de la beauté de ses décors naturels et la qualité de la lumière qui permet de travailler toute l’année. Lawrence d’Arabie, en grande partie tourné dans la région, a été le déclencheur du mouvement. Les trois studios aujourd’hui actifs sont tous situés en proche périphérie du centre-ville. Et certains se visitent.
C’est le cas des studios Atlas. Créés en 1983, ils ont à leur actif de très nombreux succès du box-office, comme La Momie, Astérix et Obélix, Mission Cléopâtre, Gladiator mais aussi des séries comme Prison Break ou Game of Thrones. Les studios de cinéma sont absolument à voir. L’ambiance y est particulièrement déroutante.
Le musée du cinéma a ouvert ses portes en juillet 2007 à l’occasion de la fête du trône. S’étendant sur deux hectares, il est situé dans un ancien studio de tournage créé par des Italiens en 1981 et retrace l’histoire des studios de Ouarzazate et des grands films tournés en ces lieux. Vous y verrez entre autres la salle des décors utilisés dans le film Aladdin 2, tourné en 2017 dans la région.
Ne quittez pas Ouarzazat sans avoir fait une promenade dans le désert, à dos de chameau ou en 4×4 à votre convenance. »
Antoine BP
27 août 2022 @ 00:40
J’adore. Merci 🤩
Marie-Françoise
27 août 2022 @ 03:06
Merci de m’avoir fait revoir une belle période de ma vie en 1960/1970 où j’ai vécu dans le sud marocain avec mon mari aux portes du désert non pas à de Ouarzazate mais dans la vallée du souss à Taroudant j’ai donc eu l’occasion de visiter et de séjourner à plusieurs reprises dans cette ville inoubliable mais j’ignorais encore beaucoup de choses de son histoire grâce à vous j’ai pu compléter mes lacunes.
Manel
27 août 2022 @ 04:26
Voilà une très belle description de la ville de Ouarzazate, que j’ai eu le plaisir de visiter à plusieurs reprises. Merci pour cette belle carte postale.
Pascal Hervé 🍄
27 août 2022 @ 06:02
Merci Guizmo pour la qualité de ce reportage et surtout les informations sur ce ”Glaoui” (ou ces Glaouas ?) qui m’intrigue depuis longtemps.
Le comédien Mehdi ,fils de Cécile Aubry et héros de ”Belle et Sébastien ” était le petit fils du Glaoui obligé de s’exhiler ; il y a quelques années un reportage montrait le gardien d’une des propriétés du Glaoui essayant de la protéger et espérant encore le retour de ses maîtres.
Hassan II n’avait pas semble-t-il la primeur de la rancune .
PATRICIA
28 août 2022 @ 10:51
A propos de Glaoui. Je vous recommande vivement et chaleureusement la découverte du Palais Glaoui à Fès. Un palais qui a priori semblerait abandonné mais qu’un artiste, descendant des représentants du Pacha de Marrakech (j’espère ne pas me tromper) s’emploie à restaurer « coûte que coûte ». L’artiste vit à l’intérieur et consacre l’argent des visites à la restauration si nécessaire de ce palais. Cet homme est passionnant et passionné. C’est un artiste exceptionnel qui vent ses toiles aussi pour la restauration de ce Palais auquel il consacre sa vie. Visite incontournable si vous passez par Fès.
Très bon dimanche à tous.
Ghislaine
27 août 2022 @ 07:07
Vraiment grand merci Guizmo pour ce magnifique reportage et ses photos – Je ne suis malheureusement pas descendu si bas au Maroc , je le regrette maintenant . J’ai été intéressée par le côté historico-politique que vous abordez pour une raison un peu personnelle – A St Malo ma soeur s’était liée d’amitié avec une jeune femme très jolie dont le petit garçon jouait avec ses deux jeunes fils sur la plage de l’Eventail. Un peu plus tard surprise , elle reconnaissait le jeune enfant de la plage dans le film culte Belle et Sebastien. La jeune femme était Cécile Aubry , comédienne, scénariste , auteure de plusieurs livres pour enfant et par ailleurs épouse à l’époque de Si Brahim el Glaoui, fils de Thami El Glaoui, pacha de Marrakech qu’elle avait rencontrée lors d’un tournage de film. J’apprends donc l’importance des Glaoui dans cette région.
