Du 6 mars au 18 août 2013, le Musée du Meuble de Vienne accueillera une exposition consacrée à l’archiduc Maximilien d’Autriche, empereur du Mexique. Des objets personnels, des souvenirs ramenés de ses voyages en Orient, des tableaux mais aussi sa facette de bâtisseur notamment avec le château de Miramar seront présentés au public. (Copyright photo : DR)
Mimich le Belge
2 novembre 2012 @ 10:18
L’empereur Maximilien porte le cordon de l’Ordre Impérial de Notre Dame de Guadalupe et l’insigne de la Toison d’or (autrichienne)
COLETTE C.
2 novembre 2012 @ 12:34
J’ai envie de retourner à Vienne ! auquel cas, je ne manquerai pas cette exposition !
Hubert
3 novembre 2012 @ 11:02
tragique destin!
LPJ
3 novembre 2012 @ 11:25
Absolument.
Et celui de son épouse le fut aussi puisqu’elle perdit la raison.
Née Charlotte de Belgique, l’impératrice du Mexique finit sa vie en Belgique.
A noter que sa nièce, la Princesse Stéphanie de Belgique ne fut guère plus heureuse de son union avec Rodolphe, l’héritier des Habsbourg. On sait tous comment s’acheva ce mariage…
Palatine
3 novembre 2012 @ 11:45
il aurait mieux fait de rester dans son palais de Miramar.
Je ne sais plus quel ecrivain a dit que les gens s’attireraeint bcp moins d’ennuis s’ils acceptaient de rester chez eux.
Nana
3 novembre 2012 @ 20:02
Palatine, je crois qu’il s’agit de Blaise Pascal (à véfifier sur Wikipedia, bien sûr !)
Palatine
4 novembre 2012 @ 12:26
Merci, Nana et, Vous avez raison, même qu’il parlait des 4 murs de la chambre. C’était une façon de parler et par extension on peut dire aussi « chez soi »
Leonor
4 novembre 2012 @ 01:26
« […] tout le malheur des hommes vient d’une seule chose, qui est de ne pas savoir demeurer en repos dans une chambre. »
Blaise Pascal, Pensées, fragment 126
Palatine
3 novembre 2012 @ 13:26
Charlotte de Belgique tomba éperdument amoureuse de l’archiduc Maximilien. Je me demande si, quand elle le rencontra, il avait déjà cette barbe ridicule. Mais elle trouvait peut-être cela beau.
Il est avéré que pendant leur équipée mexicaine leur couple était tout à fait désuni. Des historiens prétendent que Charlotte resta stérile à cause d ‘une « galanterie » contractée par son mari,avant le mariage, dont les séquelles suscitèrent chez elle une infection. C’est possible.
D’ailleurs Stephanie de Belgique contracta ce même genre d’infection et, après la naissance de sa fille Elisabeth ne put produire l’héritier souhaité.
Sissi ne manifesta jamais de comprehension/compassion pour sa belle-fille et, à mon avis, fut minable avec elle. C’est tout juste si elle ne l’a pas accusée d’être la responsable de Mayerling. Elle était le genre de belle-mère qui ne donne jamais tort à sa progéniture mais accuse les beaux-enfants d’être à l’origine de tous les problèmes.
Ayant eu une gentille belle-mère, je ne parle pas d’un cas personnel, je le précise.
aubert
3 novembre 2012 @ 15:17
En définitive la gentille Elisabeth n’était-elle pas un monstre d’égoïsme ?
shandila
3 novembre 2012 @ 21:26
aubert, vous posez une question intéressante. Je ne suis pas historienne, mais j’ai lu quelques ouvrages sur « Sissi ». Elle était intelligente, pleine de bonne volonté (lors de son mariage), éprise de liberté, souffrant sans doute d’une certaine instabilité. Le grand drame de sa vie : Ne pas être préparée de par son éducation et son caractère au rôle d’une impératrice d’autriche du 19ème siècle. Disons qu’elle fut victime de sa jeunesse en ce qui concerne son mariage. Elle ignorait tout de la vie, et de la vie qui serait la sienne. Elle fit beaucoup pour la Hongrie, mais rien pour sa belle-fille – alors qu’elle avait souffert de la cohabitation avec l’archiduchesse Sophie, laquelle n’avait pas tous les torts. Si elle découvrit l’amour maternel avec sa fille Valérie, ses petits enfants ne l’intéressaient guère.
