A Paris, le roi Norodom Sihamoni du Cambodge a été reçu en tant que membre associé étranger sous la coupole de l’Académie des Inscriptions et Belles Lettres. (Merci à Pierre-Jean – Copyright photos : Getty images & AP)
A Paris, le roi Norodom Sihamoni du Cambodge a été reçu en tant que membre associé étranger sous la coupole de l’Académie des Inscriptions et Belles Lettres. (Merci à Pierre-Jean – Copyright photos : Getty images & AP)
Charlotte
13 mars 2010 @ 12:07
Merci pour ce reportage. Question que je me pose : pourquoi le roi ne porte pas le même uniforme que les autres personnes de l’assistance ?
Marie du Béarn
13 mars 2010 @ 12:27
Un roi souriant et bien sympathique.
Catherine(Charente)
13 mars 2010 @ 12:28
De même ,ou par ce qu’il est étranger? Le roi a l’aire d’un homme bien sympathique. Merci à Pierre-Jean pour ce reportage.
Un petit Belge
13 mars 2010 @ 12:54
A-t-il d’autres activités officielles lors de ce séjour à Paris? Va-t-il rencontrer le président Nicolas Sarkozy?
JAusten
13 mars 2010 @ 13:41
boudoirs, macarons tendres, cannelés, jus… de goyave peut-être ? quel festin pour ce nouveau membre associé.
si j’avais à choisir, j’opterais pour le costume du roi, il est plus sobre.
Alix
13 mars 2010 @ 14:26
Et bien il a l’air fort heureux! Même si la beauté physique est secondaire : Quel bel homme!
mIc
13 mars 2010 @ 14:44
Parce qu’il est le roi donc il ne peut pas porter l’uniforme comme des autres personnes.
Nicole
13 mars 2010 @ 16:42
Bienvenue sous la coupole au Roi Norodom Sihamoni. Le Cambodge est un pays magnifique aux monuments impressionants.
Angkor est un des sites les plus beaux que j’ai pu visiter dans ma vie !
Réjouissons-nous que la culture française persiste dans ce pays si attachant.
pepita
13 mars 2010 @ 18:10
je suppose qu’il ne porte pas l’habit comme les autres membres car il n’est pas accadémicien
Michèle
13 mars 2010 @ 18:48
C’est donc tout naturellement que le Roi du Cambodge, Sa Majesté Norodom Sihamoni, associé étranger, a été installé à l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres en une cérémonie solennelle organisée sous la coupole du palais de l’Institut de France le 12 mars 2010. Revêtu d’un habit d’apparat traditionnel, le Chef d’État, diplomate, Grand-Officier de la Légion d’Honneur, chorégraphe, cinéaste et restaurateur des arts de la musique et de la danse traditionnels du Cambodge, a montré l’importance de l’événement dans le pays et pour toute la famille royale.
http://www.canalacademie.com/ida5389-Installation-de-Norodom-Sihamoni.html
Michèle
13 mars 2010 @ 18:57
Sihamoni, roi khmer par devoir
Par Vietnam aujourd’hui le samedi 13 mars 2010, 08:04 – Infos en français – Lien permanent
Cambodge
L’Académie des inscriptions et belles-lettres reçoit ce vendredi à Paris en grande pompe le souverain khmer. Portrait d’un homme qui ne voulait pas régner.
Il était danseur et chorégraphe, habitait un appartement du XVe arrondissement de Paris et se déplaçait en métro. Il est aujourd’hui l’héritier des dieux-rois d’Angkor. Norodom Sihamoni, qui a succédé à son père Sihanouk sur le trône du Cambodge en octobre 2004, sera de retour en France cette semaine pour son installation officielle, comme associé étranger, à l’Académie des inscriptions et belles-lettres. Il sera reçu, ce vendredi 12 mars, sous la coupole de l’Institut de France. En grande pompe et en tenue d’apparat.
Etrange destin que celui de ce prince qui aurait sans doute préféré ne jamais être roi. Rêvant d’apprendre la danse et la musique, il obtient, très jeune, de ses parents qu’ils l’inscrivent au Conservatoire de Prague, alors l’un des plus réputés d’Europe. Il n’a pas 10 ans lorsqu’il quitte le Cambodge, guère plus lorsqu’il apparaît pour la première fois sur la scène du Théâtre national de la capitale tchèque dans Casse-Noisette, le ballet de Tchaïkovski. Après avoir obtenu, en 1971, un premier prix de danse classique, il se produit régulièrement à l’Opéra de Prague, commence à s’intéresser à la chorégraphie, entame une thèse sur la culture de la danse dans son pays.
