Prochaine parution en février 2025 de cette biographie « Le duc de Bourgogne. Promesses et mirages du petit-fils de Louis XIV ».
Descriptif : « Aujourd’hui moins connu que sa femme Marie-Adélaïde de Savoie, Louis de France, duc de Bourgogne (1682-1712), incarna pourtant à son époque l’espoir de tous ceux, parmi lesquels Saint-Simon, qui militaient pour une réforme de la monarchie.
Petit-fils de Louis XIV, héritier de la couronne, le duc de Bourgogne avait en effet reçu l’éducation princière la plus soignée, dispensée jusqu’alors sous l’autorité de Fénelon, qui écrivit pour lui Les Aventures de Télémaque.
Conscient de ses devoirs, animé de la volonté de bien faire, présenté par ses contemporains comme un saint, il se préparait à exercer le pouvoir dans le sens d’une plus grande justice, en un temps où la France, particulièrement éprouvée par la guerre de Succession d’Espagne, aspirait à la paix et à la prospérité.
Mort à 29 ans en 1712, un an après son père, le Grand Dauphin, il ne put toutefois mettre en œuvre son programme et tenir les promesses placées en lui.
Si le duc de Bourgogne, père de Louis XV, était encore donné en modèle à Louis XVI et à ses frères, la postérité ne l’a pourtant pas toujours pris en bonne part.
Ses scrupules religieux excessifs, son caractère réputé faible et influençable, son rôle dans la défaite militaire d’Audenarde en 1708, ses préjugés aristocratiques ont été souvent dénoncés – à la suite de Michelet –, si bien que l’image du prince en a finalement été ternie.
Dans cette biographie exemplaire, Jean de La Rochefoucauld rend sa place à ce personnage aussi attachant que déroutant, au-delà des légendes et des caricatures.
« Le duc de Bourgogne. Promesses et mirages du petit-fils de Louis XIV », Jean de La Rochefoucauld, Perrin, 2025, 384 p.
jul
27 janvier 2025 @ 04:42
Ah la référence à Saint Simon, pour moi le repoussoir. Les préjugés aristocratiques c’est à dire restrictifs vis à vis des mérites des personnes n’ayant pas de naissance, privent l’État de bons appuis populaires. Les élans et capacités de la noblesse sont mieux employés au service du bien commun et doivent être pour cela tenus en bride, pour ne pas se perdre dans des luttes pour le pouvoir au détriment du peuple, ce qu’avait compris Louis XIV et ce que n’avait pas compris Louis XVI. Quelle erreur de l’avoir donné en exemple dans ces domaines.
Actarus
27 janvier 2025 @ 11:41
Pour moi, le repoussoir est Fénelon.
D’ailleurs, cela rime avec félon.
Nous pouvons nous demander si avec cet autre Louis XV éventuel en numérotation, mais plutôt autre Louis XVI avant l’heure en tempérament, l’horlogerie en moins, la Révolution serait survenue plus tôt ou si elle aurait pu être évitée.
visder
27 janvier 2025 @ 11:27
ne rien comprendre au duc de Saint Simon, ne rien comprendre a Louis XIV, ne rien comprendre à l’évolution de la noblesse française au 17e et 18e siècle, ne rien comprendre à Louis XVI, n’empêche pas d’avoir un avis sur le duc de Bourgogne……surement un bien fait de la République Française
Bastide
27 janvier 2025 @ 12:34
Mais on peu citer un texte de l’époque comme un témoignage. On doit même.
Citer n’est pas approuver.
Surtout si l’auteur honore la mémoire de son ancêtre.
Eric FRAIZE
27 janvier 2025 @ 12:50
rien ne set d’opposer le mérite a la naissance sinon nous retombons. dans les travers de la république soit disant égalitaire. SAINT SIMON est un témoin précieux de son temps,des mœurs et des usages alors en cours a la cour de France,la plus envié la plus copié mais jamais égalé la petite histoire vaut bien parfois la grande et les auteurs qui nous la raconte n.en sont pas moins digne d’intérêt
Hervé J. VOLTO
27 janvier 2025 @ 21:47
Louis de France, né le 6 août 1682 au château de Versailles et mort le 18 février 1712 au château de Marly, titré Duc de Bourgogne, est un prince de la Maison de France, fils du Grand Dauphin, lui-même fils de Louis XIV, et de Marie-Thérèse d’Autriche. Par analogie avec son père, il est parfois appelé après sa mort le « Petit Dauphin ».
Dès 1702, à l’âge de vingt ans, il est admis par son grand-père le roi Louis XIV au Conseil d’en-haut et il est initié aux secrets d’État concernant la religion, la diplomatie et la guerre, mais il montre très peu d’habilité à la guerre, il échoue dans la campagne de 1708, alors qu’il commandait en Flandre avec l’assistance du duc de Vendôme. En réalité, le duc était sous sa conduite autoritaire et peu bienveillante, et dans laquelle il eut à combattre Eugène de Savoie-Carignan et le duc de Marlborough, durant l’épisode de la bataille d’Audenarde. Le duc de Bourgogne est l’auteur d’un livre de mathématiques, Éléments de géométrie, apprécié et recommandé par Leibniz.
Le Duc était entouré d’un cercle de personnes, connu comme « la faction de Bourgogne », et qui était notamment de son ancien précepteur Fénelon (qui composa d’ailleurs pour lui les Fables et opuscules pédagogiques et aussi Les Aventures de Télémaque), de son ancien gouverneur, du duc de Beauvilliers, du duc de Chevreuse et du duc de Saint-Simon. Ces aristocrates de rangs élevés étaient des réformateurs qui souhaitaient un retour à une forme de Monarchie moins absolue où des conseils et des organismes intermédiaires entre le Roi et le peuple, confiés à des représentants de la veille Noblesse (et non plus de robe), assisteraient ainsi le gouvernement Royal.
Ce plan de gouvernement est condensé dans les « Tables de Chaulnes ». Il y avait là cet idéal utopique d’un type de régime Monarchique contrôlé par l’aristocratie (autoproclamée représentante du peuple) et décentralisée (de très larges pouvoirs serinant accordés aux provinces). C’est la politique que le duc de Bourgogne aurait probablement appliquée s’il était devenu Roi. Il succéda à son père comme Dauphin à sa mort, survenue le 14 avril 1711.
À la mort du Grand Dauphin en 1711, il devient l’héritier en première ligne de son grand-père, mais il meurt avant ce dernier. De son union avec son épouse, la princesse Marie-Adélaïde de Savoie, naissent trois enfants, dont le futur Louis XV, devenu Roi en 1715.