Ghislaine
27 août 2022 @ 07:09
veuillez lire descenduE – Merci
Charlotte (de Brie)
27 août 2022 @ 07:28
El Glaoui est une figure un peu oubliée aujourd’hui. Il a pourtant joué un rôle important au temps du protectorat français au Maroc.
Politique, mais pas seulement, il était reçu dans de nombreuses capitales du monde entier et lui même recevait à Marrakech : l’écrivaine Colette, le musicien Maurice Ravel, l’acteur Charlie Chaplin et Churchill qui y peignit de nombreuses aquarelles
En 1943 seduit par les dessins du fils du Glaoui Hassan ; il lui conseille de peindre et en effet il devint un aquarelliste reconnu
Invite au couronnement d Elizabrth II il arrive les bras charges de bijoux qui sont refuses au pretexte que le Glaoui ne representait que lui et non une puissance etrangere Qui a dit que la reine acceptait tous les cadeaux surtout les plus somptueux
Par ailleurs l un de ses fils a epouse l actrice Cecile Aubry dont il a un fils Mehdi .Belle et Sebastien
Source Etre notable au Maghreb de Y Samama
Jean Pierre
27 août 2022 @ 08:45
D’après ce que j’ai lu dans la biographie de F. Mauriac par Jean Lacouture, El Glaoui a totalement été manipulé par le maréchal Juin qui voulait renverser Mohammed V.
Un épisode peu glorieux.
Charlotte (de Brie)
28 août 2022 @ 12:23
Jean -Pierre, je m’en suis tenue à évoquer son rôle politique sans développer.
Après… les rôles joués par ceux qui ont fait l’Histoire, sont et doivent être diversement interprétés. C’est ce qui fait la force de notre capacité à avoir notre libre arbitre en consultant diverses sources.
Pascal HERVE
27 août 2022 @ 08:22
Charlotte et Ghislaine ,
Parfois les grands esprits se rencontrent …
Ghislaine
27 août 2022 @ 11:20
PH Charlotte (de Brie) surement mais, moi , vous plaisantez je présume après votre message sur les cèdres et plus spécifiquement celui qui a suivi sur Galsworthy vous me permettrez de me retirer moi-même de ce jumelage prestigieux.
Inculte surement , il y a toujours quelque part quelqu’un de plus calé que vous , mais croyez moi depuis 70 ans je me soigne .
Je suis une emm…. pour vous eh bien croyez-moi je vous éviterai d’être encore éclaboussé , pour une plouc diplômée la bouse de vache est un combustible précieux.
Pascal Hervé
28 août 2022 @ 09:13
Ghislaine,
Vous êtes certainement plus cultivée que moi , l’érudition dans certains domaines c’est autre chose .
J’ai tout simplement été surpris que quelqu’un ici connaisse Galsworthy, pas que ce quelqu’un soit VOUS .
J’avoue que j’ai été beaucoup agacé que vous compariez les infantes à votre chère Vittoria, je vous ai cru à deux doigts d’écrire que c’est cette dernière qui devrait monter sur le trône d’Espagne , comme pour Harry envers William.
Voilà la raison principale de mon animosité et pourtant j’essaie de m’améliorer (avec une grande marge de progression comme dirait mon épouse) .
Pour le reste il y a des jours où ce que vous écrivez je le trouve intéressant, d’autres où cela me courre sur le haricot .
Je ne suis pas quelqu’un qui plaît à tout le monde .
Bon , sans rancune .
(vous n’avez que 70 ans ? J’en ai 60 … )
Charlotte (de Brie)
29 août 2022 @ 13:42
« PH Charlotte (de Brie) » ?
Mon Potentiel Hydrogène ?
JAusten
27 août 2022 @ 08:27
Rooh très bel article qui fait voyager ! Merci
Jean Pierre
27 août 2022 @ 08:32
Guizmo me pardonnera, mais je ne peux m’empêcher de raconter ce que l’on chantait dans la voiture en revenant à Marrakech : « T’as voulu Ouarzazate et on a vu zazate ».
