Sortie en librairies le 19 février prochain de la biographie de la princesse Dora de Saxe-Cobourg. Née le 30 avril 1881 à Vienne, la princesse Dorothea, Maria, Henriette, Auguste Louise de Saxe-Cobourg-Gotha est le deuxième enfant du prince Philipp de Saxe-Cobourg-Gotha, fils aîné du prince August de Saxe-Cobourg-Gotha et de la princesse Clémentine d’Orléans, et de la princesse Louise de Belgique, fille aînée du roi Léopold II et de la reine Marie Henriette des Belges, née archiduchesse d’Autriche. Le mariage arrangé entre ses parents a rapidement viré au fiasco. La différence d’âge (15 ans), le manque de centre d’intérêts, l’incompatibilité de caractères ont irrémédiablement creusé un fossé entre le prince Philipp et la princesse Louise qui passe le plus clair de son temps à acheter robes et accessoires, laissant des ardoises spectaculaires pour l’époque chez ses fournisseurs. Son époux doté d’une très belle fortune et très intime à la Hofburg, réglant rubis sur l’ongle par après. Le couple finira par divorcer, ce qui représenta un véritable scandale.
Le 2 août 1898, la princesse Dora épouse à Cobourg le duc Ernst Gunther de Schlewsig-Holstein, frère d’Auguste Viktoria qui sera la dernière impératrice allemande.
Voici la note de l’éditeur : « Petite-fille de Léopold II, Dora de Saxe-Cobourg (1881-1967) est mariée à un beau-frère du kaiser Guillaume II. Elle mène une existence fastueuse à travers l’Europe jusqu’à ce que la première guerre mondiale, la crise financière et la mort de son époux y mettent fin. Son immense fortune s’évapore et des procès retentissants n’y changent rien. Après la prise de pouvoir par Hitler, ses biens sont confisqués. Lorsqu’elle fuit l’Armée rouge en 1945, Dora est totalement ruinée. Comment expliquer ce fiasco ? L’adhésion de sa famille au nazisme y a-t-elle joué un rôle ? Günther, à la réputation de noceur, a-t-il amorcé cette déroute financière ? Dora fut-elle victime d’un entourage malveillant ? Fruit de longues années de recherches, ce livre réunit tous les éléments d’un récit romanesque. »
Fin connaisseur des Saxe-Cobourg, Olivier Defrance a déjà publié plusieurs ouvrages biographiques notamment consacrés à la princesse Clémentine d’Orléans (grand-mère de la princesse Dora) ou à la princesse Louise de Belgique (mère de Dora) et plus récemment un très bel ouvrage « L’Album royal » avec Christophe Vachaudez. La princesse Dora de Saxe-Cobourg est décédée en 1967 dans le land de Wurtemberg. (Merci à Alberto)
« La fortune de Dora. Une petite-fille de Léopold II chez les nazis », Olivier Defrance & Joseph Van Loon, Editions Racine, 2013, 284 p.
Valeska
10 février 2013 @ 08:55
J’aime le romanesque,et plus encore quand il »colle » à l’Histoire et à des personnages ayant existé…Ce livre doit être intéressant,même si vue d’ici,son héroïne n’éveille pas en moi une sympathie spontanée :(.
Damien B.
10 février 2013 @ 12:19
Valeska, s’intéresser à des princes méconnus qui ne suscitent pas une adhésion spontanée offre le plaisir de les découvrir tels qu’ils sont vraiment, de côtoyer des figures surprenantes.
Croyez-moi, vous serez surprise car la vie de « Dora » même si elle n’est pas celle d’une Sissi, a beaucoup à nous apprendre sur elle et pourquoi pas sur nous-mêmes.
Pour une fois qu’une biographie ose quitter des sentiers tellement battus, ne boudons pas notre plaisir :)
Valeska
11 février 2013 @ 09:51
Vous avez raison,Damien B.,j’adhère à l’ouverture qui ne peut être que fructueuse! :)
Merci!
Damien B.
10 février 2013 @ 10:04
S’il y a bien une biographie a s’offrir en ce moment c’est celle d’Olivier Defrance dont les ouvrages sur les Cobourg mêlent si bien érudition et plaisir.
