Les insurgés du pays de Retz et du Marais breton portent à leur tête un ancien officier de marine, François-Athanase Charette de la Contrie. Seul parmi tous les généraux vendéens et chouans, Charette osera employer les mêmes méthodes que l’adversaire, et répondre à la violence par la violence. Cela ternira son image…
Mais séduisant, héroïque, doué d’un sens aigu de la stratégie, fidèle envers et contre tout, jusqu’à la mort, à la cause qu’il a choisi de défendre, Charette finit par incarner l’âme même de la Vendée qu’il défend jusqu’à son dernier souffle.
Fait prisonnier au terme d’une traque impitoyable, il est fusillé à Nantes le 29 mars 1796, à l’âge de trente-trois ans, et la révolte s’achève avec lui.
Au-delà de la légende, Anne Bernet s’attache à faire revivre l’une des personnalités les plus emblématiques et pourtant l’une des moins connues de la contre-Révolution. Edition revue et augmentée. »
« Charette », Anne Bernet, Perrin, 2023, 576 p.
Aristocrate
15 mai 2023 @ 00:17
Une bien triste époque…
Guy Coquille
15 mai 2023 @ 02:13
Charette est un personnage hors du commun. Il est le seul des chefs royalistes à avoir compris comment il fallait faire la guerre au régime républicain, en laissant de côté les contraintes éthiques de l’Ancien Régime, non qu’elles fussent mauvaises, mais inadaptées à l’ennemi de guerre civile. Bonaparte l’avait discerné et lui vouait une sincère admiration.
Perlaine
15 mai 2023 @ 07:51
François-Athanase Charrette de la Contrie est inconstestablement un Caractère . D’une famille ancienne noble de Bretagne , il s’engage à 16 ans à Brest dans la marine et deviendra rapidement officier. C’est un nom qui est encore respecté dans la région sud de la Bretagne . Il commandera lui-même le peloton de son exécution .
Il est certain que le désastre de l’arrivée des insurgés sur la presqu’ôle de Quiberon côté côte sauvage ne l’a pas aidé .
++++++
e 27 juin 1795, une troupe de quelques centaines de royalistes armés, venus d’Angleterre, débarque à Quiberon. Mais, alors qu’ils s’apprêtent à affronter le général Hoche, leurs chefs se disputent sur la conduite à tenir et le résultat de ces querelles ne se fait guère attendre. Le 21 juillet, Hoche inflige aux royalistes une défaite monumentale à Quiberon. 750 prisonniers sont sommairement jugés à Auray et fusillés malgré la promesse de vie sauve.
L’Historial de la Vendée de Lucs-sur-Boulogne raconte l’histoire du département, dont les péripéties de la guerre de Vendée.
L’Historial de la Vendée de Lucs-sur-Boulogne
++++++
Qu’on le veuille ou non , la Chouannerie a laissé des blessures profondes dans le Morbihan entre-autres . Il n’est pas rare encore de s’entendre dire : ceux-là sont des bleus ou des blancs . Il y eu dans les familles des scissions après ce drame absolu et dans ma jeunesse j’ai pu le constater dans ma propre famille .
L’histoire actuelle redonne sa place à cet épisode sanglant et désormais , certains endroits comme la Ria d’Etel où les hommes de Cadoudal se cachaient pour ne pas dire se terraient dans les allées couvertes ancestrales sont nommées et visités.
Passiflore
15 mai 2023 @ 09:44
Perlaine, vous avez raison. Je ne sais pas si vous avez visité le Logis de la Chabotterie, à Saint-Sulpice le Verdon. On y explique bien les guerres de Vendée et j’ai découvert que Charette avait participé à la guerre d’Indépendance de l’Amérique. C’est sur la table de la cuisine qu’il avait été soigné après avoir été arrêté dans les bois environnants.
Le 28 février 1794, à la suite d’une attaque par ses troupes, les colonnes des généraux Cordellier-Delanoüe et Crouzat avaient massacré en représailles, entre le 28 février et le 1er mars 1794, aux Lucs-sur-Boulogne 563 femmes, enfants et vieillards.
