Jaime/Jacques de Bourbon et Battenberg, Infant d’Espagne est né le 23 juin 1908 au Palais de la Granja de San Idelfonso près de Ségovie en province de Castille. Il est le deuxième enfant et deuxième fils du roi Alphonse XIII et de la reine Victoria Eugénie, née princesse de Battenberg, petite-fille de la reine Victoria.
L’Infant d’Espagne reçut lors de son baptême les prénoms de Jaime/Jacques (en souvenir des rois d’Aragon), Luitpold (pour le prince de Bavière), Isabelino (en l’honneur de l’Infante Isabelle, fille d’Isabelle II et de François Ier, sa grande-tante paternelle), Henri (en souvenir du prince Henri de Battenberg, son grand-père maternel), Alexandre (en l’honneur de son oncle maternel le prince Alexandre de Battenberg), Alphonse, Victor (pour ses parents), Acacio, Pierre, Paul (en souvenir de martyrs chrétiens de ce mois).
L’Infant passa son enfance entouré par ses frères et soeurs entre les Palais de Madrid, La Granja et de Miramar à San Sebastian. Il avait un frère aîné Alphonse, prince des Asturies et quatre frères et soeurs cadets : Béatriz, Cristina, Juan (comte de Barcelone, père du roi Juan Carlos) et Gonzalo.
Les enfants du roi Alphonse XIII et de la reine Victoria Eugénie sont également très proches de leurs cousins Bourbon et Bavière, enfants des Infants Carlos et Fernando, veufs de leurs tantes paternelles.
En 1912, l’Infant devient sourd-muet. Sa soeur l’Infante Béatriz précise dans ses souvenirs à la fin de sa vie « Mon frère Jaime n’était pas sourd-muet de naissance, cela s’est produit quand il était tout petit à cause d’une otite mal soignée, suivie de complications (…) Nous avons pensé qu’il avait été mal soigné. Ce fut une grande souffrance pour mon père. Mon frère était très vif d’esprit. Il lisait sur les lèvres si nous parlions lentement en français et il entendait divinement ce que nous disions, il n’avait aucune difficulté pour nous comprendre mais si nous lui parlions de loin ou sans le regarder, c’était impossible. Un autre problème était le téléphone. Pour lui, il n’existait pas. »
L’Infant réussit au prix d’efforts colossaux et de nombreuses heures de travail avec les spécialistes durant son enfance, à surmonter son handicap si bien qu’à l’âge adulte, il pouvait s’exprimer distinctement. Elevé au sein d’une famille cosmopolite, il parlait même couramment plusieurs langues : français, anglais, espagnole et allemand.
Le 24 octobre 1921 à l’âge de 13 ans, il devient le 1153ème chevalier de la Toison d’Or et reçut le collier de l’Ordre de Charles III en 1925. Le 2 mars 1931, conformément au souhait de son père, il est désigné Grand Commandeur de l’Ordre de Calatrava, un des quatre plus prestigieux ordres de chevliers espagnols. La vie dorée de la famille royale espagnole fut maheureusement interrompue en 1931.
Le roi Alphonse XIII dut abdiquer et partit en exil en France. La famille royale séjourna tout d’abord à l’hôtel Meurice puis à l’hôtel Savoye d’Avon près de Fontainebleau, puis à Lausanne en Suisse et enfin à Rome. En 1933, son frère aîné le prince Alphonse épousa à Ouchy en Suisse Edelmira Sampedro-Ocejo y Robato, une rotutrière cubaine. Aussitôt, le roi Alphonse XIII retira à son fils le titre de prince des Asturies.
Voulant favoriser son troisième fils Juan en cas d’une éventuelle restauration de la monarchie, le roi ordonna alors à son fils Jaime/Jacques de renoncer à ses droits au trône d’Espagne sous prétexte de son handicap. Comme ses frères et soeurs, l’Infant n’avait pas connu longtemps l’harmonie au sein du foyer familial. L’Infante Beatriz, sa soeur, le rappelle en ces termes : « Mes parents étaient merveilleux pour moi mais une certaine distance était apparue entre eux (…)même s’ils ne se sont jamais disputés devant nous. Ma mère anglaise et protestante, devait s’adapter à une religion différente de la sienne, à une nouvelle langue et à ce qui fut le plus difficile à des habitudes et des coutumes bien différentes de celles qu’elle avait connues dans son pays d’origine. Il y avait également les problèmes de santé de mes frères qui furent une grande souffrance et déception pour mon père (…) En exil, mes parents décidèrent de se séparer définitivement. Ma mère nous le dit, pensant, qu’au fond nous savions que son mariage était déjà brisé. »
Une autre épreuve fut la disparition de son plus jeune frère l’Infant Gonzalo, enlevé à l’amour de sa famille à l’âge de 20 ans des suites d’un accident de voiture en 1934 en Autriche. Hémophile, il ne survécut pas à ses blessures. Le 4 mars 1935, le roi Alphonse XIII d’Espagne et son amie Victoire Ruspoli des Princes de Poggio Suaso, vicomtesse Roger de Dampierre organisèrent en l’église Saint Ignace de Loyola de Rome le mariage de leurs enfants Jacques et Emmanuelle (née en 1913).
Le jeune couple fut titré par le roi duc et duchesse de Ségovie, en souvenir de la province natale de l’Infant (en 1928, il avait été fait « Nino predilecto« , que l’on peut assimiler à « citoyen d’honneur » de Ségovie et San Idelfonso par la députation provinciale tout comme sa soeur l’Infante Beatriz). Le duc et la duchesse de Ségovie ont eu deux fils : Alphonse né le 20 avril 1936 et Gonzalo né le 5 juin 1937 à Rome. Le duc de Ségovie fut ensuite frappé par deux autres deuils : en 1938, son frère aîné Alphonse, ancien prince des Asturies décède à Miami et le 28 février 1941 son père le roi Alphonse XIII qui s’éteint à Rome.
Son mariage avec Emmanuelle de Dampierre ne survécut pas très longtemps. Ils se séparèrent dès 1939 et divorcèrent en 1947. Chacun retrouvant le bonheur de son côté. Ainsi, le duc se remaria le 3 août 1949 à Innsbruck en Autriche avec la cantatrice allemande Charlotte Tiedemann (1919-1979) qu’il avait rencontrée au restaurant « Il Faro » de Rome. Emmanuelle de Dampierre se remaria avec un banquier milanais Antonio Sozzani le 21 novembre 1949 à Vienne.
Le duc vivait à Rueil-Malmaison à la « villa Ségovie », ensuite à Paris au n°9 de l’avenue Ingres (16ème arrondissement) puis à Neuilly-sur-Seine et finalement en Suisse. Emmanuelle de Dampierre est quant à elle restée en Italie. Elle s’est séparée de son deuxième mari vers la fin des années 60. Leurs fils Alphonse et Gonzalo ont été scolarisés au lycée français Chateaubriand de Rome puis à Fribourg en Suisse. Les deux princes passaient l’essentiel de leurs vacances auprès de leur affecteuse grand-mère paternelle la reine Victoria Eugénie.
Quelques années après la mort d’Alphonse XIII, le nouvel aîné des Bourbon pris officiellement à Rome le 28 mars 1946 le titre de duc d’Anjou porté jadis par son ancêtre le roi Philippe V, petit-fils de Louis XIV, avant de monter sur le trône d’Espagne. Il prit également les pleines armes de France, d’azur à trois fleurs de lys d’or. Il chargeau le prince Xavier de Bourbon-Parme de transmettre sa déclaration aux cours européennes ainsi qu’une lettre aux cadets de la dynastie capétienne. A la mort de sa mère la reine Victoria Eugénie en 1969, il prit le titre de duc de Tolède, porté en exil par les souverains et qui avait servi d’incognito au roi Alphonse XIII lorsqu’il participait à des tournois de polo.
Après plusieurs revirements, et sur demande de son fils aîné Alphonse, le duc accepta finalement en juillet 1969 de reconnaître le règlement successoral en faveur de Juan Carlos, son neveu. A partir de ce moment, il assuma seulement les prérogatives de chef de la Maison de Bourbon et d’héritier des rois de France. Il signa ses actes français des prénoms Jacques Henri. Les légitimistes français l’appelèrent Jacques Henri VI.
Le 8 mai 1956, il avait d’ailleurs été invité par les autorités françaises à présider avec son fils aîné la cérémonie de remise du reliquaire de Saint Louis à la Basilique de Saint Denis, oragnisée par le Mémorial de France à Saint Denis. Il présidait déjà depuis 1952, chaque 21 janvier, les commémorations de la mort de Louis XVI en l’église Notre Dame des Victoires puis à partit de 1972 à la Chapelle expiatoire.
Le duc d’Anjou et de Ségovie honora également de sa présence les commémorations de Vendée au Mont des Alouettes. Il fut à cette époque aidé dans sa tâche par Jacques, duc de Bauffremont et l’Institut de la Maison de Bourbon qu’il avait fondé en 1973. Lors de ses apparitions publiques, il porta les insignes de Maître de l’Ordre du Saint Esprit, comme ce fut le cas lors du séjour de quatre jours en mars 1972 qu’il effectua en Espagne pour le mariage de son fils aîné avec Carmen Martinez-Bordiu, l’aînée des petits-enfants du Général Franco. Il conféra les Ordres du Roi à ses fils ainsi que des titres conformes à la tradition légitimiste : le 25 novembre 1950, il donna à son fils Alphonse le titre de duc de Bourgogne tandis que son fils cadet fut titré duc d’Aquitaine par lettres patentes du 21 septembre 1972.
