La Bibliothèque nationale de France lance un appel public pour pouvoir acquérir « Le livre d’heures »de Jeanne de France. Ce manuscrit qui date du 15ème siècle rassemble les prières qu’un chrétien doit réciter heure par heure. « Le livre d’heures » de Jeanne de France a été réalisé pour la fille du roi Charles VII à l’occasion de son mariage en 1452 avec le comte de Clermont. Il se compose de plus de 60 miniatures. Le manuscrit avait fait l’objet d’une vente aux enchères en 2011 à Paris mais l’Etat français l’avait alors fait classer trésor national en vue d’éviter qu’il ne quitte le patrimoine national. En contrepartie, la Bibliothèque Nationale de France avait pu bénéficier d’une période pour réunir les fonds nécessaires à son acquisition à savoir 1 million d’euros. 750.000 avaient déjà pu être réunis grâce au mécénat et au fonds national du patrimoine. La BNF lance donc un appel pour récolter 250.000 euros. (Merci à Anne P. – Source : le Figaro – Copyright photo : Christie’s)
Patricia C
31 août 2012 @ 08:59
Certez, il s’agit d’un bien exceptionnel très précieux et rare qui va éveiller les âmes philantropes mais le moyen m’étonne.
MoniqueDN
31 août 2012 @ 09:43
C’est un véritable trésor en effet. J’espère de tout coeur que l’on pourra réunir les fonds nécessaires à son acquisition définitive.
Bernard-Frédéric
31 août 2012 @ 10:07
Mais il suffit de demander à Bernard Arnaud ou à Pierre Berger et voila tout , point n’est besoin de demander à d’autres particuliers qui ont bien d’autres dépenses prioritaires à effectuer !
Mélusine
31 août 2012 @ 17:38
Pinault, Bettencourt, Bolloré, Mulliez, Dassault, Puech, Wertheimer, Rothschild…
Kalistéa
31 août 2012 @ 22:43
cette oeuvre majeure, magnifique, rare, exceptionnellement belle,n’a « pas de prix »…Alors pourquoi lui en attribuer un?
JAusten
31 août 2012 @ 23:07
oh mais Pierre Berger à une autre « Jeanne » à entretenir (enfin si c’est toujours d’actualité), bien vivante celle là et qui doit peut-être aussi le prier plusieurs fois par jour.
Claude-Patricia
31 août 2012 @ 10:15
Bonjour à tous,
Il existe des mécènes qui devraient entendre le message.
Cosmo
31 août 2012 @ 12:38
La BNF ne manque pas d’air.
La France (Musée des Lettres et Manuscrits de Paris) a acheté, l’an dernier, chez Sotheby’s à Londres, pour plus de 850 000€, un manuscrit de Charlotte Brontë convoité de façon légitime par le musée de Haworth (Presbytère dans lequel vécut la fratrie Brontë) qui possède déjà quatre manuscrits sur les cinq connus de la même série, avec une surenchère finale de £20000(25000€).
On trouve de l’argent pour acheter une oeuvre qui n’a rien à voir avec notre culture, aux dépens de ceux qui y ont un intérêt réel. Et on n’a plus un sou pour acheter une oeuvre majeure.
On vient maintenant nous faire pleurer.
Il serait temps que conservateurs de musées et directeurs de bibliotèques se mettent d’accord sur la logique d’une politique.
Personnellement je ne donnerai pas un euro à la BNF. S’ils ne peuvent le payer, qu’ils le remettent sur le marché!
Nico
31 août 2012 @ 18:08
Le Musée des Lettres et Manuscrits de Paris est une institution PRIVEE …
Pascal
2 septembre 2012 @ 03:27
Cosmo, la BNF dépend du ministère de la Culture, tandis que le musée des Lettres et Manuscrits est un musée privé. Attention à ne pas tout mélanger. Quant à ce qui devrait appartenir à tel ou tel musée, n’oubliez pas que de nombreux musées (dont le British Museum) regorgent d’oeuvres revendiquées par leurs pays d’origine. Si le musée des Lettres et Manuscrits a pu se procurer un manuscrit des soeurs Brontë, réjouissons-nous pour la France. Et espérons que la BNF parviendra à acheter « Le livre d’Heures de Jeanne de France », ne préférez-vous pas le savoir en France plutôt qu’au Qatar?
marianne
31 août 2012 @ 18:08
Je vous donne raison !
