Jusqu’au 20 janvier 2013, le Palais royal de Madrid accueille l’exposition » Goya y el Infante don Luis : el exilio y el reino ». L’Infant Luis (1727-1785) était le cinquième fils du roi Felipe V d’Espagne, né de son union avec Isabel de Farnèse. Contraint d’épouser morganatiquement Maria Teresa de Vallabriga y Rozas (1759-1820) pour l’éloigner d’un trône qui se rapprochait trop de lui suite aux décès successifs de ses demi-frères et surtout suite à sa décision de se retirer de la vie ecclésiastique qui avait été tracée pour lui, Luis de Bourbon mena une vie de Cour parallèle dans ses demeures du Palais de Villaviciosa de Odon, Arenas de San Pedro et de Boadilla del Monte.
De son union avec Maria Teresa de Vallabriga sont nés trois enfants : Luis Maria (1777-1823) qui fut cardinal de Séville et archevêque de Tolède, Maria Teresa (1779-1828), comtesse de Chinchon, mariée au Ministre Manuel Godoy (favori de la reine Marie Louise, épouse du roi Carlos III, cousin de Maria Teresa) et Maria Luisa (1780-1846), duchesse de San Fernando. Tous les trois connurent la persécution de la Cour en raison de leur ascendance.
L’Infant Luis avait rassemblé au fil des ans uen somptueuse collection composée de 5.500 oeuvres dont 4000 gravures, 900 peintures, près de 350 sculptures et 150 desins.
L’exposition permet au visiteur d’admirer une partie de son « Cabinet des curiosités » richement composé de coraux, papillons, herbiers, coquillages de diverses tailles, oiseaux et animaux empaillés dont des taupes, toucan, perroquets, des objets de maqueterie finement travaillés, de la verrerie ou encore des animaux dans du formol.
A noter aussi qu’en plus des toiles de Goya immortalisant l’Infant et les siens, ainsi que leur époque, des natures mortes de Luis Melendez, des tableaux d’oiseaux de Luis Paret et Alcazar ou encore des oeuvres de Tiepolo.
jul
21 décembre 2012 @ 08:35
J’aime beaucoup l’histoire de l’Infant Louis :)
un Bourbon qui n’aimait pas le faste de la Cour, de l’Eglise, qui a eu le courage, l’audace de mettre ses actes en accord avec son coeur.
20 ans après avoir renoncé à ses riches bénéfices ecclésiastiques, retiré dans son Comté de Chinchon, il a épousé l’élue de son coeur, une dame de la petite noblesse avec laquelle il eut 3 enfants. Le Roi Charles III les a rabaissés mais le Roi Charles IV a eu le coeur de réparer ces injustices.
Caroline
21 décembre 2012 @ 13:52
Jul,qui sont les descendants actuels de cet infant Louis que je ne connaissais pas? Bien merci d’avance!
Que j’aimerais visiter cette exposition originale en son genre!
bl-r
22 décembre 2012 @ 12:56
Jul, excuse moi, mais sa femme était choisi par lui, elle n’étais pas l’élue de son coeur. Cette union est un projet d’état de son frère Carlos III pour éloigner son frère, l’Infante don Luis, du trône. L’Infante avais été ne en Espagne au contraire du fils du Carlos III, futur Carlos IV, la loi de succession de Felipe V dit que le roi doi estait ne au territoire espagnol.
Cet histoire n’est pas une historie romantique d’amour mais l’histoire de deux persone sacrifie pour l’etat. Carlos III croie que son frere, une libertine et bon vivant qui a escandalise la cour souvint (mais dans la cour de Carlos III, tout esst pacaminose) n’etais pas pour le trone. Cette histoire est long et fascinante et filled with intrigues.
Zeugma
21 décembre 2012 @ 11:33
Nous sommes ainsi parfaitement informés des nombreux événements culturels organisés à Madrid en ce moment : au musée Thyssen-Bornemiza, au palais Cibélès et maintenant au palais royal.
Malgré mon immense culture, j’ignorais, je l’avoue, l’existence de don Luis, cinquième fils de Philippe V.
Merci à « Noblesse et royautés » de combler nos lacunes.
Si je lis bien le commentaire, une de ses filles a épousé Manuel Godoy.
Le descendant du prince de la Paix est un homme charmant qui vit à Paris.
Jean Pierre
21 décembre 2012 @ 13:00
De mémoire, je croyais que Godoy était le « favori » de l’épouse de Carlos IV.
Audouin
21 décembre 2012 @ 14:19
Une coquille dans le texte ci-dessus: Marie-Louise fut l’épouse du roi Charles IV (et non de Charles III)
Audouin
Cosmo
21 décembre 2012 @ 15:06
La duchesse de San Fernando, dont il est question, est-elle l’ancêtre des Lévis-Mirepoix actuels, qui portent le titre de duc de San Fernando-Luis, ce qui leur permit d’être titré duc en France par la volonté du général de Gaulle ?
Kalistéa
21 décembre 2012 @ 20:22
Un historien pourrait-il nous expliquer comment Maria Teresa était comtesse de chinchon?
Etait-elle veuve d’un comte de Chinchon,fils ou petit-fils du vice roi du Perou,avant de devenir l’épouse de Manuel Godoy?
bl-r
22 décembre 2012 @ 13:12
Les descendants de Maria Teresa, condesa de Chinchon solement, les autres deux, le fils un important cardinal dans le period de la guerre de la independence, et la dernier fille, la duchesse de San Fernando, n’avait ete pas descendence.
La seule fille de Maria Teresa s’avait marie avec un prince Ruspoli, la branch Ruspoli espagnole, les ducs de Sueca, les comptes de Chinchon, etc.son les seuls descendents d’Infante. Just il’y a unes 10 années, la famille avait vendu au etat le portrait du comtesse de Chinchon de Goya, une des merveilles du Prado et d’art espagnol du XIX siecle.
Palatine
22 décembre 2012 @ 17:55
Personne ne parle de la peinture N°1. Je la trouve intéressante. La jeune femme a l’air d’être en chemise de nuit, enceinte jusqu’aux yeux, pas coiffée, mais très naturelle. Elle joue aux cartes avec des familiers. Est-ce le mari derrière elle qui a l’air de chercher Dieu sait quoi dans ses cheveux ? Deux enfants sont présents, un grand et un petit dans les bras de sa nourrice. J’aime ce tableau, les personnages ne sont pas en représentation.
Sur le tableau n°2, la superbe cavalière en bleu semble trop petite par rapport au cheval blanc. Proportions qui me choquent.
Mais j’aime bien les deux tableaux et regrette de ne pouvoir voir cette exposition.
Nemausus
22 décembre 2012 @ 19:30
Seule la fille ainée, épouse de Godoy, eu une descendance. Elle transmis le comté de Chinchon à sa fille qui épousa elle même un membre de la famille Ruspoli d’où les actuels ducs de la Alcudia et Sueca et comtes de Chinchon. Le comté de Chinchon avait été acheté par l’infant Louis à la famille Sforza-Cesarini.
La 2ème fille épousa le duc de San Fernando de Quiroga de la famille Melgarejo et non le duc de San Fernando-Luis de la famille de Montmorency. Elle n’a pas eu de descendance et le titre de son époux est passé dans une branche collatérale des Melgarejo toujours représentée par l’actuel duc.
Nemausus
22 décembre 2012 @ 19:36
Petite anecdote : Marie Thérèse de Vallabriga se trouvait être la descendante de Jacques de Rozas qui fut titré duc jacobite de St. Andrews et Castelblanco, comte de Castelblanco en Espagne.