Du 28 mars au 19 juillet 2010, le château de Compiègne accueille l’exposition « 1810, la politique de l’amour. Marie Louise et Napoléon Ier à Compiègne« . Pour l’occasion, plus de 200 oeuvres, pièces de mobilier, cadeaux de mariage, sculptures, soieries, bijoux,… seront exposés. Des prêtes exceptionnels ont été consentis par le Louvre, le château de Versailles, les Fondations Napoléon et Thiers ainsi que de l’étranger.
L’exposition qui est une première consacrée à l’impératrice Marie Louise en France, s’inscrit dans le cadre du bicentenaire de son mariage avec Napoléon I. Elle relate aussi son arrivée à Compiègne et le fastes de la célébration de son mariage. (Merci à Marina pour l’info – Tableau au Musée du Louvre)
Pierre-Jean
30 mars 2010 @ 05:09
C’est une exposition que j’irai voir si je me rend dans l’Oise, mais je ne sais pas s’il y avait vraiment de l’amour dans tout ça, et ça n’a pas duré très longtemps non plus.
Nicole Elisabeth
30 mars 2010 @ 06:02
Lors de mon séjour en France, je vais avoir le plaisir de m’y rendre. Je suis convaincue de ne pas être déçue. De plus Compiègne est une charmante ville.
yatilunfauvedanslarene
30 mars 2010 @ 06:55
La pauvre, malgré ses efforts, elle ne sera jamais aussi populaire que Josephine de Beauharnais.
Catherine(Charente)
30 mars 2010 @ 07:01
Des prêts exceptionnels,ça sera certainement une très belle exposition à n’en pas douter.
marie louise
30 mars 2010 @ 07:41
Alléchante cette exposition!
Jean I
30 mars 2010 @ 08:20
Merci à Marina pour cette information. L’exposition promet en effet d’être très intéressante
pierre-yves
30 mars 2010 @ 09:00
L’exposition porte bien son titre. L’amour, on le sait bien, passait largement après la raison d’état et outre la volonté de Napoléon Ier d’avoir un héritier, il y avait la nécessité de travailler à des alliances politiques.
Il est amusant de rappeler que Marie-Louise était à la fois la petite-nièce de Marie-Antoinette (fille de son neveu l’empereur François II) et nièce, par sa mère, de Marie-Amélie, dernière reine des Français.
Tout ça pour dire qu’entre Bourbon, Orléans et Bonaparte, il y a plus que des liens, des imbrications étroites. C’est à se demander si ça vaut vraiment la peine d’en faire tout un pataquès.
palatine
30 mars 2010 @ 09:59
je comptais me rendre à Parme le mois prochain pour visiter un musée avec des objets ayant appartenu à Marie Louise et le palais ducal. Mais ils seront surement prêtés à cette exposition.
Marie Louise a été une personne calomniée par les historiens, sûrement napoléoniens de coeur. C’était une femme cultivé et intelligente. Elle parlait 5 ou 6 langues, pouvait s exprimer en latin aussi. Elle aimait les arts et passait son temps à s’ instruire et se cultiver car pendant leur mariage, Napoleon la tenait captive comme dans un harem et elle n avait meme pas le droit de parler directement à un fournisseur.Elle était exclusivement entourée de femmes pour la servir. Elle l’acceptait parce qu elle aimait son mari. Bon, elle a un jour cessé de l’aimer. Elle fut terriblement blessée d apprendre qu’il l ‘avait trompée pendant leur mariage. Les pays de l’Alliance et surtout Metternich ennemi de Napoléon ont tout fait pour qu’elle ne rejoigne pas Napoleon a l’Ile d Elbe et ont pris le fils de l’Aigle comme otage.
Elle espérait laisser une principauté à son fils mais elle a été grugée par Metternich qui ne voulait pas que l’Aiglon herite de quoi que ce soit.
J ai lu dernierement deux bio de Marie Louise dont une écrite par un auteur allemand, avec de la correspondance et on voit que c etait une femme supérieure. Bonne et intelligente. A Parme on l’a aimée parce qu elle a bien géré son duché. L autre jour dans le train vers Milan, une Parmesane me le confirmait. Elle reste populaire là bas. Elle a été victime des circonstances et aussi de la calomnie. Je partageais l avis de tout le monde, la croyant nunuche et infidèle mais après avoir lu deux biographies qui dans le fond se rejoignent, j ai changé d ‘avis.
J ai vu à Compiègne la salle a manger où les nouveaux mariés ont rapidement mangé avant quec Napoleon ne l’ entraine dans la chambre à coucher. Celle ci est tres kitsch, d un luxe un peu tape à l’oeil, mais c etait interessant à voir. La bibliothèque de l empereur est interessante aussi.
Maintenant je ne sais plus si je vais à Parme en mai, mais je telephonerai au musee de Parme pour savoir s ils ont prêté des meubles et des objets, auquel cas je diffèrerai ma visite.
Je conseille aux amoureux de l’Histoire de lire une bonne bio de Marie-Louise. Ils comprendront que sa rencontre avec Neipperg a eté providentielle pour elle et pr Parme. C etait une femme extremement genereuse et bonne. IL ne fallait pas en sa présence admirer un objet de son palais , elle vous l’offrait immediatement.
Elle n’était pas depensiere comme Josephine et laissait Madame de Montebello sa dame d’honneur en France, acheter pour elle les robes qu’elle porterait.
Catherine de Medicis et la princesse Palatine ont aussi été maltraitées par l’Histoire. Xénophobie
Laurent F
30 mars 2010 @ 10:10
Ah si Josephine avait donne un fils a l’Empereur , les événements auraient certainement tourne différemment qui sait !
Colette C.
30 mars 2010 @ 10:47
Ce sera à voir et admirer!
palatine
30 mars 2010 @ 12:05
napoleon a dit à ste Hélène qu il avait fait une erreur en epousant une archiduchesse autrichienne. Je suis d accord avec lui. Il aura
palatine
30 mars 2010 @ 12:22
il aurait mieux fait de rester avec Josephine et d adopter un neveu.
Ce mariage lui a donné plein d orgueil et l’a empêché d’évaluer une situation critique d un oeil objectif.
J’ai lu la correspondance qu’ils ont echangée après la débacle de Russie et ai appris avec étonnement que s’il avait été raisonnable en renonçant plusieurs conquêtes territoriales, il aurait pu conserver et son trône et la Belgique. J’ai raconté à mes amis belges qu’ils ont failli devenir français, de Bruges à Arlon. Exactement comme ce qui s est passé dans la région de Dunkerque. Ca aurait évité tous les problèmes communautaires en Belgique.
Mais malgré les objurgations de sa femme (qui correspondait avec son père)et même de quelques marechaux, il a persisté dans son attitude fanfaronne. Peut-être justement à cause de ce mariage, refusait-il d’apparaître comme un aigle à qui on aurait rogné les ailes. Il ne voulait pas déchoir devant sa jeune épouse. Quand on examine l’histoire du bout de la lorgnette psychologique, on se met à rêver.