L’auteur pose à nouveau un choix courageux et original dans un paysage biographique d’ordinaire si balisé en s’intéressant avec rigueur et talent à un personnage mal connu.
Lire « Dora » c’est côtoyer autrement Léopold II, Marie-Henriette, Louise et des princes allemands à la personnalité étonnante.
Merci Alberto de nous rappeler cette toute prochaine parution.
Rose
10 février 2013 @ 11:14
Accroche très efficace pour ce livre, qui donne envie de l’acheter.
J’ai lu les mémoires de la princesse Louise il y a quelques années. sa version de ses relations avec son mari est différente : véritable obsédé amateur de parties fines celui-ci avait peu de chances de séduire un princesse de 15 ans de moins. Celle-ci a ensuite été vraiment maltraitée par sa belle-famille et la cour. Il me semble qu’elle a fui avec un aventurier. Elle est morte ruinée et dans la plus grande misère, le peu que son père lui a laissé – Leopold 2 avait quasiment déshérité ses filles- ayant été saisi par les créanciers.
Je lirai la vie de sa fille avec intérêt.
Palatine
10 février 2013 @ 12:01
Ce qui m’a toujous intriguée chez cette princesse Louise,c’est ce besoin compulsif d’acheter, toujours acherter, toilettes, bijoux. Evidemment elle se retrouvait dans les dettes. Elle me fait penser à Sarah d’York.
Damien B.
10 février 2013 @ 12:29
Palatine, il faut sans doute voir dans ces frénésies d’accumulation une origine dans l’enfance de Louise.
Privée durant quinze ans de ce que toutes les filles de la bourgeoise de Bruxelles pouvaient s’offrir, Louise, une fois adulte, (et Stéphanie dans une moindre mesure) n’a eu de cesse de chercher des compensations matérielles et affectives.
Saviez-vous qu’étant enfant, Louise était si sobrement vêtue que rien dans sa tenue n’indiquait qu’elle était la fille d’un Roi ? Il existe mille anecdotes sur l’enfance de la princesse dans les mémoires qu’elle a écrites.
Bien entendu, Louise y règle des comptes avec ses parents, mais il est vrai que tout était compté à Laeken : même les pêches des fameuses serres que la princesse avait un jour osé cueillir malgré la défense de son père.
Le matin, les enfants se levaient aux aurores et effectuaient une sommaire toilette avant de suivre un programme scolaire fort dense : français, allemand, anglais et italien.
Louise est, à l’instar de sa fille Dora, une figure très attachante qu’Olivier Defrance a révélée avec talent.
Palatine
10 février 2013 @ 14:23
Cher Damien, je connaissais l’enfance spartiate de Louise. Marie-Henriette était une mère trop dure, mais toutes les enfances difficiles ne débouchent pas sur le « compulsive buying ».
Louise Marie, mère de Leopold II, était aussi très économe avec les vêtements des enfants et n’hésitait pas à les faire rapiécer ou transformer pour qu’ils durent longtemps. Mais les enfants n’en souffrirent pas. Elle devait être une meilleure mère que Marie-Henriette.
En tout cas, les récits d’enfance des princes sont passionnants, et la vie de chien du futur Edouard VII sous la férule de son père et des maîtres allemands fut encore plus dure. Le terrible bourrage de crâne auquel il fut soumis explique sa vie de plaisirs par la suite.
Donc vous avez raison quand vous parlez de l’enfance de ces princes. Je connais la vie de Louise et je lirai probablement celle de sa fille Dora qui a l’air intéressante. Racine est une bonne maison d’édition.
Damien B.
10 février 2013 @ 15:44
Chère Palatine,
Le « shop buying » est la réponse que Louise a apportée aux carences du passé D’autres apportent des réponses différentes bien entendu !
C’est amusant que vous rappeliez l’enfance d’Edouard VII car la reine Victoria conseillait benoîtement à ses proches de ne pas « trop faire travailler les enfants »
Les reines Louise et Marie-Henriette avaient en effet des conceptions éducatives fort différentes. Le sujet mériterait une thèse à lui seul.
