L’Acropole est un nom composé : akros (haut) et polis (ville)… c’est-à-dire le plus haut point de la ville : presque toutes les villes grecques avaient la leur. Ci-dessus : la colline de l’Acropole vue depuis le dernier étage du Musée de l’Acropole.
Vers 1250 av JC, une enceinte isole pour la 1ère fois le plateau de ses pentes, faisant de la colline une citadelle : les remparts sont épais de 4,40m et hauts de 3,45m, en calcaire local, et il n’en reste que deux morceaux.
Silence relatif pendant 300/400 ans. Lors de fouilles réalisées dans les années 1880/1900, l’existence d’offrandes en bronze atteste l’existence d’un sanctuaire important à partir du VIIIe siècle av JC environ.
Durant le siècle d’or de Périclès, l’Acropole était un grand sanctuaire, où surtout Athéna, déesse de la sagesse, du travail et des arts, de la paix, mais aussi déesse guerrière qui offrait à la ville sa victoire, était vénérée. Une statue colossale de 16m, œuvre de Phidias, s’y élevait : c’était Athéna Promachos, protectrice de la ville, qui fut déplacée à Constantinople vers 465 ap JC.
Au loin… les Propylées, qui marquent l’entrée principale de l’Acropole d’Athènes.
A l’extrémité gauche du bâtiment, la Pinacothèque et à droite le Temple de Niké.
On y accède par un chemin appelé « la Voie sacrée », par lequel passaient les processions des Panathénées (fêtes données à Athènes en l’honneur de la déesse Athéna) et les chars.
Faits de marbre blanc du mont Pentélique, les Propylées forment un ensemble monumental dont l’ampleur et l’audace étaient destinés à frapper les contemporains : il est de direction E-O.
Schéma de l’entrée de l’Acropole (photo du panneau explicatif sur le site)
L’entrée monumentale du sanctuaire de l’Acropole a été construite sur le côté ouest de la colline selon un programme de construction de Périclès. L’architecte était Mnésiclès, qui apporta des solutions architecturales novatrices, notamment en changeant l’axe de l’entrée de l’Acropole de 27°. Le nouvel axe offrait ainsi une vue directe sur le Parthénon, sous un angle mettant en valeur la majesté de son volume. La construction des Propylées (437-432 av JC) fut interrompue par le déclenchement de la guerre du Péloponnèse et le plan original resta incomplet.
Entrée des Propylées
Mnésiclès transforma la porte en un passage monumental à cinq portes, flanqué à l’est et à l’ouest de vastes salles : ce passage couvert, large de 21,14m en façade Est, et de 18,125m entre ses murs, était long de 25,04m.
Autre vue de l’entrée des Propylées
L’ordre extérieur est dorique, avec six colonnes hautes de 8,52m à l’est. Les façades étaient dites hexastyle (la façade a un portique de 6 colonnes), et le toit des porches s’ornait d’un fronton.
Les six colonnes ioniques du porche ouest étaient plus hautes : 10,29m.
Façade est des Propylées
La plus grande salle, celle du nord-ouest, était destinée aux banquets (notamment lors des Panathénées). Les plafonds en marbre comprenaient des poutres et des caissons qui avaient une décoration richement peinte.
L’aile sud établissait la jonction avec le temple d’Athena Niké.
L’Erechthéion : vue d’ensemble, sud et ouest
Cet élégant bâtiment est appelé, d’après les sources littéraires, Erechtheion du nom d’Erechtheus, le mythique héros-roi d’Athènes. La construction a commencé avant le déclenchement de la guerre du Péloponnèse (431 av JC) ou après la conclusion de la « paix de Nikias » (421 av JC) et a été finie en 406 av JC, après l’interruption des travaux à cause de la guerre.
Edifié en marbre du Pentélique, il eut pour architecte Philoclès.
C’est le lieu le plus sacré de l’Acropole, où se tenaient les cultes de nombreux dieux tels que Gè, Héphaïstos, Athéna et Poséidon, ou de héros, tels que Cécrops, Erechthée ou Boutès.
Selon la légende, le dieu Poséidon avait décidé de s’approprier Athènes. D’un coup de trident, il fit jaillir une « mer » ou source d’eau salée sur l’Acropole, quand Athéna planta près de là un olivier, en présence du roi Cécrops, à qui Zeus demanda d’arbitrer la querelle. Cécrops ayant témoigné qu’Athéna avait été la première à planter un olivier, elle fut choisie comme déesse tutélaire de la ville.
