L’Europe est alors bouleversée par la Révolution française, prise dans la tourmente des guerres et des impérialismes. Il eut alors pour mission de conserver son pouvoir spirituel, mais aussi temporel. Xavier Maréchaux raconte ici le destin extraordinaire d’un homme, et de l’institution qu’il devait préserver.
Napoléon, qui n’avait pas une passion immodérée pour la contradiction, supportait mal la concurrence d’une autorité aussi puissante que celle de l’Église. Dès le début du pontificat, les relations ont été conflictuelles.
Convoqué par l’Empereur pour bénir son règne à l’occasion du sacre, le pape était décidé à défendre les droits de Rome. Mais la dispute dégénère à un point tel que les armées de l’Empereur finissent par occuper les États du pape, capturer Pie VII et l’emprisonner. L’histoire ne s’arrête pas là, et dépasse la querelle entre deux individus.
Xavier Maréchaux décrypte les conséquences de cette rencontre manquée. C’est le point de départ d’une mésentente entre l’Église et la France qui durera tout au long du XIXe siècle et affecte encore aujourd’hui les relations entre la République et le Saint-Siège ».
« Pie VII. le pape qui défia Napoléon », Xavier Maréchaux, Passés/Composés, 2024, 312 p.
Lili3
17 juin 2024 @ 06:43
Il désigna Bonaparte comme l’Antéchrist 👹
Esquiline
17 juin 2024 @ 13:08
Un autre empereur, orphelin et filleul du pape, excommunié deux fois, fut aussi présenté comme l’Antéchrist.
Mais de par son envergure l’histoire le connaît sous le nom de Stupor Mundi.
Bastide
18 juin 2024 @ 11:28
Frédéric II
Passiflore
17 juin 2024 @ 07:39
Le pape Pie VII fut, d’abord, exilé à Savone, de l’été 1809 à l’été 1812, avant d’être transféré à Fontainebleau où il dut séjourner encore deux ans avant de retourner à Rome.
A Savone, Antoine Brignole-Sale, préfet de Montenotte, était surnommé par le Pape « mon bon geôlier ». Le préfet Chabrol avait notifié au Pape, dès le 14 janvier 1811, la défense de communiquer avec les fidèles de Savone.
Cependant, un soldat piémontais préposé à la garde de Pie VII témoigne : «Savone, 12 janvier 1810 : « Depuis que le Pape est relégué ici, dans ce palais épiscopal je peux vous dire que ce saint homme (…) se fait aimer de tous, il s’occupe à écrire ou à donner audience dans l’anti-chambre pleine de monde et à donner sa bénédiction à l’immense peuple qui accourt de tous les côtés, de France, de Suisse et du Piémont, de Savoie et de la région de Gênes. Comme il n’y avait plus d’habitations où dormir dans cette ville, ont été construites des baraques sur la place de l’Évêché, où les gens se tiennent nuit et jour (…) pour pouvoir le voir et recevoir sa bénédiction ».
À Savone, le Pape fit détruire son anneau du Pêcheur, afin que personne ne puisse s’en servir de manière sacrilège. On le fera parvenir à Napoléon cisaillé et brisé en deux. Ce sera l’unique occasion, en 2.000 ans, où l’anneau du Pêcheur aura été détruit du vivant du pape.
Passiflore
17 juin 2024 @ 09:58
Jean-Marc Ticchi intitulait son ouvrage, paru chez Perrin en 2022 : « Pie VII – Le Pape vainqueur de Napoléon ? » Les deux livres doivent se compléter.
Pascal Hervé
17 juin 2024 @ 10:52
’’ Comediante ! Tragediante ! ’’
val
17 juin 2024 @ 15:48
Pauvre homme pourtant aimé et respecté de beaucoup , , il s’est pris pour qui ce petit Caporal ? traiter le pape de cette manière …. il était tombé en dépression avait beaucoup maigrit et ne sortait pratiquement pas , il faisait sa promenade quotidienne le long de la Galerie François 1er à Fontainebleau puisque c’est là qu’il a été enfermé.
Kalistéa
19 juin 2024 @ 10:14
Napoléon pouvait se prendre pour quelqu’un: il a mis en ordre un pays dévasté par une terrible crise révolutionnaire et en proie à la guerre civile. Il a redonné à la France un culte auquel elle tenait , et l’a réconciliée avec la religion de ses ancêtres. Mais il ne pouvait tergiverser sur les « avancées » nécessaires.
NB : Bonaparte , issu d’une école militaire n’a jamais été caporal. Il sorti de l’école militaire de Paris , officier à seize ans.
Caroline
18 juin 2024 @ 00:06
Passiflore,
Merci pour vos commentaires instructifs !
Passiflore
18 juin 2024 @ 11:06
Merci, Caroline, vous êtes toujours très aimable
Kalistéa
18 juin 2024 @ 09:37
Ce pape , « agnus angelicus » , voulait avant tout regagner en France les privilèges extravagants que l’église avait acquis au cours des siècles . Mais « la fille ainée de l’église » avait été « révolutionnée » et il fallut bien que Chiaramonti se fasse une raison et se range à ce que Napoléon avait décidé. (et qui était pour le mieux de tous , notamment en ce qui concerne le mariage religieux qui ne devait se faire que si il y avait eu avant un mariage civil.)
Le pape Chiaramonti n’a sûrement pas surnommé Napoléon l' »antéchrist » .
Bastide
18 juin 2024 @ 13:08
Exact.
Les biens du clergé, très disséminés, de tailles diverses, ont été achetés souvent par une bourgeoisie rurale, des paysans aisés. Très vite. Ils manquaient de terres à joindre aux leurs.
Bastide
18 juin 2024 @ 15:50
Le Concordat confirme ces acquisitions légales. Jamais remises en cause.