Yasmine Aga Khan voit le jour 28 décembre 1949 à Lausanne en Suisse. Elle est le premier et unique enfant du prince Ali Khan, fils de l’Aga Khan III et de l’actrice américaine Rita Hayworth qui avaient convolé en mai de la même année au cours d’une cérémonie caractérisée par le plus grand des luxes et de la dépense. Du côté maternel, la princesse Yasmine a une sœur Rebecca, née de l’union de Rita Hayworth et Orson Welles. Du côté de son père, Yasmine a deux frères Karim (aujourd’hui Aga Khan IV) et Amin.
Ses parents divorcent lorsqu’elle n’a que 4 ans. Yasmine suit sa mère et sa demi-sœur aux Etats-Unis, revenant pour les vacances en Europe auprès de son père. Le prince Ali Khan et Rita Hayworth s’affronteront pendant plusieurs années devant les tribunaux pour la garde de Yasmine. Ils parviendront finalement à un accord prévoyant que la fillette passe ses vacances en Europe auprès de son père et retourne ensuite suivre sa scolarité auprès de sa mère.
Son grand-père l’Aga Khan lui voue une grande tendresse. Elle sera conviée à son chevet quelques jours avant son décès en juillet 1957. A sa mort, ce n’est pas son père le prince Ali Khan mais bien son demi-frère le prince Karim Aga Khan qui devient le chef spirituel des Ismaéliens.
La princesse Yasmine est scolarisée pendant un temps à Genève et retrouve son père le week-end pour des chevauchées à Deauville. Son père le prince Ali Khan décède le 12 mai 1960 dans un accident de voiture près de Suresnes. Malgré la disparition de son grand-père et de son père, la princesse Yasmine a toujours conservé des liens étroits avec ses demi-frères, son oncle Saddrudin et la veuve de l’Aga Khan III, la Bégum qui est d’une certaine manière sa grand-mère.
Yasmine a suivi ensuite sa scolarité à Buxton School dans le Massachusetts. Dotée d’un grand potentiel vocal (soprano), la princesse Yasmine suit les cours du Bennington College et envisage une carrière à l’opéra. Elle tâte aussi la composition.
Mais la maladie de sa mère Rita Hayworth la détournera de ce dessein. Comme l’a souvent expliqué Yasmine Aga Khan, les troubles de mémoire de sa mère, ses absences soudaines, ses difficultés d’orientation, intriguent et interpellent sa famille. Tout le monde (y compris la princesse), pense que l’abus d’alcool provoque ces troubles chez l’actrice qui est incapable de mémoriser ses textes, doit annuler des projets cinématographiques et quitter une pièce à succès à Broadway.
En 1981, alors qu’elle est à bord d’un avion en direction de Londres, Rita Hayworth est prise d’une violente crise. Les photos de l’ancienne diva, totalement décomposée font le tour des rédactions. Sa fille la princesse Yasmine Aga Khan met de côté ses aspirations artistiques pour voler à son chevet et la prendre sous sa protection juridique. Emmenée sur décision de Yasmine au Columbia Presbyterian Medical Center de New York, un diagnostic est enfin posé : il s’agit de la maladie (alors inconnue du grand public) d’Alzheimer. Expliquant comment la maladie avait bouleversée sa vie professionnelle et privée, la princesse Yasmine Aga Khan déclarait à Paris Match : « C’est à ce moment-là que je décidai de transformer ce douloureux handicap en une action positive. Profitant de la célébrité et de la gloire de celle qui avait été l’actrice la plus adulée et admirée de son temps, associant son nom à la maladie, je me suis alors mise à alerter sans relâche l’opinion publique mondiale sur la maladie d’Alzheimer. »
La princesse Yasmine peut compter sur un indéfectible soutien : le président Ronald Reagan qui a autrefois bien connu Rita Hayworth à Hollywood. Régulièrement conviée à la Maison Blanche à Washington, le travail et le lobbying de la princesse finissent par porter leurs fruits au niveau de la médiatisation de cette maladie. Le mois de novembre est ainsi déclaré mois national de la prévention de la maladie dès 1983 aux Etats-Unis.