Le plan particulier du bâtiment est dû à la nature irrégulière du sol et la nécessité de loger les anciens endroits sacrés : la source salée, qui est apparue quand Poséidon a frappé le rocher avec son trident, les marques du trident et les tombes des rois athéniens Cecrops et Erechtheus.
Le grand temple archaïque au sud d’Erechtheion, qui aujourd’hui conserve seulement ses fondations, était appelé le « Vieux Temple » : on en voit les traces sur cette photo, devant l’Erechtheion.
Dédié à Athéna Polias, la divinité protectrice de la cité, il abritait le xoanon, la statue culte en bois de la déesse, à qui les Athéniens ont offert un peplos durant le festival Panathenaic.
Athéna Polias n’était pas une déesse guerrière, comme le furent Athéna Parthénos et Athéna Promachos.
La section ouest du temple, consistant en trois parties plus petites, abritait le culte d’autres divinités, probablement Hephaïstos, Poséidon, Erechtheus et d’autres héros.
Le « Vieux Temple » d’Athéna, un bâtiment périphérique dorique avec 6 colonnes aux extrémités devant et derrière, et 12 sur les côtés, mesurait 43,44 x 21,43 m. Il était bâti en pôros (calcaire tendre et poreux, utilisé sur l’Acropole au VIe siècle), alors que le marbre de Paros a été utilisé sur quelques parties supérieures, comme les métopes, les frontons sculptés et les tuiles.
Ce temple fut construit en 525-500 av JC, puis détruit en 480 av JC, durant l’invasion perse et les guerres médiques. Plusieurs éléments de son architecture furent incorporés plus tard dans le mur nord de l’Acropole.
Façade est de l’Erechtheion
La partie principale, qui s’ouvre à l’est par un pronaos (vestibule d’un temple) de 6 colonnes ioniques, était consacrée à Athéna Polias.
Ce bâtiment se veut la rénovation du sanctuaire d’Athéna Polias, commencée par Périclès et achevée par ses successeurs. Il s’agit en effet du nouveau temple, destiné à abriter la statue primitive de la déesse. Le rapport de 409/408 l’appelle « le temple de l’Acropole où se trouvera l’antique statue de la déesse ».
D’après des témoignages antiques (Athènagoras et Tertullien), la statue de culte d’Athéna Polias serait « un mannequin grossier » qu’il faudrait habiller et parer pour lui donner l’allure de la déesse.
Les restaurations achevées en 1987 ont été effectuées avec du marbre neuf de manière à assurer la stabilité là où il était nécessaire de combler les manques de blocs d’origine. Ainsi le portique des Caryatides a retrouvé l’essentiel de son aspect d’origine.
Le baldaquin du Kécropion, dit « tribune des Caryatides »
C’est la création architecturale la plus originale et magnifique, située du côté sud.
Leur nom viendrait des filles de la ville de Caryès (en Laconie) qui exécutaient des danses rituelles en l’honneur d’Artémis.
Sur un podium de 1,318m se dressent les Caryatides (ou Corés) : six statues de jeunes filles hautes de 2,31m, avec sur la tête un panier orné de cymaises ioniques. Elles soutenaient le plafond du portique.
Elles sont disposées quatre en avant et deux en retrait, sur les côtés.
Comme on l’a déjà vu, ce sont des moulages : les originaux sont au Musée de l’Acropole… sauf celle partie au British Museum, emportée par Lord Elgin en 1801. Ce sont en fait des copies en ciment armé capables de porter seules le poids de l’entablement et du plafond. Les travaux de restauration ont été faits de 1979 à 1987.
Elles portent le péplos, vêtement de laine à rabat porté généralement par les femmes. Elles sont des choéphores, personnes qui portaient les libations destinées aux morts, chez les Grecs. Elles tiennent dans la main une choé, c’est-à-dire une phiale (coupe sans pied utilisée dans les libations) destinée aux libations faites périodiquement aux morts.
Le péplos est doublé dans le dos d’un manteau plié en deux (diploïdion), qui forme des plis lourds autour de la jambe d’appui, imitant la verticale des cannelures.
Elles semblent identiques, mais chacune a une coiffe différente, avec les cheveux jetés sur les épaules, afin de renforcer le point fragile que constitue le cou de la statue.
Le Parthénon
A l’endroit le plus haut et le plus visité du rocher sacré de l’Acropole s’élève le Parthénon.