Et puis il a cru que son beau-père réagirait plus en père qu’en chef d’état, et l’aiderait. Grossière erreur.
C est interessant de voir Compiègne, les lieux où Napoléon est devenu le mari de Marie-Louise. Un peu plus tôt que prévu…
Danielle
30 mars 2010 @ 17:54
J’essaierai de m’y rendre, bonne occasion de visiter le château.
Alix
30 mars 2010 @ 18:59
Napoléon souhaitait épouser une des soeurs du Tsar, soeurs qui étaient réputées les plus belles, les plus instruites et les plus douces des princesses européennes mais leur mère d’origine allemande s’étrangla à cette idée.
Epouser une Habsbourg, proche parente des augustes décapités, qui plus est ayant elle-même du sang Bourbon, lui fit oublier rapidement l’affront par son intérêt politique.
Certes Marie-Louise ne jouit pas d’un millième de la popularité en France de Joséphine, à qui on reconnaissait comme une qualité une sacrée personnalité et intelligence et faisait office de gri-gri du tonnerre (« Il aurait du garder sa vieille au moins elle nous portait chance ») mais à son arrivée à Paris, les téméraires ou pragmatiques de l’Ancien régime, ou ceux qui la connurent après à Parme, en Autriche, s’accordaient à lui reconnaître une meilleure instruction et une plus vive intelligence (notamment humaine) que sa tante Marie-Antoinette (qui avait vivement surpris la Cour de Versailles par son niveau très médiocre en français par rapport à l’ensemble des princesses européennes sans parler de son accent).
Il est à noter que si ce mariage marqua le début de la fin pour Napoléon, il enclencha le début de la « respectabilité officieuse puis officielle » des Buonaparte auprès des nouveaux cousins royaux. Comme le disait Edouard VII à ses cousins danois et russes : « Ils sont capables du meilleur comme du pire, et on est étonnamment enclin à ne se souvenir que du meilleur, et avec eux au moins on ne s’ennuie point, contrairement aux autres princes français, toujours fâcheux et se plaignant de tout, incapables d’aimer d’autre personne qu’eux-mêmes à l’exception peut-être des femmes… »
Un petit Belge
30 mars 2010 @ 19:59
Danielle, durant l’été 2009, j’ai visité les châteaux de Chantilly et de Compiègne, et passé une journée sur les traces de l’histoire royale de votre pays. Personnellement, je préfère le château de Compiègne que celui de Chantilly, mais je préfère le parc de Chantilly que celui de Compiègne. 1-1…
Par ailleurs, n’oublions pas que c’est à Compiègne que notre premier roi Léopold Ier a épousé Louise-Marie d’Orléans en 1832.
Laurent D
30 mars 2010 @ 20:34
Napoléon n’avait qu’à légitimer les enfants qu’il a eu :
Charles, Comte Léon (né en 1806) avec Eléonore Denuelle de la Plaigne ou Alexandre Walewski (né en 1810), Comte Walewski avec Maria, Comtesse Walewska et le problème aurait été réglé.
Comme vous Danielle, cette exposition me tente bien, vous pensez y aller ?
Dominique Charenton (Royauté2)
30 mars 2010 @ 22:40
Bonjour Palatine,
La fidélité de Marie-Louise….c’est un peu comme les vertus de l’impératrice Joséphine évoquées par Napoléon III pour annoncer son mariage avec Eugénie de Montijo…
cela fait un peu sourire….
Car l’impératrice a eu des enfants de Neipperg pendant son mariage avec Napoléon ….
*****
L’impératrice Marie Louise est évoquée par le Prince de Faucigny Lucinge dans un ouvrage intitulé : » Dans l’ombre de l’histoire, souvenirs inédits du petit fils du Duc de Berry » 1950
Deux ou trois jours après que l’auteur l’eut rencontré à Venise il dit
bas de la page 213 :
» J’eus l’occasion de voir Marmont, duc de Raguse et
naturellement je lui parlais de la veuve de Napoléon.
page 214 :
il ne la portait pas dans son coeur et me le prouva
bien en me parlant d’elle assez longuement et se
montrant fort dur à son égard . D’après lui elle
n’avait jamais eu aucun sentiment naturel ni
aucun coeur.
Elle n’était pas séparé de l’Empereur depuis quelques
mois que déjà elle l’avait rmeplacer par le comte de
Neipperg, grand maître des cérémonies de sa petite
cour parmesane, qu’elle épousa morganatiquement en
1822 , mais dont elle avait déjà eu deux enfants nés
avant la mort de Napoléon* . Un troisième suivit
bientôt … la naissance de ces enfants – c’est
toujours le Maréchal qui parle – fit un peu oublier à
la mère son premier fils , le duc de Reichstadt,
qu’elle avait du reste déjà singulièrement négligé.
Cependant Neipperg qui n’était plus très jeune, et
qui d’ailleurs mourrut en 1828, ne suffisait plus
pour satisfaire une femme hystèrique au dernier
degré. Il vint un moment où perdant tout sentiment de
mesure ou de convenances, la vie au palais ducal
devint si étrange que sous prétexte de veiller avec
plus de soin, surtout la nuit, à la sureté de la
souveraine, on fut obligé de mettre dans
l’intérieur même du palais un factionnaire à la porte
des appartements particuliers de la duchesse…..
Peine perdue du reste, et précaution bien inutile,
car il advint, paraît il, comme dans le conte de La
Fontaine : « La Matrone d’Ephése » que ce factionnaire
quand une nuit on vint le relever , avait disparu
momentanément, et que pour obvier à un second
enlèvement possible , on fut obligé de doubler les
sentinelles. Obtint-on un meilleur résultat ? Il faut
l’espérer…..à moins que le second factionnaire…
Cette crise de violente surexcitation se prolongea
pendant un certain temps, puis s’apaisa peu à peu.
Sur ces entrefaites Marie Louise avait épousé, en
1834,
* note au pas de page 214 : Chateaubriand appelait
Neipperg » l’homme qui osa déposer ses oeufs dans
le nid de l’aigle »
page 215 :
le nouveau grand maître des cérémonies de sa cour ,
comte de Bombelles, qui se trouva ainsi le
successeur du comte Neipperg A TOUTES ses
prérogatives . »
Bien cordialement
Dominique Charenton (Royauté2)
30 mars 2010 @ 22:44
Sur Bombelles :
Charles de Bombelles
né le 06 11 1784 ( et non pas 1785 )
décédé le 30 05 1856 à Versailles à 11 heures et demie du soir,paroisse Cathédrale de St Louis » dans la 71 ème année de son âge »
le « fils par excellence » le » bien aimé »
capitaine d’une compagnie autrichienne achetée par son père
lieutenant colonel au régiment de l’archiduc Rainier
épouse en 1816
Caroline de Poulhariez de Cavanac (1784-1819)
passe en France comme lieutenant colonel du 5ème régiment d’ infanterie à Nancy
gentilhomme de la chambre de Louis XVIII et Charles X
démissionne en 1830
revient en Autriche où Metternich l’envoie à Parme
comme grand maître de la cour (1833) chambellan et conseiller de l’impératrice Marie Louise que Charles épouse le 17 02 1834 . A sa mort elle lui laisse 300 000 francs de rente.
