Le prince Christophe de Grèce est né le 11 août 1888 à Pavlovsk en Russie dans la demeure de son grand-père maternel le grand-duc Constantin de Russie. Le prince est le huitième enfant et le cinquième fils du roi Georges Ier de Grèce, né prince Christian de Danemark et de la reine Olga, née grande-duchesse de Russie.
La grande duchesse Maria Georgievna , née princesse Marie de Grèce et soeur du prince Christophe a écrit dans ses mémoires » Romanov Diary » : » En 1888 mes parents ( le roi George I et la reine Olga de Grèce ) sont allés en Russie et nous, nous sommes restés à Tatoï avec nos professeurs et nos précepteurs. Tandis que je retournais a la maison ( palais de Tatoï ), un des nos domestiques m’a donné un télégramme pour ma soeur ( princesse Alexandra ).Quand je suis entrée dans sa chambre, je l’a trouvée en compagnie de notre frère Nicholas. Ils ont commence à courir derrière moi pour avoir le télégramme. Quand finalement ils ont réussi à l’attraper de mes mains et l’ouvrir, nous avons vu que notre père nous l’a envoyé, pour nous annoncer l’arrivée au monde de notre nouveau frère qui portait le prénom de Christophe « .
Le roi Georges I de Grèce, né prince Christian de Danemark et la reine Olga de Grèce, née grande-duchesse de Russie, mariés depuis 1867, avaient déjà eu 7 enfants : Constantin (1868), Georges (1869), Alexandra (1870), Nicholas (1872), Maria (1876), Olga (1880), André (1882), lorsque la reine fut enceinte du prince Christophe qui avait donc 20 ans de moins que son frère aîné.
Dans ses mémoires, le prince Michel de Grèce, fils du prince Christophe, écrit : « Ses parents, le roi George I de Grèce et la reine Olga, après avoir eu sept enfants, considéraient avoir suffisamment fait leur devoir de fondateurs de dynastie. Or, voila que la quarantaine approchant, la reine Olga se retrouva enceinte. Mon père fut le produit de cet « accident » bienheureux. Il fut élevé avec ses propres neveux. La reine Olga, dissimulant à peine son profond attachement à sa Russie natale, décida que ce dernier-né inattendu serait son » petit Russe ». Elle le fit naître, non pas en Grèce comme ses autres enfants, mais chez ses parents dans le merveilleux château de Pavlosk, près de Saint Petersbourg. Je possède le protocole du baptême de mon père, qui se déroula dans la chapelle de ce même château. Cet impressionnant document en russe et en français – la langue des cours – est signé par le comte Woronzov – Dashkov, ministre de la maison impériale. Salves de canon, cortèges étincelants, dignitaires couverts de broderies, dames d’ honneur portant kokochniks incrustés de diamants et longues traînes de velours bleu, pourpre, rose ou vert pâle, rien ne manquait à la pompe impériale russe. L’ empereur, cousin germain de la reine Olga, et l’ impératrice Maria Feodorovna, tante de Christophe ( le roi George I de Grèce était son frère, nés tous les deux princesse et prince de Danemark ) , le parrainèrent. On présenta le bébé sur un coussin de velours brodé à Alexandre III, qui lui imposa les insignes de l’ordre de Saint – André. »
Il passe ses premières années au Palais royal d’Athènes. Tout jeune, il apprend plusieurs langues : le grec, l’anglais, l’allemand, le russe, le danois, le français et l’italien. Il parle anglais avec sa famille. Son meilleur ami est son neveu le prince Georges de Grèce (futur roi Georges II), fils aîné de son frère Constantin qui n’a que deux ans de moins que lui. La vie à la Cour de Grèce est très simple.
Cette importante différence d’âge entre le premier et dernier enfant est coutumière au sein de la famille royale grecque. En plus de la reine Olga avec la naissance du prince Christophe, la reine Sophie mit au monde la princesse Katherine en 1913, soit 23 ans après son premier enfant et la reine Anne-Marie donna naissance au prince Philippos en 1986, soit 21 ans après la princesse Alexia.
