Ne disait-on pas à l’époque : « Il ne suffit pas de tuer un Russe, il faut encore le pousser pour qu’il tombe » ? Ces hommes de fer ont été commandés par une pléiade de généraux braves et talentueux, dont certains n’avaient rien à envier aux maréchaux de Napoléon.
Ce livre brosse le portrait des plus célèbres d’entre eux : Barclay de Tolly, Koutouzov, Bagration, Bennigsen mais aussi de quelques autres moins connus en France : Platov, le redoutable chef des Cosaques, Yermolov, « la plus mauvaise langue de l’armée », les frères Toutchkov, exemple typique d’une dynastie militaire, ou bien encore Miloradovitch, « le Murat russe ».
Lors du passage éprouvant des Alpes, sur les champs de bataille d’Austerlitz et de Friedland, dans la fournaise de la Moskova, au milieu des glaces finlandaises ou sous les murs de Paris, ils ont été les acteurs majeurs des guerres européennes.
Pour chacun, l’auteur présente ses origines familiales, son parcours professionnel et personnel, racontant en détail les faits d’armes, les relations avec le souverain en place, Alexandre Ier, et avec ses pairs, souvent empreintes de jalousie et de rivalité.
Les récits sont fondés majoritairement sur des sources en langue russe, inaccessibles aux lecteurs francophones : mémoires, correspondance privée et officielle, rapports sur les opérations militaires. Un panorama vaste et varié sur un sujet inédit dans l’historiographie française. »
« Les généraux russes contre Napoléon », Natalia Griffon de Pleineville, Perrin, 2023, 432 p.
Pascal Hervé
30 novembre 2023 @ 06:11
”Les récits sont fondés majoritairement sur des sources en langues russes,inaccessibles au lecteur francophone ” voilà qui me semble d’une façon gêne important et intéressant.
Passiflore
30 novembre 2023 @ 09:59
Natalia de Pleineville a été boursière de la Fondation Napoléon en 1999. Elle a remporté le Prix Premier Empire de la Fondation, en 2018, pour « La première invasion du Portugal par l’armée napoléonienne ». Elle est rédactrice en chef de la revue « Gloire et Empire »
Le jury des Prix et Bourses de la Fondation Napoléon sont : Marie-Pierre Rey, Laetia de Witt, Eric Anceau, Jacques-Olivier Boudon, le prince Gabriel de Broglie, chancelier de l’Institut, Jean-Christophe Buisson, Patrice Gueniffey, Jean-Marie Rouart, Jean Tulard, Emmanuel de Waresquiel.
LPJ
30 novembre 2023 @ 18:36
Pour l’anecdote généalogique, Laetitia de Witt (épouse du Comte de Villelume) descend des Bonaparte par sa grand-mère paternelle (Princesse Marie-Clotilde (1912-1986). Celle-ci est décédée l’année de naissance de son petit-neveu l’actuel Prince Napoléon.
Laetitia de Witt est historienne et a écrit notamment une biographie de son arrière-grand-père le Prince Victor Napoléon.
LPJ
30 novembre 2023 @ 18:38
Erreur de ma part. Elle est décédée en 1996 (et non 1986), soit dix ans après la naissance de son petit-neveu et un an avant le décès de son frère le prince Napoléon (Louis).
Passiflore
3 décembre 2023 @ 00:23
LPJ, Laetitia de Witt a écrit aussi « L’aiglon, le rêve brisé de Napoléon » (Tallandier), très bien documenté
Bastide
30 novembre 2023 @ 10:17
Je ne connaissais pas ce Platov.
Après passage sur Wikipedia, je vois qu’il était un cosaque du Don et je me souviens du tome 1 du « Don paisible ». (les autres tomes sont des ouvrages de propagande, seul le premier tome a un auteur cosaque. Les greffons de propagande y sont d’ailleurs presque visibles, des petits paragraphes introduisant un bolchevik venu de la capitale sans qu’il participe vraiment à l’histoire)
Guy Coquille
30 novembre 2023 @ 10:49
Il faut ici rappeler un général russe mais français non mentionné ici, le comte de Langeron, qui fit toutes les guerres de la révolution et de l’Empire sous les drapeaux suédois, prussien, autrichien, anglais, et finalement pour la plus grande partie, russe. Napoléon, qui l’avait fait prisonnier à Austerlitz, lui proposa un grade de général mais il répondit qu’il ne servirait jamais un Robespierre couronné.
Passiflore
1 décembre 2023 @ 11:21
Guy Coquille, j’élargis un peu le sujet.