Le Mémorial de la Vendée témoigne de cet événement. Lors de son inauguration, le 25 septembre 1993, Alexandre Soljenitsyne prononça un discours où il fit un parallèle entre l’esprit qui animait les hommes politiques appliquant la Terreur et le totalitarisme soviétique.
Reynald Secher, qui avait obtenu deux doctorats d’histoire entre 1983 et 1985, avait dû démissionner pour avoir écrit sur le génocide vendéen, dont Westermann s’était vanté :
« Il n’y a plus de Vendée, citoyens républicains (…) J’ai écrasé les enfants sous les sabots des chevaux, massacré les femmes qui, au moins pour celles-là, n’enfanteront plus de brigands (…) J’ai tout exterminé . »
Passiflore
15 mai 2023 @ 10:00
démissionner de l’Université.
Pelikan
15 mai 2023 @ 11:52
Hélas ce n’est qu’un exemple du totalitarisme qui règne dans nos universités.
Cela non plus ne nous fait pas du bien.
Quand c’est en plus au nom d’un prétendu idéal républicain ça devient grotesque.
😀Pistounette
15 mai 2023 @ 13:25
Il y a quelques années, une amie m’avait offert le livre sur Charette écrit par Philippe de Villiers, également vendéen : je l’avais bien aimé.
J’apprécie le personnage et je vais certainement acheter ce livre.
Je ferais bien mienne aussi la devise de Charette : « Combattu souvent, battu parfois, abattu jamais »… elle me plaît ! 😀
Perlaine
17 mai 2023 @ 10:30
Il y a longtemps que j’en ai fait ma devise !
Pastelin
15 mai 2023 @ 12:33
Je ne suis pas du tout certain que le terme de génocide que vous employez soit adapté. Il sous tend un projet d’extermination de l’ensemble des Vendéens. (« Il n’y a plus de Vendée… »).Or les vendéens républicains, fervents partisans de la Révolution, ne furent pas » exterminés ». Leur nombre n’était pas résiduel. Clemenceau est le descendant de
familles républicaines vendéennes.
Après, je ne suis pas un historien professionnel. C’est une simple réflexion.
Passiflore
15 mai 2023 @ 13:30
Pastelin, certains Vendéens, par bonheur, ont pu échapper à leur extermination programmée.
Turreau écrivait au Comité de salut public : « Si mes intentions sont bien secondées, il n ‘existera plus dans la Vendée, sous quinze jours, ni maisons, ni subsistances, ni armes, ni habitants que ceux qui, cachés dans le fond des forêts, auront échappé aux plus scrupuleuses perquisitions ». Le général Grignon donnait l’ordre de marche suivant : « Nous entrons dans le pays insurgé, je vous donne l’ordre de livrer aux flammes tout ce qui sera susceptible d’être brûlé et de passer au fil de la baïonnette tout ce que vous rencontrerez d’habitants sur votre passage. Je sais qu’il peut y avoir quelques patriotes dans ce pays, c’est égal, nous devons tout sacrifier. »
Pour Clemenceau, la Révolution fut un mythe fondateur de la République conçue comme « un bloc dont on ne peut rien distraire », on ne pouvait évidemment évoquer les massacres de Vendée.
Connaissez-vous la « bicoque » louée par Clemenceau, en 1919, à Saint Vincent sur Jard (Vendée), avec une vue époustouflante sur l’Océan ?
Pastelin
16 mai 2023 @ 13:02
Bonjour, ce texte terrible intervient en réaction des massacres de Machecoul où 10 jours durant, des » notables » sont fusillés par petits groupes chaque matin.
La Convention demande alors aux Vendéens » patriotes » de se mettre en sécurité hors de la Vendée et vote 300 000 livres qui serviront à les indemniser du préjudice, perte des biens matériels etc ., qu’ils vont subir par cet exil .