« Célibataire comme Jean-Claude Brialy »
Nouveaux maîtres du « Kampuchéa démocratique », les Khmers rouges vont brutalement interrompre cette prometteuse carrière. Attiré par un faux télégramme, Sihamoni est contraint en 1975 de rejoindre ses parents, prisonniers dans leur palais de la capitale, Phnom Penh, au bord du fleuve Tonlé Sap. Il endure avec eux l’enfermement et la peur, avant de renouer, à Paris cette fois, à partir de 1981, avec son art. Il enseigne la danse au conservatoire Marius-Petipa, fonde sa propre troupe, le Ballet Deba. Il se passionne aussi pour la culture traditionnelle khmère, meurtrie par la folle dictature. En 1993, il devient ambassadeur du Cambodge à l’Unesco. Mais il prend toujours le métro.
C’est en octobre 2004 que sa vie bascule. Son père, le roi Sihanouk, ayant décidé d’abdiquer, il est désigné à l’unanimité par le Conseil du trône pour lui succéder. A son dentiste parisien, avant de faire ses bagages, il dira seulement qu’il doit s’en aller « pour un long moment »…
En abandonnant le trône, Sihanouk avait un objectif précis: régler sa succession de son vivant. Une soixantaine de candidats de trois familles pouvaient prétendre au trône. Mais l’élu devait être à la fois suffisamment effacé pour convenir à Hun Sen, l’homme fort du pays, opposé à toute ingérence de la monarchie dans la sphère politique, et assez intelligent et prudent pour préserver l’institution royale, obsession de Sihanouk. Sihamoni remplissait ces deux conditions. Un autre paramètre semble avoir été déterminant : le désir de Sihanouk, plusieurs fois marié et père d’une nombreuse progéniture, de manifester sa reconnaissance à la reine Monineath pour les épreuves traversées ensemble en choisissant l’un de ses fils.
Devenu roi à 51 ans par devoir filial, ce « célibataire comme Jean-Claude Brialy » – la formule est de son père – remplit depuis près de six ans son rôle avec conscience, distribuant des sacs de riz aux plus pauvres lors de ses tournées en province, défendant la culture khmère ou se posant en protecteur de l’environnement. Mais il s’ennuie. « Dévoué à son peuple, appliqué à bien faire, Sihamoni n’est pas un homme heureux, confie l’un de ses amis français. Enfermé dans une prison dorée, il sait qu’il n’a pas les moyens de briser le carcan d’un protocole qui paralyse les relations. » Ni vraiment, sans doute, envie de prendre des risques.
Par Dominique Lagarde – L’Express (.fr) – 12 mars 2010
A.Lin
13 mars 2010 @ 19:24
Merci Pierre-Jean pour cet article.
Le roi du Cambodge, Norodom Sihamoni, est assis entre Hélène Carrère d’Encausse et Gabriel de Broglie.
Charlotte msg1
Il n’a pas été élu à l’académie, donc il n’en porte pas l’uniforme et il n’est pas le seul sous la coupole.
Caroline
13 mars 2010 @ 21:37
A Charlotte,je me suis pose la meme question a la vue de ces photos…. peut-etre ,c’est un uniforme pour ceux qui n’ont pas la nationalite francaise!
Pierre-Jean
14 mars 2010 @ 07:46
Le Roi porte son uniforme car, selon l’explication de l’une de ses demi-sœur, la princesse Vacheara, il ne peut pas porter l’ uniforme républicain de l’Académie à cause de sa position de Roi, ce n’est pas très compréhensible mais c’est une explication.
Michèle
14 mars 2010 @ 11:34
Lors d’une cérémonie qui se déroulera à l’École française d’Extrême-Orient la veille de son installation, sa Majesté le Roi se verra remettre, étant chef religieux, non pas la traditionnelle épée des académiciens, mais des présents symboliques (l’Inventaire des archives du Roi Père dans une belle reliure ainsi qu’un jeu de cartes historiques du Cambodge).
ACADÉMIE DES INSCRIPTIONS ET BELLES-LETTRES
Michèle
14 mars 2010 @ 12:14
Comme l´a expliqué Pierre-Jean (14)
le Roi est une personne de haut rang qui régne encore, par conséquent il ne peut porter un uniforme réservé aux academiciens qui vivent sous un régime républicain.
Princesse Vacheara
pierre-yves
14 mars 2010 @ 12:45
Michele
Merci des précisions que vous nous donnez.
On peut sentir dans votre article que le Roi n’est pas vraiment heureux de sa condition de monarque, pour laquelle il a dû renoncer à une vie qu’il aimait.