En 1972 et en 1974, il eut la joie de devenir grand-père de François et Louis. Il titra le premier duc de Bretagne le 13 octobre 1973 et fut parrain de baptême de Louis. Il n’eut malheureusement pas le temps de les connaître longtemps. En février 1975, il fit une chute dans les escaliers de son domicile. Admis à l’hôpital cantonal de Saint Gall en Suisse, il décéda le 20 mars 1975. Enterré tout d’abord à Lausanne auprès de sa mère la reine Victoria Eugénie et de son frère cadet Gonzalo, ils furent tous les trois inhumés définitivement au Monastère de l’Escorial en 1985. (Merci beaucoup à Jul pour ses recherches et le texte, et qui dédie cet article à un prince trop peu connu du public – Copyright photos : Foro realeza & Life)
Damien B.
31 mars 2011 @ 06:44
Excellent portrait Jul !
Vous avez eu bien raison de choisir de nous raconter la vie de ce prince , prétexte à nous offrir une promenade à travers le vingtième siècle au cours duquel la monarchie espagnole vécut tant de bouleversements.
Disparu quelques mois avant le Caudillo , le Duc de Ségovie ne verra pas accéder au trône son neveu Juan Carlos , mais comme vous l’avez souligné , il eut le bonheur de connaître ses deux petits-fils.
Les photographies que vous avez sélectionnées sont superbes et certaines d’entre elles très rares.
Merci Jul de contribuer à enrichir de la sorte notre agora favorite :)
Amicalement,
Damien
Anais
31 mars 2011 @ 06:50
Jul, merci beaucoup pour ce très beau portrait d’un prince en effet fort méconnu.
Question : si Jacques avait accédé au trône après Alphonse XIII, c’est donc le comte de Barcelone qui aurait repris le flambeau légitimiste ?
Mimich le Belge
31 mars 2011 @ 08:32
Anais (2)
Le légitimisme aurait vécu une éclipse …
Impensable qu’un souverain en poste fasse des prétentions concernant un autre pays, quelles qu’elles soient !!!
Panthelias
31 mars 2011 @ 08:50
Anais (2)
La réponse à votre question est non.
Les lois fondamentales désignent comme roi ou héritier légitime de la couronne de France, l’ainé généalogique des capétiens. L’ainé, c’est l’ainé.
Lorsque Henri, roi de Navarre est devenu l’ainé des capétiens, a t il déclaré « Finalement je suis bien à Pau à grignoter de l’ail, j’y reste. Que le suivant aille à Paris » ? Non, et bien alors.
Quand Henri, roi de Pologne est devenu l’ainé des capétiens, a t’il déclaré « Hum… les polonaises sont croquignolettes, finalement je vais rester à Varsovie. Que le suivant aille à Paris » ? Non plus.
L’ainé, c’est l’ainé.
:)
Panthelias
31 mars 2011 @ 08:52
L’ainé, issu d’un légitime mariage. J’avais oublié ce point de détail.
d'Artagnan
31 mars 2011 @ 09:31
Le principe héréditaire du Trône, au-delà des nations et de leurs frontières, s’applique à toute la Maison de Bourbon.
Dans ce document, Louis XVIII, en vertu des liens du sang et de parenté, est considéré, au-delà des frontières, comme l’illustre Chef de la de toute Maison de Bourbon.
Ce principe héréditaire désigne toujours l’Ainé de la Famille des Bourbons, qu’il soit d’Espagne ou de France, comme son Chef.
Selon ce principe qui respecte les coutumes millénaires du Royaume de France, ce document espagnol Louis XVIII comme le Chef de la Très Illustre Maison des Bourbons.
Sans limite dans le temps et dans l’espace, ce Principe Légitime et Sacré du Sang de l’Ainé des Bourbons s’impose au-delà de la frontière franco-espagnole rendant illégitime tout traité ou loi allant à son encontre.
Il est légitime que ce Principe s’applique autant à l’Espagne qu’à la France.
Le Sang Royal du Trône d’Espagne est issu du Sang Royal du Trône de France, et comme l’indique ses Armoiries fleur-de-lysées, le Sang Royal d’Espagne, porte en Lui le Sang de France des Bourbons.
L’Héridité Sacrée du Sang Royal de France est immortelle. Par delà les frontières . . . Le Roi est mort! Vive le Roi !
Le Comte de Chambord étant mort sans enfant, c’est le Roi d’Espagne, Aîné de la Maison de Bourbon qui hérite, en vertu de la Loi Sacrée du Sang, du Trône de France.
C’est en vertu de ce droit immuable et imprescriptible que, que Dom Jaime, Jacques-Henri VI de France pour les Français, est à cette époque, de jure le seul et unique héritier des Rois de France, comme l’est aujourd’hui son petit-fils, Louis XX de France.
——————————————————-
Voici un document très intéressant illustrant ce Principe:
Source: Archim (Ministère de la Culture)
Transcription, non datée et déposée par la section administrative, d’une lettre de la « Junte suprême de Séville » adressée à « Louis XVIII » concernant la défense « des droits sacrés de l’Auguste Maison de Bourbon » en Espagne, faite au « Palais Royal d’Alcanzan » (sic), le 4 octobre 1808.
Numérotée à la plume (No113), annotée, paraphée et tamponnée « Empire Français. Direction générale des archives. »
http://www.culture.gouv.fr/Wave/image/archim/0017/dafanch06_n102219n00010_2.jpg
Aggrandir l’image et bonne lecture !
http://www.culture.gouv.fr/public/mistral/caran_fr?ACTION=RETROUVER&FIELD_98=LIEUX&VALUE_98=france&NUMBER=15&GRP=6&REQ=%28%28france%29%20%3aLIEUX%20%29&USRNAME=nobody&USRPWD=4%24%2534P&SPEC=1&SYN=1&IMLY=&MAX1=1&MAX2=1&MAX3=100&DOM=All
corentine
31 mars 2011 @ 10:26
merci beaucoup Jul
c’est très interressant
quelqu’un pourrait-il me détailler les personnages de la 4eme photo, svp ? d’avance merci
Palatine
31 mars 2011 @ 10:39
Merci Jul pour cette mini-biographie passionnante. C’était celle que j’attendais parce que je voulais en savoir plus sur ce prince que je considérais pas très bien traité par son pere Alphonse XIII. Les photos sont intéressantes et sûrement, comme le souligne Damien, difficiles à trouver.
Maintenant je connais mieux le grand-père du jeune duc d’Anjou.
arnold
31 mars 2011 @ 10:43
merci ; pour moi , ce fut une bonne et utile revision , da la monarchie espagnole
bonne journee
Sophie
31 mars 2011 @ 10:48
Merci beaucoup à Jul pour ce beau travail de recherche qui permet de mieux cerner la personnalité d’un prince fort peu connu en définitive.
Est-ce que sa deuxième épouse portait un titre ?
Qu’est devenue la veuve du duc d’Aquitaine ? Je l’ai vue récemment dans Point de Vue lors ‘une fête à Gstaad
Guyard
31 mars 2011 @ 10:59
Bravos pour ce beau travail de recherche et d’illustrations.
Caroline
31 mars 2011 @ 11:13
A Anais,je me suis pose la meme question que vous! Evidemment,si Jacques de Bourbon n’a pas accede au trone a cause de sa surdite,ce serait donc son fils qui lui succederait!A Jul,bien merci pour ce beau reportage-photo d’un membre de la famille royale d’Espagne peu connu de nous!
pierre-yves
31 mars 2011 @ 11:27
C’est en effet un beau portrait, complété d’une iconographie étonnante et Jul doit en être remercié.
On cherche tout de même des traces de la notion-même de bonheur dans ce destin. L’hémophilie, héritée de la reine Victoria, l’handicap de la surdité, les décès nombreux et prématurés, les mésententes conjugales et séparations, le renonciations….
La barque est lourdement chargée.
Et quand on pense à tout cela, indépendemment de la question de légitimité qui occupe les colonnes de ce blog, on ne peut que se dire que l’actuel duc d’Anjou aurait droit à une forme de bonheur, cela ne serait pas volé !
Panthelias
31 mars 2011 @ 11:42
Caroline (12)
Non, les enfants de Jacques de Bourbon ne pouvaient pas accéder au trône d’Espagne, car en Espagne, à leur époque, pour être dynaste, il fallait être issu d’un mariage « égal », ce qui n’était pas leur cas.
En revanche, ils gardent tous leurs droits en France, puisque l’égalité de naissance n’est pas exigée en France. Ce concept absurde ne fait pas partie des lois fondamentales régissant la transmission de la couronne.
jul
31 mars 2011 @ 11:45
Merci à tous :) ! ça me fait très plaisir de savoir que cet article a intéressé les lecteurs, qu’ils ont pris plaisir à découvrir ce prince à la personnalité attachante et touchante.