C’est alors que la Vendée est le lieu de massacres terribles, de crimes de guerre car touchant l’ensemble de la population civile sans distinction car considérée comme insurrectionnelle. D’après mes souvenirs livresques, les Vendéens patriotes étaient d’ailleurs choqués du sort réservés à leurs compatriotes , anciens voisins, connaissances parfois
Bref, tout cela pour redire mon interrogation sur ce terme de » génocide ». Les Vendéens massacrés ne l’ont pas été parceque Vendéens. Me semble t’il.
Pastelin
16 mai 2023 @ 13:05
La bicoque de Clemenceau, vue dans dans documentaires seulement hélas ! Mais j’aime la Vendée, j’y vais, pas assez souvent à mon gré , mais j’y vais et donc l’espoir m’est permis!
Bastide
16 mai 2023 @ 14:26
Pastelin, j’ai écrit plus bas un mot là dessus.
Pastelin
17 mai 2023 @ 19:38
Oui ,je viens de le lire, avec intérêt, merci.
Perlaine
15 mai 2023 @ 13:51
Non Passiflore , je ne suis pas allée à la Chabotterie , je me suis concentrée sur la Chouannerie dans le Morbihan et il y a à faire pour rétablir la vérité , la vérité qui est que , par exemple , Georges Cadoudal a gagné plusieurs batailles contre les Bleus , qu’il était un chef d’une finesse de jugement qui n’allait pas avec son aspect massif , qu’il a connu les pores tortures , physiques il endurait avec sa force mais plus dures morales comme l’emprisonnement de sa famille avec sa mère enceinte dans les prisons de Brest où elle mourut par manque de soins . Je vais arrêter là car on va encore m’arguer que ce n’est pas le sujet . Je réponds à celui qui a écrit qu’il n’y avait pas génocide , ah non ? Ceux qui n’ont pas été tués sur le littoral carnacois (Légenèse – St Colomban – Le PO ) par les Bleus qui les attendaient fusil aux poings, pour ceux qui ne sont pas morts de faim dans la presqu’île assiégée par les Bleus à son entrée , pour ceux qui sont morts noyés en essayant de franchir la baie de Quiberon par marée basse , il y eut cette marche de pauvres hères blessés à bout de force que l’on abattait quand ils tombaient mais pire encore , il y eut des prises de guerre de pauvres gens habitants dans les chaumines du bord du chemin ne parlant que breton et ne comprenant pas pourquoi cette cohorte était ainsi traitée , malheur à ceux qui leur ont donné un quignon de pain ou de l’eau , ils furent nombreux à être emmenés aussi . Alors le CHAMP DES MARTYRS A AURAY mérite totalement son nom et le nom de hoche honni chez nous . Par ailleurs, la famille de Cadoudal a été anoblie et il a été fait Maréchal de France à titre Posthume – Les Bleus l’ont voulu dans leur rang et il connaissant vraiment mal l’Homme qui leur a répondu : Plutôt la mort que la souillure . Son corps supplicié fut souillé , cela ne grandit pas ceux qui l’ont permis . Je suis loin d’être wokiste mais dans ce cas , si l’on débaptisait les avenues hoche en France , cela ne me gênerait pas . Je signale , que la devise plutôt la mort que la souillure est de la Duchesse Anne, la Blanche Hermine , que des Hommes et des Femmes dans les guerres l’ont sortie à leurs bourreaux.
Perlaine
15 mai 2023 @ 13:53
Lire ils connaissaient – merci
Pelikan
20 mai 2023 @ 20:50
Merci pour cette belle évocation de Cadoudal.
Elisabeth-Louise
15 mai 2023 @ 09:30
« Les a vus Monsieur de Charette,
» les voulut,
» je les lui donnai…. »
Dans ma famille, on chante encore cette romance aujourd’hui, baptêmes, mariages….
https://www.youtube.com/watch?v=Pm2xtKIJeww
Passiflore
15 mai 2023 @ 10:06
Elisabeth-Louise, vous êtes Vendéenne ? Je n’avais pas réalisé que « le mouchoir rouge de Cholet » faisait allusion aux guerres de Vendée. Il a été écrit par Botrel, non ?