Cela dit la reine Louise s’estimait « femme du Roi » avant tout. Elle le dit explicitement : tant que le roi est à ses côtés elle est sereine, les enfants viennent après.
En ce qui regarde la biographie de Dora, j’espère que vous vous la procurerez, ainsi nous pourrons en discuter :)
Palatine
11 février 2013 @ 09:38
Je ne savais pas que dans sa vieillesse Victoria avait changé d’idées. Elle avait laissé dans sa jeunesse son mari adoré concocter un programme d’études de fou pour leur héritier, moins brillant que son ainée Vicky. Avec ce forcing, à 5 ans il parlait et lisait dejà l’allemand. Il gardera d’ailleurs cet accent allemand toute sa vie.
Six jours sur sept, avec de très rares vacances, l’ordinaire de l’enfant était ceci :
« the lessons began at 8 in the morning and ended at 7 at night. for six hours every day, including Saturday, he was instructed the subjects commonly taught in public school. » (…) social economy, chermistry, algebra and geometry with direct applications to Gunnery, fortifications and the mechanical arts. He was required to read the acknowledged masterpieces of English, German and French literature; to write essays in these three languages on historical and biographical themes; to learn to play piano; to draw maps; to master Latin…
On lui enseigna egalement a danser,skier, faire du cheval, cultiver un jardin, la maçonnerie, le jardinage, avec se frères et soeur et chaque jour un rapport sur sa conduite et ses progrès était remis à ses parents.
Il n’avait pas le droit d’avoir des amis et de jouer avec d’autres enfants, et parfois se revoltait et avait des accès de colère et de violence. QUelques professeurs firent de timides remontrances au prince Albert, disant qu’un enfant devait moins travailler et plus se délasser mais Albert fut intraitable.
Quelques garçons d’Eton étaient parfois admis à de rares occasions, pour partager ds jeux sous surveillance .Ces garçons remarquèrent que Bertie était terrorisé par son père.
Victoria pendant ce temps écrivait à son fils des lettres pour lui dire « None of you can ever be proud enough of being a child of such a Father who has not his equal in this world, so great, so good , so faultless »
Damien B.
11 février 2013 @ 14:06
Merci Palatine de ce très intéressant témoignage !
Les propos de la reine Victoria au sujet de l’excès d’études s’adressaient au Comte de Flandre en 1880.
Alberto
11 février 2013 @ 14:51
Avant la vieillesse Victoria avait déjà des idées moins concernantes par les études de ses enfants. Le prince de Galles étant une exception.
Victoria se souciait peu, par exemple, de l´éducation de duc d´Edimburgh et de son cadet, Leopold.
Pour ses filles elle était contraire même à une bonne éducation. Surtout après ce que s´est passé avec la princesse Helena, qui a eu une courte histoire d´amour platonique avec son tuteur pour l´horreur de sa mère. (Helena viendrait à se rencontrer avec son premier amour plus de 50 ans plus tard, déjà veuve).
Valeska
11 février 2013 @ 10:01
Si chère Palatine,
De manière générale et plus cartésienne,convenons que beaucoup de femmes,célèbres ou non,riches ou moins,sont touchées par cette fièvre acheteuse…Joséphine recevait des commerçants quotidiennement,ne résistait à rien,s’offrait une robe par jour(avec tout le nécessaire assorti,du bonnet de jour jusqu’aux souliers et châle),qu’elle ne portait souvent pas même une seule fois…On l’a vue faire le tri dans ses tenues,et distribuer à ses dames en un seul matin 75 robes neuves avec leur panoplie complète!Marie-Antoinette,de ses dépenses somptuaires,on ne veut plus se souvenir…Et moi-même,quand je regarde dans mon dressing,je me dis que je suis décidément…trop enfièvrée,aussi! ;) :)
Grandes amitiés à vous.
Palatine
11 février 2013 @ 14:21
chere amie Valeska, la fièvre acheteuse, ce n’est pas grave quand on ne fait pas de dettes.