Corentine 7 :
la photo n°4 a été prise lors du Baptême de l’Infant Gonzalo
au fond : Louise d’Orléans, deuxième épouse de l’Infant Charles tenant Espérance sa fille cadette (future épouse de Pierre Gaston d’Orléans et Bragance). A ses côtés, en uniformes des Hussards de la Princesse, son beau-fils l’Infant Alphonse et son mari l’Infant Charles de Bourbon-Deux-Siciles, veuf de Maria Princesse des Asturies, soeur aînée du Roi)
Au deuxième rang : le Prince Alphonse, le Roi Alphonse, l’Infant Jacques, la Reine-mère (veuve d’Alphonse XII, née Archiduchesse d’Autriche, Princesse de Hongrie) tenant l’Infant Gonzalo, l’Infante Béatrice, l’Infante Isabelle (la robuste dame lol, fille d’Isabelle II et de François Ier), l’Infante Isabelle Alfonsa (fille de l’Infant Charles et de la défunte Princesse des Asturies)
enfin assis : la Princesse Douleurs (Dolores) et son frère le Prince Charles de Bourbon-Deux-Siciles, l’Infante Christine, la Princesse Marie de Bourbon-Deux-Siciles (qui épousera le petit bonhomme debout, l’Infant Jean, père de l’actuel Roi)
Il manque les Infants Princes de Bavière : Ferdinand (veuf de l’Infante Thérèse) et sa seconde épouse la Duchesse de Talavera de la Reina. Ses enfants du 1er mariage : les Infants Louis Alphonse, Joseph Eugène et Marie
neoclassique
31 mars 2011 @ 12:15
A mon tour de chaudement vous féliciter pour ce portrait dressé tout en finesse et assorti d’une riche iconographie autour d’un des chefs de la maison de Bourbon dont le destin était bien mal connu.
Issu d’une famille légitimiste, j’avoue que je connaissais mal la personnalité du prince et j’imaginais son handicap plus profond qu’il n’était et je vous remercie de l’avoir ainsi éclairée.
Effectivement que d’épreuves traversées et supportées avec vaillance et courage a connu le prince.
Continuez à nous faire ainsi découvrir et aimer la branche aînée de la maison de Bourbon
Bravo encore et surtout merci !
Palatine
31 mars 2011 @ 12:25
Pierre-Yves, 13
Tellement d’accord avec vous.
Jean Pierre
31 mars 2011 @ 12:45
Merci pour ce portrait d’un prince un peu discret et étonnament moins flamboyant que son frère Don Juan ou que son fils Don Alfonso.
Il aura été l’ainé des capétiens. Dont acte ! Le reste n’a que peu d’importance : la couronne de France, ou celle d’Espagne……
agnes
31 mars 2011 @ 12:58
Très intéressant, merci Jul.
J´ignorais que le mariage sanglant du roi Alfonse 13 et de Victoria Eugénie (des spectateurs morts sous la bombe d´un anarchiste à Madrid en 1906, et la robe de la mariée tachée du sang des victimes) avait été suivi d´une telle succession de malheurs.
Guylaine
31 mars 2011 @ 13:03
Qu’est devenu le 2e fils du duc de Ségovie, Gonzalo (né en 1937)? A-t-il une descendance et est-il encore vivant?
tepi
31 mars 2011 @ 13:03
Merci Jul excellent portrait et fort interessant.
Actarus
31 mars 2011 @ 13:20
Félicitations mon cher Jul pour ce portrait complet, bien documenté et surtout bien écrit (c’est un plaisir trop rare de lire – pour évoquer le temps d’autrefois – des phrases dont les verbes sont conjugués au passé simple et non au futur simple !).
Amitiés de votre affectionné,
Actarus
Caroline
31 mars 2011 @ 13:35
A Panthealis [mess 14],bien merci pour vos explications!
Michèle
31 mars 2011 @ 14:23
Jul
Je vous dis aussi merci pour ce très beau reportage et vos explications concernant la photo n°4.
Alexis R
31 mars 2011 @ 16:16
Merci à vous, Jul, pour ce portrait de don Jaime, qui manquait encore sur ce site.
Vous m’intriguez lorsque vous dites que son premier mariage fût « arrangé » par Alphonse XIII et la duchesse de San Lorenzo Nuovo, mère de la princesse Emmanuelle de Dampierre.
Par ailleurs, je ne crois pas que don Jaime souffrait d’hémophilie, pourriez-vous me le confirmer?
Alexis R
Actarus
31 mars 2011 @ 16:26
Guylaine (20) : le prince Gonzalve (Gonzalo), duc d’Aquitaine, est mort à Lausanne le 27 mai 2000, emporté en quelques jours par une leucémie foudroyante au retour d’une semaine à Lourdes où, comme chaque année, il faisait du bénévolat auprès des malades et des infirmes.
Sa veuve la duchesse douairière d’Aquitaine, née Emmanuela Pratolongo, est issue par sa mère de la noblesse italienne (ducs de Gallese). Ils n’ont pas eu d’enfants.
Le prince Gonzalve a une descendance illégitime d’une fille, Stéphanie de Bourbon, née hors mariage. Stéphanie a elle-même des enfants et il semble, c’est à vérifier, que cette descendance vit aux États-Unis.
Ce n’est pas sans émotion que je l’évoque puisque je l’ai connu en avril 1989 et rencontré de nouveau plusieurs fois dans les années 90. C’était un homme bon et généreux.
Panthelias
31 mars 2011 @ 17:17
Le plus impressionnant c’est de trouver et rassembler les documents photos.
Ecrire, quand le sujet vous passionne, on s’en sort toujours, mais trouver des photos, rares ou originales, encore faut il savoir qu’elles existent ou qu’elles peuvent exister… et où les dénicher, chapeau.
Jul, j’imagine que c’est ce qui explique que vous étiez moins présent ces derniers jours.
Félicitations pour votre tableau de chasse ;)
jul
31 mars 2011 @ 17:38
Que ça me fait plaisir de lire vos commentaires !
Merci à tous !
Pierre-Yves, mille fois d’accord avec vous !
Oh oui Néoclassique, que d’épreuves et quelle vaillance.
Actarus, je m’efforce :) je préfère également le passé simple au futur simple pour retracer les évènements du passé. Cela fait moins pompeux.
Agnes 19, il ne faut pas croire aux malédictions lol
Sophie, d’après les documents que j’ai eu la chance de pouvoir consulter (merci Damien B. !), Charlotte Tiedemann avait pris l’appellation de Madame de Bourbon
Je ne pourrais hélas rien vous apprendre sur Madame la Duchesse d’Aquitaine.
A.V.
29 février 2012 @ 01:01
Charlotte Tiedemann est de ma famille par alliance(grand-mère de mon mari).Que souhaitez-vous savoir sur elle?
Gianna
24 septembre 2015 @ 03:22
Madame, je voudrais savoir quelque chose sur Charlotte en tant que mère…si elle a suivi sa fille… dans le livre de Y. de Wilde on parle très peu. La mère de Charlotte, quand est-elle morte? Merci
Nemausus
31 mars 2011 @ 17:54
Je vous félicite aussi jul pour ce portrait excellemment illustre d’un prince trop peu connu et qui fut pourtant chef de l’auguste maison de bourbon.
Votre travail permet ainsi a certain de faire le lien entre le roi de droit Alphonse I de France XIII d’Espagne et l’actuel roi de droit Louis XX.
Bravo
A.V.
4 août 2021 @ 06:42
Elle vivait à Berlin et est décédée quelques temps après sa fille Charlotte.
Colette C.
31 mars 2011 @ 18:21
Merci, Jul, pour ce portrait et les précisions apportées plus loin ! Passionnant!
JAusten
31 mars 2011 @ 18:29
Jul je joins mes louanges à toutes celles qui vous ont été adressées pour ce portrait. Je ne connaissais ce prince que de nom (cité dans toute bonne généalogie) sans connaitre sa vie.
Il me semble que vous avez des origines allemandes (si non alors veuillez accepter mes excuses) alors je me disais que vous pourriez nos honorer de quelques beaux portraits de princes allemands (nationalité-actuelle-de princes quelque peu négligée)
Irène
31 mars 2011 @ 18:30
Merci pour cet article très intéressant et pour sa remarquable illustration.
Moi aussi je croyais que l’exclusion subie par Alfonso était la conséquence d’un handicap très profond . La descendance d’Alfonse XIII et de Victoria-Eugénie est tout de même lourdement marquée par le destin et la présence de Juan Carlos sur le trône d’Espagne , le résultat d’une conjonction de hasards.
claudia
31 mars 2011 @ 19:13
de nos jours je pense que le handicap de Jaime n’aurait pas été un obstacle pour le trône car malgré cela il était un homme capable d’apprendre plusieurs langues, donc tout à fait capable d’assumer sa tâche ; dans ce cas il n’y aurait pas eu de « querelle dynastique » en France….les temps ont bien changé !
il me semble par ailleurs que Gonzalo qui s’est marié plusieurs fois n’a pas eu d’enfant ?
cosmo
31 mars 2011 @ 20:03
Jul,
Merci pour ce portrait du duc de Ségovie, personnage attachant pour diverses raisons!
Je me souviens avoir assité à une des messes célébrée le 21 janvier à Notre-Dame des Victoires. Nous n’étions pas très nombreux, le prince présida la cérémonie avec une réelle simplicité.