Elisabeth-Louise
15 mai 2023 @ 10:47
Bretonne chère Passiflore, et depuis longtemps, longtemps !
Le nom de jeune fille de ma grand mère signifie « Le Blanc », en français, pas de quoi s’enorgueillir, car c’est un nom très répandu !
Je confirme cette persistance des troubles de la Révolution encore aujourd’hui…..
Passiflore
15 mai 2023 @ 21:40
Chère Elisabeth-Louise, nous sommes donc plusieurs Bretonnes sur le site ! J’imagine que le nom que vous citez est « Le Guen ». Les guerres de Vendée concernaient l’Anjou, le Maine, la Bretagne. Savenay (en Loire-Atlantique) se trouvait en Bretagne. 7 à 8.000 Vendéens y trouvèrent la mort, le 22 décembre 1793, ce qui fit dire à Westermann, le « boucher de la Vendée » : « il n’y a plus de Vendée, elle est morte sous notre sabre libre (…) Je viens de l’écraser dans les marais et les bois de Savenay ».
Piapias
18 mai 2023 @ 17:27
Elisabeth-Louise,
Une vendéenne avec qui j’évoquais les saints de glace m’a parlé de la période de l’année appelée « les enfants de Nantes ».
Elle n’a pas su me donner l’origine de cette expression.
En savez-vous plus ?
Il me semble que cette période serait de quelques semaines plus avancée dans l’année que celle des saints de glace
Je lis en ce moment le dictionnaire de Vendée, à coeurs ouverts de Michel Gautier mais je ne pense pas trouver la signification et l’origine de ces fameux enfants de Nantes.
Merci à l’avance,
Piapias
Elisabeth-Louise
19 mai 2023 @ 15:36
Merci de votre intérêt, chère Piapias;
Une partie de ma famille a « émigré » de la Bretagne vers la Vendée, néanmoins, je ne connaissais pas cette période, ni son appellation;
Après recherche, il faudrait que ce soit plus approfondi, je ne peux qu’émettre une hypothèse = cette période « les enfants de Nantes » se situerait donc vers Mars/Avril ? elle pourrait désigner les tragiques et bien connues « noyades de Nantes » qui durèrent plusieurs années en général, plutôt l’hiver; MAIS un épisode = Le Mémorial des Lucs sur Boulogne et les vitraux de l’église évoquent le massacre du 28 février 1794 (564 victimes, dont 110 enfants de moins de 7 ans, réfugiés dans l’église). pourrait le rappeler; ainsi que le refuge dans la forêt de Grasla;
Les dates sont antérieures = quelques mois; mais le souvenir populaire avec un traumatisme bien compréhensible peut expliquer ce délai; enfin, si vous avez communiqué avec un habitant de la région, il est possible que des souvenirs personnels dans une région soient demeurés sous ce nom; dans ma famille je n’ai jamais entendu cette expression, je vais questionner…….
Piapias
21 mai 2023 @ 13:13
Bonjour Elisabeth Louise,
Merci beaucoup d’avoir répondu aussi rapidement au SOS que je vous lançais !
Une mienne relation vient de me transmettre le lien ci-dessous, je vous le livre :
https://nantes.maville.com/actu/actudet_-Nantes-insolite-et-secrete-6.-Enfants-nantais-tortures-et-tues-_-692060_actu.Htm
Bonne navigation à la « vendéenne bretonnante » que vous êtes !
Encore merci à vous,
Piapias
Pelikan
20 mai 2023 @ 12:16
Donatien et Rogatien sont deux jeunes chrétiens suppliciés à Nantes vers 304 sous le règne de l’empereur Maximien ,ils sont couramment appelés les enfants de Nantes mais ils sont fêtés le 24 Mai (?).
Ils sont les saints patrons de Nantes et sont (ou étaient) particulièrement vénérés dans le centre et l’Ouest .
Source Wikipedia.