Pourquoi alors n’a t-il tout bonnement pas refusé l’offre de son père qui, vu sa nombreuse descendance, avait sans doute d’autres candidats plus motivés en remplacement ?
Pierre-Jean
14 mars 2010 @ 13:21
Pour le moment, je ne crois pas qu’une rencontre avec Sarkozy ait eu lieu, ce dimanche le Roi est en visite privée en République Tchèque.
yatilunfauvedanslarene
14 mars 2010 @ 16:32
Un petit belge (4)
Le président Sarkozy aurait pu le rencontrer, pour une fois qu’un chef d’état étranger n’est pas plus haut que lui….
Plus sérieusement, a-t-il été reçu à l’Elysée ? ou Matignon ?
Michèle
14 mars 2010 @ 17:02
Norodom Sihamoni, roi du Cambodge
Le prince Norodom Sihamoni a été officiellement désigné nouveau roi du Cambodge par le Conseil du trône, à l’unanimité le jeudi 14 octobre. Le roi Sihamoni, qui est âgé de 51 ans, succède à son père, Norodom Sihanouk, qui a abdiqué la semaine dernière. La cérémonie du couronnement s’est déroulée le 20 octobre 2004.
Le soulagement d’une succession
Norodom Sihanouk souhaitait régler sa succession de son vivant afin de préserver l’institution royale, son obsession constante en soixante ans d’une vie politique chargée.
Norodom Sihanouk a annoncé, le 6 octobre, vouloir ‘prendre sa retraite’ et a souhaité que la succession sur le trône revienne à son dernier fils, Norodom Sihamoni.
Il a donc fallu réunir le Conseil du trône prévu à cet effet par la Constitution de 1993 mais qui n’a jamais mis en place ce système car le fonctionnement n’avait pas encore été voté. Le 11 octobre, l’assemblée nationale a adopté à l’unanimité la loi de fonctionnement du Conseil du trône. Le sénat et la Cour constitutionnelle ont suivi.
Le parcours d’un prince devenu roi
Agé de 51 ans, Sihamoni n’a jamais manifesté d’appétit ni pour le trône ni pour la politique. Né à Phnom Penh, ancien danseur, directeur de ballet et cinéaste, il était jusqu’en septembre ambassadeur du Cambodge à l’Unesco. Très jeune, il a été le ‘petit prince’ d’un film tourné par son père. Il a étudié les arts à Prague et à Pyongyang. En 1976, à la demande de ses parents, il a rejoint Phnom Penh pour se retrouver en leur compagnie prisonnier des Khmers rouges.
Inexpérimenté en politique, peu connu au Cambodge, Norodom Sihamoni prend la suite du roi Sihanouk par la seule volonté paternelle, après avoir consacré sa vie à l’art.
Il a passé l’essentiel de sa vie à l’étranger et est peu connu du peuple cambodgien, Norodom Sihamoni devient roi sans l’avoir souhaité, pour faire plaisir à son père, qui a déjà expliqué qu’il guiderait son fils.
Dans les années 1970, après son baccalauréat au lycée de Prague, il est premier prix de danse classique au Conservatoire de cette ville, avant d’être diplômé, en 1975, de l’Académie d’art musical de la capitale tchèque. Il va ensuite à Pyongyang étudier le cinéma, mais interrompt ses études quand il est appelé en avril 1976 à Phnom Penh, capitale d’un pays asphyxié par le joug des Khmers rouges, qui y feront près de deux millions de morts jusqu’au début 1979.
Lors de la cérémonie, des responsables du gouvernement, de l’armée, du corps diplomatique et quelque 80 000 écoliers agitant des drapeaux ont accueilli chaleureusement le nouveau souverain, son père et sa mère, l’ex-reine Monineath (Monique), à leur arrivée de Pékin.
Sihamoni était réticent à accepter son nouveau rôle, même si celui-ci est largement symbolique. Il a déjà promis de rester à l’écart de la scène politique compliquée du Cambodge. Quant à Norodom Sihanouk il a déclaré qu’il ferait l’éducation de son fils dans ses fonctions royales et resterait dans un premier temps au palais à Phnom.