MoniqueDN
3 novembre 2012 @ 21:29
Elle l’était en effet, nombriliste à l’extrême, ne se souciant que de son tour de taille et de photos des femmes les plus jolies du monde dont elle faisait collection (parmi ces photos celle de l’Impératrice Eugénie). Sissi trouvait sa belle-fille laide et ne pouvant supporter cette pseudo laideur, elle l’affligea du méchant surnom de « dromadaire ».
MoniqueDN
4 novembre 2012 @ 10:52
Quand je dis qu’elle l’était, je veux parler bien sûr d’égoïste. Mais je ne pense pas qu’elle ait été un monstre. Elle avait aussi de nombreux côtés attachants. Une Diana avant l’heure en somme !
*gustave de montréal
4 novembre 2012 @ 14:13
vous avez de ces comparaisons !
Damien B.
3 novembre 2012 @ 14:17
Palatine, lorsque Charlotte choisit d’épouser Maximilien aux dépens de Pedro de Portugal, il n’avait que cette esquisse de barbe à laquelle vous faites allusion, soit des favoris frisottants semblables à ceux de ses frères François-Joseph et Charles-Louis.
Lorsqu’en mai 1860 Charlotte revit à Miramar son frère Léopold, après deux ans de séparation, sa première réaction fut d’être horrifiée par la barbe que le Duc de Brabant avait laissé pousser à l’instar de ses beaux-frères autrichiens.
Quant à Maximilien, un geste répétitif, une sorte de tic, consistant à lisser sa barbe en la séparant en deux parties symétriques aboutit à un résultat tout à fait surprenant …
Pour terminer sur le thème capillaire, Maximilien atteint de calvitie précoce portait de temps à autre un perruque noir corbeau …
Mayg
3 novembre 2012 @ 14:56
C’est vrai que sa barbe n’est pas du meilleur gout.
Palatine
3 novembre 2012 @ 14:58
Merci Damien, cela a peut-être l’air futile, mais je me suis souvent posé la question à laquelle vous avez répondu.
Palatine
3 novembre 2012 @ 15:18
J’ignorais tout sur la perruque noir corbeau. Peut-être Maximilien voulait-il imiter son beau-père Leopold Ier de Belgique qui faisait pareil. ET je donne raison au roi belge, cette perruque sur les peintures officielle lui donne très belle allure. On oublie souvent qu’il fut un très beau jeune homme à 25 ans. Je crois que Napoleon avait dit de lui que c’était le plus beau prince d’Europe.
Damien B.
3 novembre 2012 @ 16:48
En effet, Léopold 1er était, selon l’expression de Napoléon, » le plus beau jeune homme qu’il ait vu aux Tuileries « .
A partir des années 1840, il porta en effet des cheveux postiches noir geai. Lorsque l’on fit sa toilette funèbre, on s’aperçut qu’en dessous de sa perruque il dissimulait une longue chevelure blanche qui lui donnait un air bien auguste.
Hormis le coiffeur de la cour tout le monde ignorait jusqu’alors ce détail.
Bien à vous.
Leonor
4 novembre 2012 @ 01:30
A propos de détails capillaires :
1) quelqu’un connait-il la différence entre des » rouflaquettes » et des » favoris » ?
2) l’exposition qui a lieu en ce moment au Musée du Quai Branly, intitulée » Cheveux chéris ».
http://www.quaibranly.fr/fr/programmation/expositions/a-l-affiche/cheveux-cheris.html
Damien B.
4 novembre 2012 @ 11:10
Leonor je pense que « rouflaquettes » est un terme à connotation familière désignant de longs favoris.
Dans le cas de Maximilien et de ses frères (hormis Louis Victor qui est demeuré glabre) le terme de favoris est plus adéquat car « rouflaquettes » évoque également un univers plus pop rock que Habsbourg …
Merci du lien concernant l’exposition au Musée du Quai Branly !
Hubert
4 novembre 2012 @ 11:52
Il n’y en pas fait Léonor rouflaquette est le pendant « populaire » de favori…les deux étant des grosses pattes qui descendent jusqu’en bas des joues qui doivent être imberbes.Comme je suis l’agécanonix de ce site, sans doute,je peux vous dire que de nombreux hommes en portaient encore quand j’étais enfant…notamment dans les classes aisées.Le terme favori prêtant à confusion celui plus trivial de rouflaquette fut de plus en plus largement utilisé sauf chez les snobs de l’époque :) Encyclopedia Agecanonis demeure ouverte pour vous Léonor :)
Nana
4 novembre 2012 @ 13:20
Leonor : 1) je crois que rouflaquettes et favoris désignent la même chose, à savoir des pattes de cheveux descendant sur les joues, le menton étant rasé.