Elisabeth-Louise
21 mai 2023 @ 07:09
Ah, BRAVO ! Pelikan, j’étais « branchée » sur le XVIII ème siècle….
J’apprends quelque chose là…..
Pelikan
21 mai 2023 @ 12:01
Encore une fois ”on ne trouve que ce qu’on cherche” ,si on part avec un a priori (ici tout le monde était dans les guerres de Vendée) on peut ne rien trouver de probant, cela m’est arrivé maintes fois.
Souvent considérer le problème sous un autre angle, de manière décalée, non binaire est la solution.
(Si tant est que ce soit la bonne ,mais elle paraît cohérente)
😉
Catoneo
15 mai 2023 @ 09:38
Anne Bernet est une spécialiste de talent de cette époque, entre autres.
Elle a sa page Wikipedia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Anne_Bernet
Elle publie généralement chez Perrin (Librairie académique Perrin), ce qui est à mentionner.
Son livre sur Charette deviendra une référence. Achetez-le.
Elisabeth-Louise
15 mai 2023 @ 10:48
Chère Catoneo, je confirme !
Trianon
15 mai 2023 @ 11:18
Son livre sur les anges ne m’a pas enthousiasmée â l’époque , je vais quand même lire celui ci , le sujet me plaît bien
Charles
15 mai 2023 @ 12:52
« Vaincre ou mourir », un très beau film qui relate très bien l’épisode vendéen de Charette.
Comme toujours, la presse « bien-pensante » a assassiné le film, mais le public a aimé et le nombre d’entrées a été supérieur aux espérances du producteur malgré le peu de salles où le film fut projeté et la critique volontairement très mauvaise de la presse.
Il y a néanmoins en France, un public qui a apprécié et qui a conservé un libre arbitre loin de la pensée unique véhiculée par les médias revenchards.
Kardaillac
16 mai 2023 @ 10:31
La critique cinématographique des journaux n’a plus beaucoup d’influence, son lectorat ayant presque disparu. On l’a très bien vu avec le film que vous citez.
En revanche les éloges appuyés en faveur du dernier film de Bernard Henri-Lévy “Slava Ukraini” n’ont attiré que 1024 spectateurs ! CQFD
Passiflore
16 mai 2023 @ 12:13
Charles, vous avez parfaitement raison. Le film, co-écrit par Nicolas de Villiers, tourné en 18 jours, avec un petit budget, a fait plus de 300.000 entrées. La presse a été lamentable. A Paris le film est sorti « discrètement » dans quelques salles mais, devant le succès, ils ont multiplié les séances. Tout le monde applaudissait à la fin.
Elisabeth-Louise
16 mai 2023 @ 14:43
Charles « la question » n’est pas si occultée que cela elle a fait ( et encore aujourd’hui) débat à l’Assemblée Nationale =
https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/14/dossiers/genocide_vendeen_1793-1794_reconnaissance
lila🌷la vraie
15 mai 2023 @ 13:09
J’aime beaucoup Anne Bernet quand elle parle des anges gardiens ( à voir sur youtube ) ….passionnant ! et quelle narration .
solenn et donatien
15 mai 2023 @ 14:22
Dans ma jeunesse on chantait encore en famille en hommage à Charette : » Prends ton fusil Grégoire, prends ta vierge d’ivoire » » nos messieurs sont partis pour chasser la perdrix » et loin de la Vendée en plus . Le personnage encore auréolé de légende
a traversé la France
Perlaine
16 mai 2023 @ 12:42
Solenn et Donatien avez-vous une idée sur l’appellation de « Ventrachoux » des Vendéens ?
lila🌷la vraie
16 mai 2023 @ 21:02
Perlaine ….je viens vous donner le sens du mot « ventreachoux ».
Durant les guerres de Vendée qui furent sanglantes , très sanglantes .Ces batailles se faisait à coup de fourches et quand un combattant se prenait un bon coup de fourche dans le ventre cela faisait de grosses plaies béantes et …pour quelles cicatrices au mieux au moment des soins il était posé sur le ventre de ces blessés des feuilles de choux qui elles ont un pouvoir cicatrisant .