En 449 av JC, Périclès confia la construction du Parthénon à Phidias (vers 490-431 av JC) : la construction dura de 447 à 438 av JC. Entièrement en marbre du Pentélique, il mesure 69,51m de long et 30,86m de large.
En fait, le Parthénon n’est pas une création, mais une transformation. L’habileté de l’architecte a consisté à reprendre les plans et une partie des matériaux du Préparthénon pour les adapter à la statue de Phidias.
Façade est du Parthénon
Phidias, fidèle ami de Périclès et son conseiller artistique, avait la surveillance de l’ouvrage, mais fut également créateur de tout le décor sculpté du monument. Le décor consistait en frises, frontons et métopes du temple. S’ajoutait à cela une statue chryséléphantine (placage d’or pour les parties vêtues et ivoire pour les chairs) d’Athéna de 12m, dont l’armature était en bois.
Pour procurer l’humidité nécessaire à l’entretien de l’ivoire, on maintenait en permanence de l’eau dans la salle (en d’autres endroits cela peut être de l’huile : ex le Zeus d’Olympie.
Dans la salle d’exposition, deux grandes fenêtres (largeur 2,5m sur hauteur 3m) étaient ouvertes de part et d’autre de la grande porte, afin que le soleil levant laisse miroiter l’or de la déesse.
Athéna était représentée comme guerrière, debout, avec un casque orné de sphinx et de chevaux ailés. Elle tenait contre son torse l’égide (bouclier en peau de chèvre sauvage, que Zeus lui avait offerte) et dans la main droite elle tenait une Niké ailée haute de 2m.
Deux architectes collaborèrent avec Phidias pour mettre au point l’espace intérieur approprié à cette statue : Callicratès et Ictinos (réf : Plutarque, « Vie de Périclès »).
Partie du fronton est du Parthénon : les sculptures sont des moulages
L’intérieur de la colonnade était divisé en deux salles : hécatompédos néos (longue de 29,90m, large de 19,065m et d’une hauteur sous plafond de 12,476m) à l’est et Parthénôn à l’ouest.
La statue était dans la salle est du Parthénon : la salle ouest, vaste pièce de 13,22m sur 19,04m, était sans fenêtre et le public n’y était pas admis… c’était la chambre forte, qui contenait toute sorte d’objets précieux.
Le Parthénon n’était pas un temple. Il abritait, dans sa salle principale, la statue colossale de Phidias, l’Athénas Parthénos, qui était une offrande et non une statue de culte.
La grande salle EST était presque vide alors que la salle OUEST (le Parthénôn) contenait trente-trois lots d’offrandes très diverses : mobilier, armes, instruments de musique…
Le premier inventaire conservé en 434/3 montre que le pronaos (vestibule d’un temple) abritait alors 116 vases, surtout des phiales en argent qui seront fondues en 407/406 pour soutenir l’effort de guerre.
Le Parthénon vu de l’enceinte extérieure : parmi les oliviers on aperçoit la Voie Sacrée
Deux types de décor animaient le Parthénon : un décor sculpté et un décor peint. Presque rien ne subsiste aujourd’hui. Il semble toutefois que le bleu et le rouge étaient prépondérants, et le vert et l’or apparaissaient pour souligner les effets décoratifs sur les moulures lisses.
Le décor sculpté consistait en 92 métopes en haut-relief (dont certaines sont visibles au dernier étage du Musée de l’Acropole), une frise continue en bas-relief longue de 160m et une cinquantaine de figures colossales. Mais nous ne savons ni qui a conçu, ni qui a réalisé cet ensemble incomparable.
Le temple d’Athéna Niké, ou Temple de la Victoire Aptère
Situé sur un bastion, au sud-ouest des Propylées, le temple ionique daterait de 421 av JC environ (commencé en 427) : il est bâti en marbre pentélique, et l’architecte est Callicratès.
Une petite cella (salle centrale d’un temple, où est installée la statue de culte) presque carrée (4,14m sur 3,78m) est précédée, à l’est et à l’ouest, de quatre colonnes. C’est un dispositif amphiprostyle (désigne un édifice qui n’a de colonnade que sur ses petits côtés) surtout pratiqué dans les Cyclades.
Le haut de la façade (l’entablement) est occupé par une frise sculptée haute de 0,45m et longue de 25,94m. Tous les blocs complets de cette frise (hormis les quatre du British Museum) sont au Musée de l’Acropole. Une assemblée d’une trentaine de divinités occupe le haut de la façade, tandis que les trois autres représentent des scènes de batailles, non pas mythiques, mais historiques.
