Le Palais de la Bourse à Marseille accueillera dès le 6 février 2023 l’exposition « La Chapelle Sixtine de Michel-Ange » avec 34 reproductions des fresques. (Merci à Pistounette)
Le Palais de la Bourse à Marseille accueillera dès le 6 février 2023 l’exposition « La Chapelle Sixtine de Michel-Ange » avec 34 reproductions des fresques. (Merci à Pistounette)
😀Pistounette
23 janvier 2023 @ 01:35
L’exposition devait avoir lieu en 2022 mais a été reportée : elle durera du 6 février au 6 mai. Elle a déjà eu beaucoup de succès à Bordeaux et Lyon.
En voici une petite présentation :
https://sistinechapelexhibit.com/marseille/
https://www.marseille-tourisme.com/vivez-marseille-blog/agenda/la-chapelle-sixtine-de-michel-ange-marseille-1er-fr-4014122/
Leonor
23 janvier 2023 @ 09:25
Voilà qui, là encore, détruit complètement les angles de vue qu’on a sur cette oeuvre formidable, lorsqu’on est immergé dans l’original. Or, ces angles de vue étaient prévus , pensés comme tels, peints en fonction d’eux, par Michel-Ange.
C’est donc une vision totalement erronée qu’on a là.
En plus de la lumière.
En plus du matériau : une fresque ( fresca) donne une sensation très spécifique, de par sa technique même, qui est complètement niée ici.
Quand on regarde une reproduction-photo d’une oeuvre peinte, dans un livre , on SAIT que ce n’est QU’ une reproduction, et qu’elle ne sert qu’à se créer son propre » musée imaginaire », pour reprendre le terme inventé par Malraux.
Dans ces fichus trucs dits immersifs, les organisateurs cherchent délibérément à donner aux béotiens l’illusion du vrai, ou, pire quand il s’agit de tableaux -surfaces au départ, que vous êtes DANS la toile. Ce qui est aberrant.
Bref, faut faire des sous.
Ce sera sans moi.
Francesca
23 janvier 2023 @ 10:13
Merci pour cet éclairage, Leonor.
Leonor
23 janvier 2023 @ 09:26
J’aurais bien aimé assister aux empoignades de Jules II et de Michel-Ange. Ca devait sacrément (!) chauffer !
Marie-Caroline de Bretagne
23 janvier 2023 @ 10:40
Je conserverai ma vie durant le souvenir de la visite de la chapelle Sixtine. Grâce au défunt Philippe Levillain, spécialiste de l’Histoire Vaticane, qui nous obtint une visite privée d’une demi-heure ! Nous étions trois couples de ses relations. Tous conscients de notre privilège, reconnaissants, éblouis par son érudition. Comme si cela ne suffisait pas, il nous conduisit les deux jours suivants au palais Farnèse puis à la villa Médicis.
Quel souvenir que ce week-end romain !
Erato deux
23 janvier 2023 @ 10:40
Après avoir eu la chances de voir l’ original, avant et après les travaux de restauration, je ne suis pas loin de partager le point de vue de Leonor.
Mais si on considère que ce là une première possibilité pour beaucoup d’ approcher cet œuvre, alors le principe de vulgarisation artistique me paraît être une œuvre utile, malgré tout.
Domin
23 janvier 2023 @ 21:07
Tout à fait d’accord . Tout le monde n’a pas les moyens de voyager ..
Leonor
26 janvier 2023 @ 11:44
Ne mélangeons pas tout.
Il y a vulgarisation et vulgarisation.
Il ne s’agit pas de » tout le monde n’a pas les moyens de voyager » , avec un doigt accusateur et jaloux pointé sur qui aurait pu voir une oeuvre in situ en raison de son compte bancaire !
Bien entendu, que la vulgarisation de l’art est oeuvre utile, comme le dit Erato deux .
La photographie et le livre y ont largement pris leur part, ainsi que le disque pour la musique par exemple.
Mais, pour la photographie et le livre en tout cas, sans jamais prétendre approcher de l’original, ne serait-ce que par leur format .
Pour la musique, c’est effectivement un peu différent, car nombre de vendeurs de matériels Hi-Fi très chers et tape-à-l’oeil ont prétendu vous plonger DANS la musique » comme si vous y étiez ».
Ben tiens. Comme si. Mais justement, pas comme. Pas comme du tout.
Ce qui ne m’empêche en rien d’écouter de la musique sur CD, Vinyl ( ben oui), et même Youtube.
Mais en sachant pertinemment que ce n’est qu’un pâle reflet , un écho, une évocation de ce qu’est une interprétation EN REALITE.
Avec ces machins dits » immersifs » , on est beaucoup plus dans une forme de spectacle, à base d’oeuvres d’art certes, mais provoquant des effets sensoriels totalement différents de ceux de l’original.
Les écoinçons de la Sixtine ne sont, par définition, ni verticaux, ni horizontaux. Les présenter à la verticale sur un mur que vous longez, c’est une aberration.
La Sixtine est peinte a fresca (*).
Présenter ces fresques sur des sortes d’écrans illuminés par l’arrière, c’est , carrément, une trahison.
Une fois ceci dit , oui, je concède volontiers à Erato deux – qui ne se surnomme pas Erato pour rien ;-) – que, si ces manifestations à la mode sont pour d’aucuns une » première possibilité (…) d’ approcher cet œuvre », ce peut être, en effet, utile; à la condition que ce soit accompagné d’une explication de l’original, pour qu’il n’y ait pas tromperie.
(*) https://fr.wikipedia.org/wiki/Fresque
Erato deux
23 janvier 2023 @ 10:41
Après avoir eu la chances de voir l’ original, avant et après les travaux de restauration, je ne suis pas loin de partager le point de vue de Leonor.
Mais si on considère que ce là une première possibilité pour beaucoup d’ approcher cet œuvre, alors le principe de vulgarisation artistique me paraît être une œuvre utile, malgré tout.
I
Passiflore
23 janvier 2023 @ 10:48
Les peintures de la voûte de la Chapelle Sixtine du Pape Sixte IV ont été réalisées par Michel-Ange entre 1508 et 1512. Pendant des centaines d’années, on a cru que Michel-Ange avait peint surtout des grisailles, les lampes à huile, chandelles et cierges ayant noirci la voûte, qu’il a fallu nettoyer dix ans après sa mort.
Il a peint « le Jugement dernier » entre 1535 et 1541. Daniele da Volterra (1509-1566) était surnommé « Braghettone » (« le faiseur de braguettes ») car il était chargé de couvrir les nudités du « Jugement dernier », les corps nus ressuscitant et montant vers les cieux.
Esquiline
23 janvier 2023 @ 13:36
Je me demande ce que donnent projetées à plat des œuvres créées pour des surfaces arrondies et être vues du bas. Corrections digitales pour éviter que le public trouve par exemple un bras démesurément long ou un regard qui de près semble loucher?
Mais l’essentiel finalement est qu’un large public, qui n’ira peut-être jamais sur place, puisse découvrir un des chefs-d’œuvre de l’un des plus grands artistes de tous les temps.
Marie de Cessy
23 janvier 2023 @ 19:08
J’ai vu cette exposition à Lyon l’an dernier avec grand plaisir.
Ayant été à Rome en 2006 les carabinieri nous houspillaient dans la chapelle Sixtine nous enjoignant de nous dépêcher et d’avancer. Je n’avais pas gardé un bon souvenir de cette visite.
Là j’ai pu profiter des explications à mon rythme et cela m’a réconciliée avec la chapelle Sixtine.