Résumé : « Ce ne sont pas moins de quatre-vingt-douze maîtres d’hôtel en livrée de la maison de France, bleu, blanc, rouge, avec jabots, perruques poudrées et escarpins à boucle d’argent qui officièrent durant ce déjeuner.
Des assiettes blanches, spécialement commandées pour l’occasion à Limoges, et parées de couverts en vermeil sur une nappe de satin blanc rythmaient la table de quarante mètres de long.
Initialement prévu le 28 juin 1938, le repas avait été reporté, la mère de la reine Elizabeth, la comtesse de Strathmore, étant décédée quelques jours plus tôt. Les magnifiques robes colorées, inspirées de celles de l’impératrice Eugénie et de l’impératrice d’Autriche, sont donc restées en Angleterre.
Cette visite étant hautement symbolique, il ne fut néanmoins pas question de porter le deuil : la reine opta pour le blanc ».
« Versailles, la révolution gastronomique, troisième volume de la collection « Menus de légende », éd. Dilecta, Paris, 2023. Coffret en édition limitée.
Lili3
9 mai 2024 @ 00:35
Très copieux !
Hector
9 mai 2024 @ 01:09
Après minimum 8 verres de vin…chacun retrouvait il sa chacune ?
GUY
9 mai 2024 @ 06:26
Aprés tous ces mélanges de vins a chaque plats, , je ne sais pas dans quel état on ressort du repas, néanmoins la reine mére qui ne l’était pas encore , a du se régaler, elle aimait beaucoup la France et ses bonnes choses.
Fleur
11 mai 2024 @ 13:04
Et la reine mère ne dédaignait pas l’alcool.
Fleur
9 mai 2024 @ 08:13
A la réflexion, vu le nombre de plats, même en 1938, je suppose que ces plats étaient à disposition sur demande comme dans un buffet. Mais j’imagine que plus d’une personne était curieuse et tenta de goûter un maximum de plats, ne voulant pas rater les meilleurs d’entre eux.
Sinon à se servir de tous ces plats, même en portions de la taille d’un poing, idem pour les alcools, j’imagine qu’il aurait pu y avoir à l’occasion des malaises plus ou moins graves.
Il faut noter qu’il y a en plus des plats de poisson, 4 plats de viande !
En quantités de vins divers, il y a de quoi tuer un boeuf si l’on goûte à tout…
Baboula
11 mai 2024 @ 08:55
Vous plaisantez : un buffet à Versailles ! Avec les longs gants blancs et les robes à multiples couches de soie . Même monsieur Macron n’oserait pas. Service à l’anglaise,je suppose.
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Fleur
13 mai 2024 @ 09:45
Chère Baboula, Je sais bien qu’on ne sert qu’à table dans ces réceptions. Mais j’ai pensé qu’avant de présenter une assiette de chaque plat servi, les personnes à servir signalaient si elles avaient envie de manger d’un plat, comme elles le feraient si elles se servaient elles-mêmes dans un buffet. J’ai bien dit « comme dans un buffet »… Vous n’aviez pas compris ?
Thierry
9 mai 2024 @ 08:34
La glace Singapour associe ananas, vanille, pistache, un peu de chocolat, chantilly et meringue !
Les sterlets sont des petits esturgeons, les « perles » étant le caviar
Fleur
11 mai 2024 @ 09:44
Merci Thierry pour le renseignement concernant la glace Singapour. Ce serait à mon goût.
Charlotte (de Brie)
9 mai 2024 @ 08:41
https://www.pointdevue.fr/storage/images/content_810/2022/02/GettyImages-1065048064WaOxaBWSA.jpg
La table à Versailles le 21 juillet 1938, le couple royal est en compagnie du président Albert Lebrun et madame.
La garniture florale est composée d’orchidées vertes et blanches,mais devant la reine une composition de gros oeillets blancs verdâtres, couleur qu’elle affectionne particulièrement.
Pas moins de 15 verres en cristal de Baccarat par convive et dans les 5 champagnes proposés avec les desserts, deux : Veuve Clicquot 1895 et Pommery 1900 sont au millésime de l’année de naissance des souverains.
Carter
9 mai 2024 @ 09:23
Et combien de temps, les convives de l’époque passaient-ils à table ? Actuellement c’est une heure.
