Du 19 mars au 3 août 2025, le Musée Jacquemart-André à Paris présente l’exposition « Artemesia. Héroïne de l’Art ». Descriptif : « Le Musée Jacquemart-André met à l’honneur en 2025 l’artiste romaine Artemisia Gentileschi (1593 – vers 1656).
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15 mars 2025 @ 06:51
Une très, très grande artiste Artemisia Gentileschi !!!
15 mars 2025 @ 07:16
Merci pour l’info!
Musée et artiste fabuleux!
15 mars 2025 @ 07:34
J’ai visité il y a longtemps à Paris (au musée Maillol) une exposition de ses portraits, et j’avoue n’avoir pas aimé sa peinture. C’est un peu trop dramatique, mais c’est une question de goût. C’est une des premières femmes peintres qui put vivre de sa peinture et qui fut célèbre de son temps. Comme Vigée-Lebrun elle avait un père, Orazio Gentileschi, qui était du métier et encouragea son talent.
Elle est aussi connue aussi pour avoir fait un procès pour viol devant les tribunaux pontificaux (on était dans les Etats du Pape, à Rome) au peintre Agostino Tassi chez qui elle avait travaillé. On dit que cela a marqué sa peinture avec « une violence graphique ». Et je trouve que c’est vrai.
Elle alla travailler avec Tassi, peintre connu, parce que l’accès aux Beaux-Arts était interdit aux femmes. Tassi la viola, promit de l’épouser et ne tint pas sa promesse. Un an après le viol, l’affaire fut portée devant un tribunal papal. On découvrit des horreurs, sur Tassi, qui était marié, et le procès fut assez humiliant pour Artemisia.
Ce procès à mon avis fut inique, car le Tassi fut condamné à l’exil des Etats pontificaux pour 5 ans mais ne bougea pas de Rome. C’est Artemisia qui partit à Florence après un mariage réparateur pour son honneur avec un peintre florentin de seconde zone qui l’emmena à Florence . Il n’y avait pas encore le mouvement @MeToo à l’époque. Oui, c’est elle, la partie lésée, qui partit et le coupable resta à Rome sans être inquiété.
Je ne veux pas faire Wikipedia qui en dira plus et donnera plus de détails sur sa vie professionnelle et ses déplacements.. Je dirai seulement qu’ elle s’installa par la suite dans d’autres villes et comme Vigée-Lebrun fit bouillir la marmite, quitta son mari et travailla jusqu’à sa mort. Elle dota ses filles, comme Vigée-Lebrun la sienne. Mais les filles ne voulurent pas imiter leur mère, la peinture ne les intéressait pas. Artemisia fut une grande épistolière et correspondit toute sa vie avec des artistes du temps. Elle resta toute sa vie en contact avec son père qui vécut plus longtemps que celui de Vigée-Lebrun.
Je voulais souligner que son histoire rejoint un peu notre actualité. On aurait pu mettre cette rubrique en ligne le 8 mars jour de la Femme.