Quand Joséphine est morte, elle en avait et ses enfants, comme vous le savez, ont dû assumer.
J’espère qu’il fait plus beau chez vous qu’ici. Brrrrrr !
Valeska
12 février 2013 @ 09:51
Vrai que Joséphine était fantasque et des plus déraisonnable…on avait troquée une Reine dispendieuse contre une Impératrice qui ne l’était pas moins,sinon pire! :(
Mais elle demeure attachante,et je l’aime.
Ici,sommes également sous plûviose…c’est assez rare,mais quand ça s’y met,c’est diluvien! :o
Bonne journée au chaud!
Caroline
10 février 2013 @ 11:39
Pour les Belges,est-ce un livre ‘délicat’ à lire?
A-t-elle une descendance connue?Merci d’avance!
Alberto
10 février 2013 @ 13:50
Dora et son mari ont adopté des enfants d´un cousin d´Ernst Gunther. Je ne sais rien sur les conditions d´adoption et les rapports entre Dora et ces enfants. Je veux avoir la surprise.
Ce que je sais c´est qu´un auteur espagnol a contacté, de la part d´Olivier Defrance, une petite-fille qui habite à Madrid et elle lui a raconté des choses extraordinaires sur sa « grande mère ».
Caroline
10 février 2013 @ 15:50
Alberto,bien merci pour votre reponse ‘étonnante’!
Jean Pierre
10 février 2013 @ 11:39
Voilà une biogrhie intéressante sur un personnage que je ne connaissais pas du tout. C’était donc la cousine germaine du prince Napoléon.
LPJ
11 février 2013 @ 13:41
Tout à fait Jean-Pierre.
La Princesse Louise eut deux enfants, prince et princesse de saxe-Cobourg-Gotha : un fils décédé sans alliance et Dora décédée sans postérité.
La Princesse Stéphanie n’eut qu’une fille, archiduchesse d’Autrice, d’où une descandance (Princes Windisch-Graetz).
La Princesse Clémentine eut deux enfants : la princesse Clotilde, Comtesse Serge de Witt, et Louis, Prince Napoléon (1914-1997).
On peut penser que les rapports entre Dora et ses cousins Napoléon ont été assez distants : en effet dans la biographie de la princesse Clémentine, il n’est nullement question de ses neveux Saxe-Cobourg.
Jean Pierre
11 février 2013 @ 14:29
Je me rends compte qu’elle était aussi la cousine germaine de Boris de Bulgarie.
Thierry
10 février 2013 @ 11:52
La Princesse Clémentine d’Orléans est la grand-mère paternelle de Dora et non sa belle-mère, comme indiqué dans l’article.
Régine
10 février 2013 @ 12:00
en effet merci d’avoir relevé cette coquille
Alberto
10 février 2013 @ 13:45
Merci Régine,
et j´oubliais de dire que le livre sera illustré avec plus de 100 photos presque toutes inédites!
Olivier Defrance a consulté les archives de Vienne, de Cobourg, évidement les Archives Royales de Bruxelles et a communiqué avec les descendants des enfants adoptives de Dora. J´ai l´impression qu´on aura beacoup de surprises! Dora semblait un peu (ou beaucoup) folle!
On aura des autres surprises plus tard lorsqu´il sortira la première biographie officiele de la princesse Lilian, dont sa fille la Princesse Esmeralda, a confié les archives à M. Defrance.
Affaire à suivre…
*gustave de montréal
10 février 2013 @ 15:16
Voilà une biographie qui m’intéresse, mais pour le « romanesque » je ne vois pas.
COLETTE C.
10 février 2013 @ 16:19
J’attends avec impatience la sortie de ce livre.
J’ai lu il y a quelques années un livre ancien,écrit pa
COLETTE C.
10 février 2013 @ 16:26
(Suite) J’ai lu il y a quelques années un livre ancien, écrit par la princesse Louise:
« A l’ombre des trônes que j’ai vu tomber », ce livre contenant aussi les mémoires de l’archiduchesse Stéphanie, sa soeur : »Je devais être impératrice ».A mon avis, ces deux livres ont dû être épurés, car contenant trop de « vérités » historiques !