Il retourne quelque temps à Wien où il sert en qualité de sous grand maître l’Empereur Ferdinand avant de se retirer à Versailles
Le 27 05 1856 quelques jours avant de mourir il dit à sa fille : » Ne t’afflige pas; après tout nous serons au ciel ensemble, c’est l’essentiel »
Il était le fils de Marc marquis de Bombelles et de Angélique de Mackau , compagne et amie préférée de Madame Elisabeth, soeur du roi Louis XVI. Angélique de Bombelles décéda le 29 09 1800 en donnant le jour à son 6 ème fils
Marc de Bombelles est l’auteur d’un journal de 97 volumes et 27830 pages pour la période de juillet 1780 à 1822 !
Marc de Bombelles devient prêtre en 1803 , curé d’Oppersdorf en 1806 puis d’Oberglogau en 1808 et enfin chanoine de Breslau.
Il regagne Paris en novembre 1815. En 1816 il est nommé premier aumonier de la duchesse de Berry. En août 1817 evêque d’Amiens.
Il décède le 05 03 1822, il était né le 08 10 1744.
Sous la Restauration un soir qu’il se faisait accompagné de ses fils dans le salon d’une ambassade quand l’huissier lui demanda son nom il dit : « Annnoncez l’Evêque d’Amiens et ses fils » mais devant la bouche bée et la tête abasourdie de l’huissier et des laquais qui faisaient la haie dans le vestibule , le marquis-évêque se reprit subitemment et dit : » Annoncez alors l’évêque d’Amiens et ….les
neveux de son frère »
Voilà comment était cet évêque plein de verve et de verdeur, portant sa barrette comme un shako dont le fils allait épouse l’impératrice Marie Louise
sources utilisées
Max Billard : Les maris de Marie Louise 1909
Marquis de Bombelles : Jopurnal tome 1 publié par Droz en 1978
Dominique Charenton (Royauté2)
30 mars 2010 @ 22:56
Neipperg avait de qui tenir puisque sa tante Wilhelmine épouse du prince Auersperg fut la maitresse de l’empereur François Ier, « empereur élu des Romains, toujours Auguste » selon le titre officiel en vigueur depuis l’empereur Ferdinand Ier, frère de Charles Quint :
Dans « Fragments de l’histoire de ma vie » le prince
Charles de LIGNE (1735-1814) évoque sa liaison avec la
princesse Wilhelmine AUERSPERG née NEIPPERG (1738-1775)
maîtresse de l’empereur François I (1708-1765) au grand dam de l’épouse de ce dernier Marie Thérèse (1717-1780) :
» Dans le temps que je partageais les charmes de la plus jolie femme du monde et de la plus grande dame de Vienne (Wilhelmine Auersperg) avec l’empereur de ce temps là, le bon, l’excellent, le sur, l’aimable, le beau même, le propre, le gai, l’honnête François I, l’impératrice allait quelques fois au spectacle et
alors l’empereur n’osait pas quitter sa loge. Un jour qu’il la vit apparemment bien occupée, il se glissa dans celle où j’allais toujours ces jours là . Sa maîtresse et moi fûmes un peu allarmés de
son apparition, mais nous savions qu’il nous aimait tous les deux.
Il me demanda qu’elle était la piéce. C’était CRISPIN RIVAL DE SON MAITRE. Je ne sus comment faire pour le lui dire. Il insista. Je lui dit moitié embarrassé, et moitié mourant de rire, en balbutiant ce qui faisait notre position à tous les deux , et je me sauvai au plus vite en laissant à cette jolie et charmante
femme le soin de trouver dans sa brillante imagination de quoi faire un conte à son amant COURONNé sur notre embarras et ma propre sortie «
pierre-yves
31 mars 2010 @ 08:58
Palatine
J’ai lu avec beaucoup d’intérêt vos posts dans lesquels vous réhabilitez l’impératice Marie-Louise. Il est très probable que son premier tort, rédhibitoire alors, était sa naissance autrichienne.
Le souvenir de Marie-Antoinette, honnie comme autrichienne, était encore récent et vif, presque une hantise pour l’opinion du début du XIXème siècle.
Là-dessus, Napoléon ne lui laisse pas le moindre espace pour exister, ne lui donne pas la moindre chance. Ainsi les qualités propres de Marie-Louise ont-elle été purement et simplement
ignorées.
Je suis content de pouvoir réviser mon jugement grâce aux précisions que vous apportez.
L’exposition de Compiègne sera en tout cas très intéressante et je serai ravi d’y aller.
Ne reste plus qu’à afreter un autocar pour une visite du groupe N & R !
palatine
31 mars 2010 @ 09:25
merci Dominique pour vos commentaires, mais Marmont ne me convainc pas. Marie Louise a été calomniée de son vivant et je prefere croire à son amour fidèle pour Neipperg, le seul homme qu’elle ait vraiment aimé. Marie-Louise a aussi aimé Napoléon, si on lit leur correspondance on le croit. Mais l’amour , ça va, ça vient, et voilà.
Elle a eu 2 enfants de Neipperg. Une fille mariee très jeune dans la noblesse du cru (Marie Louise a pu etre une grand mère comblée de ce coté) et un fils nommé plus tard prince de Montenuovo à Vienne et qui, vous le savez , a fait carriere là-bas. Montenuovo, comme vous le savez aussi, est la version italienne de Neipperg.
Des enfants sont nés avant le mariage avec Neipperg, mais ce sont des choses qui arrivent. Ce dernier n’avait aucune fortune et les enfants qu’il a eus de Marie-Louise n’ont pas hérité de beaucoup d’argent. Il a admirablement géré le duché de Parme et introduit de bonnes réformes. En fait, le vrai duc de Parme, c’ etait lui. Marie Louise, incapable de se débrouiller seule épousa Bombelles quelques années après son veuvage de Neipperg. La situation politique s’était compliquée et seule, elle n’arrivait pas à gérer cette situation.
les 300 000 livres de rente qu’elle aurait laissés à Bombelles m ‘etonnent parce que M.Louise n etait pas tres fortunee, economisait sou par sou pour laisser un heritage aux enfants qu elle avait eus de Neipperg. Elle n’avait pas de beaux vetements, ni à la mode et rognait aussi là-dessus. Ceux qui venaient la voir la trouvaient gentille comme tout… et tres mal habillée.
Je sais que quelques personnes du 19e siècle ont essayé de la faire passer pour une nymphomane mais les biographies récentes réfutent ces allégations.