Teddy
9 mai 2024 @ 09:57
La reine Elizabeth mère de la reine Elizabeth II étant en deuil d’exsangue mère la comtesse de strathmore abillée de blinc
Teddy
9 mai 2024 @ 09:58
De sa mère pardon
Fleur
11 mai 2024 @ 09:57
habillée de blanc.
Lili3
12 mai 2024 @ 09:10
Est-ce là du harcèlement, Fleur ?
Fleur
13 mai 2024 @ 09:41
Non, car je ne réagis pas systématiquement à la moindre erreur comme vous le faites. Et au moins à bon escient et non pour me moquer quand Claude Patricia n’écrit plus llaude Patricia comme vous l’avez fait.
Je ne vous en veux pas plus que ça, mais c’est barbant de vous voir réagir de la sorte. C’est humiliant pour les personnes visées.
Lili3
14 mai 2024 @ 14:47
Faites ce que je dis, ne faites pas ce que je fais 🙄
Robespierre
9 mai 2024 @ 10:02
Quel changement quand on voit les menus d’après la Guerre. Je me demande si les invités mangeaient tout cela. Moi j’aurais eu une indigestion.
Fleur
11 mai 2024 @ 09:56
Pire qu’une indigestion on risquait tout simplement d’y passer.
Je me souviens d’un type, pas très évolué, à qui dans les années 60 le médecin de ma ville a dû administrer une piqure, parce qu’ayant fait un pari à qui mangerait le plus avec un autre gros mangeur, il avait fait un malaise qui aurait pu mal tourner…
Robespierre
12 mai 2024 @ 15:11
Maintenant que vous m’y faites penser, que sont devenus les mets qui n’ont pas été totalement mangés ? Il était impossible que les convives aient fait un sort à toute cette nourriture. A Versailles, le personnel de bouche vendait les restes des repas royaux. A l’Elysée, qui se régale ? Le personnel de cuisine emmène un tupperware à la maison ? On rechauffe des restes pour le lendemain ? J’en doute.
Catherine
14 mai 2024 @ 10:29
Dans ses Souvenirs Escoffier dit qu’il faisait toujours des repas plus copieux que nécessaire pour pouvoir ensuite donner ce qui restait. Pareil pour les plats, qu’il préparait avec une petite partie de l’ingrédient et faisait manger son équipe et d’autres avec le reste.
Robespierre
15 mai 2024 @ 13:28
Pas bête du tout ! C’est bien que ceux qui ont préparé de bonnes choses puissent aussi en profiter.
Caroline
9 mai 2024 @ 10:07
Ce menu était ‘ pompeusement ‘ écrit avec des allusions à nos noms français !
Si on simplifie la rédaction de ce menu, c’ était simplement du poisson, de l’agneau, de la volaille en trois sortes avec des truffes et de la glace ou des pêches! Enfin, du champagne pour boire avec modération ou pour s’enivrer un peu à table !
Cosmo
11 mai 2024 @ 12:17
Mais tous les menus officiels sont écrits avec des noms pompeux, encore de nos jours. Lisez ceux des cours du Nord.
Fleur
13 mai 2024 @ 09:50
Ici les noms pompeux sont tout à fait justifiés.
Mais qu’on ne s’y trompe pas. Le repas le plus minable que j’ai fait dans un restaurant asiatique était présenté sur la carte à l’extérieur comme des plats raffinés.
A l’inverse, pendant 2 ans je snobais un restaurant d’Ille-et-Vilaine, qui décrivait ses plats comme s’il s’agissait d’un resto pour routiers…
Quelle ne fut pas ma surprise, un jour où mes restos préférés étaient complets d’y découvrir une cuisine raffinée, savoureuse telle que nous y sommes devenus accros et l’avons fréquenté 2 fois par semaine durant nos séjours de l’été. Malheureusement ils ont déménagé à 120 km à notre grand regret et sont désormais installés dans le Calvados à Flottemanville.
Fleur
14 mai 2024 @ 18:32
repas le plus minable de ma vie. Pardon.