C’était très émouvant parce dépourvu de protocole. Pas de querelle de préséance, pas de querelle dynastique, quelques fidèles autour de l’aîné de la Maison de Bourbon pour se recueillir à la Mémoire du Roi martyr!
Il est dommage que son petit-fils ne reprenne pas cette tradition familiale.
Martine
31 mars 2011 @ 20:13
Guylaine
Le 2è fils:
Gonzalo né le 5juin 1937 est décédé le 29 mai 2000,il aura fait…4 mariage…3 div et aucun enfant.
Il a eu une liaison avec Sandra Lee Landry….une fille est née et qu’il a reconnu
Stéphanie de Bourbon née le 19 juin 1968 Miami.
Elle est mariée depuis le 27 juillet 1995 avec Richard Carl MacMasters né le 25 mars 1972 …ils ont 5 garçons dont les 2 aînés portent le nom »de Bourbon » et non celui de leur père.
shandila
31 mars 2011 @ 20:19
Merci Jul pour ce reportage d’une très grande qualité. Texte passionnant, illustré de belles photos. Je ne connaissais que les grandes lignes de la vie de ce prince. Voilà mes lacunes comblées.
Encore tous mes remerciements.
Sigismond
31 mars 2011 @ 21:04
Merci Jul pour ce très intéressant portrait de Monseigneur le duc d’Anjou et de Ségovie, et merci infiniment pour la magnifique et rare iconographie. Vous avez judicieusement cité l’infante Béatrice (de droit fille de France à partir de 1936), qui précise bien qu’elle parlait à son frère EN FRANÇAIS.
J’aurai une remarque, une question et trois petites précisions :
– Il est très important de souligner que le mariage du prince Jacques avec Emmanuelle de Dampierre n’a jamais été déclaré nul par l’Église, ce qui fait que Madame la duchesse d’Anjou douairière, duchesse de Ségovie, est depuis 1975 la veuve du chef de la Maison de France, au regard du droit dynastique français (elle porte donc dans ses armoiries la couronne royale française, ainsi que les pleines armes de France accolées aux armes de Dampierre). La Tiedemann, simple épouse civile, n’a jamais porté aucun titre : elle n’avait pas plus de droits dynastiques que n’en eurent en leur temps la Montespan ou la Pompadour.
– Pourquoi donc vous obstinez-vous, à la mode orléaniste, à appeler le regretté duc d’Aquitaine « Gonzalo », alors qu’il était français et s’appelait GONZALVE (tant sur son passeport français que sur son acte de naissance à la mairie de Rome, qu’il avait fait rectifier par un tribunal italien) ? Il signait « Gonzalve Duc d’Aquitaine », uniquement de son prénom puisque étant de droit fils de France.
– Alphonse XIII n’abdiqua pas en 1931 mais seulement en 1941 (abdication d’ailleurs sans valeur puisque faite en faveur d’un cadet, au mépris des droits du prince Jacques, qui était de droit prince des Asturies et dauphin de France).
– L’hôtel Meurice se trouve à Paris (pour ceux qui ne le sauraient pas). Il existe toujours.
– Sur la 10e photo, il s’agit de la Tiedemann (debout adossée à une porte).
Je voudrais ajouter aussi que le prince Jacques revendiqua à partir de 1964 la succession carliste en prenant le titre de duc de Madrid, ce qui balayait les prétentions fantaisistes de certains descendants de la sœur du comte de Chambord. Le duc d’Anjou et de Ségovie était bien évidemment le seul héritier légitime de la branche carliste, en tant qu’aîné salique des descendants de Philippe V.
Lutz
31 mars 2011 @ 21:52
Le roi Alphonse XIII n’avait pas abdiqué en 1931, il seulement avait quitté son pays aprés les résultats republicains des elections d’avril. Il abdiqua quelques semaines avant sa mort en fevrier 1941 à faveur de son fils Juan. Pour ses petit fils Alfonso et Gonzalo le roi Alphonse ordonna d’ailleurs le nom » de Bourbon-Segovia » avec le titre « Excellence », pas Altesse Royale.
Fiona
31 mars 2011 @ 23:02
Gonzalo est décédé. Il a une fille, née d’une relation avec une américain. Elle s’appele Stephanie et a donné plusieurs petits-enfants. C’est une fille simple et pas vraiment riche. Son cousin et sa grand-mère, Mme de Dampierre, ne veulent pas de lui. Même Mme. Dampierre l’a nié publiquement à plusieurs reprises. En Espagne, ces Bourbons ont la réputation d’intrigants. Ils sont, comme on dit en espagnol, comme une mouche derrière l’oreille. Toujours lancinante.
Pardonnez mon français est rouillé.
Sigismond
1 avril 2011 @ 07:32
Il faut préciser aussi que Monseigneur le duc d’Anjou et de Ségovie ne connut jamais son second petit-fils (le prince Louis). Car même s’il accepta d’être son parrain, il ne vint pas à la cérémonie du baptême et s’y fit représenter par le prince Gonzalve. D’après le prince Alphonse, son père aurait refusé de venir car il lui reprochait toujours de ne pas avoir porté l’ordre de la Toison d’or pendant la cérémonie de son mariage, le 8 mars 1972. En tant que successeur légitime des rois d’Espagne, le prince Jacques était le grand-maître de l’ordre de la Toison d’or, dont il avait décoré son fils aîné en 1972. Mais le prince Alphonse ne voulut pas porter cette décoration, car il avait accepté en 1969 que le futur roi d’Espagne soit son cousin germain.
Panthelias
1 avril 2011 @ 08:06
Claudia (33)
Détrompez-vous.
Si Jacques de Bourbon était monté sur le trône d’Espagne, cela n’aurait absolument rien changé sur le fond, il n’en restait pas moins l’ainé des capétiens.
La querelle entre légitimistes et orléanistes existerait toujours, et vu l’indigence des arguments orléanistes qui se résument à une pseudo-question de « nationalité », je peux vous assurer qu’ils doivent regretter tous les jours que Dieu fait qu’il n’ait pu ceindre la couronne lol
Leur position indéfendable s’en serait trouvé un peu moins inconfortable, bien que toujours indéfendable :)
Philippe
1 avril 2011 @ 08:56
Une mouche, dites vous, Fiona ? C’est un euphémisme…
En tous cas, bravo pour votre français, et merci pour cette
information intéressante. On en sait un peu plus, si c’était nécessaire, sur la mentalité cette famille Puigmolto qu’on veut nous vendre
comme nôtre et capétienne.
Bien à vous,
Phil.
neoclassique
1 avril 2011 @ 09:55
Sigismond
les prétentions carlistes des Bourbon-Parme n’ont rien de fantaisistes. Tout au plus sont-elles, je vous l’accorde, discutables.
Elles tiennent tout simplement à la décision , on ne peut plus officielle, de don Alfonso Carlos, dernier de la lignée carliste, de nommer peu de temps avant sa mort, le 23 janvier 1936, son neveu, le prince Xavier de Bourbon Parme, comme Régent de la Communion carliste.
On peut le discuter, le déplorer, ne pas le comprendre mais c’est là un fait historique
alvise badoer
1 avril 2011 @ 11:29
A Sigismond
Sur le premier point, je puis vous garantir que les descendants de l’infante Béatrice utilisent le français lorsqu’ils sont en famille.
Je confirme que l’union religieuse et donc ayant valeur civile au titre des accords alors en vigueur entre le Saint Siège et l’Italie, du duc et de la duchesse d’Anjou et de Ségovie n’a jamais été portée devant le Tribunal de la rote. Par ailleurs le passeport diplomatique espagnol de Madame porte la mention « SAR duchessa de Segovia » alors que le passeport français émis récemment par le Consulat de France à Rome indique « Jeanne Victoire Emmanuelle de Dampierre, veuve de SAR Jacques de Bourbon » et sur la seconde ligne « SAR la duchesse d’Anjou et de Ségovie ».
jul
1 avril 2011 @ 12:03
Presque 40 commentaires et pas d’ouverture d’hostilités Hallelujah :) Merci à tous ceux qui se font offense pour respecter la tranquilité des légitimistes.
Merci Jausten :) oui je suis alsacien/allemand. Oui j’ai eu il y a quelques jours des idées de nouveaux portraits (dont un allemand). J’avais déjà rédigé un bref article sur le Roi Guillaume II de Wurtemberg (vois sous cette rubrique) ;)
Merci beaucoup Sigismond pour vos précisions :) ! j’ignorai le débat entre le père et le fils au sujet de la Toison d’Or.
Ah excusez moi de ne pas avoir traduit Gonzalo par Gonzalve. J’avais oublié la version française du prénom. Vous avez très bien fait de rappeler ce point également.
Je comptais bien sur les fidèles lecteurs de N&R pour enrichir mon exposé et corriger mes erreurs.
Merci Actarus d’avoir répondu à la place au sujet du Duc d’Aquitaine. Vous étiez le mieux placé pour cela ;)
Guylaine
1 avril 2011 @ 12:03
Actarus et Martine,
Je vous remerce pour les informatons au sujet de Gonzalo.