Quand j’étais jeune , j »étais indignée par la rapide liaison avec Neipperg. Puis, quelques décennies plus tard, je me suis informée, ai lu des correspondances et avoue que je comprends. A son âge, et dans son cas, j’aurais peut etre aussi cherché une épaule sur laquelle m’appuyer. Et puis il y avait son duché de Parme. Elle a concilié l’utile et l’agréable. A mon âge on devient compréhensif… Et puis, je le remarque souvent , les hommes, surtout de l’époque, et parfois encore maintenant, sont plus intransigeants que les femmes sur le chapitre de la morale. Hum… l
Je connais aussi l anecdote de l’évêque de Bombelles se faisant annoncer avec ses fils. Cet homme etait tres 18e S !
Désolée mon cher Dominique mais je ne crois pas aux allégations du duc de Raguse. C est du 2e et 3e main pour moi.
Au plaisir de vous retrouver sur un autre post et avec toute mon amitié.
palatine
palatine
31 mars 2010 @ 09:46
Laurent D, msg 16
ma memoire n’est plus ce qu’elle était et je ne me rappelle plus qui le fils Walewska avait épousé (une noble evidemment) mais je me rappelle la façon curieuse dont il est mort.
Sa femme était souffrante et gardait le lit. Comme il fallait changer les draps de ce lit, le comte Walewska (âgé de je crois 60 ans ou la fin de la cinquantaine), a pris sa femme dans ses bras, pendant que la femme de chambre faisait le necessaire . Il est mort à cet instant d’une crise cardiaque.
Sa mère Marie Waleska qui avait epousé vers 1817 ou 1816 le comte d’Ornano à Liège a eu avec ce dernier un 2e enfant et , ne s etant jamais remise de cette naissance mourut quelques mois après, je pense. Mais je suis en deplacement et n’ai pas de documents sous la main.
Au père La Chaise il y a le petit monument funéraire des Ornano où est enterrée Marie Walewska.
Je ne pense pas que le comte Léon ait eu une descendance.
Laurent D
31 mars 2010 @ 11:29
Palatine,
Vous pouvez aller sur le site http://www.genroy.fr.
Il n’est plus mis à jour depuis quelques temps car son créateur est décédé en 2006 donc il n’y a pas les nouveaux mariages, naissances etc… mais pour les infos sur la généalogie jusqu’à cette date pour les familles royales, princières etc… il est très bien fait.
Je viens de regarder le fils Walewski a épousé en première noce Lady Catherine Montagu puis Maria Anna Ricci.
palatine
31 mars 2010 @ 12:10
piere yves, ma reponse a votre mail m a filé dans les doigts et je recommence. J ai surfé sur internet et n ai pu retrouver les coordonnees de cet excellent livre en allemand et traduit en francais et récent sur marie louise. Il y a la bio ecrite par genevieve Chastenet qui n est pas mal mais bcp moins documentee que celle traduite de l’allemand et émanant d une ou d une historienne sérieuse.
Vous faites bien d aller à Compiègne car c est amusant de voir les endroits où Napoléon a fait sa cour à M-Louise, une cour tres expéditive comme vous les savez…
Tout est resté en l ‘état. Personnellement je n aime pas trop le lourd mobilier Empire mais c est intéressant à voir. La bibliotheque de Napoléon est très fonctionnelle et meme… moderne.
Vous avez vu que je ne suis pas d accord pour une fois avec notre ami Dominique.
En tout cas c est vrai que les Français reprochaient leur nationalité à Marie Antoinette, Marie Louise, Catherine de Medicis pour ne citer que celles-là. La Palatine a dû aussi avaler quelques couleuvres de ce côté.
Et sans aller si haut, pensez à cette brave comtesse de Segur née Rostopchine qui apporte une bonne dot sous la forme d un château en Normandie ( le reste de la dot, hélas, elle ne l a jamais touché…) dans une branche de la famille de Segur completement désargentée et qui se voit traiter de haut par sa belle-mère tout simplement parce qu’elle était russe.
palatine
31 mars 2010 @ 12:20
Laurent D, merci pour le renseignement. J ai trouvé le site genroy.
oui je me rappelle vaguement que le comte Alexandre Walewski s ‘est marié deux fois. Il a dû avoir une descendance.
Le vieux comte Walewski son père officiel s’était conduit en gentleman en acceptant qu il porte son nom.
martine
31 mars 2010 @ 15:11
Dominique Charenton
Oui,Marie-Louise a eu des enfants d’un autre,mais,vous oubliez qu’elle avait quitté Napoléon I depuis belle lurette, »l’Aiglon II »nom donné à leur rejeton avait même pas 3ans et élevé par son grand-père maternel…en Autriche.
Napoléon I trompait ouvertement déjà sa 1è femme,et de même pour la 2è,ayant eu même des enfants illégitimes,dont,on en connait…que 2 de nom,mais,il y en a eu plus.
La femme a toujours eu tort d’avoir…des amants dans l’histoire,pas les hommes,normal….toujours vu et raconté….par les hommes(à leur manière,en plus)
MichelleP
31 mars 2010 @ 15:18
Pas mis à jour?
Curieux car pour la Belgique, on annonce les évènements des semaines à venir en…….2010 !!!
Dominique Charenton (Royauté2)
31 mars 2010 @ 15:24
Merci Palatine
Quelques éléments sur les comtes Léon :
Charles, 5ème et dernier « comte Léon » est décédé le 23 05 1994 à Bry sur Marne, il était né le 15 01 1911 à Paris XIV, mariée avec une fille, elle même mariée avec postérité
Il avait succédé à son demi-frère Gaston « 4ème comte Léon » ( Savonnières 21 11 1886 – Le Raincy 17 01 1976) marié sans postérité.
Tous deux étaient fils de Gaston « 3ème comte Léon » ( L.p.m.s. Paris 01 06 1857 – Montaut 03 01 1937 ) , lui-même 3ème fils de Charles dit le comte Léon ( Paris 15 12 1806 – Pontoise 14 04 1881 ) qui avait épousé le 02 06 1862 à Paris, Françoise Jonet ( Bruxelles 14 01 1831 – Vitz sur Authie 12 03 1899 ) qui lui avait déjà donné quatre enfants, le 1er Charles Jonet (Ile St Denis 20 05 1854 – Ile St Denis 12 04 1855) , le 2ème Charles, 2ème comte Léon ( Ile St Denis 24 10 1855 – Carupano (Vénézuela) 04 08 1894) , marié sans postérité et Gaston 3ème comte Léon, et Fernand ( Ile St Denis 26 11 1861 – Paris 09 12 1918) , marié sans postérité et deux filles naîtront en 1867 : Charlotte ( Ile St Denis 17 01 1867 – Plessis Robinson 25 04 1946) mariée avec postérité et Fanny ( Ile St Denis 25 11 1867 – Ile St Denis 03 02 1868 )
Gaston « 3ème comte Léon, avait eu également une fille, mariée avec postérite
Il existe donc une postérité féminine des « comtes Léon »
*****
Dans le journal de la dame d’honneur de la reine Caroline (1768-1821) :
The diary of Lady in Waiting, 1908, volume I, l’auteur Lady Charlotte Bury (1775-1861) fille du 5ème duc d’Argyll, page 154 évoque une liaison de la princesse Charlotte de Galles (1796-1817) avec le capitaine Charles Hesse.