Et la formule …ventrachoux qui mange des choux est fausse .
Je suis native d’une commune de Vendée qui se situe à 20 kms du Puy du Fou .
Perlaine
17 mai 2023 @ 10:33
Un grand merci Lila , j’avais lu plusieurs définition aussi ahurissantes les unes que les autres – Il est vrai que les feuilles de choux ont un pouvoir cicatrisant .
creusoise
15 mai 2023 @ 19:47
@Perlaine @Passiflore et ceux que ça voudra bien intéresser:
Après avoir vu » le Dernier Panache » au Puy du Fou qui conte l’histoire de Charette, j’ai emmené mes petites filles aux mémorial et historial (musée) de Vendée (très intéressant) aux Lucs sur Boulogne et non loin de là , au Logis de la Chabotterie à St Sulpice de Verdon. Le site est très bien aménagé .Ce logis comprend deux parties : le Logis par lui même reconstitué comme il pouvait être à l’époque de Charette (dans d’autres régions, on dirait manoir sans doute) et une partie musée sur les guerres de Vendée. Dans le parc, on peut suivre une petite boucle où se trouvent une dizaine de tableaux représentant l’arrestation de Charette qui a eu lieu dans ce bois et on y voit une grande croix dressée en sa mémoire. Ces visites ont bien complété » Le dernier Panache » !
Perlaine
16 mai 2023 @ 08:39
Merci creusoise pour cet ajout intéressant . L’un de mes petits neveux est allé au Puy du Fou , cela a provoqué un déclic que je n’avais , moi, pas déclenché en lui racontant ce que j’avais glané de la Chouannerie , il est revenu tout à coup passionné par ce qui est quand même , l’histoire d’une partie de sa famille ! Ce que vous indiquez concernant la croix concerne aussi toutes les croix dans nos campagnes morbihannaises sans aucune inscription , ou comme ce monument aux suppliciés du traquenard de Quiberon en plein milieu du carrefour menant à Carnac , Le Po , St Colomban , anonyme dont je mettrais bien du temps à savoir ce qu’il représentait . Anonyme pour des siècles . Merci !
Passiflore
16 mai 2023 @ 08:39
Merci, Creusoise, j’ai visité, en effet, le logis de la Chabotterie et le Mémorial de Vendée, c’est pourquoi j’ai pu en parler. J’avais visité la Chabotterie, il y a longtemps, et il a été rénové dans le bon sens du terme mais j’ai vu qu’il y aurait, cet été des animations « culturelles »qui n’ont pas de rapport avec les drames de l’histoire de la Vendée.
Perlaine
16 mai 2023 @ 08:52
Je veux bien que certains refusent le terme de génocide mais enfin des Champs de Martyrs se sont multipliés , comme ici à Nantes , Auray et sans doute d’autres lieux.
https://www.tombes-sepultures.com/crbst_1068.html
Bastide
16 mai 2023 @ 11:27
Le terme « génocide » qualifie le désir d’exterminer une population définie par sa langue sa religion et sa « race ». C’est justifié pour ce qui a frappé les Juifs et les Arméniens. Ou les Tutsis à mon avis.
C’est différent d’une guerre civile et sociale qui restera le seul correct dans l’insurrection dite vendéenne mais donc plus précisément chouanne.
Les villes commerçantes et bourgeoises sont restées « bleues ». Il a été étudié que le révolte paysannes ont eu aussi pour cause l’achat des métairies par des bourgeois qui les remplaçaient par des fermes donnant moins d’emplois et reprenant petites maisons et jardins des métayers.
Il ne suffit pas de dire « Vendée » à la place de « Chouans » pour changer la réalité juridique et historique : ce fut une guerre civile et sociale horrible.
C’est déjà bien assez terrible comme ça.
Bastide
16 mai 2023 @ 11:31
Seul terme
Les révoltes paysannes. J’en profite pour rappeler que les nobles n’ont rallié leur camp qu’ensuite.