Harald
1 avril 2011 @ 17:29
Merci Jul pour cet excellent portrait d’un Prince qui n’aura certes pas été épargné . J’apprécie , particulièrement, cette photo où Don Jaime donne le bras à la Princesse Sophie d’ Espagne. Que pense la Reine, aujourd hui, de tout ce qui s’ensuivit?
LG
1 avril 2011 @ 17:40
je crois que c’est plutôt Poggio Suasa (et non Poggio Suoaso)
Sigismond
1 avril 2011 @ 18:21
Panthelias (4)
Bravo pour votre démonstration imagée, si parlante, si juste, et si savoureuse :-)
neoclassique (43)
Le duc de San Jaime a nommé un neveu de sa femme (qui se trouvait être un Bourbon, mais il aurait pu tout aussi bien nommer un grand d’Espagne) comme RÉGENT, pour le suppléer en raison de son grand âge. Il n’a en aucun cas fait de Xavier son successeur. Le Prince savait très bien que son successeur ne pouvait être qu’Alphonse XIII.
jul (44)
Merci encore pour votre beau portrait. Le duc d’Anjou et de Ségovie est probablement le plus attachant de nos Princes depuis 1830. Et il est objectivement le plus français (même si la République ne lui a pas accordé la nationalité française, car bien que marié à une Française, il avait négligé de faire transcrire leur mariage à l’état civil français. Mais au regard du droit dynastique, il était français depuis le 29 septembre 1936), car il s’est installé en France dès l’abrogation de la loi d’exil, au début des années 50. D’abord à Cannes, puis ensuite en région parisienne. Il ne s’est expatrié en Suisse que vers 1970 (j’ignore l’année exacte). Mais il a continué de venir chaque année à Paris présider la messe pour Louis XVI, comme il le faisait depuis 1952.
j21
1 avril 2011 @ 21:08
Pauvre duc d’Anjou (l’actuel)! Si j’ai bien compris, il devrait être roi d’Espagne. Est-ce pour cette raison que le roi Juan Carlos le tient à distance?
Pourquoi le duc d’Anjou et sa charmante épouse ne sont-ils jamais invités aux cérémonies officielles et aux soirées au palais royal? Le roi et sa famille devrait avoir plus de considération pour le descendant de celui qui leur a permis de régner aujourd’hui.
agnes
2 avril 2011 @ 09:28
Je surfais sur Wikipedia Espagne pour en savoir plus su ce passionnant sujet et j´ai appris qu´en 1956, Juan Carlos 18 ans (le roi actuel) a perdu tragiquement son jeune frère Alfonso de 16 ans alors qu´ils jouaient ensemble avec un pistolet, à Estoril, pendant la semaine Sainte (décidément, le tragique destin des descendants d´Alfonse 13!)
Du coup, Jaime/Jacques de Borbon, qui regrettait d´avoir cédé ses droits, a exigé une enquête approfondie pour éventuellement récupérer ses droits. Franco a refusé de revenir dessus.
agnes
2 avril 2011 @ 09:50
Erratum, il avait 14 ans.
Juan Carlos, qui venait juste de devenir militaire, lui a tiré dessus par accident. De douleur, il a voulu entrer dans les ordres.
L´infant a été enterré à Estoril (Portugal), et transféré à L´Escorial en Espagne en 1992.
Sigismond
2 avril 2011 @ 19:24
alvise badoer (44)
Merci infiniment pour ces informations aussi précieuses que réconfortantes. D’une part, le prestige des lys de France perdure, n’en déplaise aux « groupies » d’autres dynasties qui font la une des médias. Et d’autre part, notre République est pleine d’égards pour notre bien-aimée Princesse, qui incarne depuis 70 années la continuité dynastique française. Vive la Reine (la nôtre) !
jul
3 avril 2011 @ 09:34
Oh oui merci Alvise Badoer (44).
J’ai également lu avec plaisir l’état civil inscrit sur le passeport français de la Reine.
agnes
3 avril 2011 @ 20:49
Je viens de lire une interview de M. Zavala, qui a écrit « La maledición de los Borbones », en 2007.
Il affirme tenir d´un « Grand d´Espagne », qui le tient de Cristina de Borbon, la soeur, la véritable raison de la mort de Jaime.
Charlotte Tiedemann, sa seconde femme, lui a donné des coups de bouteille sur la tête, au cours d´une dispute, puis l´amené à l´hôpital en taxi. Il y est resté 3 semaines, dans le coma, avant de décéder (il avait des hématomes dans la tête).
Ce n´est bien sur pas la version officielle puisque « ce sont des choses qui se cachent chez les têtes couronnés » a dit Cristina.
A.V.
29 février 2012 @ 01:12
Madame, ce que vous dites est grave. La fille de Charlotte Tiedemann est ma belle-mère. C’est la première fois que j’entends parler de cela. Jaime est tombé en promenant son chien. Il a glissé sur la glace; C’était en Suisse.N’ajoutez pas de tels commentaires sans avoir de certitudes. Elle n’était pas la meilleure des femmes, divorcée deux fois, plutôt égocentrique, ne s’occupant que d’elle, selon les dire de sa fille (ma belle-mère)…
Enfin voilà!
Je regarde encore votre commentaire et je peux aussi rectifier le nombre de jours de coma, 10 jours et non 3 semaines.
Cordialement
A.V.
Ingrid Lux
26 décembre 2014 @ 21:05
Bonjour,
par hasard j’ai lu vos remarques concernant votre belle-mère parceque j’ai vu un rapport sur le duc de Ségovie et d’Anjou (Don Jaime) à la télévision. Je voudrais bien savoir si Helga (née Büchler) va bien. Nous étions ensemble à l’école à Berlin et en 1957 nous étions invitées par sa mère et Don Jaime de passer nos vacances à Rueil Malmaison. –
Dans l’attente d’une réponse veuillez recevoir mes meilleurs salutations. Mon nom est Ingrid Lux, née Drewes, 73 ans et je vis encore à Berlin. Je suis mariée. Nous avons un fils et une petite-fille.
Audouin
3 avril 2011 @ 22:36
agnès (55)
Zavala n’a rien révélé que l’on sût déjà. C’est Juan Balanso qui, le premier, a évoqué cette histoire dans son livre paru en 2000: « Los Borbones incomodos », page 137.
Il écrit: « Sobre su fallecimiento se barajaron diversas versiones. Carlota, beoda, le habria propinado al infante un botellazo que le abrio la cabeza; los esposos habian discutido, embriagados, y don Jaime cayo sobre una losa, poduciendose una fuerte fractura; el duque de Segovia se golpeo el craneo, y Carlota, asida a su botella, fue incapaz de conducirle a tiempo a un hospital »
Traduction:
Diverses versions ont été données de la mort de Don Jaime
1)Ivre, Carlota aurait lancé sur l’infant une bouteille qui lui aurait ouvert le crâne; 2)les époux, en état d’ivresse,se sont disputés et don Jaime tomba sur les dalles (de l’appartement), ce qui entraîna une fracture sévère; 3)Le duc de Ségovie s’est donné un coup sur le crâne et Carlota accrochée à sa bouteille, fut incapable de le conduire à temps dans un hôpital
Audouin
jul
4 avril 2011 @ 05:19
Agnès, j’avais évoqué cette hypothèse dans mon article. Régine ne l’a pas reprise. Probablement par prudence vis à vis d’un ragot et par respect. Et même si cela était avéré, mieux vaut ne pas commencer dans ce registre. La pudeur impose le silence sur certaines choses.
Noblesse et Royautés n’est pas trash.
Peut-être pourra-t-elle vous éclairer.
En tout cas, je vois que vous êtes fascinée par les « malédictions » :D
Dévorez-vous également les reportages, livres et articles sur les Kennedy?
Personnellement, je ne crois pas aux malédictions. C’est un artifice journalistique et romanesque pour créer du sensationnel et accrocher l’attention des lecteurs. De plus, ce seraient des prisons mentales pour les membres de famille soi-disant « maudites ». Il faut aller de l’avant. Je ne souhaite à personne d’être montré du doigt comme faisant partie d’une famille « maudite ». Ca doit être horrible de lire ou d’entendre ce genre de choses…
Régine
4 avril 2011 @ 06:56
A Jul
Vous l’aviez brièvement indiqué mais comme cela n’a pas pu se confirmer et que différentes versions existent, j’ai préféré ne pas le mentionner.
agnes
4 avril 2011 @ 08:27
Pardon si mon post a apporté du « trash » à votre article si fouillé et si intéressant. Il est évident que la thèse officielle prime et, de plus, ce n´est pas le sujet de votre portrait.
Je ne suis pas du tout superstisieuse et les tragédies se ramassent à la pelle dans l´Histoire.
Mon intérêt particulier est dû au fait que j´ai vécu 4 ans à Madrid; à mes heures perdues, j´ai « traqué » les membres de la famille royale et visité les lieux historiques.
Et pourtant, j´ai réalisé mes lacunes grâce à votre portrait, d´oú mes recherches complémentaires sur le web.
corentine
4 avril 2011 @ 10:48
Jul 15
je vous remercie beaucoup
continuez, vous nous faites plaisir, j’aimerai bien un portrait des deux frères du prince Jaime (Jacques) : Alfonso (Alphonse) et Gonzalo (Gonzalve ou Gonzague)
à ce propos Actarus 26 : j’ai toujours traduit le prénom de « Gonzalo » par « Gonzague » et non « Gonzalve » ?