Dans une note de bas de page il est indiqué : » He was reputed to be natural son of the Duke of York. He was an aide-de-camp to the Duke of Wellington, and was much esteemed in the world of the fashion…..His flirtation with Princess Charlotte is called by C.C.Greville
« » an atrocity of the Princess of Wales « » It ruined him : he went abroad and lived at Naples until
he became the lover , under the auspices of the Margravine of Bayreuth , of the Queen [ de
Naples ], and was exiled from thence. Then he lived at turin and married. He was killed at Nogent,
near Paris, February, 24, 1832, in a duel ( resulting from a card party ) by Count Leon, a natural
son of the Emperor Napoleon. His seconds were comte d’Esterno, a German, and a English
officer . »
Dans la biographie de la princesse Charlotte :Daughter of England, par Dorothy Margaret Stuart, 1952, on trouve le nom du capitaine Charles Hesse évoqué plusieurs fois.
Dans d’autres ouvrages sur cette période il est indiqué qu’il serait le fils naturel du duc d’York (1763-1827)et qu’il bénéficia toujours de sa protection ainsi d’ailleurs que de celle de la duchesse d’York , née Frédérique de Prusse (1767-1827)
Isabelle Bricard, dans son roman : Moi Léon, fils d’empereur, 1988, ISBN 2 226 03282 7 qui « s’appuie sur d’authentiques sources historiques » consacre les pages 192 à 201 au duel du comte Léon (1806-1881) qui a eu lieu le 23 02 1832 , dans le bois de Vincennes
avec le capitaine Charles Hesse, qui décéda peu après de ses suites ayant reçu l’épée à travers le corps. Le comte Léon fut jugé en août 1833 devant la cour d’assises de la Seine et acquitté.
Bien cordialement
***
Dominique Charenton (Royauté2)
31 mars 2010 @ 15:36
Sur les Walewski :
Florian Alexandre Joseph
comte Colonnna Walewski
né le 04 05 1810 à Walewice
décédé le 28 09 1868 à Strasbourg
Il fut ambassadeur, sénateur, ministre des affaires étrangères, ministre d’Etat, président du Corps Législatif.
Il se maria 2 fois
-1- le 01 12 1831 à Londres
avec Catherine Caroline Montagu
née le 07 10 1808 à Londres
décédée le 30 04 1834 à Paris
Le 4ème comte de Sandwich son arrière grand-père est à l’origine du » casse-croûte constitué par deux tranches de pain, ou une baguette de pain fendue, et une garniture de viande froide, de saucisson, de pâté, de jambon, ou même de crudités.
….John Montagu (1718-1792) 4ème comte de Sandwich, lord de l’Amirauté, qui donna par ailleurs son nom aux îles Sandwich dans le Pacifique, découvertes par Cook en 1778, fut l’un des hommes d’Etat majeurs du XVIIIème siècle britanique, contesté, cependant, à l’occasion, par les historiens anglais eux-mêmes. Joueur acharné, il refusait de quitter la table de jeu, gagnant ou perdant, à l’heure de son repas. En désespoir de cause, son cuisinier imagina de lui apporter discrètement, entre deux parties, deux larges tranches de pain beurré entre lesquelles il avait glissé une feuille de jambon.
L’idée traversa la Manche : le mot et la chose font leur apparition en France dès 1801 ou 1802 . Avec le temps, le sandwich est devenu une spécialité plus
nationale, encore qu’en Angleterre
-2- le 04 06 1846 à Florence
avec Anne Alexandrine Catherine de Ricci
née le 18 07 1823 à Florence ,remariée le 20 01 1877 à Paris avec Joseph Alessandro né le 16 12 1843 à Palerme
Le comte aura 1 fils du 1er mariage et un fils et deux filles du second.
Cependant la postérité masculine subsistante du comte provient du fils Alexandre Antoine Jean Colonna Walewski (1844-1898) que lui a donné Elisabeth Rachel FELIX (1821-1858) : la grande actrice connue sous le nom de RACHEL
Cet Alexandre (1844-1898) est l’arrière grand père de Florian (1935) dont l’épouse Patricia de Vogüé, descend e Louis XV !
***
Le comte Walewski fut un jour chargé d’une mission particulière par l’impératrice Eugénie :
» L’impératrice Eugénie faisait pression sur la plus jolie princesse du sang impérial, Anna Murat, pour que celle-ci se résignât à épouser Lord Granville, veuf et quinquagénaire. Lord Cowley raconte (09 01 1865) en quels termes Eugénie supplia le comte Walewski de l’aider à convaincre la jeune fille obstinée dans son refus :
– Mais dites lui donc, s’écria l’impératrice, dites lui qu’après la première nuit, cela n’a plus aucune importance qu’un homme soit beau ou laid, et qu’au bout d’une semaine c’est toujours la même chose ! «
palatine
31 mars 2010 @ 18:29
merci dominique, ce que vous ecrivez est passionnant. Donc le comte Leon a tout de meme eu une descendance féminine.
je ne connaissais pas cette anecdote sur Eugenie, c etait tres drôle.
Et je suis contente d’apprendre qu’il existe un comte Florian Walewski descendant de Napoléon quelque part en ce monde. Même si je ne suis pas une fan de l’empereur, ça me fait tout de même plaisir.
à bientôt, Palatine
Caroline
31 mars 2010 @ 20:57
Tous les commentaires precedents sont tous tres interessants avec des details historiques car je ne connais pas bien l’imperatrice Marie-Louise!
plaquet
31 mars 2010 @ 21:34
Si des internautes sont intéressés, une visite – conférence « privée » des Grands Appartements et de l’exposition « La politique de l’Amour » est organisée le 25 juin à Compiègne à 13 H 45, je peux éventuellement être l’ intermédiaire
Le 29 mai à St Leu la Foret (95), journée consacrée à Louis roi de Hollande (bicentaire de son abdication), visite de la crypte, conférence.
Hélène
31 mars 2010 @ 23:08
C’est curieux, comme les gènes des parents se répartissent.
Luisel comme son père l’Empereur François II, appelait
Marie-Louise, a échappé à l’hérédité, qui a atteint au moins deux de ses frères.
Le pauvre empereur Ferdinand 1er, qui a mis très
longtemps à tenir un verre et a du abdiquer et l’archiduc François-Charles,père de l’empereur François-Joseph 1er, moins atteint que son frère.
Il parait qu’elle aurait dit toute jeune,en parlant de Napoléon « Voir cette personne me parait un supplice pire que tous les martyres ».
Napoléon l’aima à sa manière et elle-même passa de la haine à l’amour.
Quand elle regagna Vienne, elle n’avait que 23 ans.
Le plus malheureux fut l’enfant, ce petit Napoléon II
et ses paroles terribles :
« Entre mon berceau et ma tombe,il n’y a un grand zéro ».
