L’historienne Michelle Sapori a consacré un ouvrage à Rose Bertin, « styliste » de la reine Marie Antoinette et à la base d’une évolution de l’art de la mode à la fin du 18ème siècle. « Comment une jeune Picarde, inconnue et sans relation, est-elle devenue l’oreille, l’oeil et le conseil de la reine de France Marie-Antoinette et, dans son sillage, de toute l’aristocratie féminine de son temps? Le talent et l’intelligence alliés à une extraordinaire créativité expliquent cette spectaculaire ascension sociale que nous raconte avec talent Michelle Sapori. Si étonnant soit-il au pays de l’élégance et de la mode, aucune véritable biographie n’avait été consacrée à » Mademoiselle Bertin « , ainsi que l’appelaient ses contemporains. En sapant les bases de l’Ancien Régime vestimentaire, en substituant aux robes à panier une mode légère, fluide et confortable qui triomphera complètement sous l’Empire, en développant les accessoires – chapeaux et gants -, Rose Bertin a inventé une nouvelle garde-robe.
Avec trente ouvrières salariées, de multiples fournisseurs et sous-traitants, son magasin le » Grand Mogol » situé près du Palais-Royal, au coeur de Paris, recevait une clientèle prestigieuse et exigeante, avec laquelle Rose Bertin entretenait des rapports ambigus, oscillant entre soumission et insolence. Nommée à la tête de la toute nouvelle corporation féminine des marchandes de modes, l »( enjoliveuse « , qualifiée aussi de » ministre femelle » ou de » mauvais génie » de Marie-Antoinette, doit émigrer à la Révolution. Restée célibataire, cette femme hors du commun, au caractère bien trempé, revient après Thermidor pour tenter de sauver ce qui peut encore l’être. A sa mort en 1813, Rose Bertin est déjà entrée dans la légende, aux couleurs vives et contrastées. » (Texte de l’éditeur)
« Rose Bertin, couturière de Marie-Antoinette », Michelle Sapori, Librairie Académique Perrin, Collection Les métiers de Versailles, 2010, 178 p.
chaton
10 août 2011 @ 08:28
sa robe est très jolie toutefois je préfère le style Napoléonien car elle est plus légère .
Danielle
10 août 2011 @ 09:38
Un livre qui doit être très intéressant.
Palatine
10 août 2011 @ 10:37
à sa mort, elle n’avait pas récupéré l’argent de ses créances auprès de belles dames de cours étrangères qui profitèrent sans doute de la Révolution pour ne rien payer. Son héritière continua à réclamer les créances en question sans grand succès.
Caroline
10 août 2011 @ 11:02
Chiiic! Enfin,un livre historique d’un nouveau genre a lire!On pourrait dire que Rose Bertin est l’ancetre de Coco Chanel a cause de son celibat,son caractere bien trempe et son independance affirmee!
Mélusine
10 août 2011 @ 11:13
Quel personnage, cette Rose Bertin, elle me fait penser à Chanel, par son tempérament très déterminé et lorsqu’elle bouscule les codes vestimentaires en vigueur à l’époque, ainsi que par son extraordinaire ascension sociale.
C’est un livre qui va trouver sa place dans ma bibliothèque.
Palatine
11 août 2011 @ 08:50
je pense que c’est le livre que j’avais acheté il y a quelques années à Versailles mais je l’ai prêté à ma fille et ne peux verifier. Il était interessant
Mélusine
11 août 2011 @ 19:15
Il y a eu un autre livre : « La marchande de modes de Marie-Antoinette, Rose Bertin » d’Emile Langlade.
Jean Chalon le cite dans son passionnant ouvrage « Chère Marie-Antoinette », lorsqu’il fait allusion à Rose Bertin : « …présentée à la reine par la duchesse de Chartres, Rose Bertin a trouvé en Marie-Antoinette la cliente idéale…Elles se contentent de régner sur les modes, main dans la main… Sa faveur ne se démentira pas. La dernière commande de la reine est datée du 7 août 1792, trois jours avant la prise des Tuileries. La Bertin lance la reine dans des folies de dépenses, dans des excès de plumages qui exaspéreront Marie-Thérèse… » etc…
Un vrai personnage de roman, cette Rose Bertin !
chicarde
10 août 2011 @ 15:24
Un livre à lire, absolument, et à savourer !
COLETTE C.
10 août 2011 @ 16:02
Inédit, c’est évident, et intéressant à découvrir.
Bianca
10 août 2011 @ 20:39
Enfin, un livre consacré à la plus célèbre couturière de cette époque pour les amateurs « de chiffons » royaux.