Sigismond
4 avril 2011 @ 11:30
Sur la mort du Prince, son fils aîné le prince Alphonse explique dans ses mémoires que son père a fait une chute dans l’escalier de son appartement à Lausanne. La Tiedemann, qui devait se rendre dans une clinique de Saint-Gall (ville située à l’autre bout du pays) pour une cure de désintoxication, ne se serait guère souciée de la gravité de l’accident subi par le Prince. Quand le duc d’Anjou et Charlotte Tiedemann arrivèrent enfin à Saint-Gall après avoir traversé toute la Suisse en taxi, l’état du Prince s’était aggravé et les médecins de la clinique durent le faire transférer à l’hôpital de la ville, où il décéda après plusieurs semaines d’agonie. Ses obsèques eurent lieu le 24 mars à Lausanne, dans l’église où son frère aîné s’était marié en 1933. Sur son cercueil, recouvert de la bannière de France (d’azur à trois fleurs de lis d’or) et du drapeau royal espagnol, furent déposés sur un coussin violet les colliers des ordres du Saint-Esprit et de la Toison d’or. Tragique destin de celui qui aurait dû être le roi de France et d’Espagne.
jul
4 avril 2011 @ 12:45
Merci pour votre précision Régine, ainsi qu’à Sigismond pour ces informations bien intéressantes.
Agnes, bah ce n’est pas grave. N’en parlons plus.
4 ans à Madrid woww ! J’ai visité cette ville il y a 3 ans. J’ai été conquis. C’est splendide. J’y retournerai volontiers :) Quelle visite me conseilleriez-vous? Avez-vous de bonnes adresses de restaurants ?
Je vous souhaite un bon après-midi :)
cecil
4 avril 2011 @ 19:26
Corentine,
C’est Actarus qui a raison sur la traduction de Gonzalo en Gonzalve (ou Gonsalve).
D’abord Gundisalvus puis Gonzalvus, ce prénom, uniquement masculin, et d’origine germanique, combine les éléments « gund » (comme au début de Gontran, ou à la fin de Cunégonde), le combat, et « salvus », lutter.
Les patronymes Gonzales et Gonçalves signifient « fils de Gonzalo ». Gonzalve est très rare en France. Une source indique qu’il n’a été attribué que 3 fois depuis 1900. En revanche, on le rencontre souvent dans les pays de langue espagnole et portugaise.
Si Gonzalo a toujours été un nom de baptême, Gonzague était un nom de famille, celui de la dynastie italienne ayant régné sur Mantoue, jusqu’au XVIIIe siècle. Son étymologie est partiellement la même, puisque l’on retrouve le préfixe « gund ». Par contre, la deuxième partie est inconnue.
cosmo
4 avril 2011 @ 19:53
Sigismond (61),
Roi de France et d’Espagne! Comme vous y allez!
Il me semble que l’esprit du Traité d’Utrecht (encore lui) y ait été totalement opposé, comme la volonté de toutes les puissances de l’époque.
Mais enfin, il n’est pas interdit d’espérer. Tout ne peut-il pas arriver en ces jours difficiles, y compris une prise de pouvoir par qui nous n’attendons pas?
Th
4 avril 2011 @ 21:12
Jul,
Un grand merci pour ce bel article : je suis du coup allé lire votre article sur Guillaume II de Wurtemberg, excellent également !
J’attends avec impatience voter prochain article – sans parler de vos interventions empreintes de pastiche que je trouve très drôles !
jul
5 avril 2011 @ 06:03
Ah oui cécil, Gonzalo/Gonzalve est un prénom allemand en passant par les Wisigoths :)
comme Alvaro, Ataulfo, Fernando
Une fille de Louis III de Bavière s’appelait Gundelind ( même racine Gund )
est-ce pareil pour Günther ?
Merci beaucoup Th, ça me fait bien plaisir.
Ah mes interventions « empreintes de pastiche et (…) drôles « ?
Dois-je être flatté ou meurtri? lol Qu’entendez-vous précisément par « pastiche » dans mes interventions?
agnes
5 avril 2011 @ 07:18
L´endroit que j´ai aimé par dessus tout est justement le lieu de naissance de Jaime, le palais de la Granja.
A 80km de Madrid et 15km de Ségovie, au pied de la montagne, des fontaines de plomb imitation bronze incroyables, lieu unique. Un hôtel Parador a même ouvert dans une des annexes près du château.
jul
5 avril 2011 @ 11:46
Ah oui excellent idée Merci beaucoup Agnes !
jean-marie
5 avril 2011 @ 12:27
Mais alors c’était une histoire d’alcoolisme entre ce couple!
Michael
5 avril 2011 @ 13:16
et surtout les testament de Charles II d’Espagne qui stipulait de ne jamais réunir le royaume d’Espagne et le Royaume de France…
Mais bon c’est une histoire de partisan: on en avait fini avec les Bourbons Naundorff, et on recommence avec les Borbones y Marinez-Bordiu…
Audouin
5 avril 2011 @ 15:59
agnès (67)
Les marronniers du parc sont des « descendants » de ceux que Philippe V fit venir de Versailles…J’ ai ramené quelques marrons que j’ai essayé de faire repartir…sans succès.
Th
5 avril 2011 @ 18:40
Jul, message 66,
Je me trompe peut-être mais je crois que vous avez publié plusieurs interventions dans le genre « Extrait de l’Almanach Royal pour l’année XX », ou encore les armoiries des Comtes d’Evreux ?
Si vous en êtes bien l’auteur, je pense que vous avez vraiment un talent et qu’il convient de l’exploiter. Si tel n’est pas le cas, je vous prie de m’en excuser.
Pour résumer : ne soyez pas vexé et encore moins meurtri et en tout état de cause, encore bravo pour les articles sur le Duc d’Anjou et de Ségovie et Wilhelm II de Wurtemberg !
agnes
5 avril 2011 @ 19:40
Ah les marronniers du jardin… gros, énormes, orgueilleux…je sens encore leur odeur. Je savais qu´il y avait un lien avec le jardin de Versailles mais j´ignorais que c´était celui là.
Felipe V, qui l´a fait construire, a aussi voulu son petit Versailles, dans cet endroit oú il allait chasser.
Il faut y retourner, la Parador est récent et luxueux, dans un lieu historique, c´est un de nos préférés.
jul
5 avril 2011 @ 19:47
Th merci beaucoup. Ce que vous me dites me fait très plaisir.
Ahhh ouiii les almanachs lol je les avais oubliés. J’étais en forme ces jours là :D
Vous me donnez envie de les relire, mais je ne sais même plus où ils sont classés…c’est malin.
Ce sont des petites fantaisies auxquelles j’essaie de donner du réalisme. Je les vois comme des invitations à réfléchir…
Pour ce qui est des armoiries du Prince d’Evreux et des portraits, mon propos est plus sérieux.
Petit, j’avais une collection de lego (châteaux, chevaliers, navires pirates, forts…) et je voulais des histoires réalistes…Alors je me suis beaucoup intéressé à l’histoire médiévale et moderne, à l’héraldique, aux monarchies, à l’organisation et ux stratégies des familles de la noblesse, mais aussi à la cartographie pour dessiner les cartes de mes Etats.
Je voulais tout comprendre pour créer mon propre monde.
Je prêtais des châteaux et des maisons à mes frères et soeurs et nous organisions des guerres et plein d’aventures et même des mariages entre nos personnages. Cela donnait des généalogies de fous :) On était à fond dedans, on s’y croyait vraiment.
Et cette passion ne m’a pas quittée lol
Audouin
5 avril 2011 @ 22:28
Agnès (73)
J’ai noté l’adresse du parador pour mon prochain voyage. Felipe V aimait tellement La Granja qu’il s’ est fait inhumer en compagnie de son inséparable épouse Elisabeth Farnèse dans la chapelle du château.
Audouin
Th
5 avril 2011 @ 23:15
Jul, message 74,
Sérieusement, retrouvez les articles sur les almanachs, c’était excellent et digne de « La Cour » d’André Ribaud !
A titre personnel, avec les reportages de Néoclassique et les interventions d’Audouin et de Vincent Meylan, c’est ce que j’ai préféré sur ce site.
Sigismond
6 avril 2011 @ 07:37
cosmo (64)
Utrecht fut la première étape du recul international de la France. L’usurpatrice Anne Stuart, après avoir volé le trône de son demi-frère, imposa à Louis XIV et à Philippe V l’humiliation de ce traité inconstitutionnel, qu’on doit donc tenir pour nul et non avenu. Tout cela aurait pu ne pas arriver si le Grand Dauphin avait très légitimement succédé à son oncle Charles II sur le trône d’Espagne en 1700, au lieu de céder ses droits à son deuxième fils (en bafouant au passage les droits du duc de Bourgogne).
Quant à « une prise de pouvoir par qui nous n’attendons pas », je ne sais pas à qui vous pensez, mais pour ma part le seul que j’attende est Monseigneur le duc d’Anjou. Mais sa prise de pouvoir doit se faire par la voie légale et démocratique.
Michael (70)
Un royaume ne se lègue pas par testament ! Charles II n’avait pas d’enfants, mais sa demi-sœur aînée laissait un fils : le Grand Dauphin.
