Des provinces telles que la Bretagne ou la Provence ne sont pas intégrées à la France avant le XVIe siècle, voire le milieu du XVIIe siècle dans le cas de la Flandre et du Roussillon.
Le long règne de Louis XIV (1643-1715) représente à cet égard une époque de mutation du vieux royaume terrien. C’est le siècle du développement de la marine royale qui tient tête aux puissances maritimes de l’Europe du Nord-Ouest, de l’essor des pêches lointaines vers les bancs de Terre-Neuve, des exploits réalisés par les corsaires de Saint-Malo et de Dunkerque, de l’expansion du commerce vers le Levant et les Antilles, des premiers voyages dans la mer du Sud (le Pacifique).
Les portes de la mer s’ouvrent à coups de décisions politiques et de grands projets portuaires, comme à Lorient, Rochefort ou Sète, autant de ports qui sont fondés au cours des années 1670, tandis que Brest, Toulon, Dunkerque et Marseille sont remodelés par des architectes et des ingénieurs de talent, tels Vauban.
Une grande synthèse qui offre aussi une histoire de la vie quotidienne des marins du Grand Siècle ».
« Les marins du Roi-Soleil », Michel Verge-Franceschi, Marie-Christine Varachaud, André Zysberg, Perrin, 2023, 368 p.
Leonor
20 mars 2023 @ 09:28
https://www.youtube.com/watch?v=RmnKkUbOpiM&ab_channel=LESCOMPAGNONSDELACHANSONBRUNOMALLET-youtube
» Surcouf, le temps est beau, vent dans les voiles, claque la toile,
Le jour est déjà haut, sur les remparts de Saint-Malo,
(…)
La vraie patrie d’un corsaire, c’est la mer ! (…)
Surcouf, tous les corsaires sont là ! »
Et vive le capitaine Haddock ! :-))
Perlaine
20 mars 2023 @ 09:29
La ville de Lorient que vous évoquez dans le texte ci-dessus possédait une belle rade limitée au large par l’île de Groix mais bordée de marais et marécages que les fondateurs ont du assainir avant de commencer les balbutiements de cette ville aux 5 ports qu’elle allait devenir . A son entrée Vauban construira la citadelle de Port-Louis qui abrite de nos jours des musées sur son passé de riche ville commerçante avec l’Orient , d’où son nom. en breton An Oriant . Nous n’avons pas de corsaires célèbres comme St Malo et Dunkerque pourtant nous avons souvent été mis à mal par les anglais qui voulaient s’en emparer et il reste encore des témoignages du passé comme le quartier de la Fontaine des Anglais à la sortie ouest de la ville . La marquise de Sévigné était fréquemment une visiteuse de la ville riche en soieries, porcelaines , faïences, la faïence bleu-des-Indes atteint dans les salles de vente des prix importants . Un portrait de très grandes dimensions se trouvent dans la salle des fêtes de la Chambre de Commerce de Lorient . A la place de ses yeux se trouvent deux trous et de l’autre côté du mur l’on peut voir toute la salle ce qui enfant me fascinait . La ville avant guerre était une très belle ville , Churchill pour en finir avec les allemands qui l’avaient investie , décida de bombardements successifs mais les alvéoles en béton qui abritaient les U.boot (sous-marins) furent à peine écornées , la ville , elle, détruite mais il reste quelques maisons Quai des Indes de très belles architectures , ainsi que dans l’ Enclos Gabriel sis dans l’enceinte de la Marine Nationale .
Je n’apprécie pas du tout ce wokisme qui tient à détruire les statues des corsaires , il est difficile de juger maintenant ces hommes n en tous les cas Surcouf était un marin de toute première qualité .
Merci pour ce sujet – J’aimerais bien lire ce livre .
Passiflore
20 mars 2023 @ 11:07
Perlaine, quelle merveille que le Musée de la Compagnie des Indes à Port-Louis !
Perlaine
20 mars 2023 @ 14:06
Bien de votre avis Passiflore , un bijou !
Leonor
20 mars 2023 @ 09:37
Pour avoir participé à moult reconstitutions historiques à Brouage et à Rochefort …, Hommage à la Royale !
Ici, un lien vers la troupe du Garde-Chauvin .
http://www.lesportesdutemps.com/archives/2018/07/03/36533875.html
Bon, d’accord, ce sont des » napoléoniens ». Mais peu importe, ce sont des bons. Avec un commandant plus vrai que nature dans sa tente de commandement. Avec, évidemment, une cantinière , laquelle vous faisait marcher son monde avec toute l’autorité nécessaire au milieu de ce tas de testostéronés. Avec un chirurgien de marine , son binocle et tous ses instruments ( d’époque) . Et qui faisaient l’exercice tous les matins (*)… Bon, d’accord, ça titubait bien un peu parfois dans les rangs. Normal, vu le nombre de cadavres auprès des tentes ! :-)
() curieux, ce besoin qu’ont les hommes de jouer au soldat , alors que, au temps du » service » pour de vrai, ça râlait sec de devoir y passer !
Perlaine
20 mars 2023 @ 09:44
On sait moins que Berthe Morisot a fait partie des peintres de Pont-Aven et qu’elle courait les bords de mer , la lande avec ses vêtements de l’époque , son attirail de peintre sur l’épaule faisant des kilomètres par chemins escarpés. J’aime beaucoup sa peinture et le musée du Faouët , qui est de grande qualité , possède qq oeuvres de cette artiste , ici c’est l’un de ses toutes premières oeuvres , le port de Lorient
https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/c/c1/Berthe_Morisot_The_Harbor_at_Lorient.jpg
Nini Plume
21 mars 2023 @ 12:15
Merci Perlaine.