Damien B.
10 février 2013 @ 17:52
Colette C.,
Les deux autobiographies auxquelles vous faites allusion ont respectivement été publiées en 1921 et en 1937. Elles ont été réunies en un seul ouvrage en 2003, probablement l’édition que vous possédez.
Ces livres n’ont pas été « épurés ». Ils exposent chacun la vision personnelle de deux existences peu banales et, surtout dans le cas de Louise, controversées.
Louise a tendance à présenter – mais c’est un peu la loi du genre – les faits d’une manière auto-complaisante. Elle n’épargne ni le Roi son père ni la reine Marie-Henriette et tait ce qui la dérange.
Stéphanie, elle, n’adresse aucun grief à sa mère et se pose davantage en victime des circonstances. Son autobiographie est plus politiquement correcte.
Il n’en reste pas moins que leur lecture est plaisante en soi et instructive lorsqu’elle est mise en parallèle avec des travaux plus récents comme ceux d’Olivier Defrance.
Cosmo
10 février 2013 @ 16:58
Difficile de jeter la pierre à la princesse Louise de Belgique, qui comme sa soeur, la princesse Stéphanie, archiduchesse d’Autriche, furent les victimes de la tyrannie de leur père et de leurs maris respectifs, deux débauchés notoires.
Ce livre, sur sa fille, semble très intéressant à lire.
Damien B.
10 février 2013 @ 18:04
En effet Cosmo et l’on est surpris que Marie-Henriette – elle-même mariée à contre-coeur à dix-sept ans – ait incité ses filles à se marier à un âge similaire avec des princes qui ne leur convenaient guère.
Le Roi avait choisi ses gendres sur base de critères qui prévalaient alors si souvent : critères politiques (Rodolphe d’Autriche), et financiers (Philippe de Saxe-Cobourg).
La complicité de la Reine dans ces alliances vouées à l’échec est étonnante. Elle-même déçue par une vie conjugale négative et brisée par le deuil de son fils unique n’a pas su ou voulu protéger ses filles aînées.
Palatine
11 février 2013 @ 09:45
Damien, pour Marie-Henriette, je me suis souvent fait la même réflexion que vous. Je fais mien votre post ci-dessus.
Victoria au contraire, preferait que les sentiments jouent un rôle dans les alliances convenables. Quand elle voulut marier son fils ainé elle admit qu’il choisît une princesse selon son coeur.
Cosmo
11 février 2013 @ 11:56
Damien B,
Je ne connais pas bien la vie de la reine Marie-Henriette mais de ce que l’on sait du caractère de Léopold II, elle ne devait pas avoir droit au chapitre.
Les femmes à l’époque, princesses ou roturières étaient rarement maîtresses de leur destin. Et les princesses étaient considérées comme les pièces d’un échiquier, utiles à la politique de leur famille sans que soit jamais tenue compte l’idée de leur bonheur.
L’Archiduchesse Stéphanie s’en est mieux sortie que sa soeur en épousant plus tard le comte, puis prince, Lonyay avec qui elle semble avoir été heureuse.
Bien à Vous
Cosmo
LPJ
11 février 2013 @ 13:44
La seule fille du roi Léopold II qui finalement fut heureuse en mariage est la dernière la Princesse Clémentine. Mais elle dut toutefois attendre le décès de son père, celui-ci refusant l’alliance avec le Prince Napoléon.
Damien B.
11 février 2013 @ 13:47
Cosmo, ce n’est pas tant l’éventuelle influence de Marie-Henriette sur les décisions du Roi que son attitude ambiguë (exempte de toute compassion) lors des noces de ses filles que je voulais mettre en exergue.
Cosmo
11 février 2013 @ 14:50
Damien B,
Pauvres princesses qui, n’ayant eu aucune compassion de la part de leur mère, n’ont reçu aucun soutien, c’est le moins que l’on puisse dire pour Stéphanie, chez leur belle-mère.
Il est possible que la reine Marie-Henriette, sacrifiée elle-même, ait considéré le sacrifice de ses filles comme naturel.