Jeudi 21 Octobre 2004
El abed Fatima
http://www.saphirnews.com/Norodom-Sihamoni,-roi-du-Cambodge_a1018.html
Marie Christine
14 mars 2010 @ 17:31
Jausten: pour ma part j’opterai pour macarons et cannellés.. ;-)
Ahmed REDAH BEK
14 mars 2010 @ 18:33
Merci à Michèle d’avoir rappeler la bibliographie du présent roi du Cambodge, Norodom Sihamoni. Etant aussi chef religieux, Il ne peut porter l’épée et se trouve à Paris, pour sa réception à l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, en habit d’apparat traditionnel.Le Roi s’exprime dans un français des plus purs…
Pour le protocole, y compris comme académicien, Il est : Sa Majesté Preah Bat Samdech Preah Boromneath NORODOM SIHAMONI. Plusieurs de ses noms (titres) proviennent du sanscrit, notamment : Preah = le lion. Le terme de « Samdech » est un terme en vieux khmer porté par son père, Norodom Sihanouk (ce jour, le Roi-Père)et souvent traduit, en France par « Monseigneur ». L’expression Preah Boromneath est en rapport avec le caractère sacré du roi. Quant à NORODOM, il s’agit du nom de la dynastie et nous pouvons le traduire par « l’homme suprême » (et même « l’être suprême » !)
L’ensemble de ces noms officiels marquent la beauté du roi…et s’appliquent pour tout souverain du royaume du Cambodge. L’influence religieuse de l’Inde est indéniable.
Le Roi a peu de pouvoirs politiques, mais son rôle est néanmoins essentiel pour la nouvelle stabilité du Cambodge. Il est notamment le protecteur actif de l’Ecole française d’Extrême-Orient (EFEO).
Pierre-Jean
14 mars 2010 @ 19:40
Michèle et Ahmed REDAH BEK, vos commentaires ont été pour moi d’un grand intérêt, merci, les monarchies d’Asie sont pour moi fascinantes et méritent notre attention à mon avis, c’est une manière aussi de connaitre ces cultures assez éloignées des nôtres.
philippe
14 mars 2010 @ 22:18
Bonjour à tous,
Merci beaucoup pour tous ces renseignements biographiques.
J’aimerais bien savoir si, compte tenu de l évidente francophilie
du roi Sihamoni, de son courage et de la difficulté de sa tâche,
les autorités françaises lui apportent tout le soutien que ce souverain pourrait espérer… Je veux le croire…
Pour le reste (et là j’invite les personnes trop « sensibles », ou vite
effarouchées par les réalités triviales de l’existence, à ne pas
continuer la lecture de ce message…), et en m’excusant, mais le sujet s’y prête!, de revenir sur un thème récemment abordé, je laisse imaginer à chacun d’entre vous, à quel point la vie personnelle et intime de cet homme doit être difficile et douloureuse…
J’ai écrit « imaginer », mais justement, je me demande si c’est
vraiment imaginable…
Par delà les « petits arrangements » toujours possibles, heureusement, pour chacun, mais qui ne peuvent apporter bonheur et équilibre, sa vie, faite de dissimulation forcée, de faux semblants
et de renoncements quotidiens, doit être, j’ose le dire, et sans vouloir blasphémer, un vrai chemin de croix…
Que ceux (ou celle ?) qui seraient tentés d’ironiser veuillent bien
se souvenir du flux incessant des informations sur les bonheurs, amours, mariages, bouderies et divorces de nos royaux… et se taire.
Cet homme là a choisi d’accomplir son devoir. Je salue son courage
mais je tenais surtout à exprimer la tendresse et la compassion que j’éprouve pour lui…
Voilà.
Au plaisir de vous lire,
Phil.
pierre-yves
15 mars 2010 @ 08:38
Bravo Philippe, vous avez écrit , mess 24, avec talent et avec force ce que j’aurais voulu écrire moi-même.
Il reste que je ne comprends toujours pas le choix de ce prince de monter sur le trône, qui revenait pour lui à dire adieu à une forme de liberté et d’accomplissement personnel.
martine
15 mars 2010 @ 11:30
Philippe(24)
Tout à fait d’accord ,le roi est libre de choisir »sa vie privée »même si,cela ne le mènera pa
martine
15 mars 2010 @ 11:36
Philippe
Mauvaise frappe:
Je reprends,…le roi est libre de choisir « sa vie privée »même si,cela ne le mènera pas à un mariage,et n’aura pas eu de descendant(s),il y a d’autres qui seront derrière lui(à sa mort)pour continuer la dynastie.
sdach
15 février 2012 @ 23:25
cette différence vestimentaire s’explique parce qu’il est khmer et qui plus est c’est le roi…
Regardez la broderie de son col, elle représente les armoiries du royaume du Cambodge…
Et petite rectification la princesse Norodom Vachearah, ancienne député khmère est la tante du roi sihamoni et non sa soeur, c’est la demie-soeur du roi Sihanouk…