Elisabeth-Louise
16 mai 2023 @ 14:48
Bastide, vous avez tout à fait raison = l’historien spécialiste de cette question sociale de la Révolution, François Furet, démontre cette même thèse = la Révolution a volé au peuple et a enrichi la bourgeoisie;
Pour la noblesse, beaucoup ont émigré en confiant leurs biens à la bourgeoisie;
Bastide
17 mai 2023 @ 10:01
Furet mais aussi d’autres. Je l’ai lu et entendu avant Furet. Ce qui n’est pas une critique de François Furet bien sûr.
Merci.
Perlaine
16 mai 2023 @ 17:33
Bastide non je regrette , Auray , Vannes ont toujours été des villes commerçantes (commerce souvent du fait des transports maritimes par voile) que dire de Nantes , elles étaient franchement pour les « Blancs » . La Bretagne n’a pas été touchée dans son intégralité par cet épisode dramatique – Disons à l’est d’une ligne St Brieuc – Hennebont la Chouannerie était majoritaire – en fait la Haute Bretagne , la Basse-Bretagne était épargnée du fait de sa situation géographique . Je suis moins au fait dde la situation en Vendée – Mais dans le Morbihan manoirs, châteaux mais aussi penn-ty étaient des repaires chouans .Auxquelles il faut rajouter les chapelles nombreuses dans cette région.
Bastide
17 mai 2023 @ 10:08
Vous regrettez poliment mais vous ne publierez pas cette thèse sans risques de réactions universitaires..
Nantes… En 1793 elle était dirigée par des partisans de la Montagne à la Convention dont Carrier. Je n’insiste pas plus.
Perlaine
18 mai 2023 @ 08:45
Surement Bastide j’imagine très bien , surtout actuellement , que les universitaires se feront un devoir de contrer ô non pas mes dires , que suis-je pour faire face à un front qui sera surement du côté opposé à celui que j’ai l’outrecuidance de poser ici , mais , dans la région, avec des personnes qui ont encore les plaies de gens assassinés vives dans leur mémoire , ce serait surement un peu plus contesté mais il en va ainsi de bien des pans de l’histoire . Notez bien qu’il y a peu de courageux parmi les universitaires à aller faire des conférences sur ce thème dans le Morbihan ! (sourire)
Perlaine
16 mai 2023 @ 17:34
Dans ma jeunesse , je l’ai déjà mentionné ici , cette période de l’histoire était taboue.
Pastelin
18 mai 2023 @ 14:43
Je ne vois pas pourquoi elle le resterait. L’Histoire s’accorde sur le fait que la Vendée fut bien le lieu de crimes de guerre, au sens contemporain du terme.
Mais crimes ce guerre
n’équivalent pas génocide.
Perlaine
19 mai 2023 @ 18:16
Le 1er octobre 1794, la Convention décrète l’extermination « de toute la Vendée »
Perlaine
19 mai 2023 @ 18:21
https://www.ouest-france.fr/bretagne/crach-56950/crach-le-19-mars-1793-tout-le-morbihan-senflamme-la-grande-chouannerie-vient-de-naitre-1d1c3920-da1c-11ed-a10c-efabf2c7f43e
Pastelin
20 mai 2023 @ 12:36
Après avoir demandé aux Vendeens patriotes de se mettre à l’abri hors de la Vendée en les indemnisant du préjudice subi par cet exil, la Convention considère que la population restée en Vendée est une population en état d’insurrection.
D’où effectivement crimes de guerre (sens actuel du mot) car touchant indistinctement enfants, femmes, vieillards, clergé… Massacrés car considérés comme insurgés, non comme Vendéens .
Les mots employés par la Convention sont forts mais ne correspondent pas à une décision génocidaire qui aurait décidé l’extermination de tout Vendéen vivant en France.
Voilà la réalité historique. Le mot génocide correspond à une definition stricte qui ne s’applique pas à la Vendée.