Le prince Christophe passe ses vacances dans sa famille en Russie et au Danemark. Il voyage en train, partage les jeux de ses nombreux cousins et cousines qui ont pour nom prince de Danemark, princes de Grande-Bretagne, grand-duc de Russie,…
Ainsi, jusqu’à la révolution russe, la reine Olga de Grèce partait avec le prince Christophe depuis le Pirée à bord du yacht « Amfitriti » jusqu’à Odessa où ils prenaient alors place dans le train impérial, doté de tout le luxe et le confort, jusqu’à Saint Petersbourg.
Il est particulièrement lié avec le grand duc Michel de Russie et sa sœur la grande duchesse Olga, les plus jeunes enfants du tsar Alexandre III et de l’impératrice Alexandra, née princesse Dagmar de Danemark (sœur du roi Georges I de Grèce). La reine Olga était très appréciée par la tsarine Alexandra comme le relate le prince Michel de Grèce dans ses mémoires. Elle recevait donc toujours avec énormément de plaisir le prince Christophe, si gai et plaisantin et qui était pour ainsi dire le seul enfant que les enfants impériaux côtoyaient.
Plus tard, le prince Christophe rencontra Raspoutine à la Cour impériale. Le prince Michel de Grèce l’explique dans ses mémoires : « Tous les membres de la famille impériale étaient en fait dévorés de curiosité à son égard (NDLR : Raspoutine) et rêvaient en secret de le rencontrer. Mon père eut cette chance. Seul autorisé à pénétrer dans l’ intimité des souverains, il connut l’ étrange moine. Un jour où mon père se tenait dans la vaste salle de jeux des enfants impériaux, il vit soudain la porte s’ouvrir avec fracas et Raspoutine entrer en trombe, se précipiter sur l’ héritier hémophile Alexis, le prendre dans ses bras et l’ écarter violemment du lieu ou il jouait sur le tapis. A ce moment même, un énorme lustre en bronze et en cristal se fracassa sur le sol a l’ endroit même où un instant auparavant , se trouvait l’héritier. Raspoutine lui avait sauvé la vie. »
C’est un précepteur suisse, Monsieur Robert Stuker qui s’occupe de ses études. Il se lève à 6h, prend une douche froide, puis son petit déjeuner. Les leçons commencent à 7 h jusqu’à 9h30, heure à laquelle il retrouve sa famille, puis reprend les cours de 10h à 12h. Après le déjeuner en famille, les cours reprennent de 14h à 16h. Il se couche vers 20h puis à 22 h à partir de l’âge de 14 ans. C’est à cet âge-là qu’il commence à fréquenter l’école militaire pour des manœuvres. Des professeurs de l’Université d’Athènes lui enseignent le grec ancien et moderne, l’histoire, la géographie, la littérature et les mathématiques. Il se rendait au laboratoire de l’université pour y suivre des cours de chimie. A sa majorité, il est incorporé au 1er régiment d’infanterie où il termine lieutenant. Mais sa véritable passion est le piano.
C’est à l’âge de 21 ans qu’il fait son premier voyage en Angleterre. Il est l’hôte de son oncle et de sa tante le roi Edouard VII et la reine Alexandra (sœur de son père). C’est là qu’il connaît son premier roman d’amour en la personne d’Alexandra Duff, née en 1891, fille du duc de Fife et de la princesse Louise de Grande-Bretagne et petite-fille de la reine Victoria. Les parents de la jeune femme ne voient pas cette idylle d’un bon œil et les choses en restent donc là. Alexandra épousera Arthur de Connaught. Des années plus tard, le prince Christophe et Alexandra de Connaught se reverront au mariage de la princesse Marina de Grèce avec George de Kent et évoquent avec humour leur histoire passée. On prête aussi au prince Christophe d’avoir eu des sentiments pour sa cousine la grande-duchesse Olga de Russie, fille du tsar Alexandre III mais le frère de la grande-duchesse le futur tsar Nicolas II s’y opposa.
C’est en Angleterre aussi qu’il noue une des plus profondes amitiés de son existence avec le roi Manuel de Portugal qu’il rencontre dans la station thermale de Harrogate. Après l’abdication du roi Manuel, on offrira au prince Christophe de Grèce en 1912 le trône du Portugal qu’il refusera. C’est aussi en Angleterre à la veille de la guerre en 1914 qu’il se fiance avec Nancy Stewart Leeds, une jeune américaine qu’il a souvent croisée à Londres et en France. Nancy est née en 1878 à Zanesville dans l’Ohio, fille de William Stewart et de Mary Holden. Elle est divorcée d’un banquier George Worthington et veuve du roi de l’étain William Leeds avec qui elle a eu fils William né en 1902. Nancy Leeds était tres liée avec la grand duchesse Maria, née princesse de Grèce, soeur du prince Christophe. Le prince fit sa connaissance grâce à sa soeur.