« Ma naissance et ma mort, voila toute mon histoire »
palatine
1 avril 2010 @ 09:26
Dominique, nous avons un hobby en commun : les mémoires. Je collectionne tout ce que je peux trouver sur le 18e S depuis des décennies et ces memoires furent souvent édités au debut du 19e S. Mais tout écrit autobiographique, que ce soit Mességué, l impératrice Farah ou Mmes de Boigne ou de la Tour du PIn en passant par la baronne d’Oberkirch est toujours passionnant. Ne pouvant vous contacter directement je vous écris par ce site. Comme moi vous adorez les anecdotes dans les mémoires. Avez-vous eu l’occasion de lire les memoires de Mme de Créquy qui vecut du regne de louis 14 à celui de Bonaparte. Ca se présente en 4 ou 5 petits tomes et ca n a pas été écrit par une femme. Je suis en deplacement et ne peux vous dire qui a vraiment ecrit ces mémoires mais les anecdotes sont toutes veridiques et c est ce qui m a le plus amusée dans les mémoires édités au debut du 19e. Les anecdotes drôles abondent dans ces 4 ou 5 tomes. Je pense que ce livre est introuvable mais vous vous pourriez peut-être le trouver. J ai pu lire ca à partir d une bibliotheque d une capitale du Nord .
Les mémorialistes nous revelent leur caractere aussi. C st un des interêts des memoires.
Alix
1 avril 2010 @ 12:22
Il faut aussi noter que Marie-Luoise fut adorée en son duché de Parme. Aussi doit-on lui reconnaître quelques qualités de direction et de coeur pas si ordinaire.
Elle fut exceptionnellement épargné par l’hérédité contrairement à ses frères qui ressemblaient aux portraits espagnols Habsbourg (d’ailleurs je trouve que certains enfants de la Princesse Astrid ressemblent physiquement au père de François-Joseph malgré une parenté très très éloignée et pas directe).
palatine
1 avril 2010 @ 13:41
Oui, Alix, on parle encore aujourd’hui à Parme de cette bonne duchesse Luigia comme on l’appellait, je m’en suis aperçue l’autre jour dans le train vers Milan. Vous savez tout le bien que je pense d’elle. Mais il faudrait aussi réhabiliter ce « vil séducteur » de Neipperg qui n’a pas bonne presse chez les admirateurs de Napoléon.
C etait un homme remarquable. Il était général mais avait aussi des qualités de diplomate et avait pu mener avec succès de délicates négociations à l’étranger. L empereur François l’estimait beaucoup et avait pensé à raison qu’il était l homme de la situation en ce qui concernait Marie-Louise.
Il est tombé amoureux fou de cette dernière et tous deux ils ont combattu ce penchant (lui, était prêt à se brûler la cervelle tant il était désespéré). L’empereur François lui ordonna d’accompagner et de seconder sa fille à Parme et ce fut une très bonne chose parce qu’il s’occupait de tout là-bas. Et les Parmesans etaient les derniers à s ‘en plaindre. Le couple a vraiment commencé sa liaison à Parme. Marie-Louise aurait pu demander une annulation de son mariage avec napoléon mais par respect pour ce dernier et surtout son fils elle ne l a pas voulu et a épousé Neipperg quand elle a été veuve.
Neipperg était tellement intègre qu’il refusait d’être payé pour son « travail » à Parme et il se contentait de sa solde de général autrichien. D’ailleurs il n’a pas laissé d’argent,ou tres peu, aux enfants de ses deux mariages. Heureusement ceux-ci ont fait je crois l ‘objet de protections à Vienne.
Dans une de ses lettres à sa mère, Louise Marie d’Orléans reine de Belgique se plaint d’ « un comte Neipperg » qui selon elle fait un trop beau mariage. Il s’agit surement d’un fils de Neipperg, de son premier mariage.
palatine
1 avril 2010 @ 14:43
Helene msg 33
je pense souvent au fils de Napoléon. Metternich a tout fait pour que ce jeune homme ne règne sur rien, meme pas un lopin de terre.
Après l’abdication de Napoléon, pour la rendre bien docile, on a tenu le susucre Parme pour Marie-Louise en lui laissant croire que son fils deviendrait un jour duc de Parme, mais il n en fut rien. Metternich était là. Il voulait à tout prix couper les ailes de l’Aiglon. Marie-Louise a eu bcp de difficulté à obtenir le duché de Parme et finalement à la condition qu’ à sa mort celui ci reviendrait aux héritiers naturels du duché. Donc son fils n’aurait rien. Elle a fini par se résigner. Entre-temps, son fils était bien gardé à Vienne.
L empereur Francois II aimait bcp son petit-fils et s’arrangea pour lui donner une terre et un titre autrichiens et il fut nommé duc de Reichstad. Je suis sûre que Metternich l’a surveillé toute sa vie du coin de l’oeil et souvent je me demande si le mauvais diagnostic de maladie du foie alors qu il s agissait plutot de tuberculose n a pas été influencé par Metternich. Je sais que j ai bcp lu de polars ds ma vie, mais cette erreur de diagnostic a pu aider ou hâter la mort de ce charmant jeune homme que tout le monde aimait dans la famille. Metternich a t il soudoyé le médecin de famille ? j avoue que c est une question que je me pose. La tuberculose etait dans la famille d’Autriche à cette époque mais je continue à avoir mes doutes.
Pierre-Jean
1 avril 2010 @ 18:02
Palatine, j’ai terminé récemment les mémoires de la comtesse de Boigne, absolument passionnantes, d’autant plus qu’elles parcourent tellement de bouleversements avec la chute de la monarchie d’Ancien Régime, le Premier Empire, la Restauration etc…
palatine
2 avril 2010 @ 10:12
Pierre-Jean, je relis ces mémoires tous les 5 ou 6 ans. C est d’ailleurs pour ça que j’aime tant les mémoires, parce que à chaque relecture, on est accroché par un détail différent et on le voit sous un jour différent, en parallèle avec notre évolution personnelle. Parmi les mémorialistes de son temps, la comtesse de Boigne est la plus cérébrale et intelligente. Cette dame est tellement intéressante que j’ai acheté il y a une dizaine d’années une bio sur elle. Eh bien ça en valait la peine. Sa jeunesse est un vrai roman. Et son mariage une erreur, je trouve.
Les mémorialistes ne peuvent pas nous cacher leur travers ou leurs qualités. Madame de la Tour du Pin est trop imbue de son rang, et ça se retournera plus tard contre elle.
Moi les mémooires qui m’ont le plus amusée sont celles de la marquise ou duchesse de Créqui ou Créquy. J’ai pu tomber sur une édition du début du 19e ds une biblio à l’étranger et si vous tombez dessus, lisez-les.
On a réédité les mémoirse de la comtesse d’Adhémar mais on a caviardé le passage le plus intéressant, celui de ses rencontres avec le fameux comte de St Germain qui lui predit vers 1788 ou 89 que la France connaitra des remous politiques pendant 100 ans et que ds 100 ans les Bourbons ne régneront plus.
