Jusqu’au 5 décembre 2024, les Halles Saint Géry à Bruxelles présentent l’exposition « Stoclet 1911. Restitution ». Le Palais Stoclet a été érigé avenue de Tervuren à Bruxelles de 1905 à 1911 par l’architecte Josef Hoffmann en style Art Nouveau pour le financier belge Adolphe Stoclet.
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Denis
8 octobre 2024 @ 05:37
Parlons de la salle à manger dont le décor est de Klimt et que personne n’a vue depuis la nuit des temps ….
JAusten
8 octobre 2024 @ 07:03
À priori la façade n’est pas très avenante mais et bien representative de cet art. Je suis allée fouiller sur le net, il y a des photos de l’intérieur qui est superbe. Dommage que cet maison n’est pas ouverte à la visite car c’est un vrai musée de l’art nouveau /art déco.
Iris Iris
8 octobre 2024 @ 07:49
Certains Bruxellois, dont je suis, attendent avec impatience que le palais, qui est libre d’ occupants, soit ouvert au public. Il recèle, entre autres, une frise de Klimt qui ne demande qu’ à être admirée.
Passiflore
8 octobre 2024 @ 08:24
Dans la série « j’élargis le sujet », je me permets de parler de l’hôtel Solvay, 224, avenue Louise, qui, lui, est ouvert au public depuis 2021 (les jeudis et samedis, 20 personnes maximum) et que j’ai visité en mai dernier.
Victor Horta a eu carte blanche pour réaliser, entre 1895 et 1903, l’Hôtel Solvay pour l’industriel Armand Solvay et son épouse Fanny Hunter.
Dans le hall d’honneur on est ébloui par l’escalier d’apparat à double volée couvert d’une verrière colorée en forme d’ailes de papillon. Au-dessus « trône » une immense œuvre du peintre pointilliste Theo Van Rysselberghe, « La lecture dans le parc », de 1902. La fille de l’artiste, Elisabeth, eut une relation avec André Gide d’où un enfant, Catherine.
C’est le couple Wittamer – couturiers et non chocolatiers (je ne sais pas s’il y a une parenté entre eux ?) – qui a sauvé l’hôtel de la démolition en l’achetant, en 1957, alors qu’il était en très mauvais état depuis 1945, les Solvay lui préférant le château de La Hulpe, réaménagé par Victor Horta et légué à l’Etat, en 1960. C’est le petit-fils de Louis et Berthe, Alexandre Wittamer, qui est l’actuel propriétaire.
Les autorités belges ne s’intéressèrent qu’à la fin du XXe siècle à l’Art Nouveau et à l’hôtel Solvay, classé Monument historique en 1988 et entré au patrimoine mondial de l’Unesco, en 2003. J’ai suivi, à Bruxelles, le « circuit Art Nouveau ».
DEB
8 octobre 2024 @ 12:06
Merci, Passiflore.
La maison de couture des Wittamer, c’était Valens.
Valens fut célèbre à un moment et leurs vêtements étaient élégants.
Passiflore
8 octobre 2024 @ 12:39
Deb, vous avez visité la maison ? Il y avait des échaffaudages sur la façade, qui n’empêchaient pas la visite et qui devaient être retirés en juin mais je n’ai pas su la suite. A mon avis, la façade n’est pas exceptionnelle contrairement à celles d’autres maisons de Bruxelles.
Oui, j’ai lu que ces couturiers créaient de robes de fête et de mariée, commandées par une clientèle belge, américaine ou résidant au Congo. Ils organisèrent, en 1958, aux États-Unis une exposition sur l’Élégance belge. L’activité de cette maison associée à « Jane d’Anjou » cessa ses activités à la fin des années 90.
Pour la petite histoire, vous savez sans doute qu’Yvonne, fille d’Armand Solvay, avait épousé René Boël, frère de Jacques ?
Passiflore
8 octobre 2024 @ 15:43
erreur, échafaudage n’a qu’un « f » !
Robespierre
8 octobre 2024 @ 10:54
Je connais très bien (de vue) le Palais Stoclet et j’ai toujours grincé des dents de ne pouvoir le visiter. Je suis féru d’architecture et ce bâtiment est une merveille. Bon, on veut faire une expo avec des photos de son intérieur. Mais pas faire visiter. Zut ! j’irai pas, j’aurais l’impression d’être une pauvre gosse qui regarde un festin de la fenêtre, comme ce pauvre hère dont parle Rabelais qui se nourrissait du fumet des viandes qu’il ne pouvait s’offrir devant l’étal d’un rôtisseur.
Ludovina
8 octobre 2024 @ 12:16
Je suis une inconditionnelle et admiratrice de ce type d’édifice.
Danielle
8 octobre 2024 @ 13:56
Avec ces grilles aux fenêtres, cet hôtel ressemble à une prison et la dernière photo est très surprenante.
Ce n’est pas du tout mon style.
Passiflore
8 octobre 2024 @ 23:54
L’affaire Stoclet paraît assez compliquée. Voici ce que j’ai compris.
Adolphe Stoclet (1879-1949) était un financier amateur d’art. Sa fortune venait de la banque, des chemins de fer, des non-ferreux, de la Société générale. Il avait refusé les interventions de Schiele et Kokoschka et avait fait appel à Klimt. La baronne Annie Stoclet (née Anne Geerts), épouse de Jacques (fils d’Adolphe), morte en 2002 à 94 ans, organisait dans le palais des concerts. Mais aucun de ses enfants ne manifeste l’envie d’y vivre, l’avenue de Tervueren étant devenue trop bruyante. Catherine, Dominique et Nele Stoclet ont introduit des recours en annulation du classement du mobilier intérieur devant le Conseil d’Etat, en vain, alors que leur soeur, Aude, et son fils, Laurent Flagey, ont toujours estimé le palais indissociable de ses meubles. Ce palais est estimé à 125 millions d’euros – hors sa rénovation. Les héritiers affirment veiller à la préservation du palais et s’appuient sur le droit patrimonial privé pour refuser toute visite, craignant que cela engendre des dommages irréversibles. L’ordonnance prévoit ainsi une ouverture limitée à quinze jours maximum par an et dont les frais de fonctionnement seraient pris en charge par la Région.
Robespierre
10 octobre 2024 @ 16:30
Je suis ravi qu’aucun jugement n’ait permis la dissociation du bâtiment et de ses meubles. Cela fait un tout. Merci Passiflore pour ces renseignements.
Les meubles et la décoration sont exceptionnels. Klimt fut un bon choix, je trouve.
L’avenue de Tervueren n’est pas plus bruyante qu’une autre. Il doit y avoir d’autres raison dans le refus d’y habiter.