Le prince Christophe lui demande sa main un soir à l’opéra de Covent Garden à Londres. Le jeune couple avait prévu de se marier assez rapidement mais au final ils durent attendre 6 ans. En Grèce, le mariage morganatique n’est pas reconnu, il faut donc le consentement du roi et du chef de l’église. De plus, avec la guerre, le prince Christophe est bloqué en Suisse et il lui est interdit de franchir la frontière. Les fiancés correspondent donc par lettres et se rencontre l’hiver en Suisse. Ce n’est en 1920 après avoir obtenu l’autorisation de son neveu Alexandre alors roi de Grèce, que le prince Christophe épouse le 1er février Nancy dans l’église russe de Vevey. Elle devient suite à son mariage la princesse Anastasia de Grèce.
Après avoir refusé le trône du Portugal, le prince Christophe déclina également ceux de Lituanie et d’Albanie. Indépendante après la Première Guerre Mondiale, la Lituanie se cherchait un souverain. Ses représentants pensèrent qu’une souveraine riche comme la princesse Anastasia mettrait sa fortune au service du pays. Une délégation se présenta chez le couple princier. Le prince leur répondit : « Messieurs les délégués, je suis profondément reconnaissant de votre offre de me faire roi de Lituanie. Malheureusement regardez mon crâne chauve. Si on y mettait une couronne, elle glisserait immédiatement … » .
Durant l’hiver 1922, le prince Christophe fait son premier voyage aux Etats-Unis. Il y rencontre la famille de son épouse. C’est au cours de ce séjour qu’il apprend la mort de son frère aîné le roi Constantin décédé en exil à Palerme. Puis c’est une autre souffrance qu’il va porter : son épouse souffre d’un cancer et pendant deux ans, il va l’accompagner en gardant le secret. La princesse Anastasia décède le 29 août 1923 à Londres.
Devenu veuf, le prince Christophe voyage et s’installe ensuite en Italie. Très aimé de ses nombreux neveux et nièces, très proche de son frère le prince Nicholas, il a largement contribué aux mariages heureux de ses niècles (filles du prince Nicholas) Olga, Elisabeth et Marina.
Christophe de Grèce séjournait aussi régulièrement en Roumanie à l’invitation de sa nièce la princesse héritière Hélène, épouse du futur roi Carol. La famille royale grecque faisait en effet fréquemment le déplacement à Bucarest pour être auprès de la princesse malheureuse en couple.
C’est au mariage du prince Philippe de Hesse et de la princesse Mafalda de Savoie le 23 septembre 1925 qu’il fait la connaissance de la princesse Françoise, fille du duc et de la duchesse de Guise.
Les fiancés doivent demander l’autorisation au Vatican que pour pouvoir s’unir en raison de leurs différentes religions. Le père de la princesse Françoise ne pouvant fouler le sol français en raison de la loi d’exil, il fut décidé que le mariage aurait lieu à Palerme. Le prince Michel de Grèce raconte dans ses mémoires « Il (NDLR : le duc de Guise) possédait cependant dans la capitale sicilienne le Palais d’Orléans, à l’origine cadeau de la reine Marie Caroline des Deux-Siciles à sa fille Marie Amélie lorsqu’elle épousa le futur roi Louis Philippe. Situé juste en dehors des murailles médiévales de la ville, c’était plutôt une vaste villa sans grand style. Un parc des plus délicieux l’entourait, planté d’orangers et de citronniers, embaumant de jasmin et de rose. »
Le mariage est célébré le jour-même de la signature des accords du Latran entre l’Etat italien, représenté par Mussolini et le Saint-Siège représenté par le cardinal Gaspari, secrétaire d’ Etat du Pape Pie XI. Ces accords réduisent la souveraineté temporelle du pape au seul Etat de la Cité du Vatican. Le prince Michel : « C’ était le 11 février 1929 , le jour même de la signature des accords du Latran qui, après des décennies d’aigres disputes, réconciliait le Vatican avec l’ Etat italien. Aussi lorsque mes parents apparurent au balcon, la foule enthousiaste mêla -t- elle le tout dans ses acclamations : » Vive le Pape , vive le Duce (Mussolini), vive les mariés ! »
Après un voyage au Maroc où la nouvelle princesse de Grèce montre à son époux les lieux de son enfance, le couple s’installe à Rome.
