Le roi Carol I de Roumanie est décédé le 10 octobre 1914 à Sinaia. Né prince Charles de Hohenzollern-Sigmaringen en 1839 à Sigmaringen en Allemagne, il fut élu prince de Roumanie en 1866 et devint roi en 1881.
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Jean Pierre
13 octobre 2024 @ 08:52
Un de ses autres neveux était le roi Albert I, le mari de la « Reine Rouge » dont il est question dans la livraison de Régine de ce jour.
Calou
13 octobre 2024 @ 10:16
Elena de Roumanie seconde donc sa sœur de temps à autre…
Gab-Pnth
13 octobre 2024 @ 14:07
L’année prochaine, ce sera le cent unième anniversaire, puis l’année d’après, le cent deuxième…
May Plas
17 octobre 2024 @ 08:09
Le roi est décédé il y a 110 ans et l’on commémore le centenaire de sa disparition ?
Vous avez dit bizarre?
Bonne journée tous
Gab-Pnth
19 octobre 2024 @ 09:28
Oui. Je n’avais pas relevé sur le moment.
Il y a un ver dans la pomme là !
Mayg
13 octobre 2024 @ 14:32
Quel est le lien de parenté entre son épouse Marie de Wied et la mère du duc de Wurtemberg qui porte les mêmes nom et prénom ?
Passiflore
16 octobre 2024 @ 21:41
Mayg, sauf erreur, Elisabeth de Wied (Carmen Sylva) était la tante à la 4e génération de Marie de Wied (mère du duc de Wurtemberg), celle-ci descendant de Wilhelm (1845-1907), frère d’Elisabeth (1843-1916)
Guiguy
13 octobre 2024 @ 15:44
Je suppose que c’est son origine allemande qui justifie cette invitation pour cette commémoration en Allemagne ou je me trompe. Je prends connaissance de son histoire aujourd’hui.
Monica
13 octobre 2024 @ 17:05
L heritiere qu on ne voit jamais ,!!!
Calou
13 octobre 2024 @ 17:28
L’épouse de Carol 1er de Roumanie se prenonmait plutôt Elizabeth, je crois…
Gab-Pnth
15 octobre 2024 @ 14:04
Oui. Elisabeth de Wied.
Claude Patricia
13 octobre 2024 @ 17:41
Bonjour à toutes et à tous.
Quelques pages sur la Roumanie.
La reine Elizabeth de Roumanie, la plus artiste des souveraines.
14 septembre 1912
La reine est photographiée à Constanza , elle regarde une barque depuis un balcon.
La cour de Roumanie partage généralement ses villégiatures, à la belle saison entre Constanza, magnifique port de pêche, 🎣 et plage balnéaire à la mode, et le château 🏰 royal de Pelesch à Sinaïa.
La photographie que nous donnons ici de la reine Elizabeth, plus connue sous son pseudonyme littéraire de Carmen Sylva, fut prise à Constanza. C est la plus récente effigie de la plus artiste des souveraines et de la plus charmante. Précisément, notre collaborateur Georges Scott eut l honneur, il y a quelques semaines, avec Mme Georges Scott (Madame Nelly Marty de l Opéra -Comique), l hôte des souverains roumains à Sinaïa. Il revient enthousiasmé de l accueil qu il a reçu et plein d admiration pour la belle et si séduisante souveraine.
Littérature, musique, peinture, aucun art ne laisse indifférente Carmen Sylva.
Son goût se trahit au château 🏰 royal de Pelesch, jusque dans les petits détails, ameublement des divers salons, arrangement harmonieux des fleurs dans quelque vase ou sur la nappe de la salle à manger. « Ma joie, disait-elle à Georges Scott, consiste à savoir entendre, voir et sentir. » À l artiste délicat qu est Scott, il apparut qu elle mettait du raffinement jusque dans le choix des outils et des accessoires dont elle se servait, après le déjeuner, pour les menus travaux féminins auxquels elle s’ occupait. Et c est ainsi qu il découvrit, entre la doublure verte de sa corbeille à ouvrage et la navette de jade vert que ses doigts guidaient à travers un réseau d or, des rapports de tons si savoureux, qu il ne pouvait pas croire que le hasard seul eut si bien arrangé ces jolies choses. Et tout, autour de la reine, par elle, est beauté.
