Fils d’un prince roumain exilé en France, Maurice Paléologue (1859-1944) débute une brillante carrière au quai d’Orsay dès 1880. Il est nommé ambassadeur de France à Saint-Pétersbourg au printemps de 1914. Partisan inconditionnel de l’alliance franco-russe qu’il est chargé de resserrer, il croit en la force du » rouleau compresseur russe » lorsque la guerre éclate. Comme beaucoup de ses contemporains, il est persuadé que le conflit sera bref et se soldera par la victoire des alliés. Il déchante bien vite et devient le spectateur inquiet de la détérioration du tsarisme. Il demeurera en poste auprès du gouvernement provisoire jusqu’à son rappel, au mois de mai 1917. Pendant toute cette période, il tient un journal précis dont la lecture s’apparente à un feuilleton. Très proche de la famille impériale, il se livre à une sérieuse critique du régime, dénonçant la bureaucratie, la police, l’impéritie des hommes politiques et des chefs militaires. Il brosse un tableau terrifiant de Saint-Pétersbourg : il évoque aussi bien la misère populaire que la lourde atmosphère de la Cour et le rôle délétère de Raspoutine, dont il relate de façon haletante l’assassinat le 31 décembre 1916. Les portraits du couple impérial qu’il côtoie quotidiennement sont saisissants de réalisme. Un document exceptionnel sur la fin du règne de Nicolas II. (note de l’éditeur)
« Le crépuscule des tsars. Journal 1914-1917 », Maurice Paléologue, commentaires de Nicolas Mietton, Editions Mercure de France, Collection « Le temps retrouvé », 2009, 704 p.
pierre-yves
19 août 2011 @ 09:08
C’est en effet un témoignage passionnant sur la fin du tsarisme, son aveuglement et son incurie.
On se rend compte en le lisant qu’il ne manquait pas de gens lucides dans le proche entourage impérial, qui voyaient venir la catastrophe mais n’étaient pas entendus.
On peut mettre cette lecture en perspective avec certains des portraits dressés par Damien B sur les membres de la famille Romanov, ça n’en est que plus intéressant encore.
Damien B.
19 août 2011 @ 11:32
Tout à fait Pierre-Yves, cet ouvrage – dont vous m’aviez parlé – est une référence majeure pour qui aime la Russie.
Victoria
19 août 2011 @ 09:58
Livre extrêmement intéressant, on voit Nicolas II sous un nouveau jour. Je le conseil à tout les passionnées des Romanov !
COLETTE C.
19 août 2011 @ 11:32
Heureuse que ce livre soit réédité, je vais me le procurer. Un journal tenu par un contemporain, voilà qui doit être passionnant !
Cosmo
19 août 2011 @ 12:08
Intéressant de signaler aussi son prix peu élevé!
Sébastien
19 août 2011 @ 12:52
S’il existait une rubrique « Byzance », il faudrait y classer ect article : Maurice Paléologue appartenait en effet à la dynsatie homonyme qui a régné à Constantinople pendant plusieurs siècles.
Nemausus
20 août 2011 @ 11:36
c’est ce que prétendait ce monsieur…. mais la famille Paléologue est éteinte… tout est faux dans les ascendances prétendues impériales de ce monsieur :
http://www.ghika.net/Divers/Faux_01.htm
*Gustave
19 août 2011 @ 16:48
Ce n’est pas le tsar Nicolas qui est blâmable mais bien l’impératrice Alexandra Feodorovna, née princesse de Hesse & du Rhin. Nicolas était sous son influence totale, elle qui voulait maintenir à tout prix ( quel prix! ) l’autocratie. Il suffit de lire les lettres qu’elle lui adressait pour s’en convaincre.
erwan
19 août 2011 @ 20:32
C’est un ouvrage passionnant, déprimant mais indispensable. Pour se consoler, rien ne vaut après cette lecture qui trouble, un trajet biographique avec ce cher Henri Troyat qui n’a pas ignoré, à sa façon, les tsars et tsarines précédents qui semblent bien moins proches.
Caroline
21 août 2011 @ 23:57
D’accord avec vous!J’ai beaucoup aime les livres de Henri Troyat!
Jef de Belgique
20 août 2011 @ 11:06
Il me le faut absolument !!
Mélusine
20 août 2011 @ 20:30
Je ne connaissais pas ce livre, mais à en juger par les commentaires élogieux qui précèdent, je vais l’adopter.
cosacienne
3 septembre 2011 @ 15:37
prix du livre 23.5 euros
prix amazone 22.32 euros (pub gratuit)
occasion sur le même site 9.98 euros (comme neuf)
Aimant la précision, le prix est un des éléments qui me permet d’acheter avec, quand même en premier, l’intérêt du livre.
me pardonner si cela semble terre à terre à certain , merci d’avance .