La duchesse d’ Aoste, soeur de la princesse Françoise, invitait souvent le couple dans sa demeure historique de Miramare, ce château néogothique tout blanc se dressant sur les rochers de l’Adriatique et qui fut autrefois la résidence de Maximilien d’Autriche et de Charlotte de Belgique, empereur et impératrice du Mexique.
Mais le prince Christophe est mauvais gestionnaire et un administrateur indélicat a disparu avec la plus grande partie de la fortune du prince. Très vite, le couple princier est ruiné. La princesse Françoise va même jusqu’à poser pour des photos publicitaires pour arrondir les fins de mois de la famille.
A Rome, le prince et la princesse habitaient au début à la villa Anastasia où est décédée la reine Olga en 1926 mais pour des raisons financières, ils sont contraints de déménager à l’hôtel Excelsior.
Le prince et la princesse Christophe de Grèce retournent en Grèce en 1936 pour participer aux cérémonies de restauration de la monarchie.
Ils sont également présents à Athènes lors du mariage du prince Paul avec la princesse héritière Frederika de Hanovre.(Sur la photo, la princesse Françoise portant une fourrure, à l’entrée de la cathédrale)
Le 7 janvier 1939 naît à Rome après 10 ans de mariage le prince Michel, leur fils unique. Mais ce bonheur familial ne durera pas. Le prince Christophe tombe malade. C’est un abcès au poumon qui l’emportera en quelques semaines.
Dans ses mémoires, le prince Michel écrit : « Au début de l’ année ( 1940) alors qu’il séjournait à Athènes, visitant sa famille, il est tombé gravement malade des poumons. Ma mère qui se trouvait avec moi à Rome, a été convoquée d’ urgence. Cependant, voyager en hiver dans l’ Europe du Sud n’est pas une sinécure. Lorsqu’elle arriva à Athènes, il est trop tard. Mon père, à cette époque où les antibiotiques n’existaient pas encore, n’a pu être sauvé. »
Christophe de Grèce décède le 21 janvier 1940. Son fils le prince Michel a tout juste un an. Toujours dans ses mémoires, le prince Michel de Grèce revient sur les funérailles de son père le prince Christophe.
« En ce matin froid et ensoleillé de janvier 1940, le cortège funèbre s’avance lentement dans les rues d’ Athènes. Des soldats, fusils baissés en signe de deuil, s’alignent sur les trottoirs et contiennent la foule des badauds. Les évêques scintillants de brocarts et de diamants, la barbe blanche recouvrant les pierreries de leur croix pectorale, précèdent la rallonge d’artillerie sur laquelle a été placé le cercueil. Le pavillon royal grec le recouvre, sur lequel est déposée une simple casquette de général d’ infanterie. Derrière, tout seul, marche d’ un pas régulier le chef de famille, le roi George II de Grèce, en grand uniforme. Il est suivi par les deux frères survivants du défunt, les princes Georges et André (père du duc d’Edimbourg), son neveu l’ héritier du trône, le prince Paul et quelques princes étrangers. Parmi ces uniformes bigarrés, un seul homme est en civil: il porte le frac sous son manteau noir, c’ est le frère de ma mère, le comte de Paris. Il a fait le voyage jusqu’à Athènes malgré une situation internationale qui peut exploser à tout moment pour soutenir sa soeur. Car c’est mon père que l’on enterre. »
Le prince Michel sera ensuite élevé par son oncle le comte de Paris après le décès de sa mère la princesse Françoise en 1953. Le prince Michel a épousé à Athènes le 7 février 1965 Marina Karella, née le 17 juillet 1940 à Athènes, artiste peintre, fille de Theodoros Karella et d’Elly Chalikiopoulos, avec l’autorisation de son cousin le roi Constantin et après avoir renoncé à ses droits au trône. Il est aujourd’hui historien et écrivain. (Un énorme merci à Corentine et Tepi pour cet article écrit ensemble, et pour leurs nombreuses recherches – Merci aussi à Tepi pour ses nombreuses traductions – Sources bibliographiques : « The Inheritors of Alexander the Great » de Nicholas Tantzos, La Dynastie grecque, avec préface du Prince Michel de Grèce , photos de la collection de Madame Helmi – Markezini, « Dear Hellen » d’ Arturo Beeche, Les mémoires du prince Michel de Grèce, « Romanov Diary » (mémoires de la princesse Marie de Grèce, grande-duchesse de Russie) – « Joyaux de tsars » de Michel de Grèce – « Le monde et les cours » de Christophe de Grèce – « Mon album de famille » d’Henri, comte de Paris)
Anais
23 août 2012 @ 08:23
J’attends toujours le portrait du jeudi avec impatience et je dois dire qu’aujourd’hui j’ai été comblée ! Merci à Corentine, Tepi et Régine pour ce magnifique portrait d’un prince qui au final est assez méconnu.