Le général Moreau, le héros d’Hohenlinden, accusé d’avoir voulu assassiner le Premier Consul, dut s’exiler en Amérique. Bernadotte est devenu l’allié du tsar qui lui a promis de ne pas s’opposer à l’annexion de la Norvège. Moreau lui écrit : « Je suis prêt à entrer en France à la tête des troupes françaises mais je ne vous dissimule pas ma répugnance d’y marcher à la tête des troupes étrangères… ». Bernadotte qui commande alors une armée contre Napoléon, l’introduit auprès du tsar Alexandre Ier. Le 27 août 1813, a lieu la bataille de Dresde. Moreau se tient au milieu de l’État-Major des alliés coalisés. Un boulet français lui fracasse le genou droit et la jambe gauche. Il meurt, le 2 septembre, et est inhumé dans l’église catholique Sainte Catherine sur la perspective Nevski de Saint Petersbourg. Sa veuve reçoit une pension du tsar de 12.000 francs-or. L’avocat Louis-Ferdinand Bonnet, lui, recevra du tsar, en 1815, pour le remercier d’avoir sauvé la tête du général Moreau, un somptueux service d’argenterie dont un plat rond qui est toujours dans la famille, désigné sous le nom de “plat du Tsar”. Par sa fille Isabelle – à qui Bernadotte avait offert une dot de 100.000 francs – épouse d’Alexis Dubois de Courval, le Général Moreau est l’ancêtre d’un grand nombre de princes d’Europe (princes de Poix, princes de Ligne, Luxembourg, Habsbourg..)
Caroline
30 novembre 2023 @ 11:39
L’ auteure est née en Russie, son mari est- il issu de la noblesse française ?
Je suppose qu’ elle a fait une très longue recherche pour écrire enfin son livre !
Nini Plume
30 novembre 2023 @ 12:39
Je me laisserais bien tenter et je vais vous dire pourquoi.
Il y a quelques semaines, j’ai pu écouter une version audio de Guerre et Paix, enregistrée malheureusement par de médiocres conteurs. Mais le texte était là, j’ai souffert en silence.
Je m’adresse à ceux qui ne connaissent pas Guerre et Paix de Tolstoï (ils existent) ou qui accepteraient de le redécouvrir. J’ai regardé ensuite une critique fort intéressante sur cette œuvre. Quelque chose.m’a touché particulièrement : dire que si Napoléon n’avait pas eu de rhume (ce qui l’a rendu assez inapte à diriger une bataille) ou autre petite raison de détail, les choses se se seraient déroulées autrement. La catastrophe russe a bien d’autres causes mais une, une particulière semble avoir eu un poids considérable : la volonté d’un peuple ! On pourrait m’objecter : « quelle trouvaille ! ». C’est pourtant l’une des choses plus intéressantes à décortiquer.
Sigismond
30 novembre 2023 @ 16:22
Les grands héros libérateurs de la France. Vive Louis XVIII !
Cosmo
30 novembre 2023 @ 22:26
Vive les fourgons qui l’ont ramené ! Et vous oubliez qu’Alexandre Ier méprisait Louis XVIII et avec lui les Bourbons.
Guy Coquille
3 décembre 2023 @ 09:37
Non, Cosmo, en 1814, les Bourbons se sont rendus en France contre l’avis des Alliés: Wellington avait interdit aux princes de quitter l’Angleterre, quant à Alexandre, il demandait la reconnaissance du roi de Rome par les puissances victorieuses. Permettez-moi de vous dire qu’il y a dans votre message un illogisme: vous ne pouvez pas à la fois prétendre que les Bourbons sont arrivés « dans les fourgons de l’étranger » et soutenir que les puissances alliées les méprisaient.
Cosmo
4 décembre 2023 @ 16:52
Je veux dire qu’ils sont arrivés grâce aux Alliés, même si ceux-ci n’étaient pas d’accord sur leur retour. Et à ma connaissance, seul le tsar les méprisait, peut-être parce qu’il leur avait offert l’hospitalité dont ils n’ont pas être reconnaissants.
😀Pistounette
30 novembre 2023 @ 18:23
Je vais acheter ce livre car j’ai eu comme amie au lycée une descendante Toutchkov, dont la famille a fui la révolution russe, comme beaucoup… C’est grâce à elle que j’ai acquis cet amour de la Russie traditionnelle. Invitée plusieurs fois chez elle, je ne me lassais pas d’écouter son père me raconter l’histoire de leur famille.
Cette jeune fille était magnifique, le « prototype » de la jeune fille russe : grande et élancée, blonde aux yeux verts, les pommettes hautes… tous les garçons étaient « amoureux » d’elle
Hervé J. VOLTO
30 novembre 2023 @ 22:45
En Russie, c’est comme à Malte et à Venise : si vous voulez parler de l’histoire de France, il faut survoler la période du I° Empire…
Hervé J. VOLTO
30 novembre 2023 @ 22:47
Ils sont tous unanymement admirateurs de Louis XIV et du Château de Versailles, par contre….