C’est à une visite de cette galerie d’histoire de la mode que Sabine de La Rochefoucauld nous convie ici. Historienne de l’art, elle connait très bien la collection de peintures du musée du Louvre sur laquelle elle travaille depuis plusieurs années.
Ainsi, elle décrypte pour nous la mise de deux personnages représentés sur une tapisserie du début du XVe siècle qui illustre une scène d’amour courtois.
Plus loin, c’est un portrait de Marguerite d’York, troisième femme de Charles le Téméraire, qui attire son attention. Vêtue d’une robe noire bordée d’hermine ornée de pièces d’orfèvrerie, coiffée d’un hennin, la duchesse de Bourgogne arbore avec élégance la mode de son temps.
Sur son autoportrait daté de 1493, Albrecht Dürer apporte une attention particulière à son apparence car il ne doit ressembler à aucun autre.
Ainsi s’explique le port de ce surprenant béret rouge doté de lanières souples, cette chemise échancrée galonnée de rouge et d’or ornée de lanières couverte d’un manteau bleu froncé au col et aux épaules.
Dans le pastel qu’en a laissé Maurice Quentin de La Tour de la marquise de Pompadour, celle-ci, somptueusement vêtue de ce qu’on désignera dès lors robe à la française tient son rôle de belle et talentueuse icône de la mode.
Ainsi, en une soixantaine de portraits du XVe au XIXe siècle, servi par un texte à la fois distrayant et érudit cet ouvrage nous invite grâce à cette promenade dans les collections de peintures du musée du Louvre à redécouvrir la mode avec ses matières, ses usages et ses accessoires ».
« Louvre Haute Couture. La mode dans les collections de peintures au Louvre », Sabine de la Rochefoucauld, Gourcuff Gradenigo, 2023, 144 p.
Caroline
8 janvier 2024 @ 10:45
Intéressant !
Ces ladies d’ antan avaient toutes des décolletés plus ou moins audacieux, même en hiver !
Robespierre
8 janvier 2024 @ 13:32
Avoir une belle » gorge » était important sous Louis XV. D’ailleurs le Roi regrettait que la Dauphine ( Marie Antoinette) fût si peu privilégiée de ce côté, quand elle débarqua de Vienne. Faut dire qu’elle avait autour de 15 ans…
Eratodeux
8 janvier 2024 @ 10:53
Tout un programme sur plus de deux millénaires.
Suffisamment original pour le lire.
Merci pour l’ information.
Passiflore
8 janvier 2024 @ 12:31
Le mariage de Marguerite d’York avec Charles le Téméraire est célébré à Damme, l’avant-port de Bruges, en juillet 1468 par les évêques de Salisbury et de Tournay. Suivent pendant plusieurs jours, à Bruges, des fêtes d’un luxe inouï, manifestant la légitimité du duc de Bourgogne sur ses vastes possessions.
Est-ce qu’on commémore toujours, à Bruges, le mariage de Charles le Téméraire avec Marguerite d’York ?
Danielle
8 janvier 2024 @ 14:39
Ce livre m’intéresserait mais le prix doit être élevé, je vais me renseigner.
Passiflore
8 janvier 2024 @ 16:41
Danielle, cette maison d’édition propose des ouvrages de qualité. J’ai été quelquefois déçue par des biographies, mais celle-ci doit être très intéressante étant donné la personnalité de la duchesse de Dino. J’aime aller au château de Rochecotte (Indre et Loire) bien qu’il ait été totalement remanié et ne possède, bien sûr, aucun mobilier de Dorothée. Il y a plusieurs tombes Castellane (dont celle de sa fille Pauline, qui pourrait être également la fille de Talleyrand) au cimetière de Saint Patrice.
Danielle
9 janvier 2024 @ 16:05
Merci Passiflore.
Danielle
8 janvier 2024 @ 14:44
Ce livre n’est pas cher, 24 euros + 3 euros de frais d’envoi, je l’achèterai.
Katellen
8 janvier 2024 @ 17:38
Livre documentaire qui semble magnifiquement illustré. Comme quoi, l’attrait pour le vêtement (ou les chiffons comme nous le lisons parfois dans les commentaires), ne date pas d’aujourd’hui.
alceste
10 janvier 2024 @ 16:00
je suis ravi de cette publication que j’ai hâte de découvrir
Sabine, actuelle duchesse d’Estissac, fut il y a bien longtemps mon élève à l’Ecole du Louvre et je l’aime beaucoup.
Hervé J. VOLTO
13 janvier 2024 @ 18:16
La mode à Versaille : interssantissime !
A lire en écoutant le Messia de Hendel en sous-fond musical.