Et quand bien même la BNF arriverait à l’ acheter , jamais ce livre ne sera exposé publiquement .
Neuchatel
31 août 2012 @ 18:32
Je suis navré Cosmo, mais vous confondez !
Le Musée des Lettres et des Manuscrits est une institution privée qui est possédée et dirigée par un homme d’affaires du nom de M. Lheritier, qui propose à des investisseurs d’acheter, en groupe, des manuscrits majeurs de l’histoire afin de les exposer dans leur espace située boulevard Saint-Germain, de les mettre en valeur, et de les revendre !
Ce « Musée » est une entreprise, qui fait des pures opérations de spéculation.
Rien à voir avec la Bibliothèque Nationale de France, ancienne bibliothèque du Roi.
La confusion est omniprésente dans la presse, et vraisemblablement en avez-vous été victime.
Bien cordialement.
Cosmo
1 septembre 2012 @ 14:19
Neuchatel,
Je vous remercie de cette précision. J’ignorais en effet que ce musée était privé et spéculatif (un comble pour un musée).
Mais je ne retire rien de ce que j’ai écrit car, privé ou public, pour un musée français acheter de haute lutte un manuscrit qui présentait un intérêt majeur pour Haworth, me semble une inutile bravade.
Mais il est vrai que chacun fait ce qu’il veut avec son argent.
Une collaboration avec la BNF, pour la sauvegarde d’oeuvres majeures pour la France, me semblerait judicieux.
Au lieu de faire appel au public, la BNF devrait solliciter de riches mécènes, comme ce musée ou des particuliers.
Bien cordialement
Cosmo
JAusten
31 août 2012 @ 23:03
Et pif ! Dear Cosmo bien dit !
MIKA
31 août 2012 @ 19:44
250 ooo euros, ce n’est vraiment rien pour les grandes fortunes…
JAusten
31 août 2012 @ 23:04
et Monsieur l’Emir de Mozarella ne peut pas donner quelques biftons ? :)
Claude-Patricia
1 septembre 2012 @ 11:36
Bonjour à tous,
Ce serait une idée, mais il n’est pas chrétien, donc pour lui cela ne serait en rien une obligation.
JAusten
2 septembre 2012 @ 16:23
Oh je pense que la charité n’est pas le monopole des chrétiens, mais le complément féminin de cet homme se voue régulièrement à la culture alors .. ce serait un double coup ;)
hubert
1 septembre 2012 @ 16:23
jausten vous et moi pourrions peut être lui écrire en mettant vos smileys ça marchera peut être? :) ;)
Ps en voilà un dont l’adresse est facile à trouver :)
marianne
2 septembre 2012 @ 09:20
L’ Emir de Mozarella ! C’est trop drôle ! :))
OURS/Domi
1 septembre 2012 @ 08:35
Dear Cosmo,
Je partage totalement votre avis et je trouve cette démarche pour le moins un peu particulière …
Cordialement,
Ourse/Domi
cisca
1 septembre 2012 @ 11:12
Ne mélangeons pas tout,voulez-vous bien, cher Cosmo.
Le Musee des lettres et des manuscrits est une structure associative qui reçoit sans doute des subventions de l’Etat mais dont la politique d’acquisition n’a rien à voir avec celle des institutions comme la BNF.
La Bnf est une institution nationale dont le budget dépend uniquement de l’etat et qui, en ces temps difficiles, ne connait que les baisses de budget.
Si je suis d’accord avec vous sur le fait que l’Etat devrait donner plus de moyens lorsque ce genre de documents passe en vente, je connais trop les difficultes financieres actuelles de ces institutions pour leur reprocher cet appel au public.
Quant à demander une politique commune à des établissemnts ausi différents que des institutions publiques aux contraintes budgétaires et administratives que l’on ne peut concevoir de l’extérieur et des entreprises privées beaucoup plus libres et souvent beaucoup plus riches, c’est un peu vouloir que l’eau et le feu fassent bon ménage.