Au détour des mémoires on apprend tjs de petits details intéressants ou amusants.
La baronne d’Oberkirch (voir collection du Temps Retrouvé) est une sorte de journaliste qui dans ses mémoires raconte la vie à Paris au temps de Louis 16. Elle parlera allemand avec Marie-Antoinette . Elle parle aussi d une séance de voyance chez le comte de Puységur où une jeune fille voit ds un verre d’eau la chute de la monarchie et la fin de la reine. Le comte dit qu’il espère mourir avant de voir ça et il eut cette chance.
à la prochaine discussion sur les mémoires, parce que je vais finir par lasser.
Palatine
Pierre-Jean
2 avril 2010 @ 16:16
Palatine, c’est la deuxième fois que je lisais des mémoires, après celles de Saint Simon, votre post me donne des idées de lecture, je vous en remercie très sincèrement;
Vous ne pouvez pas lasser, puisque nous sommes en plein dans le sujet qui nous intéresse sur ce site, à savoir la noblesse.
palatine
3 avril 2010 @ 10:43
Pierre-Jean, j’ai mis des années à réunir ma collection de mémoires. Heureusement, la collection « Le temps retrouvé » a réédité quelques mémoires de que je cite plus haut et que je vous recommande. Cela existe maintenant en livre de poche. Ce ne fut pas facile parce que j’ai toujours vécu à l’étranger.
En fait, certains mémoires c ‘est à l’étranger que je les ai trouvés (je pense qu en français « mémoires » est au masculin pluriel) parce qu’ils étaient en bibliotheque, en éditions du 19e S . J’aime bcp l’époque charniere Ancien Régime-Début du 19e S. Mais il y a des choses qu’on ne peut trouver qu en bibliotheque comme par ex. les nombreux tomes des mémoires (avec qq mensonges par omission) de Mme de Genlis qui était tout de même une femme exceptionnelle. Elle fait le lien entre le 18e et le 19e S et j’ai une version abrégée de ses mémoires que je n ai pas eu le temps de lire en entier ds la bibliotheque étrangère où j’ai trouvé des trucs très rares.
Elle a été la gouvernante des enfants du fameux duc d ‘Orléans, futur Philippe Egalité. Moi ds les mémoires je m’ intéresse tjs à l ‘enfance et l’éducation des personnages.
C est grâce à cette éducation (pas aussi aliénante que celle de l’héritier de Victoria) que Louis-Philippe a pu gagner sa vie en exil. Les enfants Orléans avaient de larges connaissances ds tous les domaines (langues, sciences etc) mais ils connaissaient aussi un tas de métiers manuels. N’oubliez pas que Louis-Philippe trouvait dans sa soeur un conseiller et un interlocuteur valable. Elle avait « a first rate mind » grâce à l’éducation de Mme de Genlis.
L’autre intérêt de ces mémoires que je regrette de ne pas eu le temps de lire en entier, est la différence de moeurs et de « bonne manières » qu elle découvre à son retour d’émigration. Elle est très choquée. C est elle qui m’a appris que pendant l’Ancien Régime on ne plaçait pas les gens à table selon leur importance. Elle trouve le procédé tres impoli. Elle découvre une société qui a perdu, dit-elle , son bon ton.
Un journaliste américain dans un article du Washington Post sur Jefferson prenait pour une bizarrerie de celui-ci à Monticello le fait qu’il ne plaçait pas ses invités à table. Après avoir lu le livre abrégé de mémoires de Mme de Genlis, j’ai compris pourquoi. Jefferson avait quitté la France sous l’Ancien Régime et n’y était plus retourné. Je me suis dit que finalement quand on réfléchit, on donne raison à Mme de Genlis.
Quand on place une personne jugée peu importante en bout de table, ce n est pas tellement poli finalement. On fait honneur aux hôtes de marque et on fait comprendre aux autres qu ils sont du menu fretin. Et pourtant cette habitude de placer à table est bien ancrée dans les moeurs . J’ai vu une fois une emission sur Diane de Wurtemberg et on la voyait discutant gentiment avec sa mère pour un plan de table.
Les mémoires font un lien entre le passé et le présent.
Si vous aimez comme moi le 18e S, je vous conseille de continuer par les mémoires de Mmes de la Tour du Pin et d’Oberkirch . Il y a aussi ds la collection « le temps retrouvé » en livre de poche la correspondance de la princesse Palatine. (clin d’oeil)
Pierre-Jean
4 avril 2010 @ 14:29
Merci Palatine, justement ma marraine va me prêter les mémoires de la princesse Palatine qu’elle a lu jeune fille, et qu’elle avait grandement apprécié.
Je vous ai lu avec grand intérêt.
palatine
4 avril 2010 @ 18:59
msg 42
Pierre Jean, si vous lisez les lettres de la princesse Palatine, vous verrez que la pauvre femme était tombée dans un beau panier de crabes. Mais je pense que cela vous interessera.
JAusten
4 avril 2010 @ 20:23
Palatine et Pierre-Jean, je vois que nous avons les mêmes lectures ! j’avais énormément apprécié les memoires de la comtesse de Boigne ainsi que celles de la baronne d’Oberkirche (même collection) ; celles de la princesse palatine m’ont moins plu car écrit en vieux français. Mais effectivement, tout ce que la court de prusse lui a fait vivre fait froid dans le dos.
Piapias
4 avril 2010 @ 20:49
Palatine (joyeux pseudo)(43) et Pierre-Jean (42), en complément de la lecture des lettres de la truculente princesse Palatine, je me permets de vous conseiller, chez Fayard, Madame Palatine de Dirk Van der Cruysse (de l’Académie royale de Belgique, professeur à l’université d’Anvers où il enseigne l’histoire de la littératue et de la culture française).
Cet ouvrage, qualifié de remarquable, m’a été chaudement recommandé par un de mes professeurs de licence d’histoire très pointilleux sur la qualité des auteurs d’ouvrages historiques.
Bien à vous
Piapias.
Dominique Charenton (Royauté2)
4 avril 2010 @ 22:06
Pour vous chère Palatine
» Au delà de tout ce qui les séparait sur le plan sexuel, Monsieur et Madame avaient une chose en commun : ce que le siècle appelait joliment « »les douceurs du mariage « » les laissait indifférents
tous les deux. Elisabeth Charlotte confie en 1717 à Caroline (1683-1737, alors princesse de Galles ) que la princesse de Monaco, après avoir tenté en vain de lui faire goûter l’amour lesbien et de lui donner un amant, « » disait souvent qu’elle ne comprenait pas ma nature, puisque je ne m’intéressais ni aux femmes, ni aux hommes . La nation allemande est apparemment plus
froide que toutes les autres » »
Cette froideur, explique sa docilité devant la décision de Monsieur qui estima après la naissance de leurs fils et de leur fille qu’il avait rempli sa tache dynastique et que le temps était venu de faire chambre à part. En attendant ce moment qu’il a dû saluer avec soulagement , Monsieur, dévot à sa façon, demandait à la religion de suppléer son manque d’ardeur dans
l’accomplissemnt de ses devoirs conjugaux.
