Résumé : « Une période de presque trois ans sépare la fin de l’Ancien régime de l’effondrement de la monarchie. Entre 1789 et 1792, la famille royale, contrainte de quitter Versailles et ses fastes, vit assignée à résidence à Paris, au palais des Tuileries.
Louis XVI n’est plus un monarque absolu, et la France révolutionnaire se dote d’une constitution. Tout près du palais, à l’Assemblée, les députés s’emploient à la construction de ce nouveau régime au fil de débats houleux.
La fébrilité de la rue est palpable et, sous la pression populaire, les éclats de violence se multiplient dans Paris. Plus loin, en Europe, les puissances étrangères observent la France avec inquiétude.
Aux Tuileries, Louis XVI, Marie-Antoinette, leurs deux enfants et quelques fidèles, sous surveillance permanente, voient leur destin bouleversé.
À travers des documents d’archives, des gravures, des œuvres d’art, des objets et pièces de mobilier des Tuileries, c’est cette période tumultueuse qui est ici donnée à voir, avec une lumière particulière sur le quotidien du couple royal, la correspondance secrète de Marie-Antoinette avec le comte suédois Axel de Fersen et l’intimité d’un château aujourd’hui disparu. »
192 p.
Pelikan du Danube
17 février 2023 @ 06:55
Jean Raspail aimait qu’on ne se souvienne pas que du 21 Janvier 1793 mais aussi du 10 Août 1792 ,jour du massacre des Suisses .
C’est peut être ce jour qui est le symbole du basculement de la révolution que je refuse pour ma part à accepter en bloc .
J’espère que ce livre fera un récit détaillé et néanmoins agréable à lire de ces tristes événements.
Passiflore
17 février 2023 @ 15:05
Pélikan du Danube, je ne sais pas si vous avez vu la sculpture du Lion de Lucerne devant laquelle on est broyé d’émotion. J’avais écrit quelque chose à ce propos qui m’avait valu les foudres d’une internaute ! Je me recopie : il fut sculpté par le danois Thorvalsen, en 1819, et son modèle a été transféré par le tailleur de pierre Ahorn dans le rocher de grès de Lucerne, en 1820. Cette sculpture représentant un lion mortellement blessé avait été érigée en hommage aux quelque 800 Suisses de la garde de Louis XVI dont 300 furent massacrés lors de la prise des Tuileries, le 10 août 1792, 200 gravement blessés ou guillotinés les 2 et 3 septembre suivants. Pour Mark Twain « c’est le plus triste et le plus bouleversant morceau de roche du monde ». Le lion, haut de 6 mètres, long de 10, est mourant mais continue avec sa patte de protéger l’écu aux trois fleurs de lys des rois de France. En 1789, 40.000 Suisses (à ne pas confondre avec la garde suisse pontificale fondée en 1506) étaient au service des puissances étrangères de l’époque. Le roi de France recrutait à Soleure (Solothurn en Suisse) officiers et soldats pour former sa garde suisse.
Passiflore
17 février 2023 @ 17:42
J’ajoute ceci : le monument fut conçu d’après l’idée du capitaine Karl Pfyffer von Altishofen qui se trouvait à Lucerne lors de la prise des Tuileries et fut donc épargné d’une mort atroce. Les noms des victimes sont gravés dans la roche. L’expression « retourner sa veste » date de cette tragique époque : les gardes suisses voyant les révolutionnaires déferler sur les Tuileries retournèrent leurs vestes rouges dont le revers était bleu pour essayer d’échapper à la tuerie. En vain !
Pelikan du Danube
19 février 2023 @ 19:53
Passiflore ,
Non je ne l’avais jamais vu mais on en parlait dans une carte postale d’un certain Gilles que j’ai retrouvée grâce au très efficace moteur de recherche de N&R tout comme l’article sur le lion de Belfort que vous évoquez 😉.
Merci , longtemps les lions ne furent pas mes félins préférés mais c’est en train de changer, tout ce qui les concerne est intéressant et il y en aurait des choses à dire…
Robespierre
17 février 2023 @ 09:24
Ce livre a l’air intéressant.
Pierre-Yves
17 février 2023 @ 09:30
Si Je vais souvent, n’habitant pas très loin, me promener et lire aux Tuileries, je ne pense pas très souvent au palais, ni à ceux qui y résidèrent. Je me suis tout de même, parfois, essayé à l’imaginer, mais ce gros bâtiment en travers du jardin ne me manque pas.