En 1985, elle épouse civilement à New York l’armateur grec Basil Embiricos. Une bénédiction en l’église orthodoxe de Paris a lieu en juin 1985. Toute la famille princière y assiste avec en tête l’Aga Khan qui donne une grande réception à l’hôtel Ritz en l’honneur des mariés. La princesse Yasmine porte une création de Valentino. Parmi les invités figurent le roi et la reine de Grèce, Madame Pompidou ou encore le baron Alexis de Redée . Le couple aura un fils Andrew et divorce en 1987. Le 14 mai 1987, Rita Hayworth s’éteint à New York. Le combat de Yasmine qui siège aussi dans différents conseils d’administration de la Fondation Aga Khan, se poursuit aux Etats-Unis et dans d’autres pays.
Yasmine vit à cette époque dans un vaste appartement donnant sur Central Park. Elle se démène chaque année pour lever des fonds pour soutenir la recherche et l’aide aux patients et à leur famille. Les soirées de gala qu’elle organise à New York, sont toujours un grand succès.
En 1989, à New York, Yasmine se remarie avec l’avocat Christopher Jeffries mais le bonheur sera de courte durée et ce deuxième mariage s’achèvera aussi par un divorce.
Dans les années 90, Yasmine s’installe pendant un an en Suisse avec son fils Andrew. Elle souhaite lui faire mieux connaître l’Europe et se rapprocher géographiquement de la famille Aga Khan. La princesse participe à tous les grands événements de la vie familiale de la famille princière : remariage de son demi-frère l’Aga Khan, mariage d’un neveu,…
Depuis 10 ans, la princesse qui partage la vie d’un financier américain, est établie dans l’Utah où elle aime pratiquer le ski. Elle se rend à New York toutes les 3 semaines pour assister aux réunions de la fondation. C’est à Manhattan que son fils Andrew a été retrouvé mort (un suicide a été évoqué) le 4 décembre 2011. Un nouveau et douloureux moment dans la vie de la princesse Yasmine Aga Khan. (Copyright photos : Point de Vue, Getty images & DR)
June
26 avril 2012 @ 06:41
Une vie jalonnée de drames et de courage aussi…
Caroline
26 avril 2012 @ 11:08
June,trop triste pour le décès tragique de son fils en pleine jeunesse!
Claudia
26 avril 2012 @ 08:34
cette princesse était née sous les meilleurs auspices, mais hélas, cela ne devait pas durer ; on ne peut que la saluer pour son combat contre la maladie d’Alzheimer, et que dire de la mort de son fils…
MoniqueDN
26 avril 2012 @ 09:27
La vie n’a pas épargné cette courageuse princesse. Perdre sa maman dans de telles circonstances est déjà terrible mais perdre son enfant on ne s’en remet jamais. Courage Madame !
Arielle
26 avril 2012 @ 09:31
Que de drames !
sixtine
26 avril 2012 @ 09:50
Beau combat mené par la princesse pour aider à faire connaître cette terrible maladie d’Alzheimer…
Admirable dévouement d’une fille à sa mère…
Philomène
26 avril 2012 @ 10:29
Le combat de la princesse pour cette terrible maladie neurodégénérative incurable est d’une grande importance.
880 000 personnes concernées en France en 2011 dont 30000 sont âgés de moins de 35 ans, ç’est effrayant.
Un combat très courageux et des plus nécessaires. Bravo princesse.
Alexandre
26 avril 2012 @ 14:11
Une princesse exemplaire dans son combat contre cette terrible maladie d’Alzheimer. Elle a toujours soutenu sa mère, jusqu’au bout.Bravo pour son courage et sa dignité dans l’épreuve. Une très grande dame!
Danielle
26 avril 2012 @ 16:19
Belle jeune femme dont la vie a été jalonnée d’épreuves ; comme quoi même si l’argent contribue au bonheur, il ne le fait pas entièrement.
Mary
6 mai 2012 @ 21:38
Elle n’a pas eu beaucoup de bonheur,le pire étant le décès de son fils.
Janet Slade
20 juillet 2012 @ 19:50
J’espère que vous êtes maintenant toujours très heureuse. Vous étiez merveilleuse avec votre pauvre mère et nous avez fait comprendre ce que c’est l’Alzheimer. Mon mari connaissait bien votre père pour avoir monté en courses hippiques avec lui. Bonne chance, ma belle! Janet.
Agustin
4 avril 2013 @ 16:44
Qué hijo tan lindo tenía. No debió haber muerto, era lo más bonito que debía tener su madre, Yasmina. Qué pena de su vida.