Résumé : « Dans la filiation des Lieux de mémoire, dirigés par Pierre Nora, Sébastien Le Fol et sa prestigieuse équipe de rédacteurs racontent et auscultent une vingtaine de lieux célèbres (l’Élysée, Matignon, Bruxelles, le Quai d’Orsay…), méconnus (l’avion présidentiel, Souzy-la-Briche, la tribune du 14 Juillet, les clubs…) ou prestigieux (Chambord, Notre-Dame, le Louvre…) ; lieux emblématiques où le pouvoir s’exerce mais aussi et (souvent) surtout se représente, attestant de la centralité de la culture curiale au sein de notre République monarchique.
Chaque contribution offre un récit à la fois très informé, riche en révélations et particulièrement bien écrit. Un livre sans précédent qui découvre la politique, ainsi que les hommes et femmes d’État et d’influence sous un jour inédit ».
Au sommaire : L’Élysée, l’avion présidentiel, le Fort de Brégançon, Latche, le château de Chambord, l’Hôtel de Matignon, Souzy-la-Briche, le château de Versailles, la cathédrale Notre-Dame de Paris, la cour des Invalides, le Val-de-Grâce, le PC Jupiter, la tribune du 14 Juillet, l’ENA,l e Quai d’Orsay, le Louvre, Bruxelles, Saint-Germain-des-Près, la brasserie Lipp, les clubs, et la tribune du Stade de France.
« Les lieux du pouvoir. Une histoire secrète et intime de la politique« , sous la direction de Stéphane Le Fol, Perrin, 2024, 384 p.
Jean Pierre
27 février 2024 @ 07:44
La façon d’écrire l’histoire à la manière des « Lieux de mémoire » de Nora est à priori une excellente chose.
Gab-Pnth
27 février 2024 @ 14:03
L’annonce d’un travail réalisé par « Sébastien Le Fol et sa prestigieuse équipe de rédacteurs » m’a légèrement refroidie, néanmoins la référence à la « République monarchique » m’a vite rassurée sur la qualité de l’ouvrage. Attention quand même, cher Monsieur Le Fol, à ne pas vous envoyer trop de roses ; ça peut sembler suspect.
Je lirai ce livre car j’ai longtemps travaillé au sein de l’Institution du Val de Grâce. C’est un lieu splendide.
Passiflore
27 février 2024 @ 14:13
Le château de Souzy la Briche, à 40 kms de Paris, fut offert à la République (sous le mandat de Georges Pompidou) par Jean-Jacques et Renée Simon qui avaient consacré tout leur temps à la rénovation de leur manoir et souhaitaient le préserver. Il est surtout connu pour avoir abrité la seconde famille de François Mitterrand qui y passait presque tous les week-end. Mazarine y faisait de l’équitation sur un cheval offert par Saparmyrat Nyýazow, président du Turkménistan, à Mitterrand, en mai 1993, lors d’un voyage du président. Bernadette Chirac emmenait son petit-fils Martin à Souzy-la-Briche. Quant à Manuel Valls, il avait déclaré : « si je gagne, je rends La Lanterne au Premier ministre et je reprends Souzy la Briche ». Il est dévolu, actuellement, au Premier Ministre. A-t-il le temps (et le souhait) d’y aller, je ne sais pas ?
Julise
28 février 2024 @ 19:00
Il n’a jamais été confirmé que Gend Jim fut destiné à Mazarine.
Lorsque Jean-Louis Gouraud s’est intéressé au devenir du cheval de race Akhal-Teké en novembre 1993, il l’a d’abord cherché auprès des haras nationaux mais l’a finalement retrouvé aux Écuries de Clairbois à Rambouillet, chez Chris Dubois et entre les mains de l’écuyer Alexandre Gros. Le cheval turkmène avait alors été présenté à la presse, dans l’enceinte de la caserne des Célestins de Paris, afin d’éteindre le scandale médiatique, grandement entretenu par le journal Libération. Ce dernier média avait largement répandu l’idée que Gend Jim se trouvait à Souzy mais cela s’est vite montré faux, Gouraud ayant lui-même participé au démenti sur cette domiciliation, et rapporté peu de temps après l’hébergement chez Dubois.
Le cheval n’a vraisemblablement jamais vu Souzy-la-Briche.
Passiflore
29 février 2024 @ 18:02
Julise, donc Mitterrand n’a jamais profité de son cadeau et n’en a pas fait profiter non plus sa fille, c’est bien dommage.
Je me demande comment le cheval est arrivé en France : en van à travers plusieurs pays ? Et avec quelle escorte ?
Les transports sont tout de même plus rapides que lorsque Charles X a reçu du Pacha d’Egypte, Mehemet Ali, une girafe en 1826. D’Alexandrie (il me semble ?), on l’embarqua avec 3 vaches (elle buvait 20 à 25 litres de lait par jour). Le bateau accosta à Marseille, le 23 Octobre 1826, après 25 jours de mer. Le 20 mai 1827, elle entama une longe marche de 47 jours (dont 7 de repos) de Marseille à Paris. Elle était accompagnée par Étienne Geoffroy Saint-Hilaire, 55 ans, professeur de zoologie et directeur de la Ménagerie, bien que souffrant de rhumatismes et de goutte. Présentée, le 9 Juillet 1827, au roi à Saint-Cloud, il l’accueillit avec, dans la main, quelques pétales de roses. Elle intégra la Ménagerie du Jardin des Plantes où elle vécut dix-sept ans et demi. Elle est morte le 12 Janvier 1845.
Danielle
27 février 2024 @ 21:10
Un beau livre qui doit être très intéressant.
Philibert
28 février 2024 @ 03:23
Je suis surpris de trouver Latche dans cette liste de lieux de pouvoir.
Que je sache, il s’agit là d’une maison personnelle de Mitterrand, rien de plus.
Julise
28 février 2024 @ 19:03
En effet, Latche est une propriété personnelle du président Mitterrand.
Actuellement, il est la propriété de son fils, Jean-Christophe.