Dans La Mort de Danton, très beau spectacle qu’on peut voir en ce moment à la Comédie-Française, celui-ci évoque les massacres de septembre, qui ont suivi la chute de la monarchie et l’emprisonnement de la famille royale au Temple. Dix-huit mois plus tard, devant l’inflexible Robespierre, il évoque avec lassitude et effroi la cruauté sanguinaire de cet épisode de la Révolution, et son aspiration à jouir tranquillement des plaisirs de la vie. Ce faisant, il signe son arrêt de mort.
Robespierre
17 février 2023 @ 12:36
Il avait traité Robespierre de pisse-froid, et celui-ci n’aimait pas du tout son côté sybarite, et « jouisseur ». Peut-être était-il jaloux du nouveau bonheur conjugal de Danton qui venait de se remarier
Patrick JACQUES
20 février 2023 @ 11:31
En ce qui me concerne, ce vide est insupportable. Le jardin ne se conçoit qu’avec le château de même que ces deux longs « bras » qui s’élancent depuis le Louvre vers…, vers rien.
Pierre-Yves
20 février 2023 @ 14:31
Comment faites-vous pour trouver insupportable l’absence d’un monument que vous, ni vos parents, grands parents et arrières grands-parents, n’avez pu connaître ? Cela fait plus de 150 ans qu’il a disparu du paysage, ça laisse plus de temps qu’il n’en faut pour se faire une raison …
Si encore on avait construit à cet emplacement un batiment moche, j’aurais compris votre déploration, mais là, on a fait le choix de laisser tout l’espace au jardin, et franchement, c’est une très bonne chose dans une ville comme Paris. D’autant que de monuments historiques, la ville ne manque pas !
DUBÉDAT
17 février 2023 @ 09:40
Une exposition sous le même titre et avec cette gravure en affiche vient de commencer à l’Hôtel de ROHAN-SOUBISE, aux Archives de France.
Sébastien
17 février 2023 @ 10:27
Parfait pour accompagner l’expo qui va s’ouvrir aux Archives Nationales !
Elisabeth-Louise
17 février 2023 @ 10:45
Des historiens sérieux et ce doit être très intéressant ! à « croiser » avec Madame Campan et Madame de Tourzel;
Passiflore
17 février 2023 @ 15:07
Elisabeth-Louise, oui tout ce qu’il y a de plus sérieux mais je connaissais surtout Emmanuel de Waresquiel comme spécialiste de la Restauration.
Robespierre
19 février 2023 @ 09:06
Dans sa biographie de Talleyrand, Waresquiel démolit la légende selon laquelle le pied mal fichu du Prince de Bénévent serait dû à une chute d’une commode, quand il était enfant. Il avait été mis en nourrice par de jeunes parents insouciants. Waresquiel qui n’est pas n’importe qui raconte que c’est une tare familiale qui avait déjà affecté un oncle je crois et qui se trouvait dans son ascendance. Les mémoires de Madame de Tourzel sont durs à lire, car trop tristes. Ceux de Madame Campan sont intéressants, mais on raconte que sa nièce et héritière aurait censuré quelques pages de ses mémoires, qui auraient jeté une lumière embarrassante sur les rapports réels avec Fersen.
Les détails que tous les historiens nous donnent de cette époque troublée proviennent des mémoires édités surtout au 19e Siècle. La période des Tuileries est intéressante et pas tellement connue. Les souverains allaient parfois passer quelques jours à Rambouillet pour se changer les idées, mais un jour on ne le leur a plus permis et le ciel a comment à s’assombrir pour eux.
Je ne sais pas si Lenôtre a raconté cette période. Il est pillé par tous les historiens. Son livre sur l’emprisonnement de Marie-Antoinette à la Conciergerie jusqu’à son exécution est très intéressant et plutôt difficile à trouver.
Catoneo
17 février 2023 @ 11:47
10 août 92, la royauté s’effondre sur sa Garde !
Rien ne pouvait être pire.
Hervé J. VOLTO
17 février 2023 @ 15:22
Oui, çà a l’air interessant.
Hervé J. VOLTO
17 février 2023 @ 15:23
Isabelle Aristide-Hastir, Jean-Christian Petitfils et Emmanuel de Waresquiel sont en tout cas des historiens de qualité.
Robespierre
19 février 2023 @ 08:56
Vous les avez lus ?
Perlaine
17 février 2023 @ 16:41
Le génocide de Vendée a été bel et bien réel , de même que le génocide morbihannais . Il ne sert à rien de camoufler l’histoire quand ellene vous agrée pas .
mousseline
17 février 2023 @ 20:35
Une période qui n est pas très documentée, je serai curieuse d’ en savoir plus sur ces années passées aux tuileries. Un livre sans doute très intéressant