Cette chapelle de culte abritait une statue dont nous ne savons pas grand-chose. Selon Héliodore, il s’agit d’un xoanon (statue en bois) représentant la déesse sans ailes, bien qu’elle soit la personnification de la Victoire, communément représentée ailée. Elle tenait dans sa main droite une grenade et dans sa gauche, un casque. Et comme elle n’avait pas d’ailes, on l’appela Niké « aptère », sans ailes. Et on prétend que les Athéniens la privèrent d’ailes pour que la Victoire demeurât toujours dans leur camp.
Odéon d’Hérode Atticus
Hérode Atticus fit bâtir, en 160 ap JC, à la mémoire de sa femme Regilla, un « Odéon » sur le modèle d’un théâtre romain.
Lors du Festival d’Athènes, on peut y assister à des spectacles : il s’est tenu cette année du 1er juin au 26 août 2023, en quatre lieux répartis entre Athènes et Epidaure
Théâtre de Dionysos
La construction du théâtre est généralement attribuée à l’archonte (magistrat qui gouvernait une cité grecque) Lycurgue vers 335-330 av JC. La cavea (amphitéâtre qui contient les sièges), alors en bois, fut reconstuite en pierres et elle prit la forme qu’elle a aujourd’hui
Le monument chorégique de Thrasyllos, plaqué contre la paroi arasée du rocher, date de 320/319 et il a été complété en 271 av JC : ce sont les deux rectangles blancs que l’on voit en haut de la photo.
Y figure également la statue de Ménandre (342-292), célèbre auteur de comédies.
Bien sûr, cette brève présentation de l’Acropole et ses différents monuments n’est que partielle : elle ne fait notamment pas place aux différentes occupations (byzantine, latine, turque…) qu’a subies le site.
Outre les nombreuses notes que j’ai prises sur les fiches explicatives du site, j’ai utilisé ma doc perso (assez fournie), et notamment l’excellent livre « L’Acropole d’Athènes », de Bernard Holtmann (assez technique mais passionnant) dont je me suis inspirée. (Merci à Pistounette pour ce reportage)
milou
26 septembre 2023 @ 05:03
Merci Pistounette, pour votre reportage précis et fourni!
J’avais adoré les Cariatydes… je les ai longtemps contemplé!
Athènes est une ville sympathique dans certains quartiers mais on en a vite fait le tour!
Pastelin
26 septembre 2023 @ 05:13
Merci pour l’ensemble de ces informations, véritablement passionnantes. Visite virtuelle réjouissante, une plongée dans la Grèce antique, un souffle d’air dans notre quotidien.
Annmaule
26 septembre 2023 @ 14:48
Je rejoints Pastelin pour son commentaire.
Un grand merci a Pistounette qui prend de son temps pour nous interesser a des notions inconnues ou oubliees..
Agnese
26 septembre 2023 @ 06:30
Merci Pistounette pour ce reportage très complet et très documenté.
Si vous avez visité l’Acropole et Athènes en septembre c’est un bon choix car en été c’est une fournaise.
Florence-Marie
26 septembre 2023 @ 07:06
Excellent! Merci, Pistounette.
Baboula.
26 septembre 2023 @ 08:51
Merci aux grecs d’avoir réalisé de telles beautés, aux anglais de nous en avoir laissé des morceaux et à notre touriste reporter ,rédactrice Pistounette.
aubepine
26 septembre 2023 @ 08:12
Merci pour ce merveilleux site bien commenté et bien détaillé , celà évoque pour moi des souvenirs de voyage agréables déjà louintains .
mousseline
26 septembre 2023 @ 08:40
merci beaucoup Pistounette. La Grèce fut mon 1er grand voyage, en 1984. J ‘ avais 25 ans, et j’ en ai pris plein les yeux. Notamment avec le Parthénon. Il y avait un échafaudage à cette époque, d’ un côté. Merci pour tous les souvenirs que çà me ramène, et les explications très détaillées.
😀Pistounette
26 septembre 2023 @ 12:56
Merci à vous, Mousseline… et merci à toutes les autres personnes si gentilles… c’est mon plaisir de partager.
Rassurez-vous, Mousseline, c’est la 5è fois que j’allais à Athènes en 20 ans… et donc voir le Parthénon… et à chaque fois il y a un/des échafaudage/s quelque part 😀 sur le monument !