J’espère avoir eclairé un peu le débat.
Ce Livre d’heures est un trésor national et sa place est dans les collections publiques qui sont notre propriété commune et notre trésor à tous.
La somme à trouver représente grosso modo 36000 paqutes de cigarettes à 7 euros.
Etes-vous fumeur, cher Cosmo ?
Leonor
2 septembre 2012 @ 00:55
Saint Luc au boulot.
esquiline
2 septembre 2012 @ 17:09
Pas grand intérêt artistique.
Assez rustre, à l’heure où à Florence s’épanouissaient les chefs d’oeuvre
de la Renaissance.
Pourrait intéresser Messieurs les Grands Vizirs du Roquefort et encore …
hubert
2 septembre 2012 @ 23:04
esquiline un peu de pédantisme vous guette…
Vincent
4 septembre 2012 @ 17:13
Il y a quelque jours un ami a posté sur son blog un article intéressant au sujet d’un appel aux dons lancé par la Bibliothèque Nationale de France. Je vous invite à aller lire son billet.
Bon comme je sais qu’il y a des fortes têtes réfractaires par ici je fais quand même un micro-résumé: La BNF souhaite acquérir un magnifique livre d’heures ayant appartenu à Jeanne de France. Un appel aux dons est donc posté (on ne comprend pas très bien si le prix d’achat total sera de 250 000 euros ou bien si il manque encore 250 000 euros). Une fois acquis le livre, considéré comme un trésor national, sera numérisé et le fichier sera placé dans la bibliothèque numérique Gallica.
Le problème soulevé par Tanguy c’est celui de la licence sous laquelle sera placé ce fichier numérique. Après tout il aura été acquis et numérisé directement grâce aux dons du public (au lieu de l’être indirectement via nos impôts). Alors licence libre ou pas ? Fichier placé dans le domaine public ou bien soigneusement propriétarisé pour une exploitation commerciale ?
J’ai voulu en avoir le coeur net et j’ai envoyé la question à l’adresse de contact:
« Bonjour,
J’ai vu votre page lançant un appel aux dons pour l’acquisition du Livre d’heures de Jeanne de France : http://www.bnf.fr/fr/anx_mecenat/a.mecenat_jeanne_france.html
Je trouve ce projet enthousiasmant mais, avant de faire un don, je voudrais savoir sous quelle licence va se retrouver le fichier numérique qui sera consultable sur Gallica.
Est-ce qu’il sera placé sous licence libre ou, encore mieux, appartiendra-il au domaine public ? Il me semble tout à fait indispensable qu’un tel document, ayant bénéficié des dons du public, soit ainsi accessible aussi librement que possible.
Dans l’attente de votre réponse.
Cordialement »
Je viens de recevoir une réponse aujourd’hui:
« Cher Monsieur,
Je vous remercie de l’intérêt que vous portez à l’acquisition du Livre d’heures de Jeanne de France. Grâce aux dons que chacun pourra apporter, nous espérons permettre l’entrée de cette oeuvre dans les collections publiques.
La numérisation de Jeanne de France permettra sa mise en ligne dans Gallica : cet ouvrage deviendra ainsi librement accessible à tous, en France comme à l’étranger. Le lecteur exportable de Gallica permettra à chacun de pouvoir librement placer l’ouvrage sur son site web, son blog, sa page facebook.
Il sera aussi librement téléchargeable en PDF ou JPEG pour un usage privé ou public non commercial. En revanche, l’usage commercial est soumis à redevance, comme l’indique ce lien issu de Gallica : http://gallica.bnf.fr/html/editorial/conditions-dutilisation-des-contenus-de-gallica
Avec mes remerciements pour la contribution que vous pourriez éventuellement apporter à cette importante acquisition.
Bien cordialement »
Donc c’est clair, la BNF ne mettra pas le fichier dans le domaine public. Elle considère que le simple fait de numériser une oeuvre lui octroie un monopole d’exploitation commerciale et ce même si l’oeuvre en question est dans le domaine public. Je trouve que c’est un scandale et je ne donnerai pas un kopek pour cette campagne d’achat.
http://tanguy.ortolo.eu/blog/article68/liberer-ldhjdf-html