Parution le 6 février prochain de cet ouvrage « Les Reines et Princesses au temps des Capétiens. D’Aliénor d’Aquitaine à Blanche de Castille ».
Résumé : « Entre le mariage d’Aliénor d’Aquitaine et Louis VII en 1137 et l’accession à la régence de Blanche de Castille en 1227, ce qui se déroule entre Capétiens et Plantagenêts est digne d’un roman : unions royales et alliances princières, guerres fratricides et croisades chaotiques, bonnes fortunes et déchéances spectaculaires sont légion.
C’est en suivant l’histoire de cette période charnière – où Français et Anglais sont inextricablement liés par des tractations matrimoniales – que nous découvrons la vie étonnante et les destins croisés de plusieurs reines et princesses.
Nous plongeons avec elles dans les turbulences des XIIe et XIIIe siècles et vivons leurs fiançailles, leurs voyages, leurs épreuves et leurs afflictions.
Nous suivons leurs destinées, de France en Angleterre, de Flandre en Navarre, de Constantinople en Syrie, et perçons parfois quelques zones d’ombre : Pourquoi Ingeburge de Danemark a-t-elle été répudiée par Philippe Auguste ? Pourquoi Richard Cœur de Lion a-t-il exclu les femmes de son couronnement ? Pour quelle raison sa fiancée, Aélis de France, est-elle tombée dans l’oubli ?
Refusant d’admettre une histoire de France convenue dans laquelle le « deuxième sexe » est souvent délégitimé, diffamé, voire invisibilisé, Gaëlle Audéon fait revivre une trentaine de femmes aux destins méconnus.
Aujourd’hui, écrire l’histoire de ces reines et princesses, c’est admettre qu’une jeune fille violée par un roi n’est pas sa « maîtresse », que les rapts de fillettes pour des mariages forcés ne sont pas des « amours tumultueuses », et qu’une dame qui doit réclamer son douaire n’est pas « cupide »…
Cet ouvrage, écrit d’une plume fluide et enlevée, réhabilite enfin toutes celles qui ont été mises de côté pendant des siècles et qui ont, elles aussi, pris part au grand récit national. Une synthèse indispensable ».
« Les Reines et Princesses au temps des Capétiens. D’Aliénor d’Aquitaine à Blanche de Castille », Gaëlle Audéon, Perrin, 2025, 400 p.
Robin des Bois
27 janvier 2025 @ 11:08
C’est bien de réécrire l’Histoire avec les yeux d’aujourd’hui. Les historiens du 19e Siècle avaient un tour d’esprit pudibond et souvent misogyne.
Carolibri
27 janvier 2025 @ 18:14
Oui mais il faut garder malgré tout un regard qui ne soit pas anachronique, les mentalités et les rêves étaient plus à l’ascension sociale qu’à l’amour. Je ne dis pas que c’était bien ou mal, c’était des époques différentes avec des espérances de vie aussi beaucoup plus réduites, pour les femmes à cause des couches, pour les hommes les guerres et pour tous les épidémies et autres maladies.
Passiflore
27 janvier 2025 @ 14:05
Philippe-Auguste, veuf d’Isabelle de Hainaut, avait épousé Ingeburge de Danemark, sœur du roi Knud, le 15 août 1193, dans la cathédrale d’Amiens. On ne sait pas ce qui s’est passé la nuit de noces, toujours est-il que le lendemain, pendant la cérémonie du sacre, Philippe-Auguste était pris de tremblements. Alors que le prélat s’apprêtait à procéder à l’onction, il regarda Ingeburge avec une sorte de frayeur et décida, à voix haute, de renvoyer sa femme vers son pays devant les ambassadeurs du Danemark horrifiés. Le roi exige l’annulation du mariage et expédie Ingeburge, d’abord, au prieuré de Saint-Maur, puis à Sainte Calixte de Cysoing, dans le diocèse de Tournai. Le pape Célestin III refuse l’annulation du mariage. Trois ans plus tard, Philippe-Auguste épouse Agnès de Méranie. Le nouveau Pape Innocent III excommunie le roi à partir de janvier 1200. Interdiction des messes publiques dans le royaume, fermeture des églises et des cimetières. Le roi doit faire célébrer le mariage de son fils avec Blanche de Castille en Normandie (en territoire Plantagenêt). Un tribunal doit se prononcer sur le mariage avec Ingeburge. En mars 1201, la veille de jour où l’arrêt doit être prononcé, Philippe Auguste se réconcilie officiellement avec sa femme qu’il va chercher au couvent où elle est enfermée depuis huit ans, puis il la fait enfermer, à nouveau. Agnès de Méranie meurt en juillet 1201. Ingeburge réapparaît à la cour alors qu’elle a 39 ans. La victoire de Bouvines, le 27 juillet 1214, est considérée comme une grâce reçue après la réconciliation des époux. Ingeburge est morte en 1236.
Kardaillac
27 janvier 2025 @ 14:39
Louis VII était ce qu’on appellerait aujourd’hui un con terrible. Alienor avait fait une belle croisade et il ne supportait pas l’ombre portée sur son règne. Cent ans de guerre à la clé !
Hervé J. VOLTO
27 janvier 2025 @ 19:01
Ouvrage très interessant.