Patiente de Freud dont elle devient l’amie, elle se bat pour introduire ses travaux en France. Elle le sauve lors de l’entrée des nazis à Vienne et c’est grâce à sa générosité et à sa détermination qu’il s’exile à Londres pour y mourir.
Orpheline de mère et marquée par l’indifférence de son père, le prince Roland Bonaparte, elle est élevée par une grand-mère effroyablement sévère. Elle collectionne les amants les plus prestigieux pour tenter d’échapper à son mariage malheureux avec le prince Georges de Grèce. Pourtant, rien ne l’apaise. Rongée par sa frigidité, Marie Bonaparte s’inflige plus d’une opération de chirurgie. Par ses écrits subversifs, elle revendique pour les femmes le droit à la jouissance.
Sous la plume de Valérie Troisier – petite-fille de Jean Troisier, qui a été pendant plus de vingt-cinq ans la plus belle histoire d’amour de la princesse – se dessine le portrait intime, intellectuel et inédit de l’arrière-petite-nièce de Napoléon, un personnage attachant, singulier et flamboyant.
« Marie Bonaparte. La conquête du plaisir, Valérie Troisier, Tallandier, 2023, 352 p.
MartineR
12 octobre 2023 @ 06:44
De Troisier,je ne connais que le ganglion de Troisier très connu en cancérologie. Héritage du grand père de l autrice…
Leonor
12 octobre 2023 @ 10:15
Je ne sais pas ce que vaut ce livre, mais le personnage de Marie-Bonaparte même, ça vaut le détour !
will34
12 octobre 2023 @ 11:07
Tout à fait de votre avis, Léonor.
Jean Pierre
12 octobre 2023 @ 10:57
Je pensais que Célia Berltin avait tout dit, y compris sur le sujet de la frigidité de Marie Bonaparte, apparemment due à un traumatisme d’enfance : le viol de sa nounou auquel elle aurait assisté.
Lunaforever
12 octobre 2023 @ 14:00
Une vie conjugale pas drôle, son mari ne se cachait pas de son grand amour pour son oncle à lui ! Pas de quoi éveiller la sensualité d’une épouse. Elle était un peu obsédée aussi et voulait coucher avec son propre fils !Je ne sais pas si c’est Freud ou un autre psy qui a réussi à lui faire changer d’avis !
Laure-Marie Sabre
13 octobre 2023 @ 08:38
Oui, c’est Freud qui l’a convaincue de sublimer. Mais son fils avait les mêmes tendances.
Baboula
13 octobre 2023 @ 11:30
C’est dans ce milieu épanoui qu’a vécu le jeune prince Philip …
Laure-Marie Sabre
12 octobre 2023 @ 19:56
Non, elle a assisté à des rapports sexuels entre sa nounou et le cocher, qui se trouvait être le demi-frère de son père, mais il n’a jamais été question de viol.
Philippe H.
13 octobre 2023 @ 06:05
L’ouvrage de Célia Bertin est en effet une référence, car objectif et très bien documenté…
kalistéa
13 octobre 2023 @ 22:14
oui Jean Pierre: le livre de Célia Bertin est très bon : On ne voit pas même pas ce qu’Hervé Volto pourrait ajouter pour nous!
Fabrice Noël
12 octobre 2023 @ 17:43
Son mari, Georges de Grèce, avait pour amant son oncle Valdemar de Danemark. Pas son oncle à elle, mais son oncle à lui…
Il est certain que cela mérite une psychanalyse, mais pour qui au fait ???!!!!
Laure-Marie Sabre
13 octobre 2023 @ 08:36
Son mari trouvait le principe de la
Psychanalyse scandaleux et a tenté de la dissuader d’en faire une mais il a accepté de faire intervenir des psychiatres et des psychothérapeutes dans son entourage familial chaque fois que la situation dérapait (et visiblement, tant chez les Danois que chez les Grecs, elle dérapait souvent). Il est d’ailleurs amusant de constater que des décisions concernant l’intimité des proches étaient prises collegialement et sans que le principal intéressé n’y soit associé.
Laure-Marie Sabre
12 octobre 2023 @ 20:04
Je viens de finir la correspondance entre Marie Bonaparte et Freud (très mal éditée) et le moins que l’on puisse dire est que Jean Troisier n’a pas été une belle histoire d’amour : elle l’a profondément aimé mais a toujours été consciente de l’égoïsme et de la cruauté de l’homme, tout en étant incapable de s’en séparer et se soumettant à ses caprices et à ses sautes d’humeur d’une façon étonnante pour une analysée. Cette femme était pleine de contradictions mais passionnante, anticonformiste et en même temps très respectueuse des règles de son milieu en matière de fréquentations et d’unions. Sa relation avec son mari reste un mystère pour moi : mauvais père, mauvais mari et voué corps et âme à son oncle Valdemar, pour lequel Marie avait une affection et une considération immenses, et elle n’a jamais imaginé en divorcer.
Marie-Caroline de Bretagne
14 octobre 2023 @ 17:15
Il est intéressant que l’auteur de cette nouvelle biographie soit la petite-fille de Jean Troisier, amant de longue date de Marie Bonaparte. Celia Bertin évoquait cette liaison dans sa biographie de Marie sans citer le nom de l’amant, probablement à la demande de descendants de l’une ou de l’autre.