MoniqueDN
23 août 2012 @ 08:53
Très bel article sur le prince Christophe de Grèce. Sincères félicitations à Régine, Corentine et Tepi.
Patricia C
23 août 2012 @ 09:02
Un grand merci pour cet article très riche. Grâce à un tel travail, on peut petit à petit mieux connaître certaines familles royales moins médiatique.
Jean I
23 août 2012 @ 10:38
Merci beaucoup à l’équipe de choc Régine, Tepi et Corentine. Cet article richement fourni en anecdotes, m’a beaucoup appris au sujet du prince
Sophie
23 août 2012 @ 11:41
Portrait très intéressant. Cela permet à chaque fois de se rendre compte des liens entre les différentes familles royales. Fils du roi de Grèce et d’une grande-duchesse de Russie, époux d‘une princesse d’Orléans et arrière-grand-père du futur duc d’Aoste. Quel pedigree ! J’en profite pour dire que les livres de son fils le prince Michel sont toujours très intéressants.
Un grand bravo à Tepi et Corentine pour toutes ces recherches.
erwan
23 août 2012 @ 11:55
Merci à Corentine et Tepi pour ce très beau portrait, riche et vivant. Impossible de ne pas être transporté vers cette époque en le lisant.
Clemathide
23 août 2012 @ 12:03
Cet article m’a beaucoup intéressé Régine. Ce fut un régal d’en prendre connaissance et d’accroitre mon « savoir ». Je vous remercie pour toutes ces informations récoltées avec l’aide récieuse de vos collaborateurs.
Bravo à vous tous.
Tepi
23 août 2012 @ 12:34
Merci cheres lectrices et chers lecteurs pour vos commentaires si honnorants.Je dois dire que chaque fois la presentation du portrait par Regine est magnifique. Merci aussi a Corentine pour sa collaboration.
Charles
23 août 2012 @ 13:18
Tepi
En tant que fidèle lecteur de Noblesse et Royautés, je vous remercie et vous félicite pour votre excellent travail.
Un très grand merci aussi à Corentine et à Régine
corentine
23 août 2012 @ 13:01
merci à tous et particulièrement à Régine pour ce merveilleux site
Tepi je vous remercie beaucoup pour votre collaboration
je trouve très sympathique cette mise en commun des connaissances et compétences, cela permet d’obtenir des articles mieux documentés et plus approfondis
RN est un site de qualité
*gustave
23 août 2012 @ 13:26
Il n’avait pas les mêmes moeurs que son arrière-petit-neveu, Harry, qui fait la nouba au Nevada.
sonia
23 août 2012 @ 13:44
Merci pour cet article passionnant, on comprend mieux les liens qui unissent le prince Michel et la famille de France.Comme sa mère était belle et quelle classe…
Mayg
23 août 2012 @ 14:41
Merci à Corentine, Tépi et à Régine pour ce beau portrait.
Le prince Michel de Grèce dont j’ai lu plusieurs de ses livres a t-il une descendance et a t-il contacte avec ses cousins grecques ?
Tepi
23 août 2012 @ 16:16
Il est tres proche avec la reine Sophie d’ Espagne et la princesse Irene.
Mayg
23 août 2012 @ 22:45
Merci Tepi pour votre réponse.
Jean Pierre
23 août 2012 @ 15:04
Je remarque que ce prince a peu participé aux événements politiques qui ont secoué la Grèce après la première guerre mondiale.