Comme je n arrive plus à scanner avec ma photocopieuse je vous propose de retrouver les photos sur mon compte Facebook.
Hourdebaigt
13 octobre 2024 @ 17:49
Bonjour.
Merci infiniment pour votre site remarquable.
Pour moi, il est indiscutable que la monarchie roumaine a compté des souveraines et souverains exemplaires.
Claude Patricia
13 octobre 2024 @ 18:29
Page 2
Le nouveau roi de Roumanie
17 octobre 1914.
Le roi Charles 1er n ayant pas eu de fils, un projet de loi fut déposé en 1886 aux Chambres, en vertu duquel c était l un de ses neveux, Ferdinand, second fils du prince Léopold de Hohenzollern-Sigmaringen, qui devenait l héritier présomptif de la couronne 👑 de Roumanie. L aîné, le prince Guillaume, renonçait pour son frère cadet à cette succession royale.
Le prince, maintenant roi Ferdinand est né à Sigmaringen le 24 août 1865. De son mariage 💒 avec Marie, princesse de Saxe-Cobourg Gotha, il a eu six enfants, dont trois fils, les princes Charles né en 1893, Nicolas né en 1903, et Mircea né en 1912. L avenir de la dynastie est assurée.
L avènement du nouveau souverain fera t-il sortir la politique roumaine de l expectative, et de la neutralité qu elle observe depuis le déchaînement de la grande guerre européenne ?
On connaît les revendications du nationalisme roumain : il y a des siècles que quatre millions de Roumains sont séparés de leurs frères de langue, de race et de religion, et subissent, sous la domination autrichienne d abord, puis sous la domination hongroise depuis 1866, la même oppression dont se plaignent les Italiens du Trentin et de l Istrie, les Serbes du Canat de Temesvar et de la Bosnie-Herzégovine, les populations slaves de Croatie -Slavonie. La réunion de la Transylvanie et la Bukovine au royaume de Roumanie est le programme séculaire du parti national, toujours affirmé à chaque grande crise qui met l Orient en jeu, et jusqu’à présent ajourné par l influence du roi défunt.
En demandant, lui, Hohenzollern, en 1866, et en acceptant du roide Prusse, chef de sa maison, l autorisation d accepter la couronne 👑 que lui offrait le plébiscite des provinces unies de Moldo-Valachie, Charles 1er avait solennellement promis de ne jamais consentir à une politique contraire à celle du souverain chef de sa famille.
Or dès 1866, la politique de la Prusse, puis de l empire allemand, fut d’ affermir de plus en plus l Autriche-Hongrie dans sa position Balkanique et orientale. Comment dès lors, le roi de Roumanie aurait -il pu prêter l oreille aux revendications de l ‘irrendentisme roumain qui visent à arracher à la monarchie austro-hongroise deux de ses provinces?
Dans un récent conseil de la couronne 👑 où fut débattu ce dilemme angoissant: action ou neutralité, le roi Charles ayant opposé une fois de plus sa promesse, un des ministres aurait répliqué : » Votre Majesté a pu promettre en son nom mais non pas au nom de l’ État roumain » ce qui lui faisait entrevoir en termes voilés la nécessité de se soumettre ou de se demettre. Et le roi le compris si bien qu’il répliqua, dît -on : » Eh bien je préférerais abdiquer ! » La mort le délivra de ses poignantes perplexités.
Le nouveau roi Ferdinand n’ a pas encore manifesté ses intentions, mais déjà les dirigeants de Roumanie ont fait entendre leurs aspirations.
Claude Patricia
13 octobre 2024 @ 19:05
Il manque dans mon livre la période 14-18
Nous ferons un saut jusqu’à 1927.
La mort du roi de Roumanie
23 juillet 1927.
Au moment où nous mettons sous presse, nous apprenons la mort du roi Ferdinand 1er, trop tard pour qu il nous soit possible de consacrer à cette haute figure de souverain, ami de la France, les commentaires illustrés qui paraîtront dans notre prochain numéro. (…)
Le roi Ferdinand 1er de Roumanie a succombé dans la nuit 🌃 du 19 au 20 juillet, au mal implacable qui le minait depuis tant de mois. Il s est éteint sans souffrance au palais de Pelesch , à Sinaïa.