Michael
6 avril 2011 @ 14:21
Sigismond,
Les évènements historiques ont été beaucoup pragamtiques que vos interprétations. Les successions dynastiques s’adaptent à l’indépendance nationale des pays. Il était impossible que le roi de France fut en même temps Roi d’Espagne sans déclencher de guerre; C’est pour cette raison que Philippe V a du renoncer pour lui et ses descendants au trône de France. Et c’est pour cette raison qu’un Bourbon d’Espagne est non dynaste en France.
jul
6 avril 2011 @ 17:02
Th, je suis touché par vos paroles :) Merci beaucoup !
J’ai gardé les fichiers sur mon ordinateurs, ouf ! pas besoin de chercher sur le site :)
Vous me donnez envie d’en écrire d’autres.
Sigismond
6 avril 2011 @ 18:42
(suite de mon commentaire n° 77)
Il faut rappeler que c’est Mazarin qui avait planifié le mariage de Louis XIV et de l’infante Marie-Thérèse, précisément dans le but de recueillir la succession espagnole. Voici ce qu’écrivait le cardinal en 1646 : « L’infante étant mariée à Sa Majesté, nous pourrions aspirer à la succession des royaumes d’Espagne, quelque renonciation qu’on lui en fit faire ; et ce ne serait pas une attente fort éloignée, puisqu’il n’y a que la vie du prince son frère qui l’en peut exclure ».
Quant à Louis XIV lui-même, voici ce qu’il écrivait à propos du Grand Dauphin en 1698 : « […] mon fils, étant le plus proche héritier, rien ne pourrait l’empêcher de prendre le titre de roi d’Espagne, de se servir de toutes mes forces pour recueillir cette grande succession, qu’elle lui est acquise suivant les lois confirmées par les fréquents exemples de translations des parties qui composent cette monarchie d’une maison dans une autre, que mes troupes […] préviendront facilement les entreprises de ceux qui voudraient disputer à mon fils une Couronne qui doit lui appartenir ».
Sigismond
7 avril 2011 @ 07:28
Michael (78)
En 1305, Louis « le Hutin », fils aîné du roi de France Philippe IV, devint roi de Navarre (succédant à sa mère la reine Jeanne Ire). Cela ne l’empêcha pas de succéder à son père sur le trône de France en 1314 (sous le nom de Louis X), unissant ainsi sous son sceptre les deux pays. Et il s’agissait à l’époque de la Navarre tout entière, pas seulement de la petite partie du pays qui restera indépendante après 1512 (et sur laquelle régnera à partir de 1572 notre futur roi Henri IV) et que les orléanistes appellent mensongèrement « Navarre française » (pour ne pas reconnaître à Henri IV sa qualité de souverain étranger).
cecil
7 avril 2011 @ 12:10
Jul,
Oui, Günther commence par la racine « gund », assorti de « hari », signifiant armée.
Les prénoms germaniques sont presque tous construits de la même manière, par l’association de 2 éléments. Ceux-ci peuvent être placés en première ou deuxième position. Certains prénoms sont constitués des mêmes éléments, en sens inverse. Exemple: Bertier et Herbert, avec les racines « bert », brillant et « hari », armée.
Pour en revenir à la racine « gund », elle est présente dans de nombreux prénoms, en première position (plutôt prénoms masculins) ou seconde (prénoms féminins): Aldegonde, Frédegonde, Gondeline, Gontran, Gonzague et Gonzalve…
Avec d’autres racines, fréquemment utilisées, comme « hari » (dans Charles, Lothaire), « helm », casque (Wilhelm), « brand », épée, « hild », autre mot signifiant combat (Hilda, Mathilde) ou « sig », la victoire (Siegfried, Sigrid), elle démontre l’importance des valeurs guerrières pour les germains des premiers siècles.
D’autres notions reviennent aussi très souvent:
« adal », noble (Albert, Alice), « hard », dur, courageux (Hardouin, Bernard, Gerard), « ric », riche, puissant (Richard, Eric), « hlod », illustre (Louis, Lorraine), « frid », la paix (Frédéric, Wilfrid), ainsi que des verbes (« waldan », commander, que l’on trouve dans Arnaud, Waldemar, Walburga) des noms d’animaux (« hramm »,le corbeau ou « wolf », le loup) et de nombreux suffixes.
Pour Günt(h)er, les formes les plus anciennes s’écrivaient sans tréma. Il existe une adaptation française, Gonthier, inusitée de nos jours. A l’inverse, la forme suédoise, Gunnar, est d’un usage très courant.
padraig
7 avril 2011 @ 13:15
jean-marie 69
Il faut souhaiter seulement que la fameuse scène de ménage fortement alcoolisée ne s’est pas terminée par un coup sur la tête de Jaime de Borbon y Battenberg par son épouse d’alors, Charlotte Tiedemann, à l’aide d’une bouteille de… Bourbon. ;-)
Alexis R
7 avril 2011 @ 14:22
Sigismond (37 et suivants),
Pourriez-vous tout d’abord déterminer ce qu’est, à vos yeux, une « simple épouse civile »? Vous vivez peut-être dans une sphère où le mariage religieux importe seul, mais permettez-moi de vous rappeler que seul vaut désormais le mariage civil que vous semblez mépriser, au nom d’un droit évanescent qui n’a plus aucun lien avec la réalité!
Vous voulez sans doute escamoter et Charlotte Tiedemann et Antonio Sozzani, il n’empêche que la princesse Emmanuelle de Dampierre, deux fois divorcée, n’a plus aucun droit, et ce depuis 1947(64 ans tout de même…) au titre de duchesse consort de Ségovie. Et à en faire une « Reine », je crains que pour cela il faut bien plus que franciser le nom de ses deux fils, s’habiller de bleu roi et arborer une broche en forme de fleur-de-lys… si vous me permettez l’humour!
J’ignorais que la nationalité française pouvait s’acquérir par le seul droit dynastique (49)… quelles sont les références de cette théorie?
Je regrette le mépris que vous affichez envers Charlotte Tiedemann, surtout dans un article où Jul, dont je loue à nouveau l’impartialité, a souligné le bonheur que le duc de Ségovie avait retrouvé auprès de sa seconde épouse durant leurs 26 ans de mariage, après les 4 ans de vie commune avec Emmanuelle de Dampierre.
Et je ne m’abaisserai pas au niveau des ragots que certains (alfonsistes bon teint pourtant) ont cru devoir évoquer.
Enfin, pour ceux qui avancent l’usage du français dans une famille royale comme argument supplémentaire de légitimité dynastique en France, n’oublions pas que le français était pratiqué dans toutes les Cours d’Europe…
Alexis R
Nemausus
7 avril 2011 @ 22:01
Sigismond
Ne vous fatiguez pas a répondre a Akexis R sur la question du divorce et du titre d’emmanuelle de dampierre car ce monsieur est de mauvaise foi.
En effet plusieurs légitimistes ont déjà répondu sur ce point a ce monsieur pour montrer que légalement elle avait droit a son titre ainsi que du point de vue de la courtoisie.
Mais comme tjs les henrikistes ne tiennent jamais compte des réponses faites et répètent inlassablement leurs mensonges.
Ce qui montre le peu de crédibilité de ce monsieur qui connait très bien les réponses a sa question mais sa tactique est de poser sa question comme si c’était la première fois… C’est de la malhonnêteté intellectuelle …
aubert
7 avril 2011 @ 22:18
SIGISMOND. Louis XX roi de France par une prise de pouvoir « légale et démocratique » . Election ou référendum ? Je crains que nous attendions longtemps. De plus si c’est pour « inaugurer les chrysanthèmes » quel intérêt ?
« La » Montespan, « La » Pompadour, « La » Tiedman, pas très gentil…
Sigismond
9 avril 2011 @ 21:38
Nemausus (85)
Je suis tout à fait d’accord avec vous. Pourquoi répondre au persiflage de quelqu’un qui fait semblant de ne pas comprendre la différence entre droit civil et droit dynastique ? Comme si on ne pouvait pas être attaché à la démocratie et à la laïcité de l’État, tout en étudiant le droit dynastique français (aboli depuis 1830, personne n’en disconvient) et les implications qu’il aurait s’il était toujours en vigueur. D’ailleurs, la République ne méconnaît pas ces implications, puisqu’elle reconnaît les titres portés par nos Princes sur leurs passeports français.
Aubert (86)
Le Prince a bien dit qu’il verrait pour la France une monarchie constitutionnelle à l’espagnole, dans l’hypothèse très improbable d’une 3e Restauration.
Et puis, nous étions il y a trois jours le 6 avril, la fameuse date où le Sénat-Conservateur a décrété que « Le Peuple français appelle librement au trône de France Louis-Stanislas-Xavier de France, frère du dernier Roi, et après lui les autres membres de la Maison de Bourbon, dans l’ordre ancien. »
Les mélomanes parlent de LA Callas, cela n’a rien de méprisant, bien au contraire. N’oubliez pas que Charlotte Tiedemann était cantatrice.
cecil
10 avril 2011 @ 12:34
Sigismond,
Aubert n’est pas le seul à croire que vous manifestez du mépris envers Charlotte Tiedemann. Alexis R l’a remarqué aussi, et moi-même.