Jef
23 août 2012 @ 15:11
Ne manque-t-il justement pas la Princesse Marie (et son année de naissance) dans la liste des enfants ???
Il n’y a d’ailleurs que 6 enfants cités, avant l’arrivée de Christophe, alors que vous dites qu’il devrait y en avoir 7…
Régine
23 août 2012 @ 16:19
Bien vu Jef ! Merci, j’ai rectifié.
COLETTE C.
23 août 2012 @ 16:23
Merci beaucoup pour ce nouveau portrait. J’ignorais tout du père du prince Michel. J’apprécie aussi les photos anciennes.
Tepi
23 août 2012 @ 16:56
Oui, lui et son frere Andreas etaient tres decus par les intrigues politiques en Grece.Le prince Andreas etait accuse comme culpable (en partie )pour la catastrophe en Asie Mineure( 1921) et ont voulou l’ executer. Grace a l’ intevention du roi George V du Royaume – Uni, il a pu etre sauve en partant a l’ etranger.Il a ecrit un livre sur ce sujet » Towards disaster, The Greek Army in Asia Minor in 1921″ traduit en anglais par sa femme la Princesse Alice , nee de Battenberg.Le prince Christophe parle pour la situation politique de l’ epoque en Grece dans ses Memoires.Tous les enfants du roi George I ( sauf la princesse Alexandra , morte tres jeune et le roi Constantin I ) nous ont laisse des livres tres interessants , temoignages rares de leur epoque et de la vie politique en Grece mais aussi en Europe. Personnellement j’ admire la facon discrete donc ils touchent dans leurs manuscrits les questions politiques en Grece.Des vrais nobles !!!
corentine
24 août 2012 @ 13:17
pour faire suite au message de Tepi, voici des extraits des mémoires du prince Christophe :
« Ma belle-soeur en m’accueillant me fit savoir qu’André était parti pour Athènes où on l’avait convoqué pour témoigner dans le procès des ministres accusés d’être les instigateurs de la campagne d’Asie Mineure. Je ne trouvais rien d’extraordinaire à cela mais je pouvais voir qu’elle était inquiète…A Athènes, la tension était extrême, les passants dans la rue avaient l’air déprimés et appeurés…Je me rendis directement auprès du roi à Tatoi. Le roi y était autant dire prisonnier…
Les nouvelles qu’il me donna d’André n’étaient rien moins que rassurantes. On l’avait fait venir à Athènes sous un prétexte fallacieux et arrêté dès son arrivée. Il se trouvait aux arrêts dans la demeure d’un ami attendant de passer en jugement. Nul n’était autorisé à s’approcher d’André, pas même le dentiste pour le soigner lorsqu’il se cassa une dent. Rien à faire pour communiquer avec lui, ses gardiens exerçant une surveillance des plus rigoureuses et confisquant toutes les lettres et tous les colis qui arrivaient….Même les aliments que des fidèles lui faisaient parvenir étaient examinés de près.
Finalement l’idée me vint de lui écrire une lettre sur une feuille de papier à cigarettes que je roulai très finement et mis avec d’autres cigarettes. Elle l’atteignit. Il me répondit par un bref billet plein de courage mais en lisant entre les lignes je me renis compte qu’il ne gardait plus grand espoir de retrouver la liberté.
les jours s’écoulaient dans une lourde attente d’angoisse. Quiconque venait le voir devenait suspect.
Durant ce temps, le reste de notre famille demeuré hors de Grèce remuait ciel et terre pour sauver André.Ma mère fit une démarche auprès du roi George V d’Angleterre, du roi d’Espagne et du président Poincaré qui tous trois promirent de faire tout en leur pouvoir. Ma femme réussit à interresser le pape à l’affaire.
Je quittais la Grèce en bateau car je craignais d’être également arrêté. Le bateau faisait escale à Corfou. La princesse Alice, folle d’inquiétude vint à bord pour me demander des nouvelles de son mari. Au mépris du danger elle decida de se rendre directement à Athènes où elle demeura auprès de son mari tant que dura le procès.
je me rendis à Paris où je retrouvai mamère et ma soeur dévorées d’inquiétude sur le sort d’André dont le soio-disant procès arrivait precisemment à son terme.