Bon j’avais 25 ans et c’était la fête. Ouarzazate a dû beaucoup changer, ce n’était pas très couru à l’époque.
josaint vic
27 août 2022 @ 11:11
Oui jean pierre ..ca a bien change , des deferlement de touristes…par contre dans les villages alentours c,est toujours magnifique mais une certaine misere perdure …
Calliopé
27 août 2022 @ 08:47
Photos superbes et reportage très complet qui donnent envie de découvrir Ouarzazate ! Merci beaucoup Guizmo 😊 !
Ciboulette
27 août 2022 @ 19:19
Merci , Guizmo , pour ce très beau reportage . Je savais que plusieurs grands films avaient été tournés là , j’en ai la confirmation .
Le Guyader
27 août 2022 @ 09:50
Merci beaucoup pour ce reportage c’est très intéressant
COLETTE C.
27 août 2022 @ 10:58
Je connais. Très beau.
Leonor
27 août 2022 @ 12:16
Merci Guizmo, pour votre bel article. Ne voyez , je vous prie, dans la suite de mon post ci-dessous , aucune critique à votre encontre.
Ouarzazate reste belle .
Mais …
Je n’aime plus Ouarzazate. Depuis que ça sert de studio de cinéma, c’est devenu très couru et plein de touristes. On est toujours des touristes quand on n’est pas du pays, certes. Mais …
Mieux vaut parcourir – et s’attarder – dans d’autre endroits moins courus, voire inconnus du grand tourisme, dans un grand rayon alentour.
Les Atlas à pied ( ou en 2CV … ), au printemps ou en hiver dans .. la neige . Rissani . Merzouga, passé le seuil du barrage des dromadaires à touristes . D’autres ksars dans la région. Etc.
Quant à Sijilmassa… La dernière fois qu’on y a passé ( c’est à Rissani, dans le Tafilalet), on ne pouvait toujours pas pénétrer dans ce qui n’est toujours pas un chantier archéologique – ça devrait-.
C’est Sijilmassa qui était le point d’arrivée des caravanes transsahariennes venues d’Afrique noire, qui transportaient vers le Maghreb » or, sel, esclave noirs, ivoire, ambre gris, gomme, boucliers, sel, dattes, blé, raisins secs, ustensiles de fer, bijoux en argent, vêtements d’apparat, parfums » ( cf. lien ci-dessous).
Ici, lien vers un article très détaillé sur le sujet :
https://sudestmaroc.com/sijilmassa-la-cite-mythique-qui-fit-rayonner-le-coeur-vrai-du-maghreb/
Encore merci, Guizmo.
Charlotte (de Brie)
28 août 2022 @ 12:24
Merci Leonor et pour le commentaire et pour le lien.
Ciboulette
28 août 2022 @ 21:38
Votre description des caravanes et de leur contenu fait rêver , Leonor !
Esquiline
27 août 2022 @ 12:18
Magie des chaudes couleurs du Sud.
Anna 1
27 août 2022 @ 13:21
Que de beaux souvenirs de Ouarzazate , Taroudant, Marrakech en 1975
Danielle
27 août 2022 @ 15:16
J’ai visité le Maroc mais je connais cette ville que de nom, merci Guizmo pour cette découverte.
Aldona
27 août 2022 @ 16:19
Merci pour ce récit, très instructif, en visitant le Maroc en 1993, je n’avais point eu connaissance de toutes ces informations, merci à vous
Benoite
28 août 2022 @ 05:25
Ce très beau reportage dans le Sud Marocain me refait voir ces magnifiques paysages. J’y ai fait passage, il y a longtemps dans un voyage touristique.
Taroudant, Tafraout, Boulmane, et Ouarzazate sont des villages où nous avons visité ce qui faisaient le charme de ce Maroc déjà accueillant à l’époque, et qui m’ouvraient sur ce pays vivant sur le tourisme International. Il y avait une ambiance douce, chaude à toute heure de la journée, des odeurs, et profusion de fleurs et d’arbres. Un pays magnifique. Je comprends que Yves Saint Laurent ait succombé aux charmes de Marrakech et du pays. On y pose ses valises, ou ses sacs de voyage,et on se laisse emporter par la quiétude ou la torpeur, des villes et villages où le soleil donne l’horloge du temps.