La reine le veillait depuis plusieurs nuits avec ses filles les reines de Grèce et de Yougoslavie, et son fils le prince Nicolas.
Toutes les dispositions politiques sont déjà prises par les organismes constitutionnels pour la transmission normale des prérogatives royales qui passent sans délai à la régence.
Conformément à l acte du 4 janvier 1926, c est en effet le prince Michel, fils du prince Carol , qui hérite de la couronne.
Le nouveau roi, âgé de cinq ans, sera assisté d’ un conseil de trois regents: son oncle le prince Nicolas, le patriarche et le premier président de la Cour de cassation.
En même temps qu à été affichée à Bucarest la nouvelle du décès du souverain, l armée à occupé tous les édifices publics. Et le gouvernement, en annonçant la mort du roi Ferdinand au prince 🤴 Carol, qui perdit ses droits à la couronne pour s être éloigné de son foyer et de son pays, a fait savoir à l ancien prince héritier que l État était fermement décidé à faire respecter l acte du 4 janvier 1926 instituant la régence.
Marie-Caroline de Bretagne
13 octobre 2024 @ 19:19
L’épouse de Carol Ier était Elisabeth (et non Marie) de Wied (1843-1916). Leur mariage n’est pas resté sans postérité. Ils eurent une fille dont le prénom était Marie, née en 1870, morte en 1874. Par ailleurs, le roi est décédé le 10 octobre 1914. Il s’agit donc plutôt du 110e anniversaire de sa mort …
Claude Patricia
13 octobre 2024 @ 19:19
J ai envoyé les photos en story.
Claude Patricia
14 octobre 2024 @ 10:34
L agitation politique en Roumanie
19 mai 1928.
Un jeune enfant tendrement protégé par l amour maternel ou jouant dans un jardin avec un camarade de son âge, des régents que la faiblesse momentanée du trône a investis des prérogatives royales, passant en revue les troupes chargées de la défense de la Constitution, des masses populaires tumultueusement réunies en congrès pour exiger un ordre politique nouveau et la démission du ministère : il semble que toute l histoire actuelle de la Roumanie tienne en ces quelques images…
Depuis la double mort, à quelques semaines d intervalle, du roi Ferdinand et de son premier ministre Jean Bratiano, la Roumanie souffre d un malaise qui n a fait que s aggraver et qui vient d entrer dans une phase plus alarmante.
Il tient à deux causes : d une part, l agitation d une opposition qui a refusé de participer à un ministère d union nationale et prétend obtenir pour elle-même le pouvoir, d autre part, l étrange attitude du prince Carol qui, après tant d acharnement à se décharger de la couronne 👑 entend aujourd’hui revenir sur sa renonciation et se mettre à nouveau à la tête de son peuple . Il s agit là, toutefois, de deux ordres de faits concomitants mais non solidaires, qu on aurait fort tort de confondre.
Claude Patricia
14 octobre 2024 @ 12:09
L’ opposition est représentée en Roumanie par le parti national -paysan, formé par la fusion de l ancien parti national Transylvain dont M. Maniu était le chef, et celui du parti paysan, ou tzaraniste ( terrien).
Après avoir accueilli avec enthousiasme leur réunion à la grande patrie, les Transylvains, dont le développement intellectuel et économique était plus avancé que celui de la Vieille Roumanie , se sont montrés assez vite mécontents des moeurs politiques et administratives dont le gouvernement des Bratiano était le symbole. D autres part, les paysans, encouragés par la réforme agraire, ont prétendu obtenir dans le pays une importance qu ils n avaient pas encore..
Ces déceptions et ces ambitions coalisées s étaient fait jour alors que Jean Bratiano était au pouvoir. Mais celui ci possédait une autorité personnelle et un prestige qui le mettait à l abri des attaques. La situation changea à sa mort, car son frère, M Vintila Bratiano, même soutenu par le parti libéral, n a pas la même envergure. Les nationaux -paysans ont donné comme prétexte à leur agitation l absence de sincérité qui a été le caractère des élections roumaines depuis 1919. De fait, il est certain que les diverses consultations populaires, sévèrement contrôlées par le gouvernement, n ont pas eu une liberté complète : encore faut-il tenir compte des conditions particulières de la Roumanie dont l ancien territoire contient près de 80 pour cent d illettrés. Les nationaux paysans, réclament donc la dissolution du parlement, et des élections nouvelles, cette fois sans contrainte. Mais sans les attendre, ils demandent aussi la démission du ministère libéral et la formation d un cabinet qui serait présidé par M.Maniu.
