Car si le patrimoine mérovingien est déterminant pour comprendre certains traits caractéristiques de notre pays (comme la centralité parisienne, jusqu’alors inconnue), il est un fait que cette période s’est effacée de notre mémoire collective, longtemps réduite à un « âge obscur », aux mains des mythiques « rois fainéants ».
Cet ouvrage réhabilite brillamment ces quatre siècles de règnes mérovingiens en nous en montrant l’originalité, la richesse et le poids (politique, culturel, sociétal, religieux) qu’ils ont eu dans l’histoire de la France. Il met en lumière de grandes figures tels Clovis, le roi Dagobert, saint Martin de Tours ou encore les « femmes puissantes » que sont Brunehaut, sainte Geneviève ou Frédégonde ».
« Ce que nous devons aux Mérovingiens », Michel Fauquier, Armand Colin, 2024, 304 p.
Robin des Bois
22 décembre 2024 @ 01:15
On connait très mal cette période. Et on s’en fait sans doute des idées ou des images erronées. Ce livre a l’air aussi instructif qu’intéressant. Je ne connais rien par exemple de la religion des Mérovingiens avant Clovis. Qui adoraient-ils ? On ne connait que Clotilde et sa foi, Clovis qui fait du chantage à Dieu pour embrasser le christianisme s’il lui donne la victoire, et le vase de Soissons. Et aussi Frédégonde qui finit mal. C’est maigre et caricatural et quelle bonne idée de remettre les pendules à l’heure et effacer des idées fausses, ou un manque complet d’idées.
Armand Colin est un éditeur sérieux aussi.
Lucia
22 décembre 2024 @ 08:02
Digression .Merci aux mérovingiens d’avoir amené les carolingiens . On associe cette dynastie à Charlemagne mais c’est à Charles Martel qu’elle doit son nom .
Robin des Bois
22 décembre 2024 @ 09:55
Je crois qu’avant Charles il y avait un certain Mérovée. C’est lui qui a donné le nom à la dynastie.
Lucia
22 décembre 2024 @ 10:40
Je parlais,hors sujet,des carolingiens.😉😘
Passiflore
22 décembre 2024 @ 09:54
Martin naît en 316 à Savaria, dans la province romaine de Pannonie (actuelle Hongrie). Son père commande une légion de six mille hommes. Vers l’âge de 15 ans, Martin est incorporé dans l’armée et versé dans la cavalerie. En garnison à Amiens, il rencontre un pauvre en guenilles qui lui demande l’aumône, au cours de l’hiver 338-339. Martin n’a pas d’argent sur lui. Il tire son épée, tranche son manteau par le milieu et donne la moitié au pauvre. C’est la première charité de saint Martin. Il reçoit le baptême la nuit de Pâques 339, à 22 ans. Deux ans plus tard, la veille d’une bataille contre les Alamans à Worms, il lui est demandé de sacrifier au culte impérial. Il refuse de sacrifier et de combattre. Il décide, cependant, de se présenter sans armes devant l’ennemi et, miraculeusement, les Alamans demandent la paix. Saint Martin peut alors quitter l’armée.
Martin devient disciple de Saint Hilaire de Poitiers. Il meurt le 8 novembre 397 à Candes (l’un des plus beaux villages de France) sur les bords de la Loire. Une dispute entre Poitevins et Tourangeaux éclate, les premiers considérant qu’il avait été moine chez eux et fait des miracles mais ils s’endormirent. Alors, les Tourangeaux firent passer le corps par la fenêtre de la pièce où il était déposé et, par la Vienne et la Loire, l’emportèrent à Tours. L’évêque Brice de Tours fit construire une chapelle en bois pour abriter le tombeau et le manteau (chape) de Martin. Les collégiales successives furent pillées par les Normands, lors des guerres de religion, puis à la Révolution. La basilique Saint Martin de Tours date de 1887.
Passiflore
22 décembre 2024 @ 09:58
En Hongrie, le monastère de Pannonhalma a été fondé par le prince Géza, en 996, sur le lieu de la naissance de Saint Martin. En 1786, Joseph II d’Autriche avait fait fermer les monastères mais rétablit, en 1802, celui de Pannonhalma à condition que les moines enseignent. L’abbaye est un collège réputé. L’impératrice Zita avait fait venir des moines de Pannonhalma pour enseigner ses enfants lors de leur séjour prolongé à Lekeitio (Espagne) entre 1922 et 1929. Dans la crypte de l’abbaye on peu voir le coeur de l’archiduc Otto de Habsbourg et les tombes de Stéphanie de Belgique, décédée en 1945, et de son second mari.