Madame raconte ainsi les surprises de ses nuits d’amour à Caroline de Galles « » Feu Monsieur m’a fait rire une fois de bon coeur.
Il apportait toujours au lit un chapelet d’où pendait une quantité de médailles, et qui lui servait à faire ses prières avant de s’endormir. Quand cela était fini, j’entendis un grand cliquetis de médailles, comme s’il les promenait sous la couverture. Je dis : « » » Dieu me pardonne, mais je soupçonne que vous faites promener vos reliques et vos images de la Vierge dans un pays qui lui est inconnu. » » » Monsieur répondit : « » »
Taisez vous, dormez. Vous ne savez ce que vous dites. « » »
Une nuit je me levai en douceur et je dirigeai la lueur du bougeoir dans le lit comme il promenait ses médailles sous la couverture. Je le saisis par le bras et lui dit en riant :
« » » Pour le coup vous ne sauriez plus me le nier « » » Monsieur rit aussi et dit : « » » Vous qui avez été huguenotte, vous ne savez pas le pouvoir des reliques et des images de la Sainte Vierge. Elles garantissent de tout mal les parties qu’on en frotte « » »
Je répondis : « » » Je vous demande pardon, Monsieur, mais vous ne me persuaderez point que c’est honorer la Vierge que de promener son image sur les parties destinées à ôter la virginité. » » »
Monsieur ne put s’empêcher de rire et dit : « » » Je vous prie, ne le dites à personne. » » »
in Dirk Van der Cruysse, Madame Palatine, 1988
Bien cordialement
Dominique Charenton (Royauté2)
4 avril 2010 @ 22:16
Une autre anecdocte sur la Palatine :
Veuve, la Princesse Palatine, avait gardé intacte sa passion pour les pets. Ainsi un jour que le jeune Louis XV, souffrait de coliques venteuses, elle s’approcha de lui un billet à la main. Le maréchal de Villeroy, gouverneur du roi, demanda à Madame : » Quel billet donnez vous là au Roi ? »
» C’est un remède contre la colique des vents…. » lui répondit elle gravement.
» Il n’y a que le médecin du roi qui puisse lui proposer des remèdes.. »
Et Madame de répliquer : » Pour celui ci je suis sur que M.Dodart l’approuvera, il est même écrit en vers ! »
Louis XV, embarrassé, n’osait déplier le papier, quand il s’y résolut enfin, la lecture provoqua son fou rire. Le maréchal deamnda à prendre connaissance de cette ordonnance et il lut :
« » Vous, qui, dans le mésentère,
avez des vents impétueux….
Ils sont dangereux
Et pour vous en défaire…
Pétez !
Pétez ! Vous ne saurez mieux faire
Pétez !
Trop heureux de vous défaire d’eux…
A ces malheureux
Pour donner liberté toute entière
Pétez !…
Vous ne saurez mieux faire
Trop heureux
De vous délivrer d’eux ! « »
La veuve de Monsieur, écrivit sa dernière lettre neuf jours avant de mourir à St Cloud et quand elle eut rendu le dernier soupir, un chroniqueur malicieux écrivit : « » Qu’elle dorme en Pets ! « »
in J.Feixas et Romi, Histoire anecdotique du
pet, 1991
Dominique Charenton (Royauté2)
4 avril 2010 @ 22:22
Pour mettre en appétit Pierre Jean, quelques extraits de la correspondance de la Palatine :
« Fontainebleau le 10 octobre 1693
Ma belle fille est une désagréable et mechante créature; elle ne s’inquiète pas de mon fils.
….Sa figure est parfaitement déplaisante .Elle ressemble, à un cul comme deux gouttes d’eau : elle est toute bistournée; avec cela une affreuse prononciation comme si elle avait toujours la bouche pleine de bouillie, et une tête qui branle sans cesse. Voilà le
beau cadeau que la « vieille ordure » nous a fait.
NB : « vieille ordure » est un nom que donne la princesse palatine à Madame de Maintenon sachant que soon courrier est ouvert…
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« Versailles, le 20 février 1695
…C’est un grand honneur d’être à côté du roi, au sermon, mais je céderais volontiers ma place car Sa Majesté ne veut pas me permettre de dormir: sitôt que je m’endord, le roi me pousse du coude et me
réveille… »
********************************************************
« Versailles, le 4 décembre 1695
La grande princesse de Conti avait fait des reproches à Madame la duchesse de Chartres et à Madame la duchesse de ce qu’elles s’enivrent; elle les a appelées des sacs à vin.La dessus les autres, l’ont appelée, elle, sac à ordure. »
********************************************************
» Versailles, le 7 mars 1696
……La femme de mon fils est une degoûtante créature ; elle s’enivre comme un sonneur trois ou quatre fois par semaine. …. »
********************************************************
»
Versailles, le 2 septembre 1696
……Si l’on peut recouvrer sa virginité après n’avoir pas pendant dix neuf ans couché avec son mari , pour sûr je suis redevenu vierge…. »
********************************************************
palatine
5 avril 2010 @ 11:22
Piapias msg 45
j’ai lu l’excellente biographie de la Palatine dont vous parlez dans les années 80. A cette époque, elle a eu énormément de succès. Il était venu présenter son livre à la television française. Je n’ai pas ce livre chez moi mais je l’ai lu en entier. Dirk van der Cruysse a fait un travail remarquable et comme moi il aimait bcp la princesse, malgré ses bizarreries. Mais c’était une femme droite et honnête et de bon sens et Louis XIV ne s’y est pas trompé.
Dominique Charenton nous a servi les plus savoureuses anecdotes sur la princesse. Celle des médailles est assez connue. Je ne connaissais pas celle du billet à Louis XV.
Elle a été aimée de ses deux enfants qui lui ont tjs manifesté du respect et ses dernières années ont été douces quand son fils le Régent a été aux commandes.
Mais qu’est-ce qu’on lui en a fait baver au temps de Mme de Maintenon et meme avant.
Je ne sais pas si la bio de Dirk van der Cruysse est encore trouvable mais je la recommande chaudement. Il a travaillé des années pour réunir ses sources. Je vais peut-être la commander moi-même si je la trouve sur internet. Car les bio et les mémoires, ça se relit avec un regard différent apres x années.
Je conseille à JAusten la bonne réédition en collection de poche des mémoires Mme de la Tour du Pin (Le temps retrouvé) complétés par de la correspondance .
JAusten
5 avril 2010 @ 12:38
Merci Palatine, mais je les ai tous lu :(
Piapias
5 avril 2010 @ 13:01
Platine (49) Je suis de votre avis, c’est un excellent fond de bibliothèque.
Oui, actuellement, on le trouve, sans problème, sur internet et peut-être même dans certaines FNAC.
Bonne journée.
Sophie2
1 mai 2010 @ 12:17
une princesse maltraitée par l’histoire qui idéalise trop napoléon et évite de parler de ses erreurs, des impots élevés …