Le Christmas Pudding, le roi des desserts de Noël en Grande-Bretagne, possède une histoire aussi riche que ses ingrédients. Cette spécialité festive, aussi appelée Plum Pudding, remonte au Moyen Âge, bien que sa forme actuelle soit davantage un héritage de l’époque victorienne.
Au XIVe siècle, une préparation appelée frumenty, composée de blé bouilli, de lait, de fruits secs et d’épices, était servie lors des fêtes religieuses.
Ce plat rustique, qui avait une texture proche d’un porridge, marquait les débuts de ce qui deviendra le Christmas Pudding. En raison de l’ajout progressif de viande, de suif et d’alcool, cette recette évolua pour devenir un mélange sucré-salé destiné à conserver les ingrédients pendant les mois d’hiver.
Cependant, le pudding en tant que tel commença à s’éloigner de ses racines médiévales lorsque le sucre, importé des colonies, devint plus accessible en Angleterre aux XVIe et XVIIe siècles.
Sous l’ère Tudor, le pudding s’enrichit de fruits confits, de miel et de mélasse, perdant peu à peu sa composante carnée.
L’histoire du Christmas Pudding est indissociable de la monarchie britannique. En 1714, le roi George Ier, surnommé « le Roi Pudding », aurait introduit cette spécialité comme dessert officiel de Noël lors d’un banquet royal.
Même si cette anecdote relève davantage du folklore que de faits historiques, elle contribua à populariser ce plat dans toutes les couches de la société.
Mais c’est au XIXe siècle, sous le règne de la reine Victoria, que le Christmas Pudding prit la forme que nous lui connaissons aujourd’hui : un dessert riche, dense, élaboré à base de farine, d’œufs, de suif, de fruits secs et de brandy. La famille royale joua un rôle clé dans la normalisation de cette recette, en renforçant son association avec les traditions de Noël.
La préparation du Christmas Pudding est entourée de rituels symboliques. Traditionnellement, il est confectionné le « Stir-Up Sunday », soit cinq semaines avant Noël.
Chaque membre de la famille est invité à remuer la pâte, dans le sens des aiguilles d’une montre, tout en faisant un vœu. Des objets comme des pièces de monnaie ou des bagues y étaient parfois dissimulés, apportant chance ou amour à ceux qui les trouvaient.
La cuisson, souvent longue de plusieurs heures, se fait à la vapeur, ce qui donne au pudding sa texture moelleuse et dense. Avant d’être servi, il est flambé avec du brandy, une pratique destinée à évoquer la lumière divine et les feux de joie hivernaux.
Aujourd’hui, bien que certains ménages optent pour des alternatives modernes ou des desserts plus légers, le Christmas Pudding reste un emblème des fêtes de Noël britanniques. Il incarne non seulement le partage et la générosité, mais aussi l’attachement à des traditions séculaires.
Qu’il soit confectionné à la maison ou acheté chez en magasin, ce dessert est bien plus qu’une simple recette. Il raconte une histoire de transmission et d’adaptation, unissant les générations autour d’une table festive. Et, même la famille royale à Sandringham ne déroge pas à la règle. Merry Christmas ! (Merci à Bertrand Meyer)
🖊️👑 MIKA ✒️👑
25 décembre 2024 @ 08:25
J’en avais fait deux fois, j’en avais acheté tout prêt une autre fois pour des Noëls mais cela n’a pas vraiment plu.
C’est un dessert très consistant, très riche de fruits confits, avec un goût particulier il faut bien l’avouer, et après un repas festif, c’est un peu lourd !
On adore ou on déteste !
Aristocrate
25 décembre 2024 @ 09:18
Il est de plus en plus délaissé pour de simples gâteaux au chocolat, plus au goût des enfants. C’est dommage, rien n’empêche d’avoir les deux options sur la table et de prendre une petite part de chaque.
Jean Pierre
25 décembre 2024 @ 10:34
Noël peut être une épreuve.