Robespierre
15 mai 2024 @ 13:35
Il faut parfois avoir des connaissances historiques ou littéraire pour connaitre la composition d’un plat. Il y a longtemps en Tunisie au Hilton,un client néerlandais m’a demandé ce que signifiait « petite marmite Henri IV ». Je lui ai dit que selon moi cela devrait etre du bouillon avec du poulet dedans. Et tous ces « à la florentine » ou « Parmentier ». Remarquez, en Italie, j’ai demandé au resto de mon hôtel vénète ce qu’était le « filet Robespierre »… C’était du filet de boef coupé en morceaux avec un peu de persil haché, ou de roquette hachée. Finalement je préfère encore les plats romains avec des noms comme « la salope » , « la furibarde » . J’aime leur imagination.
Bambou
9 mai 2024 @ 11:02
Mon Dieu…tout le monde devait être un peu lourd et pompette à la fin d’un tel repas….!!!
Baboula.
9 mai 2024 @ 11:45
Après un tel repas ,bien trop arrosé ,l’atmosphère devait être détendue et joviale.
Antoine 1
9 mai 2024 @ 14:23
Vraiment royal ! Et pour ne pas faire de jaloux, toutes les grandes marques de champagne sont servies. Je veux bien jeuner trois jours avant et trois jours après pour un tel festin !
Catherine
11 mai 2024 @ 10:16
Enfin un commentaire sensé!!!
Je comprends mal cette inquiétude perpétuelle pour tout ce qui sort tant soit peu de l’ordinaire.
Apparemment aucun des convives n’a pas survécu à cette agape.
Fleur
13 mai 2024 @ 17:04
S’ils avaient dû prendre le volant, je doute fort qu’il ne serait rien arrivé, ne serait-ce qu’un accident matériel. Le taux d’alcoolémie aurait largement dépassé les 80g/d’alcool par litre de sang qui étaient encore tolérés il y a quelques décennies.
Le slogan dit bien deux verres ça va, trois verres bonjour les dégâts et pour cause… Surtout après des heures d’agapes.
Autant d’alcool c’est au moins aussi incompatible avec le volant que les substances de Pierre Palmade. Si on reste sur place ou qu’on a un chauffeur non imbibé d’alcool, au moins si on se sent mal on ne fait pas de torts à autrui…
Catherine
14 mai 2024 @ 10:35
Quelle crainte bizarre. Il faut croire qu’on a besoin de dénicher un bémol à tout moment.
Ils savaient très bien qu’ils n’avaient pas à conduire, vous vous en doutez ?
Et on n’est pas obligé de vider son verre ni de se faire servir un verre trop plein.
On propose on n’impose pas.
JAusten
9 mai 2024 @ 15:04
C’est l’époque où l’on dégustait un vin différent à chaque plat. Il fallait être robuste pour tenir le coup !
Pascale
9 mai 2024 @ 18:33
Tout cela est bien appétissant, mais combien d’heures ont-ils dû rester à table?
Fleur
11 mai 2024 @ 09:52
Ce devait être un nombre d’heures incroyable. Récemment, le dimanche, dans un restaurant on est resté env. 2 h-2 h 30 à table pour un simple menu 3 plats. De quoi s’ennuyer ferme et regretter la promenade qui eut convenu en ce jour de grand soleil après des jours de grisaille et de pluie.
Avec une telle quantité d’alcool, il valait mieux que les convives aient un chauffeur, sinon l’accident était programmé d’avance…
JACQUES
10 mai 2024 @ 14:54
« Aux couleurs de la Maison de France », alors que la loi d’exil s’appliquait encore. Elle ne manquait pas d’air la république.😡
Bsn
12 mai 2024 @ 14:40
Dommage que cet article et les autres parlant de festins,, ne montrent pas la table avec les couverts.
Charlotte (de Brie)
13 mai 2024 @ 13:41
Il y a une photo de la table, du couple royal et du couple présidentiel .que j’ai postée en lien. le 9 mai
Hervé J. VOLTO
16 mai 2024 @ 16:18
De la vraie cuisine Française !
A Paris, dans les bistrots parisiens, ils ne la connaissent plus et nous servent bien souvent de la me… llasse surgelée.
Pour trouver de la vraie cuisine Française, il faut aller en province.
Je recommande le Plantagenet à Fontevrault l’Abbaye, le Diane de Méridor à Montsoreaut, le Restaurant du Commerce à Champigny-sur-Vaude.