2) Merci pour le lien, très intéressante exposition
Leonor
5 novembre 2012 @ 16:36
Eh bien, merci à vous trois qui avez éclairé ma lanterne sur les attributs capillaires … faciaux des messieurs , et à Hubert de surcroit pour l’offre Encyclopedia
Agecanonis !
Pierre-Yves
3 novembre 2012 @ 15:19
Palatine et Damien
On apprend des choses grâce à vous, merci.
*gustave de montréal
3 novembre 2012 @ 22:07
Ce pauvre Maximilien qu’on avait grossièrement réexpédié en Europe avec des yeux de madone dans les orbites oculaires tellement il avait été défiguré.
Palatine
4 novembre 2012 @ 12:33
Gustave, j’ai vu dans le temps des photos de son cadavre et c’était épouvantable. A glacer le sang.
Ceci dit, par hasard, en visitant un peu le Mexique dans ma jeunesse, j’ai été à Queretaro, là où on a fusillé le pauvre homme, très brave devant son peloton d’exécution. Le nom de Queretaro me donnait froid dans le dos… et j’ai trouvé une petite ville adorable, qui faisait penser à l’Europe, avec de jolies maisons et de jolies places ombragées. Je ne m’attendais pas à ça et parmi les villes du Mexique que j’ai visitées (pas toutes) c’est Queretaro qui m’a le plus plu.
Evidemment, on pourra dire que ça lui faisait une belle jambe au pauvre Maximilien d’être exécuté dans un joli endroit…
*gustave de montréal
5 novembre 2012 @ 14:47
Oui, je cherche toujours ces photos macabres, sans succès.
Palatine
5 novembre 2012 @ 22:15
Vous avez de drôles de goûts, cher ami. Moi je suis tombée par hasard sur ces photos macabres. Peut-être sur Historia, il y a très longtemps.
Leonor
6 novembre 2012 @ 00:41
Palatine, votre savoir m’a interloquée et, Gustave, j’ai essayé de trouver ce que vous cherchez.
Voilà le résultat du moment (âmes sensibles s’abstenir ) :
Photo de la chemise de Maximilien trouée de balles
http://www.mexonline.com/history-maximilian.htm
Photographie de l’exécution :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Photography_of_Execution_of_Maximilian_I_of_Mexico,_Miram%C3%B3n_and_Mej%C3%ADa_%E2%80%94_1867.jpg
Photographie du cadavre dans le cercueil ouvert :
http://madmonarchist.blogspot.fr/2010_12_01_archive.html
Il faut descendre assez bas dans ce curieux site avant de tomber sur cette photo ( à peu près jusqu’au milieu).
ATTENTION: au passage, on découvre quantité de photos macabres de souverains sur leur lir de mort. Désolée, je n’ai pas trouvé d’accès direct à la photographie de Maximilien.
Quoique … si, voilà, sur un autre site.
http://www.nevadaobserver.com/Archive/040501/Images/24.Maximilian%20Dead.jpg
Est-ce ce que vous cherchiez, Gustave de Montréal ?
Leonor
4 novembre 2012 @ 01:32
Je joins mes remerciements à ceux de Pierre-Yves.
Voilà l’un des intérêts du site : échanger des savoirs, et ce dans une atmosphère agréable.
aubert
4 novembre 2012 @ 14:04
Lorsque le sujet s’intègre dans l’histoire, les commentaires futiles ou anecdotiques sont évidemment moins nombreux.
Mais le charme de N & R réside aussi dans les contradictions, les exagérations, les querelles dont nous sommes les uns et les autres les auteurs.
Palatine
4 novembre 2012 @ 14:58
je parlais des petites pierres ajoutées à l’édifice N&R. Michèle qui nous apporte tant sur différentes sortes de rubriques est, elle, un des piliers de N&R.
ROSE2
4 novembre 2012 @ 10:22
Effectivement !
Merci beaucoup à tous les deux.
Palatine
4 novembre 2012 @ 12:40
Leonor, Pierre-Yves et Rose 2, you are welcome. Nous apportons tous, et vous trois aussi, notre petite pierre, selon nos moyens et nos connaissance à l’édifice N&R.