Pour faire aboutir ces revendications, ils ont entamé depuis le début de 1928, une campagne d opinion extra parlementaire qui s est traduite par une série de réunions.
Au dernier meeting à Bucarest, le 18 mars, plusieurs dizaines de milliers de manifestants prirent part. Porteur de l ordre du jour voté, M.Maniu se rendit chez les régents, qui refusèrent de se séparer du ministère Bratiano. C est pour leur forcer la main qu un congrès monstre du parti national -liberal fut décidé. Il devait primitivement avoir lieu le 22 avril, anniversaire du jour où, près de Blaye, en 1848, les Roumains de Transylvanie se levèrent contre l oppression magyare, mais il fut finalement tenu à Alba-Julia le 6 mai. La ville avait été choisie pour les souvenirs historiques qui s y rattachent : cette citadelle Transylvaine fut le bastion de l indépendance roumaine quand les plaines basses de l est était à la merci des Ottomans, aux temps héroïques de Michel le Brave, et c est là que le roi Ferdinand se couronna de sa propre main, en 1918, roi des Roumains enfin unis. Des réunions locales eurent en même temps lieu dans six autres villes.
Au congrès d Alba-Julia, cinquante mille paysans pour le moins avaient répondu à l appel de leurs chefs. M.Maniu et d autres prirent la parole. A aucun moment l ordre ne fut troublé. Une motion fut votée d enthousiasme, qui proclamait d abord l attachement inébranlable du parti à l unité roumaine, saluait les Alliés et la Société des Nations et exigeait la retraite du gouvernement libéral. Autour des tribunes fleuries, jurant sur le crucifix que tenait un prêtre, hommes et femmes, bourgeois, paysans et ouvriers psalmodierent comme une prière la formule du serment :
Nous jurons par Dieu que nous ne cesserons point la lutte pour chasser le gouvernement issu du décret royal lâchement extorqué au roi Ferdinand sur son lit de mort et que la Haute Régence a maintenu au pouvoir comme un fléau de Dieu sur le peuple roumain. Nous jurons de lutter sans répit en nous imposant les plus lourds sacrifices. Dans toutes nos églises nous prierons Dieu pour qu il écarte le danger qui menace la patrie et pour qu il punisse ceux qui détruisent la Roumanie. Nous jurons de créer une Roumanie nouvelle, libre et mère protectrice de tous ses enfants !
A Alba-Julia, l opposition a donc fait appel à la régence contre le gouvernement mais elle n a à aucun moment, pris un caractère anticonstitutionnel. On ne peut en dire autant du manifeste du prince Carol.on se rappelle à la suite de quels avatars de sa vie privée le fils aîné du roi Ferdinand renonça à la succession paternelle et comment le parlement roumain, par l acte du 4 janvier 1920, consacra définitivement le nouvel ordre dynastique. Mais depuis la mort de Ferdinand 1er, le prince Carol est peu à peu revenu sur son attitude antérieure, affirmant que sa renonciation au trône lui a été imposée et il fait aujourd’hui figure de prétendant. L occasion lui a paru favorable pour frapper un grand coup et à l heure même où se tenait la réunion d Alba-Julia, dans le dessein évident de créer une confusion dont il bénéficierait, il a adressé d’ Angleterre où il était, à Glodstone dans le Surrey, l hôte de M Jonesco, une proclamation à son peuple. Des avions devaient en porter en Roumanie des milliers d exemplaires, mais les autorités britanniques empêchèrent leur départ.
Estimant en outre que le prince Carol avait de ce fait, failli aux obligations de l hospitalité qui lui était accordée, le gouvernement de M. Baldwin l a mis en demeure de quitter la Grande- Bretagne .
Tels sont les évènements qui viennent d agiter la vie politique de la Roumanie.
Dans un sens ou dans l autre, ils ne seront probablement pas sans lendemain. Pendant ce temps, la reine Marie, qui fut si souvent la conseillère de Ferdinand et de ses ministres et à laquelle Jean Bratiano eût souhaité de confier la régence, voyage hors de son pays : elle était ces jours derniers, dans l île 🏝️ de Chypre.