Leonor
26 septembre 2023 @ 08:55
Merci, Pistounette. Bien beau reportage.
Pascal M
26 septembre 2023 @ 20:21
Pistounette, MERCI!
Votre reportage me fait revivre la visite, en 2017, d’Athènes et de l’Acropole et du Parthenon…
Sans oublier le magnifique musée au pied de l’Acropole, n’est ce pas ?
Teddy
26 septembre 2023 @ 11:48
Que des ruines
Naucratis
26 septembre 2023 @ 17:31
Quel commentaire stupide !
ANTOINE
26 septembre 2023 @ 18:32
Des ruines….évidement mais berceau d’une civilisation bercée par la philosophie et la démocratie ( je suis grec )
Pierre-Yves
27 septembre 2023 @ 11:06
C’est vrai, ça ! Ils pourraient quand même rénover tout ça, reconstruire les murs et les toits … Là, ça fait vraiment délabré !
Aldona
26 septembre 2023 @ 11:49
Magnifique promenade, beaucoup de souvenirs en ma mémoire de cette ville
Merci à vous Pistounette
Vicomtesse
26 septembre 2023 @ 18:39
Merci à vous Pistounette pour ce reportage photos détaillé .
Mon premier grand voyage fût la Grèce en 1971, en 2 CV avec des amis. Inoubliable.
J’y suis retournée bien souvent après. C’est un pays qui tient une place particulière dans mon coeur…
Carter
26 septembre 2023 @ 13:26
Magnifique ! J’ai toujours peur qu’en j’entends qu’il a des incendies sur les collines. J’espère que leur sauvetage est prévu dans ce cas.
Mayg
26 septembre 2023 @ 13:41
Merci Pistounette pour ce reportage.
GUY
26 septembre 2023 @ 15:16
Merci Pistounette pour ce grand et beau reportage qui me rappelle mon ascension au Parthenon sous une chaleur écrasante et sans chapeau ! mais j’avais 24 ans et rien n’était fatigant.
Guizmo
26 septembre 2023 @ 15:58
Merci beaucoup Pistounette pour ce beau et passionnant reportage.
Naucratis
26 septembre 2023 @ 17:36
Deux petites remarques Pistounette.
Tout d’abord, polis signifie davantage cité (cité-État) que ville (asty). Par ailleurs, si les Britanniques ont pris une (grande) partie des frises du Parthénon, il y en a une partie également au Louvre.
Cela dit, votre article est de grande qualité et je vous remercie de l’avoir rédigé.
Nous partageons visiblement la même passion pour la Grèce, qu’elle soit antique ou plus contemporaine…
Marie DM
26 septembre 2023 @ 18:28
Merci Pistounette pour ce reportage, j’ai beaucoup appris.
Passiflore
26 septembre 2023 @ 21:32
Pistounette, j’ai visité Athènes et le Parthénon il y a fort longtemps et mon père, passionné de Chateaubriand, m’avait demandé de lire le texte de l’écrivain qu’il connaissait par coeur et que tout le monde connaît, bien sûr :
« J’ai vu, du haut de l’Acropolis, le soleil se lever entre les deux cimes du mont Hymette ; les corneilles qui nichent autour de la citadelle, mais qui ne franchissent jamais son sommet, planaient au-dessous de nous ; leurs ailes noires et lustrées étaient glacées de rose par les premiers reflets du jour ; des colonnes de fumée bleue et légère montaient dans l’ombre le long des flancs de l’Hymette et annonçaient les parcs ou les chalets des abeilles ; Athènes, l’Acropolis et les débris du Parthénon se coloraient de la plus belle teinte de la fleur du pêcher ; les sculptures de Phidias, frappées horizontalement d’un rayon d’or, s’animaient et semblaient se mouvoir sur le marbre par la mobilité des ombres du relief ; au loin, la mer et le Pirée étaient tout blancs de lumière ; et la citadelle de Corinthe, renvoyant l’éclat du jour nouveau, brillait sur l’horizon du couchant comme un rocher de pourpre et de feu. »
Parti en juillet 1806, Chateaubriand avait traversé l’Italie, la Grèce, la Turquie, la Palestine et l’Égypte en 105 jours de voyage. Il avait visite Athènes et le Parthénon en compagnie du vice-consul de France, Louis-François-Sébastien Fauvel.
Caroline
26 septembre 2023 @ 22:56
Très impressionnant et fort instructif à la fois !