J’ai dit ailleurs que Leonor etait la reine des youtubes et Marie du Bearn celle des vidéos. Je serais bien incapable de les égaler. Cosmo apporte ses lumières de juriste dans la Querelle. Pierre-Yves son bon sens et aussi son sens de la mesure. Grâce à MarieLouise je me mets à niveau en matiere de mode, car ce n’est vraiment pas mon rayon. J’ai appris pas mal de choses que j’ignorais.
Leonor
5 novembre 2012 @ 16:38
:-)
Cosmo
4 novembre 2012 @ 14:58
Charlotte et Maximilien ne furent intéressants que par leur malheur.
Lui fut un second envieux de l’aîné, et elle une princesse plus que consciente de sa naissance.
Ils acceptèrent la couronne du Mexique parce qu’elle était impériale. Ils ne savaient pas qu’elle serait d’épines.
Leurs motivations, sous couleur d’altruisme, ne furent que d’égoïsme princier.
Cela dit, Miramar, que l’on ne saurait considérer comme un chef d’oeuvre architectural, vaut une visite.
Folie kitchissime en bord de Mer Adriatique, il est, comme ses bâtisseurs, inutile mais beau à regarder.
Damien B.
5 novembre 2012 @ 18:36
Je ne partage pas la sévérité de votre jugement Cosmo et particulièrement en ce qui regarde la princesse Charlotte.
Avant d’épouser Maximilien, Charlotte avait refusé la main de Pedro de Portugal, alors que cette union l’aurait immédiatement rendue reine d’une monarchie européenne respectée.
C’est une erreur de réduire Charlotte à sa seule ambition, formule si réductrice lorsque l’on connaît la richesse de sa personnalité.
Les velléités de pouvoir sont venues ensuite, lorsqu’elle jugeait la réalité trop morne et qu’elle échafaudait des aventures coloniales qui la conduisirent au Mexique.
Lorsqu’elle a choisi Maximilien, ce dernier n’était appelé à régner sur aucun trône, ni celui d’Autriche, ni ailleurs.
Le roi Léopold 1er a autorisé sa fille à épouser le prince de son choix (elle avait déjà décliné des fiançailles avec le prince Georges de Saxe).
Lorsqu’à cela on ajoute la culture, la maturité et l’intelligence de la jeune femme, on ne peut qu’être séduit. Elle lisait Horace dans le texte, jugeait Ovide puéril , parlait l’anglais, l’allemand et l’italien à la perfection pour ne citer que quelques traits.
La correspondance de l’impératrice Charlotte offre à qui se donne la peine de la lire un passionnant feuilleton qui débute en 1849 sous une plume déjà ferme et se termine par des lettres délirantes en 1869.
Je ne parle pas ici des éditions expurgées, mais bien des lettres originales qui vous plairaient j’en suis persuadé.
Bien à vous,
Damien B.
Hubert
7 novembre 2012 @ 14:03
damienb merci de votre post qui m’a rémémoré de vieil les lectures sur ce coupl e! en ef fet l’ami cosmo est tro p sévère…leur desti n si tragique méritait votre bémo l!!!
arrgos
5 novembre 2012 @ 10:26
@ Leonor,
Iln’y a pas de grande différence entre les deux. Voyez ici http://www.linternaute.com/homme/soins-beaute/dossier/tout-sur-les-barbes-et-les-moustaches/les-favoris-ou-rouflaquettes.shtml
Leonor
5 novembre 2012 @ 16:42
Arrgos, merci pour votre réponse et votre lien : je m’y suis beaucoup amusée, et l’ai transmis à ma gent masculine !
lorraine 1
27 novembre 2012 @ 20:47
L’installation de Maximilien et Charlotte sur le trône du Mexique n’est pas aussi absurde qu’elle paraît, vue de notre XXI ème siècle. Soustraire le Mexique d’alors à l’orbe Nord-Américaine non plus, et je pense qu’ils auraient pu se maintenir sur leur trône, si le Sud avait été vainqueur de la guerre de Sécession. Quand fut-il du destin du Mexique après :Juarez qui fut un dicateur sanglant (ce qu’on feint d ‘oublier) et une succession de prononciamientos et de dicateurs…. et de nos jours des « immigrés » qui fuient leur pays.
lorraine 1
27 novembre 2012 @ 21:48
Pardon pour l’épouvantable faute de grammaire de mon commentaire ci-dessus. Il faut lire bien sûr « Qu’en fut-il du destin »… et.