Le procès prit fin un dimanche. Toute la nuit nous demeurâmes debout dans l’attente du erdict. Le lendemain matin, ma mère blanche et défaite s’en fut prier à l’église russe.
A 10 heures, la sonnerie du téléphone retentit. Mes mains tremblaient….C’était un journaliste, un reporter du New York Herald « votre frère est condamné au banissement, il échappe à la mort ».
Ma soeur et moi partîmes en auto à toute allure pour l’église rejoindre notre mère. Toute couleur disparut de son visage en nous apercevant et elle porta la main à son coeur.
« Sauvé, il est sauvé ! Tout va bien »
Elle fit demi-tour, rentra dans l’église, fit le signe de croix et éclata en sanglots…
JAusten
23 août 2012 @ 17:09
Ces articles de qualité me donne toujours envie de lire par la suite, une biographie du personnage.
Bravo mesdames !
Il y avait justement il y a quelques jours sur la BBC un documentaire sur la mère du prince Philip.
JAusten
23 août 2012 @ 17:10
j’ai oublié de dire que la princesse de Grèce était une très belle femme très stylée et que le prince avait quelques airs à Bernhard des Pays Bas
misa
23 août 2012 @ 17:18
Emerveillée par la classe de la princesse Françoise.
Pierre-Yves
25 août 2012 @ 12:53
Moi de même.
Elle avait la beauté mélancolique mais une distinction folle.
Bravo aux auteurs de ce beau portrait du prince Christophe, que son fils, le prince Michel, aura peut-être, qui sait, l’occasion de lire.
Un petit Belge
23 août 2012 @ 19:27
Quel beau texte collectif de Régine, Tepi et Corentine! Merci pour ce beau travail.
Tepi, où en sont les projets autour du palais et de la nécropole de Tatoï? La famille royale grecque a-t-elle été aperçue cet été dans votre pays?
Tepi
24 août 2012 @ 08:14
Le prince Pavlos et sa femme sont en Grece et ils font une croisiere aux iles Ioniennes (entre Italie et Grece ) en yacht prive . Les auttres membres nous les avons pas vu encore en Grece.
Tatoi avance mais avance mal.. Le ministere de la civilisation a place des ecritures autour du domaine mais pas vraiment correctes ….. Ils velent exploiter Tatoi mais en l’ eloignant de son histoire , de son passe. Triste!!
Un petit Belge
25 août 2012 @ 10:49
Merci Tepi pour votre réponse. Dommage que votre beau projet de restauration du domaine de Tatoï n’avance pas comme vous le souhaitez… Bonne continuation malgré tout!
Clémentine1
23 août 2012 @ 19:28
Quel personnage, quelle vie et quel destin.
Actarus
24 août 2012 @ 02:29
Selon l’Almanach de Gotha de 1924 en ma possession, « Anastie » veuve Leeds née Stewart est né à Cleveland, Ohio, le 20 janvier 1883 et non en 1878.
OK pour la date du décès.
Guyard
24 août 2012 @ 09:24
Elle est veuve une première fois en 1898, après 4 ans de mariage. Elle ne pourrait donc pas être née après 1876.
Actarus
24 août 2012 @ 02:33
née*, pardon, j’ai écrit trop vite mais je maintiens la date.
Wikipédia en français la fait naître en 1878, wikipedia en anglais, c’est pire… en 1873 !!! Qui dit vrai ?
Pour ma part je m’en tiendrai à l’Almanach de Gotha. ;)
Actarus
24 août 2012 @ 02:35
Anastasie… * pardonnez-moi mais comme vous le constatez il est plus de 2h30 du latin et il y a de quoi le perdre. ;)
Francky
24 août 2012 @ 10:01
Bravo et Merci à Régine, Corentine et Tepi pour ce très beau portrait que je viens de savourer tout en prenant mon café.
Ce fut un régal de vous lire !!!
DOM
27 août 2012 @ 17:27
Bravo et merci aux auteurs de ces portraits, toujours passionnants.
Si je peux me permettre, je voudrais vous « souffler » une suggestion : le portrait du Prince Paul-Alphons de METTERNICH et de son épouse, la Princesse Tatiana.
La vie de la Princesse Tatiana est tellement étonnante : détenir 5 passeports, quelle Histoire !!!!
Merci pour votre travail.
Cordialement,