Merci à Pistounette 🥇!
Leonor
27 septembre 2023 @ 07:10
Hors milieux spécialisés, on sait peu que le Parthénon est tout sauf orthogonal. Et ce, à dessein.
Les colonnes vous semblent droites, bien verticales ? Que nenni. Leurs axes sont, à des degrés calculés, penchés vers le milieu de la façade.
La corniche du fronton vous semble parfaitement horizontale ? Que non. Elle est bombée.
Pourquoi ?
Parce que le Parthénon est fait pour être VU en contre-plongée, c’est à dire par en-bas, depuis plus bas que lui : la procession des Panathénées MONTAIT depuis la ville jusqu’au temple de la déesse.
L’oeil ne percevait donc pas les lignes de face, mais d’en-dessous.
Si la corniche avait été strictement horizontale, elle aurait été PERCUE comme concave.
Il fallait donc la construire convexe, pour qu’elle soit PERCUE horizontale .
Et les colonnes à l’avenant, penchées » vers l’intérieur » , à la fois pour qu’elles soient perçues verticales , et surtout, pour qu’elels maintiennent solidement le tout.
Les géomètres et architectes grecs avaient une parfaite connaissance des effets d’optique. Et les tailleurs de pierre étaient des as.
» Le Parthénon est aussi remarquable par ses imperceptibles et incroyables effets de « correction optique » : les colonnes nous apparaissent droites mais sont en fait légèrement bombées aux deux cinquièmes de leur hauteur et inclinées vers le centre. Les quatre colonnes d’angle sont épaissies de 4 cm et plus inclinées encore afin de mieux résister aux poussées. Toutes les lignes horizontales, y compris le soubassement et les frontons, sont convexes : le Parthénon n’est pas un parallélépipède mais un tronc de cône ! En pratique, cela signifie que chaque bloc a dû être taillé sur mesure et non en série, au millimètre près, grâce à un outillage et des artisans très spécialisés, pour être à sa juste place. »
Fin de citation.
Source : https://odysseum.eduscol.education.fr/le-parthenon
Esquiline
27 septembre 2023 @ 12:59
Je crois que nous sommes nombreux à connaître ces astuces géométriques que l’ont pourrait qualifier de ´trompe l’œil’ .
Mais savez-vous pourquoi la surface des colonnes n’est pas lisse mais cannelée?
Charlotte (de Brie)
27 septembre 2023 @ 14:00
Parce que les colonnes sont d’ordre dorique : pas de base, un fut orné de 20 cannelures et un chapiteau plat sans décor.
Alors pourquoi les cannelures ? il se dit : représentation des plis des vêtements féminins… pour le Parhénon qui est ce que l’on appellerait aujourd’hui un « ex voto » à la déesse Athena c’est possible, bien que les colonnes doriques soient généralement la représentation de l’homme.
Charlotte (de Brie)
28 septembre 2023 @ 07:26
Mais Esquiline beaucoup plus simplement, le concepteur de l’ordre dorique était Bordelais.
Esquiline
29 septembre 2023 @ 19:43
😉
😀Pistounette
27 septembre 2023 @ 13:41
Réponse groupée
@Leonor,
Merci de ce complément très intéressant sur un site que je lirai plus en détail ultérieurement… il y avait sur le livre que j’ai cité (de Bernard Holtzmann) davantage de précisions, mais j’ai trouvé que j’avais été assez « technique »
@Naucratis
Vous avez raison dans vos remarques. Et aussi dans mon amour de la Grèce : ne pouvant pas retourner à St-Pétersbourg, je reviendrai à Athènes… et à Rhodes, où je peux faire la guide, tellement j’aime (et connais bien) cette île.
@Passiflore
Votre culture et votre soif de connaissances ne sont pas étonnantes, quand on voit le père que vous avez eu. Félicitations… et merci pour les compléments que vous apportez régulièrement, toujours instructifs
Et MERCI à toutes les autres personnes 😀
Passiflore
28 septembre 2023 @ 19:14
Merci, Pistounette, c’est gentil ce que vous me répondez !
JAusten
27 septembre 2023 @ 12:14
Superbe ! merci Pistounette ! Je l’ai visité en 1982 un début juillet, il faisait une chaleur telle que par moment on avait l’impression que même les pierres transpiraient !
Danielle
27 septembre 2023 @ 19:26
Merci Pistounette pour ce beau reportage et ce cours d’histoire.