Hervé J. VOLTO
20 mars 2023 @ 09:58
Une histoire oubliée que celle des marins du Grand Siècle, qui étaeint presque tous Chevliers de l’Ordre de Saint Lazarre.
Après différentes vissicitudes et des transformations nécessitées par les circonstances, l’Ordre de Saint-Lazarre allaient voir disparaître ses institutions lorqu’il fut réuni à l’Ordre de N.D. du Mont Carmel (1608).
En effet, en 1607, Henri IV avait fondé l’Ordre de Notre Dame du Mont-Carmel pour sceller la réconciliation du Roi de France, converti au Catholicisme en 1593, avec le Saint Siège : Mais contre l’avis du pape, en cette même année 1607, Henri IV unit les Chevaliers de Saint-Lazare de Jérusalem aux Chevaliers de Notre-Dame du Mont-Carmel et en confie la direction au grand maître de l’Ordre de Saint-Lazare, Philippe De Nerestang. Malgrès un refus du pape, l’union est confirmée le 5 Juin 1668 par une bulle du cardinal de Vendôme, légat du pape en France. L’Ordre de Notre Dame du Mont Carmel et de Saint-Lazarre est né : c’est un Ordre Catholique.
A la fin du XVIIIème siècle, le Pape Clément XIV, par la bulle « Militarium Ordinum Institutio » du 10 décembre 1772 prononce la sécularisation et le caractère laïc des deux Ordres unis. En 1774, un Concordat pour des actions communes et une reconnaissance mutuelle est conclu entre les Ordres Réunis de Notre Dame et Saint-Lazare et l’ Ordre Souverain de Malte. Enfin, il ne faut pas oublier que des Chevaliers de Notre Dame et Saint-Lazare participent à la Guerre d’Indépendance américaine (1775-1783).
Depuis lors, les deux Ordres réunis sont plus soumis à la Royauté qu’à la papauté. C’est le Roi de France, et non le pape ou même les Chevaliers, qui désigne le Grand Maître conjoint des deux ordres réunits.
Les Chevaliers en retour aident leur protecteur, le Roi de France, en fonction de ses désirs, dans le secours aux vieux soldats, dans la course bararesque ou sus à l’anglais en armant dix frégates à Saint Malo, en créant en 1667 l’Académie Royale de Marine à Paris ou en administrant toutes les léproseries et Hôtel-Dieu du Royaume entre 1672 et 1693. Les Chevaliers de Saint Lazarre organisent sur le modèle de l’Ordre de Malte, les premiers services ambulanciers de France, les ambulances de l’Ordre de Saint Lazarre étant des calèches tirées par des chevaux et faisant gratuitement un service s’apparentant à notre moderne SAMU. L’Ordre de Saint Lazarre va créer le système hospitalier tel qu’on le conçoit aujourd’hui -les Rois de France viennent s’y faire soigner!- le premier d’Europe, instituant au passage le secour aux SDF qui sont récupéré dans les Hotels-Dieu !
La Royauté se servira aussi des Ordres Réunits comme d’un Ordre de mérite, à l’image des Ordres du Roi (Saint-Esprit et saint-Michel).
À la création de l’ Ordre de Saint-Louis en 1693 par Louis XIV, l’Ordre Royal de Notre-Dame et Saint-Lazare sera réservé aux civils et non plus aux militaires…
Sources :
https://francechretienne.forumactif.com/t2661-histoire-des-ordres-reunits-du-mont-carmel-et-de-saint-lazarre
Hervé J. VOLTO
20 mars 2023 @ 10:00
Les marins du Roi Soleil aident le Roi de France, en fonction de ses désirs, dans le sauvetage en mer, dans le secours aux vieux soldats, dans la course bararesque ou sus à l’anglais en armant dix frégates à Saint Malo, en créant en 1667 l’Académie Royale de Marine à Paris ou en administrant toutes les léproseries et Hôtel-Dieu du Royaume entre 1672 et 1693.
Passiflore
20 mars 2023 @ 10:31
Michel Vergé-Franceschi est un spécialiste de l’histoire de la marine française et a écrit une trentaine d’ouvrages.
Armel de Wismes, spécialiste du monde corsaire, écrit dans « Pirates et corsaires » (France-Empire) : « Le jeune Jean Bart [né à Dunkerque le 21 octobre 1650] fait son apprentissage sur les gros vaisseaux du Néerlandais Ruyter. Lorsque la guerre éclate entre la France et la Hollande, le jeune homme rejoint sa ville natale. En 1683, il enlève des transports espagnols chargés de troupes et d’argent. Pour protéger un convoi marchand se rendant du Havre à Brest, ils [Forbin et lui] sont fait prisonniers et s’échappent de Plymouth sur une simple barque [leur traversée à la rame de 290 km a duré moins de 48 heures]. L’une de ses victoires les plus spectaculaires est le combat du Texel en 1694. Avec sept bâtiments, il est parti au-devant d’un convoi de 130 navires chargés de blé, venant de Russie mais le convoi a té intercepté. Les Français vont enlever trois Hollandais, disperser les autres. Une demi-heure plus tard le combat est terminé. Hiddes de Vries, agonisant, écrit « qu’il n’a jamais été à si belle fête ». Le prix du blé tombe de 30 à 3 livres. En 1701, Bart attendit à Dunkerque son nouveau vaisseau « Le fendant ». Il travailla avec tant d’ardeur pour le remettre en état qu’il fut pris d’une pleurésie et mourut le 27 avril 1702.
Cosmo
20 mars 2023 @ 21:39
Il est aussi spécialiste de l’histoire de la Corse et des Corses, particulièrement des Cap-corsins.