Comme le dit LPJ, la mieux lotie fut la princesse Clémentine.
Il est étonnant de voir qu’à peu près à la même période les archiduchesses Gisèle et Marie-Valérie, filles de François-Joseph, faisaient des mariages d’inclination, au sein de la famille certes, et qu’elles furent heureuses.
Bien à Vous
Cosmo
Damien B.
11 février 2013 @ 23:02
Oui Cosmo : la comparaison entre les mariages des filles de François-Joseph et ceux de leurs lointaines cousines belges est édifiante !
En ce qui regarde Clémentine, elle fut en effet la moins mal lotie des filles de Léopold II. Elle fut – avant de se marier – le soutien de ses parents. Et je dirais sans hésiter que Léopold II avait de l’affection et de l’estime pour elle.
La reine Marie-Henriette avait avec sa plus jeune fille une relation fort complexe :
Tantôt très permissive (Clémentine pouvait flirter avec des officiers au camp de Beverloo), tantôt coercitive (Marie-Henriette lui avait injustement reproché la mort accidentelle de sa gouvernante Omérine de Drancourt lors de l’incendie de Laeken en 1890).
Il arrivait même à Marie-Henriette de refuser de recevoir Clémentine qui venait de faire la route depuis Bruxelles jusqu’à Spa, prétextant qu’elle devait s’occuper de ses chiens …
En fait la famille royale belge, restreinte pas le nombre de ses membres, offre de très intéressantes figures.
Bien à vous,
Damien
Palatine
12 février 2013 @ 10:51
Cher ami, il y a une très bonne bio de Clementine aux éditions Racine. Par Dominique Paoli.
Damien explique très bien les rapports ambigus entre Marie Henriette et Clementine.
Charlanges
10 février 2013 @ 19:01
Tous les précédents ouvrages d’Olivier Defrance sont passionnants, puisés aux meilleures sources et fort agréablement écrits. Celui-ci ne saurait échapper à la règle et je le lirai avec autant de plaisir que d’intérêt.
Tonton Soupic
10 février 2013 @ 19:48
Quelle belle exploratrice !
Michèle
10 février 2013 @ 23:49
La princesse Dora de Saxe-Cobourg née le 30 avril 1881 à Vienne est décédée le 21 Janvier 1967 au château Taxi à Dischingen district de Heidenheim dans le Bade Wurtemberg ,ancienne résidence d’été de la famille Thurn und Taxis.
Eskimo
11 février 2013 @ 11:31
Elle a donc vécu deux guerres mondiales. Oui, elle doit alors avoir vécu pas mal de choses et sa vie doit être romanesque.
Actarus
11 février 2013 @ 01:46
Le titre fait penser à Dora l’exploratrice ! :D
Je ne sais plus qui parle de romanesque, mais Dora l’exploratrice au Congo, ça aurait eu de la gueule. ;)
En revanche, le sous-titre qui évoque seulement douze années de l’histoire germanique (sur une existence qui dora, pardon dura 86 ans) est un tantinet »racoleur ».
Valeska
11 février 2013 @ 10:03
Actarus: »Dora l’exploratrice »,loool!! :)
‘Fallait y penser,vous l’avez fait! ;)
LPJ
11 février 2013 @ 13:49
Il est amusant de constater que la Princesse Dora était généalogiquement proche de trois des quatre dynasties impériales d’Europe. Si par la soeur de son mari, elle a été la belle-soeur du dernier empereur d’allemagne, elle s’est trouvée également nièce de l’héritier du trône des Habsbourg et du chef des Napoléon !
COLETTE C.
11 février 2013 @ 19:57
Damien B. Je trouve curieux qu’aucune des deux filles de Léopold II ne fasse allusion à ce qui s’est vraiment passé à Mayerling, surtout Louise dont l’époux était présent lors du drame.Il est vrai que l’empereur avait fait jurer le silence à tous !
Damien B.
12 février 2013 @ 08:48
Colette C.,
En effet, le sujet était tabou : les mémoires des princesses ont respectivement été publiées en 1921 et 1937 alors que plusieurs personnes concernées étaient encore vivantes.