Il est exact que l’on parle de La ceci, La cela, pour une diva, et qu’il s’agit, dans ce cas, d’une distinction honorifique, mais lorsque vous écrivez « La Tiedemann, simple épouse civile, n’a jamais porté aucun titre : elle n’avait pas plus de droits dynastiques que n’en eurent en leur temps la Montespan ou la Pompadour. » dans le mail 37, vous mettez Madame Tiedemann au même niveau que 2 favorites royales, lesquelles ne devaient pas cette position à leurs talents artistiques. La première partie de votre phrase peut laisser supposer que LA Tiedemann qualifie la cantatrice; La deuxième lève toutes ambigüités.
Sigismond
11 avril 2011 @ 07:36
cecil (88)
Les historiens parlent couramment de LA Montespan et de LA Pompadour. Encore une fois, il n’y a là rien de méprisant. Si j’ai cité ces deux favorites royales, c’est pour expliciter la situation de Charlotte Tiedemann au regard du droit dynastique français. Votre sensibilité vous honore, mais je n’ai pas la moindre acrimonie à l’encontre de feu Mme Tiedemann, dont je ne sais d’ailleurs pas grand chose. Cela me fait penser que dans ses mémoires, Madame écrit (page 203) que Mme Tiedemann avait une fille d’une précédente relation, et que cette fille avait pris le nom de Bourbon.
A.V.
29 février 2012 @ 01:25
Faux, cette personne se trouve être ma belle-mère et elle ne se fait pas appeler ainsi. D’où tenez-vous de telles informations! Par contre, elle a été élevé par Jaime. Il la considérait comme sa fille. je peux comprendre que cela déplaisait à ses enfants légitimes et c’était le cas.
C.G.
27 août 2012 @ 18:42
Madame,arrivait-il à Jaime de parler de sa fille née -avant son mariage- en octobre 1928? Si oui, n’a-t-il pas eu des regrets de ne pas l’avoir reconnue?
Cordialement
C.G.
Gianna
24 septembre 2015 @ 03:11
Je ne sais rien de cette fille…voulez -vous me donner des renseignements svp?
Dron
17 juillet 2016 @ 19:43
Sa fille est arrivée en France dans les années 50 et y vit toujours. J’aimerai tant connaître la période de sa petite enfance dans la Province de Segovia…
aubert
11 avril 2011 @ 14:21
Madame de Montespan ne devait pas son rôle qu’à ses..charmes. Si elle n’avait été fille de duc elle n’aurait été à Versailles et le roi n’aurait pu les apprécier.
Pour madame de Pompadour c’est un peu différent, mais le roi, souverain, l’a faite marquise ce qui vaut bien la célébrité du « la ».
…et tout cela, y compris madame Tiedeman, nous montre les arrangements que les princes catholiques s’accordent avec le Bon Dieu.
Aramis
12 avril 2011 @ 17:06
Aubert (90)… ou plutôt prétendent s’accorder avec le Bon Dieu, car en ce qui concerne ce dernier, nul ne sait s’il est d’accord. Mais c’est une tradition chez les grands que de se croire au dessus des lois humaines et des lois divines (ou dessus des lois humaines, y compris celles dites divines).
Alexis R
13 avril 2011 @ 16:19
Sigismond (89),
Vos explications sont pour le moins poussives… et ne sont guère convaincantes.
Ne pourriez-vous donc pas nous expliquer la notion de « simple épouse civile »? Ceci afin de parfaire notre bien piètre culture juridique….
Alexis R
Sigismond
14 avril 2011 @ 07:35
Nemausus (85)
Si le grand Sully avait vécu de nos jours, ne pensez-vous pas qu’il aurait dit : « radotage et persiflage sont les deux mamelles dont l’orléanisme est alimenté » :-)
Nemausus
14 avril 2011 @ 08:28
Aramis a bien raison quand il dit que les grands se croient au dessus des lois…
comme exemple, les chefs de la branche d’Orléans qui modifient unilatéralement et selon leurs caprices, les lois fondamentales en déshéritant les uns ou en rétrogradant les autres….
Nemausus
14 avril 2011 @ 17:40
Sigismond (93)
LOL… je n’aurai pas dit mieux…. ;)
Léopold
15 juin 2011 @ 19:48
bonjour,
Je cherche un livre biographique sur Alphonse XIII, quelqu’un peut il me renseigner, d’avance merci
yvan de wilde
11 février 2012 @ 17:16
quelques précisions sur CHARLOTTE TIEDEMANN mariée à DON JAIME DUC de SEGOVIE .
1er mariage : avec FRANTZ BUKHLER (1939), ingenieur , divorce en 1940 d’ou HELGA BUKLER (MME JACQUES VULLIEZ)2/ se remarie avec le DOCTEUR FRITZ HIPPLER (1942 /divorce en 1946)chef de la propagande auprés de GOBBELS )
SON PASSEPORT DIPLOMATIQUE ALLEMAND PORTAIT :
I.K.H CHARLOTTE de BOURBON y BATTENBERG,HERZOGIN VON SEGOVIA ,TIEDEMANN.
Elle vécut 26 ans avec L’INFANT DON JAIME (1949/1975) jusqu’a la mort de celui en 1975 elle mérite plus que tout autre le respect ( MADAME de DAMPIERRE 1ere DUCHESSE de SEGOVIE ne vécut que 4ans avec DON JAIME remariée civilement à VIENNE le 21 /11 1949 avec ANTONIO SOZZANI ,agent de change ,divorcée en 1967 puis se remariée avec l’avocat napolitain FREDERICO ASTARITA (+ en 1974) ,ex gendre de GINO SOTIS ,l’avocat italien qui s’était occupé de son 1er divorce à BUCAREST et à TURIN )l’INFANT DON JAIME lui interdit de porter le titre de DUCHESSE DE SEGOVIE (lettre arch pers) lors du mariage de DON ALPHONSO avec CARMEN MARTINEZ BORDIU Y FRANCO .
la veuve de DON JAIME fut baptisée en juin 1979 par MONSEIGNEUR LEFEVRE à ECONE .
à la mort de DON JAIME ,elle fut dépouillée par DON ALPHONSO de BORBON Y DANPIERRE et mourrut dans une misère totale.
J’ai trés bien connu CARLOTTA de BOURBON personnage au caractère affirmé ,et qui restera pour moi une veritable grande dame .
je posséde des centaines de photographies inédites de ses débuts à l’opéra de BERLIN ( elle tourna dans le fameux film « TITANIC » U.F.A ) Jusqu’à ses ultimes ohotographies en juin 1979 et tous les documents inédits d’une vie « singuliére »
A.V.
29 février 2012 @ 01:35
Bonjour Monsieur,
Je suis la belle-fille d’Helga, son père s’appelait Frantz Büchler.
Puis-je ajouter que mon mari qui l’a pourtant connue, n’en garde pas le même souvenir.
yvan de wilde
26 mars 2012 @ 09:20
pour repondre à A.V, ne soyez pas aussi affirmative ,la fille de la duchesse se fit appeler Helga de BOURBON (dans les années 60/70) différentes coupures de presse existent ( elle travailla chez Jacques Esterel sous ce nom) et avait le projet de s’installer aux E.U comme professeur de maintien …) lors du procés des enfants du Duc contre celui ci, elle intervint sur différentes radios sous ce nom (enregisterments existants ) d’autres part dans une lettre du PRINCE XAVIER de BOURBON PARME adressée au DUC DE SEGOVIE (archive privée),celui ci demande de mettre bon ordre à cette prise de mom par la fille de sa femme .LE prince xavier agissait tant en son nom qu’ au nom des BOURBONS dESPAGNE .
de la rode
6 mai 2013 @ 17:17
Mgr le duc d’Anjou & de Ségovie et SAR Mme la Duchesse, seront au centre d’un superbe volume, basé sur des documents et photoographies inédits,nés de la fidélité d’Yvan de Wilde, qui sera édité à l’automne 2013
Gianna
22 septembre 2015 @ 23:34
J’ai fini de lire ce livre, très intéressant et riche en photos! Merci à tous
Dron
17 juillet 2016 @ 19:58
Grand merci à M. Yvan de Wilde et son équipe pour ce superbe ouvrage très intéressant et très richement documenté.
RUCHOT Thierry
11 octobre 2014 @ 04:25
Je viens de connaître l’histoire sur Jacques/Jaime, né le 23 juin 1908, le deuxième enfant et deuxième fils du roi Alphonse XIII et de la reine Victoria Eugénie. Son père, roi Alphonse XIII décida et dut abdiquer le 14 avril 1931 et partit en exil en France. La famille royale séjourna tout d’abord à l’hôtel Meurice avant de s’installer à l’hôtel Savoye d’Avon près de Fontainebleau, puis à Lausanne en Suisse et enfin à Rome. De ce fait, Jacques/Jaime, étant jeune, ayant atteint de surdité depuis l’âge de 4 ans, obtint l’éducation particulière à l’Institut des Sourds-Muets à Paris dans la période d’entre 1920 (ou peu avant) et 1927 (ou peu avant ou peu après)? En demandez à la bibliothèque de cet Institut (car sa photo m’y’est apparue dans l’un des livres et je m’en souviens bien). C’est pourquoi, cela n’est pas dans ce programme historique. Je vous attends votre réponse favorable.